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Halte au massacre à Gaza ! La France doit exiger un cessez-le-feu immédiat

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Le Collectif national pour une Paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens et le collectif Urgence Palestine appellent à un rassemblement à 18h30 place de la République jeudi 2 novembre à Paris. Plusieurs prises de parole sont prévues.

urgence-palestine.com
Urgence Gaza !
Urgence Palestine !

Israël commet des crimes de guerre d'une violence insupportable, avec le soutien du gouvernement français.
Nous exigeons un cessez-le-feu immédiat et la fin du blocus.
Halte au massacre, Halte au siège !
Stop à l'occupation, au colonialisme et à l'Apartheid !
Non à la répression de la solidarité avec la lutte du peuple palestinien.

Faire face aux contraventions, comment les éviter, et comment les contester

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Se défendre collectivement contre les contraventions lorsque la manifestation est interdite, pendant la contravention et après (écriture collective le 14 nov 18h)

Les flics nassent un rassemblement et contrôlent tout.es les manifestant.es en vue de leur coller une contravention pour participation à une manifestation interdite ?
Voici une proposition de défense collective qui peut être efficace si elle est adoptée par le plus grand nombre : Refuser de donner son identité !

Si les manifestant.es refusent de donner leur identité, les flics ne pourront pas leur mettre une contravention immédiatement et n'auront alors pas d'autre choix que d'embarquer les récalcitrant.es pour une vérification d'identité au poste de police.

C'est facile d'embarquer un.e manifestant.e seul.e qui refuse de donner son identité.
En revanche, ça devient beaucoup plus compliqué quand ce sont des centaines voire des milliers de manifestant.es qui refusent collectivement de donner leur identité.

Est-ce une infraction de refuser de donner mon identité lors d'une manifestation ? Non !

Si je me retrouve au poste de police pour une vérification d'identité après avoir refusé de donner mon identité, puis-je persister dans mon refus ? Oui ! Les flics risquent cependant de me demander mes empreintes digitales. Si je refuse de les donner, là ça devient une infraction avec possible garde à vue.

En résumé, quelle est la stratégie ?

Nous refusons collectivement de donner notre identité dans la nasse.
Plus nous sommes nombreux.ses, plus il est difficile voire impossible pour les flics de contrôler tout le monde et de coller des contraventions immédiatement.
Si j'arrive au poste de police pour une vérification d'identité, je réfléchis à la donner.
Ainsi nous gagnons du temps collectivement et nous grippons la machine répressive !

Si jamais vous êtes verbalisés, vous pouvez contester l'amende. Ne la payez pas si vous comptez contester. Vous trouverez dans ce texte comment contester. Sur internet vous pourrez trouver différentes bases de contestation d'amende pour manif interdite, et nous ferons un atelier d'écriture des contestations d'amendes tou-tes ensemble lors de notre réunion du mardi 14 novembre, à partir de 18h à la Bourse du travail de Paris (3 rue du Château d'eau, métro République ou Jacques Bonsergent). Il y a 45 jours à partir du moment où vous recevez l'amende papier pour contester. Chacun-e doit envoyer personnellement sa contestation, mais une action collective peut se faire au moment où vous serez convoqués devant le tribunal de police si votre contestation n'a pas été accepté.

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Quelques conseils pour se protéger contre la répression

En garde à vue tu as le droit de :

  • Désigner un.e avocat.e ;
  • Demander un.e interprète ;
  • Voir un.e médecin (même si tu n'es pas blessé.e).
  • Et surtout garder le silence ! « Je n'ai rien à déclarer » C'est ton droit !

Rien ne t'oblige à signer les PV. C'est aussi ton droit de refuser de signer.
Face à la répression, connaître ses droits est une arme !

En garde à vue les flics peuvent te mettre la pression pour :

  • Donner ton code de téléphone pour fouiller dedans
  • Donner ta signalétique (photo de visage et empreintes digitales)
  • Donner ta salive = ton ADN !

Refuser peut constituer un délit
Refuser c'est aussi se protéger soi-même et ses proches !

La caisse collective

Les frais d'avocat.es sont pris en charge par la caisse collective.
Lien de la caisse : kutt.it/stoprep
Cette caisse existe grâce à la solidarité de chacun.e
Face à la répression, la solidarité est une arme !

Pour plus d'informations

Nous nous retrouvons tous les mardis soirs à 18h30 à la Bourse du Travail 3 rue du Château d'Eau 75010 Paris (ce rendez-vous persiste depuis 2016)

Numéro de téléphone : 07 52 95 71 11
adresse mail : stoprepression@riseup.net

Concerts en soutien à la bibliothèque Jargon Libre : La Fraction/Ozibut/Retsar Baï Naïm

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Jargon Libre : le Collectif Contre Culture organise une journée de super concerts en soutien à la bibliothèque anarchiste.

Le JARGON LIBRE est un précieux lieu d'archives sur l'histoire des mouvements révolutionnaires. Le Collectif Contre Culture organise dimanche 12 novembre des concerts en soutien au Jargon Libre, bibliothèque de consultation anarchiste auto-financée, située près du métro Ménilmontant (32 Rue Henri Chevreau dans le 20e).

Au programme :

  • LA FRACTION (punk d'amour)
  • OZIBUT (théâtro-électro-punk - Breizh)
  • Retsar Baï Naïm (hardcore punk)

Centre International de Culture Populaire (CICP) :
21 ter rue Voltaire, 75011 Paris - Métros : Avron / Nation

De 17 à 22h précises - prix libre - pas d'attitudes et propos racistes, sexistes ou discriminatoires, pas de verre et laissez les animals à la maison.

Vous pouvez aussi soutenir le Jargon Libre via la cagnotte :
http://www.helloasso.com/associations/le-jargon-libre

Collectif Contre Culture

Octobre 2023 à Calais

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Résumé de ce qui se passe à Calais en terme de violences d'état et de militantisme.

Décès

Le 8 octobre, un jeune homme érythréen a été retrouvé mort sur une plage entre Merlimont et Berck. En moins d'un mois, 5 personnes ont été tuées par la frontière franco-britannique. Militariser toujours plus la frontière ne fait qu'augmenter le nombre de mort.es. Un rassemblement a eu lieu le 9 pour continuer à visibiliser les décès et dénoncer les politiques migratoires.

Expulsions

Le 10/10 (journée internationale de lutte contre le sans abrisme), le camp « Old Lidl » à Calais où survivaient environ 1000 personnes a été intégralement nassé. Les flics ont forcé les personnes à monter dans les bus et la PAF a violenté, menotté et arrêté celles qui ont tenté de fuir. Au moins 21 personnes ont été emmenées dans différents CRAs. Plusieurs personnes exilées ont été « déposées » au bord de la route à quelques dizaines de kilomètres de Calais. Tous les biens personnels ont été confisqués ou détruits.
Dans la foulée, la construction d'une clôture de 11 km autour de Transmarck et Old Lidl financée par les anglais a été annoncée.
Le 19/10, à Loon Plage, ce sont 2000 personnes qui ont été expulsées d'un campement où survivaient des familles et de nombreux mineurs non accompagnés. Les associations ont été averties que les CAES (Centre d'Accueil et d'Examen des Situations administratives) étaient pleins.

Soutien à la Palestine

Une poignée de militant.es ont déployé des banderoles en soutien à la Palestine au-dessus de l'autoroute au niveau Marck. On pouvait y lire : « Israël assassin, Macron complice » et « Stop génocide à Gaza ».
Le 22/10, un rassemblement a eu lieu place d'Armes à Calais en soutien au peuple palestinien pour réclamer un cessez-le-feu immédiat.

Soutien à la Palestine, Calais Octobre 2023

CRA ni ici ni ailleurs

Le gouvernement a pour projet de construire 11 nouveaux CRA en France. Dans la région, l'appel d'offre pour la construction de cette prison pour étranger.es a été publié début octobre. On y apprend que la france et le royaume-uni prévoient d'enfermer 140 personnes (des hommes, des femmes et des familles) dans l'arrondissement de Dunkerque sur une parcelle d'au moins 12000 m². Mobilisons-nous !

Mis en GAV pour un slogan

Un militant local ayant pris la parole à la manif du 23/09 contre les violences policières a été convoqué au commissariat de Calais le 06/10 et placé en garde à vue. Il lui est reproché d'avoir scandé : « Darmanin assassin, t'as du sang sur les mains ». S'attaquer à un.e manifestant.e c'est s'attaquer à tous.tes les manifestant.es. Nous faire peur, voilà la stratégie du gouvernement !

Expulsion de « old Lidl » à Calais le 10/10

Tour de France de la Santé – Communiqué de l'ARRA sur les évènements du vendredi 20 octobre à Nantes

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Le 20 octobre, des organisateur·ices d'un évènement du Tour de France pour la Santé regroupant 40 organisations de « défense de la santé publique » ont menacé d'envoyer la police sur des membres de l'Association pour la Réduction des Risques Aéroportés (ARRA). Celleux-ci avaient commis l'affront de leur proposer la mise à disposition gratuite de purificateurs d'air et de masques FFP2 pour réduire les risques d'infections au COVID-19. Voici le communiqué de l'association.

Nous sommes l'Association pour la Réduction des Risques Aéroportés (ARRA) et nous réalisons de la vulgarisation, de la fabrication de purificateurs d'air, de la mutualisation de moyens et de la formation sur le sujet de l'autodéfense sanitaire et de la réduction de risques face au Covid. Association non lucrative, apartisane, antiautoritaire et autogestionnaire, nous nous organisons avec nos capacités et moyens pour palier ce qui n'existe pas : la prévention face aux épidémies aéroportées, en premier lieu le Covid-19. Ainsi, nous fabriquons des purificateurs d'air artisanaux (DIY) en suivant les études scientifiques spécifiques aux aérosols, à la filtration de l'air, à l'aération, au même titre que nous encourageons au port du masque, à la vaccination etc., et incitons diverses organisations et particuliers à acquérir des purificateurs, qu'ils soient disponibles dans le commerce ou auprès de nous (à prix coûtant ou solidaires, nous ne faisons pas de profits), voire à fabriquer elleux-mêmes les modèles DIY sur nos plans librement accessibles.

Les membres de l'association ne sont pas exclusivement des personnes dites « à risque » mais aussi des personnes qui refusent de prendre des risques évitables, pour les autres et pour elles-mêmes, face au Covid ou autres risques aéroportés (polluants, allergènes…). Nous rappelons également que des conséquences graves du Covid, que ce soit les neurodégénerescences, les hausses de risques cardiaques, les dégradations cumulatives de tous les organes comme du système immunitaire, et le Covid long, touchent n'importe qui. 

Déroulé des faits

En septembre, plusieurs organisations, syndicats, partis politiques et personnalités se sont organisé pour lancer le Tour de France de la Santé afin de sensibiliser une large audience aux attaques contre les services publics dans le domaine sanitaire. Un méta-évènement ayant lieu un peu partout en France et où de nombreux acteurs de la Santé proposent divers événements locaux pour mettre en lumière et dénoncer le PLFSS, le Projet de Loi de Finances de la Sécurité Sociale. 

Dès le départ, suite à plusieurs questions sur l'accessibilité et la prévention sanitaire lors du lancement, nous avons proposé d'aider à la purification de l'air par le prêt gracieux de matériel, à l'application de pratiques simples comme l'ouverture de fenêtres, et à rendre évident le port du masque par une mise à disposition incitatrice accompagnée d'une distribution d'informations sur la persistance des risques Covid. 

Ainsi, l'événement organisé le 1er octobre à Paris a pu se faire conjointement dans une bonne entente et a permis à un plus large public de pouvoir assister au débat.

Suite à cet événement parisien et aux encouragements d'un des conférenciers, nous avons proposé, début octobre, de participer à la prévention sanitaire pour l'événement prévu à Nantes les 20 et 21 octobre à la Maison des Syndicats (lieu appartenant à la ville de Nantes). Nous n'avons reçu aucune réponse que ce soit sur Twitter, ni par mail, ni même par SMS après avoir contacté l'un des conférenciers. L'événement local était organisé par Attac44 et soutenu par une liste de partis et de syndicats bien plus larges ; tous ont été informés de notre proposition.

Vendredi 20 octobre au soir, nous, à savoir trois personnes de l'association, nous sommes retrouvé·e·s 30 minutes avant l'événement non loin de l'entrée du bâtiment de la conférence floquée d'un unique drapeau d'Attac. Nous avions 80 masques KF94, des tracts du collectif Winslow ainsi que deux purificateurs d'air fabriqués par nos soins produisant plus de 1000m3/h d'air filtré, fonctionnant sur batteries, avec l'intention de les mettre à disposition.

Nous souhaitions assister sereinement à la conférence grâce à une réduction drastique du risque de contamination et pouvoir informer sur les moyens de protection face aux risques aéroportés. 

Une femme qui ne s'est pas présentée nous prend alors en photo et nous demande qui nous sommes et si nous comptons perturber l'événement, avant même la moindre parole. Nous lui répondons que nous sommes de l'association ARRA et souhaitons participer à l'événement ainsi qu'assurer la protection du lieu face au Covid. Nous lui demandons qui elle est, et elle refuse de nous répondre. Par la suite, à l'intérieur, nous insistons en demandant : « Vous êtes une personne d'Attac ? » Sa réponse : « Voilà ». 

Une fois à l'intérieur du bâtiment, nous sommes empêché·e·s de rentrer dans la salle de conférence. Dans le couloir, nous entamons alors une discussion avec Agnès Moussion, secrétaire générale d'Attac 44 et membre du bureau d'Attac France. Elle nous laisse commencer notre présentation avant que nous soyons interrompu·e·s par la femme nous ayant photographié·e·s. Madame Moussion la laisse « nous gérer » et rentre dans la salle. Elle nous explique qu'il est impossible de brancher des appareils non-homologués dans les salles municipales. Nous lui répondons que nous avons des batteries et pouvons nous passer de branchement : refus ; que nous pouvons mettre à disposition gratuitement des masques : refus ; nous lui demandons même d'ouvrir au moins deux fenêtres afin de réaliser un courant d'air à la place de l'installation des purificateurs d'air : refus catégorique une fois de plus

Avec un énervement affiché, elle se met en retrait, nous reprend en photo et téléphone. Elle déclare ensuite ouvertement, devant nous, avoir appelé la police et avoir transmis les photos qu'elle a prises.

Outre l'interrogatoire, les remarques sur nos masques et toujours dans le couloir devant la salle, nous discutons avec un homme se présentant comme médecin. Il nous dira « je suis au courant de l'aérosolisation » mais objectera « je ne partage pas votre opinion sur le Covid » lorsque l'on demandera de simplement ouvrir des fenêtres. Le refus de la moindre prévention, pourtant offerte, persiste même lorsque l'un de nous se déclare immunodéprimé. Bien que le COVID soit dangereux pour tout le monde et l'immunocompétence un spectre, nous avons jugé nécessaire d'utiliser ce terme fort et compréhensible pour imposer notre prise en considération aux organisateurices.

On nous dit que le Covid n'est pas le sujet de cet événement.

Après une dernière vérification du capteur de CO2 indiquant 1300 ppm (le seuil de risque est à partir de 600 ppm sans masque et personne, en dehors de nous, n'en porte), les diverses personnes s'enferment ensuite dans le mutisme et laissent le médecin faire le vigile malgré l'annonce du départ des membres de l'ARRA.

Reprenant nos esprits après s'être éloigné·e·s du lieu et tout en essayant de comprendre comment une proposition de sécurisation sanitaire aurait pu nous mener en garde à vue, nous avons pu observer au loin des rondes de deux hommes habillés en noir avec une épaisseur sur le torse, chaussures de sport, téléphone en main et effectuant 6 passages devant nous : très probablement des policiers en civil.

Compléments, analyses et revendications

Nous souhaitons compléter ce déroulé déjà atterrant.

Nous sommes venu·e·s équipé·e·s de plusieurs moyens de prévention mis à disposition gratuitement et sans condition, permettant une filtration de plus de 6 fois le volume d'air de la pièce où se tenait la conférence chaque heure ainsi qu'une protection individuelle par le port du masque. Nos deux propositions, ainsi que celle concernant l'ouverture des fenêtres ont été rejetées catégoriquement pour des motifs mensongers ou ignorants des modes de transmission du Covid. En effet, le prétexte d'une impossibilité de brancher du matériel dans la salle ne tient pas lorsque ces appareils fonctionnent sur batterie.

Par ailleurs, aucune des organisations contactées n'a répondu à notre proposition pourtant faite bien en amont et non contraignante, ni ne nous a sollicité·e·s pour plus d'informations.

Nous avons découvert deux jours plus tard que la personne qui nous a pris·e·s en photo, malmené·e·s et a fait appel à la police pour empêcher notre simple présence, le tout en laissant entendre représenter Attac, n'est autre que Marina Ferreruela, suppléante et collaboratrice du député Andy Kerbrat (2e circo Loire Atlantique) et ex-candidate LFI aux régionales 2021.

Le communiqué publié sur nos réseaux sociaux se basait donc sur une information vraisemblablement erronée donnée par cette responsable LFI, Attac n'étant pas à l'origine de l'appel à la police et de la majorité des refus qui nous ont été opposés. Nous maintenons cependant qu'Attac, comme chacune des personnes et organisations responsables de l'évènement doivent impérativement s'exprimer quant à tout ce qui est décrit ici.

Il faut souligner qu'il a été fait appel à une police nantaise connue pour ses pratiques violentes ayant plusieurs fois entraîné mutilations et morts, ses gardes à vue avec clusters Covid et, plus largement, une police capable d'imposer le port du masque… pour effectuer des prélèvements ADN illégaux. Cela face à trois militant·e·s pacifiques, pour deux d'entre elleux handicapé·e·s, souhaitant simplement assister à une conférence sur la destruction de nos systèmes de santé dans des conditions sûres, et faire bénéficier de cette protection les autres membres du public tout en diffusant des informations de prévention sanitaire.

Nous considérons qu'un débat « Santé publique – Bien commun » se doit nécessairement d'intégrer la lutte contre le Covid, l'épidémie et ses lourdes conséquences sur les capacités à travailler qui contribuent, en plus de tout le reste, à l'accélération de la destruction de la Sécurité Sociale et de tout le système de santé. Des personnes bien intégrées socialement nous reprochent de desservir « la cause » alors que cela fait bientôt 4 ans que les conséquences du Covid touchent le monde entier, cloîtrent de plus en plus de « fragiles » à domicile, font chuter l'espérance de vie partout et ravagent les populations les plus marginalisées sur tous les axes de domination.

Qu'une gauche soi-disant mobilisée pour le progrès et la justice sociale, alliée des moins ayants, continue d'ignorer les effets, méthodes de transmissions et moyens de lutte concrets contre les risques aéroportés, et rejette les collectifs de lutte antivalidiste et anticovid pose une énorme barrière quant à l'accessibilité et la confiance dans les luttes menées. 

Scientifiquement nous tenons à rappeler que :

Ces connaissances scientifiques ne sont pas des opinions, et nous avons été surpris·e·s du décalage entre ces données et les pratiques et propos entendus et lus de personnes issues des diverses organisations liées à cet événement et se revendiquant de la science, dont médicale.

En refusant la mise en place d'un protocole sanitaire et de lutte contre les épidémies, les « responsables » professionnels / syndicalistes / politiques, justifiant « suivre les recommandations gouvernementales », se réfugient dans une attitude gestionnaire en opposition radicale aux valeurs de santé-prévention pourtant défendues. Cette attitude s'incarne dans le mutisme, le « tone policing » (police du ton, soit une disqualification de la parole sous couvert de critique de la forme du message) et dans une réponse répressive dès que l'on pointe les manquements et incohérences politiques, régulièrement retrouvés dès que l'on traite des effets sanitaires, neurodégénératifs et cumulatifs du Covid affectant toute la population et pas uniquement des « fragiles » que certaines personnes jugent sacrifiables. Nous remarquons la continuité avec les réponses apportées aux militant·e·s antivalidistes soulevant le problème de l'institutionnalisation des handis malgré les condamnations régulières de plusieurs instances internationales telles que l'ONU, ou le soutien à des structures d'enfermement et de psychiatrisation des fols. Nous nous interrogeons très fortement sur la possibilité même d'une discussion avec des organisations se déclarant progressistes, mais dans l'impossibilité d'entendre les populations qu'ellent participent à marginaliser. 

Ainsi, nous condamnons l'attitude indigne, le validisme crasse et l'ostracisation produite par les membres nantais·es des organisations du Tour de France pour la Santé, et c'est l'ensemble de la quarantaine d'organisations participant à ce méta-événement que nous invitons à se positionner publiquement sur les violences produites par ces organisations locales, comme sur les mesures sanitaires mises en place pour la suite de ces événements.

ARRA – Association pour la Réduction des Risques Aéroportés.
https://associationarra.wordpress.com/