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Film/débat : « Une seule façon de faire la guerre, la sale »

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Projection du film « Le pont » suivie d'une discussion, le 15 mai à la librairie Publico.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, pendant la débâcle de l'armée allemande, des lycéens, enrôlés dans la milice populaire, sont livrés à eux-mêmes dans une mission absurde (garder un pont qui doit être détruit le lendemain). Le groupe d'adolescents est enthousiaste à l'idée de servir leur patrie et de devenir des héros…

Ce film est tiré d'une histoire vraie. L'un des adolescents envoyés au front décide de déserter, sous les moqueries de ses camarades. C'est lui qui racontera leur histoire, anonymement, par crainte de représailles.

Aucune armée ne peut admettre la désertion, forcément contraire à sa logique de discipline et de soumission. Évidemment, le « délit » est encore plus grave en temps de guerre. Encore aujourd'hui, en France, la désertion face à l'ennemi est punie de peines de prison de 20 ans à perpétuité. Il est également interdit d'inciter à la désertion et de cacher des déserteurs.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, 20.000 militaires allemands ont été exécutés pour désertion par les tribunaux militaires. En 1997, le parlement allemand revient sur les condamnations prononcées par les tribunaux de la Wehrmacht à l'encontre des déserteurs et des objecteurs de conscience. En 2009, le parlement réhabilite quelque 30.000 « traîtres à la patrie en temps de guerre ».

On compte environ 450.000 désertions dans l'armée rouge de juin à décembre 1941. Les commissaires politiques avaient ordre de tirer à vue sur tout soldat rebelle ou déserteur.

Le pont, film allemand de Bernhard Wicki, 1959)

dimanche 15 mai 2022, projection à 16h (1h37, VF) suivie d'une discussion
accueil à partir de 15h, à l'invitation du groupe libertaire d'Ivry
port du masque souhaité
Publico, 145 rue Amelot, Paris 11
métros Oberkampf, République ou Filles du Calvaire

Juin 1936 - Le Front populaire au secours du capitalisme français

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Pour mettre un terme au mythe du Front populaire... ou l'hypocrisie de la gauche dans toute sa splendeur. Deux textes montrant la tendance du PS à préserver le système économique capitaliste quoi qu'il en coûte, et l'appétit du PCF pour la direction et le contrôle des mouvements sociaux.
Textes tirés du site infokiosques.net.

Juin 1936 - Le Front populaire au secours du capitalisme français

Sommaire

Juin 36 : l'envers du décor, par Barthélémy Schwartz (publié dans le numéro 2 de la revue Oiseau-tempête, automne 1997)

Alors que Mai 68 est resté dans la mémoire sociale comme un mouvement social réprimé de façon combinée par le patronat, l'État, les partis de gauche et les syndicats, celle-ci n'a retenu des grèves de mai-juin 36 que les "acquis sociaux" du Front populaire. Pourtant, ceux-ci n'ont été que les concessions nécessaires du gouvernement de Blum à la répression du plus grand mouvement social de l'entre-deux guerres. La réédition de Front populaire, révolution manquée de Daniel Guérin est l'occasion de revenir sur cette période, qui par bien des aspects est proche de la nôtre. Si le rôle joué par le PC étonnera peu (le mot historique de Thorez, « Il faut savoir terminer une grève », est resté dans les annales de police sociale), celui des socialistes est moins connu. Au-delà de l'action des partis de gauche et des syndicats, les événements de mai-juin 1936 nous rappellent qu'en matière de répression sociale, on n'est jamais mieux servi que par ceux qui nous représentent et parlent en notre nom, du moins tant que la règle du jeu n'aura pas été changée.

Le mouvement des occupations est apparu de façon spontanée, prenant au dépourvu aussi bien le patronat, le gouvernement que les syndicats et les partis de gauche : « Le mouvement s'est déclenché sans qu'on sût exactement comment et où. » (Jouhaux, secrétaire général de la CGT). Quelle a été l'attitude du patronat, de l'État et des syndicats pour faire cesser les occupations en juin 36 ?

1936 : le Front populaire contre les occupations d'usines, par Jérôme (publié dans le hors-série n°2 de la revue Courant alternatif, troisième trimestre 1999)

L'affrontement avec le Front populaire a longtemps marqué la culture ouvrière française. Juin 36 puis mai 68 ont revivifié un imaginaire de lutte dont les antécédents se trouvent dans la commune de 1871 ou les révoltes de 1848. Une des supercheries de la vision républicaine de notre histoire a été d'attribuer ces « révolutions manquées » à des étapes nécessaires d'une évolution sociale : les acquis sociaux. Avec les premiers congés payés, elle a drapé les luttes de « justes récompenses », comme pour mieux usurper les contenus souvent radicaux des occupations d'usines. Pendant toute cette période, le discours de la SFIO et du PC a été de combattre une situation révolutionnaire. Les syndicats ont lancé le mot d'ordre de « savoir terminer une grève ».

L'espoir qu'a suscité juin 36 a été comparable à ceux que soulevèrent les événements cités plus hauts. Pendant la période où la SFIO a tenu le pouvoir parlementaire, sa politique a été de tout faire pour aboutir à un « temps de pause ». Dans le même temps, elle se positionnait devant le patronat comme la seule force capable de tenir la barre. Elle a usé de tout un appareil d'État pour réprimer ceux et celles qui débordaient la CGT dans laquelle réformistes et staliniens étaient de nouveau réunifiés aux moments des faits. Cette transformation pragmatique de la social-démocratie l'a amenée, en trois ans, du « Front populaire » au « front national des Français » puis au « front de la guerre », jusqu'à ce que, finalement, avec la même assemblée qui conduisit le Front populaire elle vote les pleins pouvoirs à Pétain...

Chez Salmson à Billancourt, par un gréviste libertaire (publié dans le journal Le Libertaire, 19 juin 1936)

Nous avons occupé l'usine à 2 200 ouvriers et techniciens dans un enthousiasme général et une discipline, non pas imposée par tel ou tel chef mais librement consentie. Aussitôt la grève déclenchée ; un nommé Conte du rayon communiste de Boulogne est venu prendre la parole, soi-disant pour nous aider à arracher nos revendications, c'est-à-dire le contrat collectif. Il a fait un discours vraiment « action directe ». Mais le lendemain, le même a commencé à nous casser les oreilles avec la politique du parti communiste, nous disant que la direction avait fait de grandes concessions en nous accordant 25 centimes d'augmentation de l'heure, des lampes pour les W.C. et des chiffons pour nettoyer les machines.

Source

La brochure à télécharger en PDF.

L'Actu des Oublié.e.s • Saison II • EP 15 : Ce n'est pas ceux qui ont créé le chaos qui vont le résoudre

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Tous les deux lundis, l'Actu des Oublié.e.s évoque les luttes dans le monde. Cette semaine, cap sur l'Asie du sud !

« Ce n'est pas ceux qui ont créé le chaos qui vont le résoudre » : cette phrase d'un manifestant sri-lankais résonne comme une maxime contemporaine pour les peuples. L'Asie du Sud, en particulier, connaît actuellement une agitation sociale vivifiante. La victoire du mouvement paysan indien, en plus de galvaniser les luttes à l'échelle nationale, a donné des idées aux pays voisins. Ainsi, au Pakistan comme au Sri Lanka, de grands mouvements populaires sont nés ces derniers mois. Si la presse française évoque l'actualité de l'Asie du sud en omettant totalement le rôle des dynamiques populaires, nous tenterons ici de réparer cet oubli.

L'Actu des Oublié.e.s • Saison IIEP 15 : Ce n'est pas ceux qui ont créé le chaos qui vont le résoudre
La victoire du mouvement paysan indien, en plus de galvaniser les luttes à l'échelle nationale, a donné des idées aux pays voisins. Ainsi, au Pakistan comme au Sri Lanka, de grands mouvements populaires sont nés ces derniers mois. Si la presse française évoque l'actualité de l'Asie du sud en omettant totalement le rôle des dynamiques populaires, nous tenterons ici de réparer cet oubli.

SOURCES

Revue de presse Emancipation
blog Mediapart de Jean Marc B
le site du comité pour l'abolition des dettes illégitimes
le World socialist web site

MUSIQUES
Zaint Patris / Untuk / Arisko.

VISUEL
Antan O - Manifestation anti-gouvernementale en face du Secrétariat de la Présidence, Sri Lanka, 13/04/2022.

L'Actu des Oublié.e.s • Saison IIEP 15 : Ce n'est pas ceux qui ont créé le chaos qui vont le résoudre
La victoire du mouvement paysan indien, en plus de galvaniser les luttes à l'échelle nationale, a donné des idées aux pays voisins. Ainsi, au Pakistan comme au Sri Lanka, de grands mouvements populaires sont nés ces derniers mois. Si la presse française évoque l'actualité de l'Asie du sud en omettant totalement le rôle des dynamiques populaires, nous tenterons ici de réparer cet oubli.

Et maintenant il faut des limonadiers... !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

À propos d'arrestations préventives lors d'une des tentatives de manifestation du soir des élections

Le 24 avril dernier, à l'occasion de la manifestation pour l'annonce des résultats du second tour dont l'un des rendez-vous était appelé à Châtelet, comme on pouvait s'y attendre, un dispositif policier gargantuesque a été mis en place. CRS, civils, BAC, une foule de RG disséminés entre les touristes commandant leurs glaces, et la spectaculaire BRAV en cortège de motos prêtes à tomber sur n'importe quel passant qui pourrait avoir l'air de ne pas être ravi de l'élection de Macron, sillonnaient le quartier dans une chorégraphie visiblement faite pour impressionner et décourager les contestataires, ce qu'ils ont tenté de faire avec la bonne vieille méthode des contrôles préventifs, dispersés, autour du lieu de rendez-vous. C'est ainsi que plusieurs personnes se sont faites contrôler et certaines interpeller, avant que quoi que soit ne puisse avoir commencé. Si nous écrivons ce petit texte, ce n'est pas pour alerter autour de conséquences judiciaires importantes que ces arrestations n'ont évidemment (au dernières nouvelles) pas eues (ce n'est d'ailleurs pas vraiment leur but), mais plutôt parce que les contrôles préventifs et les procédures courtes (le plus souvent, compositions ou ordonnances pénales, rappels à la loi, parfois des comparutions immédiates) auxquels ils aboutissent pourraient finir par devenir relativement efficaces pour limiter les possibilités offensives, et puis aussi parce que le dossier du compagnon qui a été pris dans cette aventure comporte tellement de perles policières qu'il serait dommage de ne pas en rendre compte.

G. a donc été contrôlé par un policier de type BRAV, c'est-à-dire malin, alerte et perspicace, qui, sans doute grâce à sa formation, n'a pas été dupe en découvrant ce que G. avait sur lui : un limonadier. De cette perspicacité inénarrable qui circule entre gardiens de la paix, on en veut pour preuve le PV d'ambiance où un de ses collègues affirme avoir vu « un drapeau anarchiste rouge ». Notons déjà qu'il savait ce qu'était un limonadier, respect ! Pour la plupart d'entre nous, c'était un arbre à limonade. Pour le commun des mortels, expliquons donc : un limonadier est un objet très très peu contondant multi-usage, muni d'une lame de 1,5 cm et d'un bout de métal tordu et piquant. Un ouvre-boîte, un décapsuleur et un tire bouchon, donc. Monsieur DELABRAV, pas con, ne s'y méprend pas : il est en présence d'une tentative de port d'arme de catégorie D. Prêt à prendre des initiatives, ponctuel et assidu, il prévient derechef sa hiérarchie, et, prenant son courage à deux mains, lance une procédure sur ce délit. G. se retrouve donc avec comme chef d'inculpation « tentative de port d'arme de catégorie D, en l'espèce un limonadier ». Après avoir mobilisé nos équipes de traduction, puisque nous ne parlons pas le porc, ça donne ça : G. est envoyé au commissariat pour y être gardé à vue afin qu'une enquête soit diligentée sur le fait qu'il aurait eu l'intention de vouloir transporter un décapsuleur. L'enquête commence, attachez vos ceintures. La fouille. Un élément très important entre en jeu puisque l'individu sus-nommé (en porc dans le texte) avait sur lui dans son sac un livre louche, Mémoires d'un Révolutionnaire de Victor Serge. Peut-être a-t-il l'intention de faire une tentative de port de livre contre le stalinisme ? Prudence. Mais ça ne sera pas retenu dans la procédure, parce que c'est trop compliqué pour Monsieur DUPROCUREUR qui ne lit que deux choses : le Code Pénal et la date de péremption de son poisson pané le vendredi soir. Rappelons qu'un livre de cette envergure offre sans doute plus de possibilité émeutières qu'un tire-bouchon, qui n'est vraiment pas très pratique, même pour faire levier pour ouvrir un petit truc. Une tenue complète noire attire également l'attention de la maréchaussée, la couleur semblant leur rappeler de mauvais souvenirs (peut-être le drapeau noir du communisme ?) mais tout cela, ainsi que le refus de signalétique, ne finira pas dans les chefs d'inculpations, sûrement face à la gravité de la tentative de port d'arme de décapsulage massif. Rassurez-vous, « la destruction a été ordonnée en raison du caractère illicite, dangereux ou nuisible de la détention de cet objet. » Avis à tous les serveurs et serveuses !

Foin de ces bonnes blagues si fréquentes dès que les flics parlent ou écrivent, la suite est à réfléchir. Ce dossier qui ne tiendrait la route que chez Lewis Carroll, débouche, comme ceux des autres interpellations préventives de ce jour (à notre connaissance), sur cette merveille de saloperie judiciaire appelée « composition pénale » (proche de l'ordonnance pénale qui fonctionne selon un principe similaire). Au sortir de sa garde-à-vue, chiffonné et embrumé, pressé de sortir des vapeurs de commissariat pour reprendre le cours de sa vie, le prévenu est déferré devant un substitut de Monsieur DUPROCUREUR, qui lui propose un marché de dupe : une peine contre la reconnaissance de sa culpabilité, avec comme carotte le fait de sortir tout de suite et d'éviter une audience. En l'occurrence, pour une tentative de port de limonadier : 300 euros d'amende (pourquoi pas se faire un peu de thune après tout ce travail d'observation et de déduction), et, quand même, 6 mois d'interdiction de paraître à Paris. On remarquera que cette peine attribuée par le Parquet (qui est bien en fait celui qui s'éviterait ainsi un procès qui ne tiendrait pas la route), ouvre la possibilité d'interpellations ultérieures aux suites possibles variées selon la volonté répressive du moment, puisqu'il est bien évident que l'inculpé ne va pas éviter Paris pendant 6 mois, alors que très probablement il y vit, y travaille ou y chôme, y manifeste, y occupe, y voit ses camarades, compagnons et amis, y décapsule des trucs en réunion, etc. Alors se sortir de cette situation n'est pas compliqué : ne pas céder au chantage, ne rien reconnaître donc refuser tout de go, ou, mieux, demander les 10 jours de réflexions légaux qui ne sont pas indiqués sur le papier qu'on doit signer (faute de place sans doute...) et refuser bien sûr, mais 10 jours plus tard : on est libre aussi, mais sans peine et sans avoir reconnu des espèces de délits piégés qui n'ont l'air de rien sur le moment mais peuvent devenir bien autre chose. Une fois le refus acté, la balle est dans le camp du Parquet, contraint de méditer sur l'opportunité de porter un dossier aussi mal bricolé en correctionnelle : qu'ils le fassent, nous y sommes prêts, décapsuleurs entre les dents !

Ne nous laissons pas piéger par les chantages policiers et judiciaires !
Décapsulsons le monde !

Le 29 avril 2022
Des Rétifs

Rassemblement contre la manifestation de la police

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Appel pour se rendre au rassemblement contre la manifestation des flics, qui réclament une présomption de légitime défense.
Rendez-vous le lundi 2 mai à 12h00 fontaine St Michel à Paris.

Contre-manifestation à la manifestation des policiers qui réclament une présomption de légitime défense, et qui contestent la décision de mise en examen pour « homicide volontaire » de leur collègue auteur des tirs mortels qui ont coûté la vie à 2 personnes et blessé une troisième sur le Pont Neuf le 25 avril.

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Notre réponse doit être à la hauteur des nombreuses victimes tuées, éborgnées, mutilées par la police depuis des décennies.

Nous demandons l'abrogation de la loi 2017-258 art L435-1 CSI
Nous voulons que justice passe.
Nous voulons en finir avec l'impunité policière.
Non à la présomption de la légitime défense.