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Votre écologie n'est pas la nôtre - sur le racisme des mouvements écolos

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

On a rédigé cette brochure pour partager nos expériences des mouvements écolos, en tant que personnes racisées. On y dénonce des comportements et pensées racistes et on essaie aussi de donner des perspectives pour une écologie décoloniale.

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Pourquoi cette brochure ?

Cette brochure a été rédigée à plusieurs mains par des personnes racisées ayant fait partie de Youth For Climate et côtoyant toujours les milieux écolos. Elle fait suite à deux discussions sur le même sujet qui ont eu lieu à l'été 2022, lors du festival des Digitales à la Baudrière (squat anarcha-féministe TPG à Montreuil) et lors des assises nationales de Youth for climate. À ces deux moments, on a pu enrichir et confirmer des réflexions qu'on avait déjà eues.

L'espace pour parler de racisme dans les mouvements écolos (et milieux militants en général) est nécessaire mais trop rare, quand il n'est pas inexistant. Nous souhaitions ouvrir un espace pour les personnes qui en ont besoin, et pour que, nous-mêmes, nous puissions partager des expériences et des ressentis trop longtemps gardés pour nous, dans l'optique de dénoncer et faire face ensemble aux comportements et pensées racistes.

On n'a pas le temps ni l'énergie ou l'envie de faire de la pédagogie. Les personnes blanches doivent prendre le temps de se renseigner et de se remettre en question d'elles-mêmes tant individuellement que collectivement : arrêter de penser qu'être blanc.he.x est une position neutre, réfléchir à ce que cela renvoie en tant qu'individu et en tant que groupe.

Tout comme la société française prône un universalisme colorblind (« je ne vois pas les couleurs, on est tous égaux » etc), les mouvements écolos perpétuent ces dynamiques en ignorant le racisme. Nous nous opposons à tout ça et revendiquons une écologie qui tente de prendre en compte les enjeux de race, classe, genre, validisme, psychophobie... Il y a des dynamiques racistes et coloniales dans les mouvements écolos tant au niveau de la pensée politique, des agressions « ordinaires », que des violences racistes. Certains mouvements ont des idéologies directement racistes et colonialistes. Certains, sans prôner une idéologie raciste, ne questionnent jamais ces sujets. Tandis que d'autres tentent, parfois à tort et à travers, d'intégrer une pensée antiraciste. Mais tous perpétuent des dynamiques racistes et coloniales. (mention spéciale aux mouvements ou collectifs majoritairement blancs qui s'auto-qualifient antiracistes et/ou décoloniaux, ce qui empêche la remise en question/critique, leur antiracisme existe plus pour ne pas être raciste que pour lutter réellement contre le racisme)

Les agressions (racistes, entre autres) ne sont pas des conflits. On ne peut pas régler les violences par des médiations : ce ne sont pas des « conflits interpersonnels » ni des « dramas », comme on a pu nous le dire. C'est nier et minimiser toute la violence subie que de penser l'inverse. Tout le monde est concerné, il ne suffit pas de « ne pas être raciste » : ne pas prendre position lors d'une situation d'injustice, c'est être du côté de l'opresseur.e.x.

Ces quelques réflexions et idées sont appliquables à d'autres milieux (le milieu féministe blanc par exemple) et on retrouve certains mécanismes similaires face à d'autres minorités opprimées (handies-psy, personnes non-binaires/trans...).

On espère que vous utiliserez cette brochure pour engager des discussions et des changements dans vos cercles et mouvements militants.

1. Les dynamiques racistes dans les mouvements écolos

Les mouvements écolos sont en très grande majorité constitués de personnes blanches. Les personnes racisées sont souvent seules et n'ont pas la possibilité de prendre conscience des dynamiques racistes et coloniales qu'elles subissent. Il est aussi compliqué de les dénoncer lorsqu'elles le réalisent : s'exprimer sur le racisme face à une majorité blanche est difficile. On fait face à la fragilité blanche : les personnes blanches se sentent attaquées lorsqu'on les confronte à leurs agissements, prises de position, biais ou discours racistes. Elles ont des positions défensives qui invisibilisent et nient nos vécus, ce qui retourne la situation en nous poussant à les rassurer.

Les personnes racisées subissent une forte charge mentale raciale : les problématiques antiracistes et décoloniales leur sont laissées, les personnes blanches n'y pensent pas (ou s'y prennent mal). C'est toujours à nous de ramener le sujet sur la table. Ça en dit long sur la considération de ces enjeux, pourtant fondamentaux, au sein de l'écologie.

Les personnes racisées sont aussi moins écoutées que les personnes blanches : leur parole et leurs ressentis sont minimisés voire invisibilisés. Les personnes blanches prennent plus de place, coupent et monopolisent la parole. Par exemple, on écoute plus une personne blanche qui répète pourtant ce que vient de dire une personne racisée. Quand on arrive à mettre des mots sur ces dynamiques, on est peu écouté.es.x et au final, il y a peu voire pas de changement au sein du groupe.

Les mouvements peuvent aussi utiliser les personnes racisées pour donner une bonne image « de diversité » et créer une façade antiraciste/décoloniale. C'est la tokenisation, elle peut être plus ou moins volontaire et/ou assumée, et peut se traduire par :

  • une assimilation de la pesonne tokenisée à toutes les autres personnes racisées, ce qui est une forme d'essentialisation car cela nie son individualité.
  • un sentiment de forte responsabilité : elle est la seule à devoir représenter des enjeux importants qui, souvent, la touchent directement (charge mentale raciale, voir plus haut), on se tourne vers elle à chaque fois qu'on parle d'antiracisme, dont elle est censée tout connaître.
  • se demander si apporter des idées antiracistes dans la ligne politique du mouvement c'est bien sachant que personne n'y aurait pensé si on n'en avait pas parlé, alors que diffuser ces idées est nécessaire mais on en a marre de faire passer un mouvement pour antiraciste/décolonial alors qu'au final il n'y a qu'une ou deux personnes au sein du groupe qui prennent en compte ces enjeux.

On retrouve aussi des tendances au white saviorism : les personnes blanches agissent comme ce qu'elles pensent être la meilleure façon d'aider les personnes racisées sans se soucier de leurs besoins. Ce sont ces personnes blanches qui bénéficient socialement et individuellement de ces actions alors que, souvent, elles ne résolvent pas, voire empirent, les problèmes systémiques qui sont à la source de ce pour quoi elles présument lutter. Elles renvoient une image fétichisée, misérabiliste et déshumanisante des MAPA (most affected people and areas, le terme regroupe les pays du Sud global et les communautés opprimées/marginalisées). Elles peuvent s'incarner à travers certaines formes d'actions ou voyages humanitaires, parfois l'adoption internationale...

Et des tendances au whitesplaining, quand les blanc.hesx expliquent la lutte aux personnes racisées en prenant une position supérieure ou infantilisant les personnes racisées qui, évidemment, n'y connaissent rien. Par exemple, un.e.x militant.e.x écolo blanc.he.x va expliquer à un.e.x militant.e.x antiraciste en quoi l'écologie c'est (plus) important.

Certains mouvements écolos se demandent : « comment faire pour que les personnes racisées nous rejoignent ? » alors qu'ils sont très blancs parce qu'ils excluent de fait les personnes racisées (celles-ci partent pour toutes les raisons citées précédemment et bien d'autres encore). Ils se demandent aussi : « comment rendre les mouvements antiracistes plus écolos ? », mais là encore, ça décrédibilise et minimise l'importance des luttes antiracistes tout en whitesplainant leur vision de la lutte. Cela rejoint une méconnaissance et un mépris de l'antiracisme, qui est vu comme ignorant de l'écologie.

D'un autre côté, les actions directes ainsi que les formations et l'antirépression sont pensées par et pour les personnes blanches. Elles ne prennent pas en compte le rapport différent à la police et à la justice. Ce rapport est pourtant bien plus violent envers les personnes racisées. Le concept de désobéissance civile, de se faire emmener en GAV pour prouver quelque chose/se faire médiatiser, c'est possible que quand on est blanc.he.x, avec des papiers, ...

Dans les milieux écolos, il y a trop souvent de l'appropriation culturelle (locks, danses, spiritualité, vêtements et bijoux...) que le capitalisme blanc se réapproprie parfois (comme le véganisme, la spiritualité, le yoga...). Spoiler alert : les personnes blanches n'ont pas tout inventé.

Dans tout ça, les blanc.hes.x ne se sentent concerné.es.x que quand iels se sentent accusé.es.x de racisme, sans prendre conscience de la violence que leurs comportements peuvent engendrer en général. Par exemple, lors d'une de ces discussions, beaucoup se sont concentré.es.x longtemps sur l'appropriation culturelle. On a ressenti ça comme un intérêt seulement pour ce qui les concernait ou accusait de racisme en ne prenant pas compte du reste. En gros, iels voulaient qu'on leur dise qu'iels n'étaient pas racistes car iels ont plus peur d'être considéré.esx comme racistes que des conséquences que leurs comportements engendrent sur nous.

2) Une pensée écolo raciste et/ou colonialiste

Ici, on aborde quelques idées, théories et concepts souvent utilisés alors qu'ils diffusent ou engendrent du racisme et/ou colonialisme.

Attendre de tous.tes.x le même effort individuel alors que tous.tes.x n'ont pas les mêmes moyens est classiste, raciste, validiste... D'autant plus que ça omet les dynamiques internationales et limite l'action écologiste au niveau personnel : tout le monde n'a pas la même responsabilité dans le ravage écologique, celleux qui y participent le moins en subissent le plus les conséquences : c'est le concept d'injustice climatique.

Il faut prendre en compte le racisme environnemental qui prend racine dans une organisation sociale historiquement raciste, appuyée par des inégalités géographiques, économiques et sociales. Il mène à un risque plus fort, pour les personnes racisées, d'être impactées par la crise écologique (pollution, exposition à des évènements météorologiques extrêmes...). Par exemple, l'intoxication au chlordécone en Guyane et en Martinique, l'exposition aux microparticules pour les habitant.es.x à proximité des voies rapides...

L'environnementalisme réduit l'écologie à une gestion de stocks de la nature qui est vue comme une ressource dont la valeur est fixée par l'utilisation humaine. Cette vision dépolitise la lutte écologiste en se focalisant uniquement sur la question de l'environnement et en niant totalement les autres dynamiques oppressives.

« Ce qui est urgent, c'est la crise climatique, le reste on verra plus tard. » C'est à l'écologie de prendre en compte l'imbrication des rapports de domination, d'autant plus que cette imbrication est à l'origine du problème écologique.

Penser que la crise écologique est causée par un trop grand nombre d'humain.es.x sur terre ne place pas le problème au bon endroit et induit des réflexions écofascistes, validistes et racistes sur la fécondité, les naissances, les migrations. Par exemple, on peut entendre que c'est parce que la crise écologique entraine des migrations qu'il faut lutter pour l'écologie. L'adoption internationale est souvent vue comme une solution écolo sans remettre en cause d'où elle vient (colonialisme, white saviorism, patriarcat, domination Nord/Sud...) ni ce qu'elle peut entrainer (traumatismes, racisme...).

La fétichisation et/ou l'idéalisation des cultures non-occidentales : le mythe de la nature sauvage, la projection de stéréotypes sur les autochtones ou les peuples « respectueux de la nature »... C'est déshumanisant, méprisant et reprend des clichés historiquement coloniaux.

Il faut remettre en question l'emploi de certains termes. Rappelons-nous leur histoire et quelle position leur utilisation induit :

  • l'effondrement : penser voire fantasmer l'effondrement comme un évènement unique futur alors que les effondrements sont multiples et en cours depuis des années, c'est avoir un positionnement très occidentalocentré ; et voir ça comme un cycle naturel, voire un « mal pour un bien » qui permet « un nouveau départ » peut virer en théorie très individualiste et en fantasme survivaliste
  • la nature : le dualisme occidental et colonial « nature/culture » divise tout, pense la nature comme séparée de l'humain, mène à une vision paternaliste de la nature pour la sauver parfois aux dépens des populations qui y vivent comme c'est souvent fait en créant des réserves naturelles, ce dualisme a aussi souvent placé les populations racisées du côté de la nature, en les animalisant (figure du « sauvage » par exemple).

3) Perspectives pour une écologie décoloniale

On veut défendre une vision de l'écologie comme une défense et une amélioration de la vie, des conditions de vie et des milieux de vie, en repensant nos rapports avec le vivant ainsi que les êtres vivants, qui prend en compte logiquement et réellement l'imbrication des rapports de domination. Dans cette optique, on veut, entre autres, une écologie qui lutte aussi contre les CRAs, les frontières, le système carcéral et judiciaire car ils reproduisent des violences meurtrières racistes en toute impunité. Un positionnement clair de l'écologie dans ces luttes devient nécessaire, d'autant plus qu'il existe des pensées écologistes anti-migrations comme vu plus haut.

Pour l'autonomie des luttes écolos décoloniales, les personnes racisées ont besoin de pouvoir s'organiser en mixité choisie (comme le fait le FLED, Front de Lutte pour une Écologie Décoloniale) pour riposter face à la suprématie blanche des mouvements écolos, en menant efficacement une lutte antiraciste/décoloniale sans devoir faire de la pédagogie ou subir du racisme.

Il faut reconnaître les luttes de personnes racisées qui n'entrent pas dans la dynamique écolo individuelle blanche et qui pourtant sont plus radicales car plus pertinentes, profondes et puissantes. Souvent, ces luttes sont invisibilisées, que ce soit dans les médias ou par les mouvements dits écolos. Les crimes coloniaux écocidaires ne sont pas pris au sérieux, ni reconnus par les États responsables alors même que ceux-ci doivent une réparation qui ne pourra jamais être à la hauteur des destructions.

par exemple : les luttes pour l'indépendance des terres autochtones en Abya Yala, les luttes contre les empoisonnements coloniaux écocidaires comme celui au chlordécone aux Antilles ou l'agent orange au Vietnam, les conséquences d'essais nucléaires en Polynésie et au Sahara (en ce qui concerne la France) et en général, contre l'exploitation coloniale et néo-coloniale des terres et des corps racisés - extractivisme, délocalisation, mondialisation

Les luttes antiracistes et décoloniales sont écologiques car s'attaquent directement aux causes du ravage écologique, contrairement à beaucoup de mouvements écolos qui réduisent l'écologie à une histoire de nature et d'environnement à protéger.

Suggestions de ressources

Kiffe ta race 77, véganisme, écoféminisme... des trucs de blanc·hes ? (podcast, également adapté en livre)

À l'intersection 13, justice climatique, écoféminismes et luttes du Sud global (podcast)

Nwar Atlantic (podcast)

Écolonialité : race, nature et capital, sem nagas (brochure mutant.e.s 8)

Trahir sa race , sem nagas (fanzine mutant.e.s 4)

La race de l'écologie (brochure)

Sentir-penser avec la Terre, l'écologie au-delà de l'Occident, Arturo Escobar (livre)

Une écologie décoloniale, Malcom Ferdinand (livre)

Une poupée en chocolat, Amandine Gay (livre)

L'invention du colonialisme vert, Guillaume Blanc (livre)

Tropiques toxiques, Jessica Oublié, Nicola Gobbi, Vinciane Lebrun (roman graphique)

@sansblancderien (insta)
@la.charge.raciale (insta)
@fled____ (insta)

contact : ecologie-antiracisme@riseup.net
pour des retours, questions, échanges, suggestions... n'hésitez pas

Concert de soutien à la Collective des mères isolées le 25 mars à Malakoff

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Smart and Confused et l'Aubergine 3000 vous proposent de soutenir l'association de la Collective des mères isolées le samedi 25 mars à partir de 18h à Malakoff en assistant à 6 concerts à prix libre (toutes les recettes seront distribuées à l'association)

🏴‍☠️ Organiser des concerts, c'est notamment l'occase de soutenir une cause de temps à autre. La team Smart and Confused a donc décidé, une fois par an, avec ses petits moyens, de faire une vraie BA. Le principe est on ne peut plus simple : l'intégralité de la recette issue des entrées sera reversée à l'asso choisie.

Cette année, il s'agit de la Collective des mères isolées, association féministe née en mars 2020 à l'initiative de mères Montreuilloises, qui a pour vocation de porter la parole des mères isolées jusqu'alors invisibilisées et de favoriser l'épanouissement des foyers des mères isolées et leur empouvoirement. 🏴‍☠️

📣 Plus d'infos sur leurs multiples actions ici :
Collective des mères isolées
💝 Et si vous voulez adhérer :
La page helloasso
📝 Une table d'infos sera présente sur place le soir du concert.

🎶 Côté musique, plusieurs groupes de Paname ont généreusement accepté de participer à la démarche. Une jolie soirée en perspective... On compte sur votre générosité !!
🔥🖤🔥

🖤 TURQUOISE (Punk d-beat)
🎵https://turquoisepunx.bandcamp.com/album/hantise-2
🖤 MARGARITA (Pas la pizza)
🎵 A venir
🖤 VIOLENT CITY (Thrash punk métal)
🎵https://www.youtube.com/watch?v=xUoN9JVg43I
🖤 SWIMMIN' POOR (Punk poétique)
🎵https://swimminpoor.bandcamp.com/album/swimminpoor
🖤PERIDURALE (Grunge garage stoner)
🎵https://periduraleband.bandcamp.com/track/condition-suspecte
🖤UNLO SOLO (Reprises de morceaux 90's de l'un de nos groupes punk favoris par un mec dont le nom commence par O et se termine par -phé...)
&Co

🌈 Quelques précisions pour le bon déroulement de la soirée et la préservation du lieu : l'Aubergine 3000 est un squat depuis 2016 environ, géré par le collectif Le Stendhal. On vous remercie de respecter l'endroit, ses résident/es et ses plantes vertes, et de ne pas rester devant la salle pendant/après le concert (pour le voisinage). Enfin, le bar est à prix libre et constitue l'un des moyens de subsistance du lieu. Merci !


💡 INFOS PRATIQUES :
⏰ Ouverture des portes 18h00
💸 PRIX LIBRE (mais NECESSAIRE pour la Collective !) 🙂
🏠 Aubergine 3000
164 Boulevard Gabriel Péri - MALAKOFF
Ⓜ Mairie de Montrouge (L4) ou Malakoff - Plateau de Vanves (L13)
🍺🍲 Bar et bouffe vegan à prix libre (pour la Collective)


⚠️ Pour info, nous ne tolérons AUCUN discours/comportement violent, intolérant, raciste, sexiste ou encore homo/transphobe. Au moindre souci, n'hésite surtout pas à venir voir les personnes de l'orga (Laeti et/ou Ben).
Et aussi, on aime les chiens, les chats, les rats, les opossums... tant qu'ils restent dehors (leurs petites oreilles te remercieront).
Ces règles permettent juste de garder les lieux cool ! On te remercie par avance d'y faire attention... et, bien entendu, éclate toi ! 😉
⚠️(🇬🇧) FYI, we do not tolerate ANY violent, intolerant, racist, sexist or homo/transphobic speech/attitude. At the slightest worry, do not hesitate to come and talk with the people of the collective (Laeti and/or Ben).
Also, we love dogs, cats, rats, opossums ... as long as they stay outside (their little ears will thank you).
These rules just keep the place cool and safe for everyone ! We thank you in advance to be careful of everyone... And, of course : have fun ! 😉

Réunion publique de l'assemblée contre les Centres de rétention

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Comme tous les mois, l'assemblée d'idf contre les centres de rétention administrative (CRA) propose une réunion appelée publiquement, qui est ouverte à celleux qui veulent lutter contre l'enfermement et les expulsions des personnes sans-papier. Cette réunion aura lieu mercredi 15 mars à 19h au CICP, 21ter rue Voltaire 75011 Paris.

Vous pouvez venir pour capter comment on s'organise, prendre part à la lutte contre les CRA, pour prendre seulement des infos ou encore proposer des idées et des actions ponctuelles.
Lors de cette réunion, on va parler de la situation dans les CRA, mais on souhaite aussi en profiter pour discuter collectivement de la loi Darmanin, qui vise à augmenter le nombre de personnes enfermées et expulsées. On abordera les différents aspects de cette loi et on cherchera à dégager ses effets concrets et ce qu'elle va changer dans la vie des personnes migrantes. On réfléchira également à comment s'inscrire dans les mobilisations plus large contre cette loi . On a notamment en tête la manifestation du 18 mars qui ira de Créteil au Local de Rétention Administrative de Choisy-le-Roi, et celle plus globale du 25 mars à Paris.
Venez nombreux-ses !

Plus d'infos sur l'assemblée :

À l'assemblée contre les CRA, on part d'une position politique : on veut la fin des expulsions et la disparition des CRA, on ne veut pas qu'ils soient plus « humains » ou avec des cages dorées, ils doivent juste ne plus exister.
On part aussi d'un constat : les personnes qui luttent avec plus de détér et d'efficacité contre les CRA, ce sont les personnes qui y sont enfermées. Iels résistent tous les jours aux violences des flics et de la justice, et lancent souvent des mobilisations, des grèves de la faim, des révoltes. A travers des incendies et des évasions, les prisonniers et prisonnières arrivent parfois à faire fermer ces lieux et/ou à regagner leur liberté.
Pour nous, pour lutter contre les CRA, il est indispensable d'être solidaires des prisonniers et des prisonnières des CRA, et de soutenir leurs luttes avec tous les moyens possibles. L'assemblée est donc un espace de discussion et d'organisation pour essayer de traduire cette solidarité de manière concrète, mais aussi pour se mobiliser contre les différents acteurs qui permettent au système des CRA et des expulsions d'exister.

Contact :
mail : anticra@riseup.net
twitter : @bas_cra

Lancement de Lagrappe.info, le nouveau site Mutu de Bordeaux et sud-ouest !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

LaGrappe est sortie ! Un nouveau site collaboratif et indépendant du réseau Mutu, sur Bordeaux et ses environs.

Ce site est aussi bien un relais qu'une caisse de résonance des luttes, résistances et conflictualités en cours. Il s'inscrit dans une perspective anticapitaliste, antiautoritaire et révolutionnaire et cherche à diffuser infos, récits, réflexions, témoignages, appels à agir...

Un site coopératif

Ce site est un outil collaboratif pour rendre visible et susciter liaisons et discussions entre collectifs, individus, groupes, etc. Dans son fonctionnement, ce site privilégie l'entraide pour la rédaction (écriture, relecture, illustration, vérification des infos…), et la mise en discussion des publications. Il a été initié suite à l'envie commune de faire vivre un site local et indépendant sur Bordeaux. Pour exister, il a maintenant besoin d'autant de personnes pour le lire que pour y écrire.

Pour tous et toutes les personnes qui ont la rage

Celles et ceux qui d'une manière ou d'une autre sont exploité·e·s par le capitalisme. Celles et ceux qui, dans leurs boîtes, dans leur quotidien, dans leurs quartiers, se battent contre l'ordre des choses dans des perspectives d'émancipation. Celles et ceux qui bravent la légalité pour se faire entendre ou vivre sans péter un plomb. Celles et ceux qui veulent faire de ce site non pas un espace déconnecté de l'action, mais un média partant de la rue pour y revenir.

C'est qui ?

LA GRAPPE est animé par un collectif de modération constitué sur des bases affinitaires de culture autonome. Toutes les personnes impliqué.e.s agissent en leur nom propre et sans agendas de partis politiques ou syndicats.

Venez participer !

Ce site ne tient pas sans complices, camarades et allié·e·s. Il n'appartient pas aux gens qui l'animent et reste ouvert à tous celles et ceux qui souhaitent y participer. Nous insistons. Ce site, pour exister, a besoin d'autant de lecteurs et lectrices que d'auteur·e·s, de coups de mains, de relais, de soutien, de discussions et de rencontres.

En attendant, voici un petit avant goût en vidéo, dans l'espoir de vous voir nombreux.ses à participer, lire, publier sur LaGrappe !

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AG de coordination interluttes à Montreuil

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

AG de coordination interluttes à Montreuil - Dimanche 12 mars à la Parole Errante

Dans le contexte du mouvement social contre la réforme des retraites, nous sommes un groupe de militant·es et habitant·es montreuillois·es ayant lancé depuis fin janvier la mise en place d'une assemblée régulière pour se coordonner et s'organiser à l'échelle de Montreuil. Ce « nous » est hétérogène ; il rassemble des syndicalistes, des squatteureuses, des militant·es associatif·ves, des collectifs autonomes et sûrement plein d'autres personnes.

On est parti·es du constat que trop souvent on s'éparpille, on perd nos forces à faire le lien entre 10 000 initiatives qui ne se parlent pas assez et n'en sont que moins vigoureuses, collectives. De la même manière, on connaît pas forcément les luttes que les un·es et les autres mènent localement à Montreuil ou sur des sujets spécifiques. La réforme des retraites centralise l'attention et rend compliquées les mobilisations autour d'autres sujets, comme en ce moment la loi Kasbarian (logement), la loi Darmanin (immigration), la réforme l'assurance chômage, la grève féministe.

Pour tenter d'apporter une réponse collective à ces enjeux, on propose une AG interluttes tous les dimanches après-midi dans différents lieux montreuillois afin de :

  • Se coordonner : avoir un moment où l'on se regroupe pour se mettre au courant, se transmettre les infos et les besoins qui concernent les luttes dans lesquelles nous sommes impliqué•es, les différentes lois en train de passer, les rendez-vous et initiatives en cours...
  • S'organiser : grâce à ce moment, se donner les moyens de se soutenir concrètement sur les luttes locales qui traversent Montreuil tout en mettant en commun notre énergie par rapport à la mobilisation plus générale sur les retraites et les autres lois en cours.

L'AG de coordination interluttes est aussi un cadre pour réfléchir et agir au-delà des grandes revendications syndicales (par exemple pour mettre en cause le travail et pas uniquement l'âge de départ à la retraite).

Un dernier truc à l'adresse des grévistes : on est nombreux.ses à s'organiser et/ou habiter dans des lieux collectifs qui peuvent être utilisés pour soutenir la grève (espaces d'organisation, soirées de soutien, cantines, garderie de manif...), n'hésitez pas à passer pour ça !

La prochaine assemblée se tiendra dimanche 12 mars, 15h, à la Parole Errante (9 rue Francois Debergue, métro Croix de Chavaux) !

On espère s'y voir nombreux.ses !

À dimanche !