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Grenade assourdissante : 3 vertèbres brisées pour un gendarme le 1er mai

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Sans protection, le militaire aurait été tué sur le coup par son collègue.
Article de Contre-Attaque

1er Mai à Paris. La vidéo avait d'abord été diffusée sur BFM TV : une explosion énorme au niveau de la tête d'un gendarme. Il s'effondre immédiatement malgré son équipement. La chaîne de télé affirme alors en direct : « un policier s'écroule victime d'un jet de projectile ». Un commentateur ajoute « il s'agit d'un engin explosif ». Puis plus rien.

En effet, de nombreux internautes ont mis la vidéo au ralenti, et remarqué qu'en fait d'engin explosif, on voit distinctement une grenade mal lancée par un gendarme situé derrière la première ligne qui tombe à l'arrière du casque de l'agent blessé, et explose. Un lancer non seulement raté, mais totalement illégal, puisqu'il est effectué en cloche, au lieu d'être au raz du sol.

À partir de cette vidéo, nous avons établi qu'il s'agit d'une grenade de type ASSD, dite « assourdissante », composée d'explosif. Ces munitions ont été distribuées aux forces de l'ordre l'an dernier. C'est la grenade la plus puissante utilisée en maintien de l'ordre en France avec la GM2L, explosive également. Le fabricant de la grenade ASSD explique que l'explosion monte à environ 159 décibels dans un périmètre de 10 mètres. Rien que le blast peut faire exploser des tympans. Lors de la diffusion de cette vidéo, nous nous interrogions sur l'état physique du gendarme.

Le journal Libération a enquêté. Et la gendarmerie est très gênée. Elle minimise : il « souffre de douleurs dorsales » et « son état de santé est en cours d'évaluation ». En réalité, Libération révèle que le gendarme souffre de plusieurs vertèbres cassées et qu'il présente un large hématome. C'est une blessure importante, dont il gardera probablement des séquelles à vie. C'est, de très loin, le blessé le plus grave côté forces de l'ordre depuis le début du mouvement.

Ce type de grenade peut tuer, arracher une main, envoyer des éclats dans les chairs. Les gendarmes sont équipés de casques balistiques très solides avec un protège nuque résistant, d'une armure et d'un gilet pare-balle. Sans ces protections, il ne fait aucun doute que cet homme serait mort, la colonne vertébrale arrachée. Par ailleurs, tous les gendarmes à proximité doivent, au minimum, avoir de graves lésions auditives.

Bizarrement, le monde médiatique est très discret sur cette blessure gravissime. Surtout en comparaison du policier « brûlé au deuxième degré » – donc sans séquelles importantes – par un cocktail Molotov dont les images sont diffusées sans cesse depuis lundi. Ici, un gendarme a failli mourir à cause d'une grenade de son collègue.

Pour rappel, on nous a parlé pendant des jours de gendarmes « gravement blessés » et « en urgence vitale absolue » lors des affrontements de Sainte-Soline. À l'antenne, les autorités disaient qu'elles n'avaient jamais vu un tel niveau de violence et des blessés aussi grave. Un porte-parole de la gendarmerie avait finalement avoué que le blessé le plus grave souffrait d'un simple hématome à la jambe. Rien à voir avec des vertèbres explosées.

En 2018, un policier s'était arraché la main à la Réunion lors du mouvement des Gilets Jaunes avec sa propre grenade. Des agents de la BAC de Nantes ou un policier de Rennes s'étaient sérieusement blessés la main avec les mêmes armes. Les données du ministère de l'intérieur indiquent que, de manière générale, 72% des agents blessés en mission l'ont été de façon accidentelle.

La plus grande menace pour l'intégrité physique des force de répression, ce sont leurs propres armes et leurs propres collègues. Mais cela est passé sous silence. Car cela reviendrait à reconnaître qu'on envoie sur la population civile des munitions de guerre qui peuvent mutiler ou tuer des hommes lourdement protégés.

Article paru initialement sur Contre-Attaque

Projection de « Retour à Reims [Fragments] » au profit des caisses de grève

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Séance au profit des caisses de grève : projection de Retour à Reims [Fragments], de Jean-Gabriel Périot, le mardi 9 mai à 19h30 à la Fémis, 6 rue Francoeur 75018 PARIS, salle Demy.

Malgré une mobilisation historique le 1er Mai, le mouvement s'essouffle. Les manifestations quotidiennes dans le coeur de Paris deviennent un souvenir. Les grévistes sont rattrapé.ée.s par leur réalité financière et ne peuvent tenir les blocages tous les jours. Réunissons-nous pour collecter de l'argent pour que la mobilisation contre Macron et son gouvernement puisse durer le plus longtemps possible !

Les étudiant.e.s de la Fémis se mobilisent contre la réforme des retraites, et plus généralement contre la politique néolibérale et capitaliste poursuivie ces vingt dernières années qui affecte négativement les populations les plus précaires, détruit notre modèle social ainsi que notre planète.
À l'image des dernières réformes et de leur passage en force sans vote à l'Assemblée Nationale, la politique antidémocratique d'Emmanuel Macron nuit à nos libertés et nos droits sociaux. Contestons cette réforme des retraites en continuant de se mobiliser.

Les étudiant.te.s de la Fémis se saisissent des moyens de projection pour proposer une séance au profit des caisses de grève et choisissent de projeter RETOUR À REIMS [fragments] , documentaire de Jean-Gabriel Périot, réalisé en 2021, adapté de l'œuvre de Didier Eribon. À travers le texte de l'auteur, interprété par Adèle Haenel, Retour à Reims [Fragments] raconte en archives une histoire intime et politique du monde ouvrier français du début des années 50 à aujourd'hui. Ce film est un fort témoignage du passé qui vient nous permettre de comprendre notre présent, et ce qui a conduit à notre situation politique contemporaine.

À l'entrée de la séance, il vous sera demandé une contribution à prix libre (en espèces ! N'oubliez pas de retirer) qui ira aux caisses de grève.

La séance aura lieu le Mardi 09 Mai à 19H30 à la Fémis (6 rue Francoeur, 75018 Paris), en salle Demy (1er étage), suivez bien les panneaux.

La réservation est fortement recommandée : https://www.eventbrite.fr/e/billets-cine-club-femis-retour-a-reims-seance-en-soutien-aux-caisses-de-greve-629862394377

Merci au distributeur Jour2Fête qui nous permet d'organiser la séance.

Cet événement est organisé par les étudiant.e.s de la Fémis et n'a pas de lien avec sa direction.

En faveur de la lutte sociale, en faveur des travailleurs et des travailleuses, pour notre avenir à toutes et tous, soutenons la lutte.
Venez nombreux.euses soutenir les grévistes pour que la mobilisation puisse poursuivre !

Séance au profit des caisses de grève : projection de RETOUR A REIMS [FRAGMENTS], de Jean-Gabriel Périot, le MARDI 09 MAI à 19H30 à LA FEMIS, 6 rue Francoeur 75018 PARIS, salle Demy

Assemblée Générale interpro et intercommunes du 94 sud-ouest

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Rendez-vous pour l'Assemblée Générale interpro et intercommunes du 94 sud-ouest.

Ouverte à toutes et tous, habitant ou travaillant dans le 94 sud ouest, dans l'associatif, chômeurs/seuses, retraité.e.s, syndiqué.e.s, non syndiqué.e.s...
Nous nous retrouvons toutes les semaines tour à tour à Vitry, Alfortville, Ivry (...) pour échanger et s'organiser autour de la mobilisation contre la réforme des retraites, au niveau local et en coordination avec d'autres.

Ce mercredi 10 mai, rendez-vous à 18h30 à Vitry-sur-Seine, 6 Rue Montebello,
Salle du Château !

Image de la vignette : Anne-Marie Kallaraikal via formes des luttes

Ciné-causerie sur la série « L'Effondrement » le jeudi 11 mai à 19h30

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Tenue d'une ciné-causerie autour de la mini-série « L'Effondrement » produite par le collectif Les Parasites, le jeudi 11 mai à 19h30, dans un lieu public du 19 arrondissement. Deux épisodes indépendants seront projetés : EP5 La Centrale & EP6 La Maison de retraite, suivi d'un temps d'échange à chaque fois.

Ciné-causerie autour de la série « L'Effondrement » du collectif Les Parasites
EP5 La Centrale & EP6 La Maison de retraite

Descriptif de l'événement : À l'heure où notre modèle économique semble nous conduire droit vers la catastrophe écologique et que les scientifiques parlent d'un potentiel point de non-retour, ce cycle de ciné-causeries est l'occasion de questionner notre dépendance à l'industrie et aux infrastructures énergétiques. Pour éviter des scénarios aussi pessimistes, il ne tient qu'à nous de construire ensemble, à notre échelle, des réseaux solidaires et résilients pour protéger le vivant.

Quand ? Le jeudi 11 mai à 19h30
 ? Centre Paris Anim' Solidarité Angèle Mercier, 133/135 boulevard Sérurier, 75019 Paris
Organisé par Extinction Rebellion

Événement GRATUIT, sans réservation et avec banquet participatif.

Interview de Trou Noir, le site qui propose « un voyage dans la dissidence sexuelle »

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Entretien avec le site Trou Noir réalisé par La Grappe, le site Mutu de Bordeaux et environs.

La Grappe : Bonjour, merci d'avoir accepté de répondre à nos questions.

Trou Noir : Bonjour, et merci à toute l'équipe de la Grappe de nous proposer cet entretien. Nous sommes ravis de voir naître un média collaboratif de luttes à Bordeaux et plus généralement en Aquitaine. On vous attendait depuis longtemps !

Trou Noir entretient depuis ses débuts, des liens avec différents médias du réseau MUTU ayant en commun un même fonctionnement et une même ambition politique qui ont à cœur de donner une résonance aux problématiques qui sont les nôtres, c'est-à-dire la manière dont les questions de sexualité, de genre et de désir sont constituantes de toute politique émancipatrice.

LG : Trou Noir est un site internet traitant des questions LGBT+ et féministes, d'un point de vue situé et révolutionnaire. C'est aussi le fruit d'une aventure qui a commencé il y a des années, et dont les liens amicaux et politiques ont débuté à Bordeaux. Pouvez-vous raconter votre parcours qui vous a mené à créer ce site ?

TN : « À bas la dictature des normaux ! » C'est avec ces mots repris au FHAR et inscrits sur une banderole géante installée cours Aristide Briand que des Bordelais.e.s ont manifesté, lors de la Marche des fiertés de 2017, leur intention de « re-politiser » les questions de sexualité. S'en est suivie la création d'un groupe TransPédéGouine dont la bordélisation des Prides officielles dura trois années. C'est par ce collectif et les différents liens tissés en France que Trou Noir a pu voir le jour. Certain.es d'entre nous se connaissent de longue date et ont lutté ensemble dans les mouvements sociaux, étudiants, antinucléaires ou à la zad de Notre-Dame-Des-Landes. Mais il y a aussi des rencontres plus récentes, véritables tourbillons qui ne laissent ni l'histoire, ni les évidences dormir sur leurs deux oreilles.

Notre constat est le suivant : les mouvements radicaux, autonomes, qui cherchent à tenir ensemble « vivre et lutter » ratent la question du désir, de la sexualité, de l'inconscient, de la crise de la présence, du genre… c'est pourquoi nous avons voulu apporter une contribution théorique et pratique aux luttes qui forment le seul horizon désirable.

LG : Bordeaux est une ville à la réputation tranquille et conservatrice. Le fait que les membres de votre équipe aient, au fur et à mesure, changé de région indique-t-il une difficulté à faire vivre les dynamiques révolutionnaires par ici ?

TN : Le départ et la dispersion des membres de l'équipe n'est pas une affaire de dépit politique mais de trajectoires singulières. On est appelé ailleurs par une situation politique, par un groupe d'amis, par l'histoire, par le cul… mais les liens sont toujours là, entre ceux qui partent et ceux qui restent, comme dans la chanson « Abandonnez-les » de Tony Geranno, ce fameux musicien bordelais.

Peut-être aussi qu'on n'échappe pas que difficilement à la solitude qui caractérise souvent les vécus homosexuels et trans, qui ont du mal à s'installer sur la durée dans des groupes politiques souvent structurés par la normativité de genre, de sexualité et d'amour. Alors on peut dire que Trou Noir est aussi une réponse à cet hermétisme de groupe par un branchement entre ces différentes solitudes.

Vous abordez la « difficulté à faire vivre des dynamiques révolutionnaires », c'est une expression que nous n'aimons pas beaucoup. Les actions, les campagnes, les luttes, les processus que l'on a mené cherchaient à rendre inséparables la vie et la lutte. Et c'est vrai que si l'on n'y prend pas garde, si on laisse l'idéologie abstraite supplanter notre rapport au monde et aux autres, si la généralité prend le pas sur la situation, alors on n'a d'autre destin que de s'épuiser et faner. Le mot « révolution » est un signifiant flottant, c'est-à-dire qu'il est capable d'exercer tour à tour les fonctions les plus diverses (idéologique, stratégique, existentielle, destructrice, communicationnelle…) dans la mesure où il permet un point de fuite à un monde social clos. À ce titre, « révolutionnaire » ne devrait s'appliquer qu'à la description de situation, sinon, on verse dans le performatif, dans l'invocation qui ne sont que des synonymes politiques de fantasmes.

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