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Appel à soutien pour le procès de deux camarade en Allemagne

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Dans la nuit du 16 février 2023 à Berlin-Adlershof, deux camarades ont été arrêtés et mis en examen sous l'accusation de groupement en vue de commettre un crime (un incendie), leur procès commencera le 27 mai 2024 devant le Schöffengericht de Tiergarten. Publié en allemand sur le blog Wir haben eine Verabredung [2]

Traduction de l'appel en allemand

Selon l'accusation, durant la nuit du 16 février, les prévenu-es auraient voulu incendier les câbles de la Deutsche Bahn [3]. On retrouve ici une supposition de la Staatsschutz [4] vendue ensuite par le parquet judiciaire comme une vérité pour pouvoir être jugée comme un groupement en vue de commettre un crime par un tribunal. On trouve cela inintéressant de chercher à savoir si ces accusations sont vraies ou fausses, on refuse de participer à de telles spéculations. Au moment de l'arrestation des camarades, aucun délit n'a été commis. En invoquant le « groupement », le parquet résout ce problème. Il peut ainsi divaguer et construire le récit d'une menace. Cette accusation ouvre pour la justice un champ de possibilités très vaste, lui permettant de poursuivre ceux qui conspirent contre l'État, sans aucun acte concret. Pour autant, nous réaffirmons que les multiples résistances, l'attention que l'on se porte les uns aux autres, l'entraide comme le sabotage ont toujours été des outils des opprimées et des exploitées.

Les procès judiciaires et les prisons sont des instruments de la justice bourgeoise, qui sépare les gens entre coupables et non-coupables. La punition et la peur sont le ciment de la violence étatique qui conditionne tout le monde à rentrer dans le rang de ce système capitaliste patriarcal et colonial. Les innocents sont ceux qui contribuent au bon fonctionnement de ce système en acceptant ces frontières, ces murs, ces règles et ces normes.

On défend la possibilité et la nécessité de l'action directe comme un outil des luttes révolutionnaires. Dans la répression contre nos deux camarades, on voit la tentative de menacer tou-tes celleux qui défendent aussi cette possibilité. Cette menace se voit dans l'acharnement répressif contre la contestation contre le G20, la chasse contre des militant-es antifascistes, la tentative de dépolitisation de la guérilla-urbaine des dernières décennies [5] ou encore la répression énorme contre les luttes anticoloniale. Pendant qu'une militarisation générale du social accompagne l'escalade de la violence étatique, l'État tente de délégitimer toute pensée qui pourrait faire croire à la possibilité d'une contre-violence autoorganisée.

Prenons position et refusons d'accepter la ligne de démarcation entre coupable et non-coupable. Et tranchons plutôt une ligne entre celleux qui s'enrichissent et celleux qui exproprient et communisent tout. Entre ceux qui bâtissent des murs et celleux qui les surmontent. Entre les assassins en uniformes et celleux qui règles leurs conflits ensemble. Entre celleux qui réclament de la liberté et celleux qui leur la volent.

C'est clair que ces belles phrases ne correspondent pas toujours à la réalité. Mais les doutes, l'insécurité, l'isolation et l'exploitation qui nous atteignent de différentes manières sont là pour nous séparer les uns des autres. C'est surtout avec toutes nos différences, avec tou-tes celleux qui nous rendent particuliers que l'on peut apprendre à nous connaître, dans le respect mutuel, et oser se donner des rendez-vous. Cela nous permettra de partager nos peurs, de trouver des analyses et d'élaborer ensemble des propositions et des solutions à nos problèmes plutôt que de nous battre en guerrier-es isolé-es.
On veut solidifier nos liens, nos relations sur des valeurs comme la sincérité, l'entraide, la passion et la confiance, il n'y a pas de sens à trouver dans les rouages de ce système fondé sur le pouvoir et le profit, il faut le trouver dans nos luttes pour le changement nécessaire de cette société.

Ces luttes ont toujours été nécessaires et le resteront. Notre détermination et notre solidarité se traduisent aussi dans le fait de ne pas nous laisser intimider par des arrestations et des affaires judiciaires. La meilleure réponse, c'est de continuer à tenir les un-es aux autres et à défendre en mots et en actes l'idée d'un monde meilleur, jusqu' à ce que l'on soit tous et toutes libres !

On vous invite à suivre le procès de manière solidaire et à venir soutenir les camarades devant le tribunal. Venez avec nous à l'ouverture du procès le 27 mai 2024 à midi au palais de justice de Moabit !

Bien sûr qu'on se regroupe, pour saboter la guerre.
Bien sûr qu'on se regroupe, pour lutter contre la normativité patriarcale.
Bien sûr qu'on se regroupe pour arrêter l'exploitation de la terre et de ces habitants.
Bien sûr qu'on se regroupe, pour lutter pour la liberté…

Force, Liberté et Joie à tous.tes les inculpé.es et tous.tes les prisonnier.es, en cavale ou en prison !

Dates des procès
Date Heure
27/05 14h00
06/06 09h15
13/06 09h15
01/07 09h15
04/07 09h15
08/07 09h15
11/07 09h15

Les mises à jour et changements seront publiés sur le blog

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[1] Cela signifie « Nous avons rendez-vous » / « nous nous regroupons »

[2] Cela signifie « Nous avons rendez-vous » / « nous nous regroupons »

[3] Compagnie ferroviaire allemande

[4] L'équivalent de la DGSI

[5] NdT : en référence a l'arrestation récente d'une militante de la RAF en cavale depuis plus de 30 ans

Le spécisme et l'antispécisme en question(s) [Radio]

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Un épisode sur le complexe animalo-industriel capitaliste, le spécisme comme système de domination naturalisé, l'approche matérialiste des rapports humains-animaux, et le mouvement antispéciste, à partir du livre Solidarité animale, défaire la société spéciste (La Découverte, 2020) – avec Axelle Playoust-Braure, co-autrice de l'ouvrage, journaliste rémunérée à la pige, et autrice d'un mémoire en sociologie et études féministes sur l'espèce comme variable sociologique.

La timeline de l'émission :

00:00-02:04 : Introduction, présentation de l'autrice et justification de l'invitation.

02:04-20:45 : Qu'est-ce que le spécisme, et quelle est son incarnation contemporaine (complexe animalo-industriel) ? Les chiffres et les tendances de consommation des produits issus de l'exploitation animale. Les relais publicitaires de l'idéologie carniste.

22:15-30:48 : Lien entre anticapitalisme et antispécisme. L'élevage paysan est-il « éthiquement raisonnable » ? Est-il suffisant de se passer du côté industriel pour cohabiter justement avec les autres animaux ? Un élevage sans abattage est-il possible ?

30:49-41:10 : L'impasse politique de la condamnation morale des populations qui ne peuvent pas se passer de produits animaux, ou des personnes qui ne peuvent pas être végé pour des raisons de santé. Le rejet de l'exploitation animale comme projet de société plus que responsabilité individuelle.

41:10-55:30 : Présentation de la conception matérialiste de la question animale, inspirée des féministes matérialistes : dénaturaliser les rapports humains-animaux, ne pas seulement s'intéresser à la dévalorisation symbolique des animaux (insultes, préjugés, discriminations) mais aussi aux rapports de pouvoir. Parler d'humains et d'animaux comme espèces sociales. Le spécisme comme question spécifique, irréductible à la question du capitalisme.

55:31-1:00:32 : Des droits politiques pour les animaux. Rappel que l'égalité de prise en compte des intérêts des individus ne revient pas à poser l'identité des individus. « Il faut parfois traiter différemment des individus pour les traiter justement. » Valéry Giroux.

1:00:37-1:22:34 : Intérêt et limites de l'analogie entre le spécisme et les autres rapports de pouvoir. L'animalisation des humains repose sur l'animalisation des animaux. Pourquoi la rhétorique humaniste doit être dépassée. Convergence à construire entre l'antispécisme et les luttes des humains animalisés. Remplacer l'éminence du « genre humain » par un projet de solidarité animale.

1:22:34-1:42:30 : Avec ce projet d'élargissement de la communauté des égaux pour inclure les animaux : quid de l'éthique environnementale ? Comment gérer les intérêts antagonistes entre humains et animaux ? Les intérêts humains ne peuvent pas gagner par principe, il faut renoncer aux privilèges humains. La différence entre spécisme radical et spécisme modéré.

1:43:56-1:56:27 : Peut-on intervenir dans les relations entre animaux, et dans la nature ? Communauté morale et réciprocité entre humains et animaux (cf. travaux de Christiane Bailey). La rhétorique droits = devoirs comme conception validiste de la morale.

1:56:26-2:04:30 : Comment mener une lutte « sans les principaux concernés ». Rappel du fait que les animaux ne sont pas passifs ou consentants à ce qu'ils subissent (la résistance animale). Les impasses stratégiques du fait que la lutte antispéciste est avant tout structurée par des humains (dérives vers de l'identitaire).

2:04:30-2:21:29 : Les critiques adressées à l'antispécisme : cause du capital ? de petits bourgeois ? de blancs ? sexistes ? pro-israéliens ? L'antispécisme comme « distraction » des luttes humaines. Quelles perspectives pour un antispécisme révolutionnaire ? Quelles alliances politiques, en sachant que tous les groupes sociaux n'ont pas le même rapport à l'animalité ? Solidarité active vs. solidarité passive.

2:23:45-2:43:50 : Que faut-il entendre derrière l'expression « libération animale » ? Quid de la coexistence avec des animaux issus de la domestication, dans une société post-spéciste ? La position extinctionniste et l'approche zoopolitique. Les droits positifs des animaux.

2:43:50-fin : Conclusion.

[Jeunes de Belleville] : Rassemblement pour le droit à la scolarisation !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Rassemblement pour le droit a la scolarisation pour tous.tes !
Solidarité avec fe Collectif des Jeunes du Parc de Belleville, les jeunes mineur-es qui occupent la Maison des Métallos !

Le Collectif des Jeunes du Parc de Belleville a investi la maison des Métallos depuis plus d'un mois afin que les mineur·es ne soient pas expulsé·es hors de la ville au prétexte des Jeux Olympiques. Elles et ils luttent depuis des mois pour la défense de leurs droits : droit a un hébergement digne, droit a la santé, droit a la scolarisation.

Pour le droit a la scolarisation pour tous.tes,rassemblement !

Mercredi 15 mai à 15h
devant le Rectorat de Paris,
12 boulevard d'indochine

Nos organisations syndicales, SUD Education, la CGT Educ'action, la FSU, le Sgen-CFDT, I'UNSA et la FCPE de Paris soutiennent pleinement leur combat. Elles ont demandé, avec le Collectif des jeunes du Parc de Belleville, une audience en urgence auprés du rectorat pour obtenir que leur droit à la scolarisation soit effectif.
Nous rappelons que la prise en charge des mineur·es non accompagné·es qui sont sur le territoire francais, quelle que soit leur nationalité, relève de la protection de I'Enfance. Elle doit étre assurée par la République, signataire de la Convention internationale relative aux droits de l'Enfant. Ces jeunes ont notamment le droit d'étudier et le rectorat de Paris a l'obligation de les scolariser, comme cela est prévu par le Code de |'Education. Conformément au principe de « présomption de minorité », tout e jeune se déclarant mineur -e doit pouvoir poursuivre sa scolarité.

Nous revendiquons pour ces mineur·es non-accompagné·es :

  • Une audience en urgence aupres du rectorat de Paris pour leur permettre un accès à
    l'éducation publique et à une scolarisation sans condition
  • Des logements dignes et perennes
  • Une couverture de sante pour toutes et tous
  • Une culture accessible a toutes et tous
  • L'accés aux transports gratuits pour toutes et tous les parisien.nes de moins de 18 ans.

Fête de l'insurrection gitane 2024

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Ce samedi 18 mai, de 10h à 18h, la voix des Rroms organise la Fête de l'insurrection gitane pour commémorer les 80 ans du soulèvement du camp des familles tziganes d'Auschwitz Birkenau le 16 mai 1944.
Au programme, une table ronde avec Aurélie Garand et le Collectif des femmes Da So Vas et un concert de Marcela et des Kesaj Tchave pour clôturer la journée.

Samedi 18 mai sur le Parvis de la Basilique de Saint-Denis 10h - 18h

14h : Table ronde : Agora : 80 ans de l'insurrection ou la résistance rromani à l'infini : luttes d'hier et d'aujourd'hui.
Avec le Collectif des femmes Da So Vas, association luttant pour les droits des Voyageurs, Aurélie Garand, auteure de l'ouvrage Depuis qu'ils nous ont fait ça..., relatant son combat pour obtenir justice pour son frère Angelo, tué par des gendarmes du GIGN et Nicola Sutcliff, auteure de Queens of the kingdom : the women of Saudi Arabia speak et d'un livre à venir sur des femmes rroms.

16h - 18h : Concert de Marcela & los Murchales, rejoints par la troupe de danses et de chants tsiganes des Kesaj Tchave.

+ stands associatifs, dédicaces du dessinateur Kkrist Mirror, bar et restauration...

[Bure] semaine médic 2024

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Du 3 au 9 Juin 2024, nous organisons la 4e édition de notre formation à la street médic.
Nous invitons toustes celleux qui souhaitent se familiariser avec la pratique de la médic en manifestation , à l'ancienne gare de Luméville, dans le sud de la Meuse. Nous aimerions inviter tout particulièrement celleux qui n'ont pas ou peu d'expérience sur le sujet.

Du 3 au 9 Juin 2024, nous organisons la 4e édition de notre formation à la street médic.
Nous invitons toustes celleux qui souhaitent se familiariser avec la pratique de la médic en manifestation , à l'ancienne gare de Luméville, dans le sud de la Meuse. Nous aimerions inviter tout particulièrement celleux qui n'ont pas ou peu d'expérience sur le sujet.

Nous aurons une capacité max de 50 personnes et la nourriture sera prévue. C'est Vegan avec options sans gluten.
Pour les dodo il y a un sleeping queer (sans personnes cisgenre et hétéro), un sleeping MINT (Meuf Intersex Non binaire Trans – donc sans homme cisgenre) et un sleeping mixte. S'il y a besoin d'une autre mixité hésitez pas à nous le dire ! Il y a aussi possibilité de dormir en tente/camion sur le terrain. Attention, le terrain de la gare est accidenté et le bâtiment est peu accessible pour les personnes à mobilité réduite (hésitez pas à nous poser des questions par mail).

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