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Réunion publique autour d'une caisse de solidarité alimentaire (par la Brigade de Solidarité Populaire de Paris-Sud)

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

La Brigade de Solidarité Populaire de Paris-Sud souhaite lancer une réflexion autour d'une caisse de solidarité alimentaire dans le 14e arrondissement de Paris, lors d'une réunion publique le 19 octobre à 19h au 76 rue Daguerre.
Nous vous proposons de nous réunir toustes pour réfléchir aux manières de s'organiser collectivement sur les questions d'alimentation et commencer leurs mises en œuvre.

Depuis 2020, la Brigade de Solidarité Populaire de Paris Sud est active dans l'entraide entre personnes précaires et le soutien aux luttes locales sur Paris Sud et sa banlieue. Les BSP ont été initialement créées à l'appel des mouvements antifascistes italiens pendant la pandémie de COVID 19 pour organiser une auto-défense sanitaire et alimentaire, face à une précarité de plus en plus visible et de plus en plus grave. Les membres du collectif ont contribué à l'organisation de cantines de solidarité et de redistribution alimentaire. La BSP Paris Sud a notamment pu mettre en œuvre cette auto-organisation autour de l'ouverture de l'Echoppe Libre au 22, rue Deparcieux. Les brigades de solidarité populaire ont à cœur de générer de la solidarité et de ne jamais tomber dans la charité. Elles s'organisent selon les principes du mouvement autonome, de manière horizontale et auto-gérée par et pour le peuple. Nos réflexions sur l'alimentation s'inscrivent dans une logique anti-capitaliste, tant sur sa manière d'être produite que comme un objet sociologique pouvant être vecteur de logique de domination, notamment classiste, raciste. Ces réflexions nous ont conduites à remettre en question nos méthodes d'actions à de nombreuses reprises.

Le contexte actuel rend la question de l'alimentation de plus en plus centrale. D'une part, l'inflation rend l'accès à une alimentation choisie de plus en plus complexe pour une part croissante de la population. Beaucoup d'entre nous sont contraintes à des stratégies de survies individuelles : sauter des repas, récupérer les invendus à la fin des marchés, traverser l'Île-de-France pour trouver un supermarché où les prix restent accessibles, travailler encore plus pour arrondir les fins de mois, etc. Il ne nous est plus supportable de devoir aller acheter de quoi nous nourrir avec la boule au ventre, de devoir nous restreindre, de nous inquiéter de ce que nous allons pouvoir manger de plus en plus tôt dans le mois. D'autre part, l'autre bout de la chaine, les paysannEs ne peuvent plus vivre de leur travail, les commerçantEs croulent sous les charges.

Face à ce décalage, la brigade de solidarité populaire de Paris Sud lance un appel autour d'une caisse d'alimentation solidaire. L'objectif repose sur les valeurs élémentaires du socialisme : cotiser à la hauteur de ses moyens, et recevoir à la hauteur de ses besoins. Plusieurs expérimentations ont permis de réfléchir à rendre une alimentation issue d'une agriculture paysanne respectueuse de l'environnement accessible à toustes. Dans le 12e arrondissement, l'association « les marmites rouges » a mis en place une caisse de solidarité alimentaire locale sur la baguette tradition. La confédération paysanne promeut la mise en place à échelle nationale de la sécurité sociale de l'alimentation. Ces renouveaux de solidarité font écho à l'histoire des mutuelles autonomes ouvrières ou encore des anciennes épiceries solidaires comme la Marmite dans le 14e arrondissement. Notre volonté est de mettre en place un dispositif à l'échelle du quartier, pour permettre à toustes de se nourrir, de choisir son alimentation. Un dispositif autogéré par ses cotisantEs démocratiquement, ainsi que les commerçantEs, les artisans et paysannEs. Un dispositif autonome, existant sans l'intervention des institutions classiques, des collectivités ou de l'État.

Afin de réfléchir à ce sujet, nous souhaiterions vous convier ainsi que vos adhérents à une réunion publique, le jeudi 19 octobre à 19h à la maison de la vie associative et citoyenne du 14e, 76 rue Daguerre. Nous vous saurions également gré de diffuser ce message auprès de vos bénéficiaires, qui pourraient être intéressé·es pour prendre part au dispositif.

La réunion sera accompagnée d'un buffet et d'une garderie pour les enfants.

Quinzaine antifa à Publico 2 : programme de la première semaine

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

1re semaine de la quinzaine antifa à Publico 2. Rendez-vous jeudi 19 octobre à 19h pour la projection de Une Vie de lutte et Paris Rebelle pour une approche de moments cruciaux de l'antifascisme français.

Lancée avec le collectif " La Horde " le 15 Octobre, la quinzaine antifa se poursuit avec une approche de moments cruciaux de l'antifascisme français par la projection de deux films.

Retrouvez des informations sur le site de la librairie Publico

Une vie de lutte « Der kampf geht weiter « 2015 Réalisé par le North East Antifa de Berlin & Lefte Report
L'assassinat de Clément Méric et la montée des forces d'extrême droite en France et les luttes antifascistes à Paris observés par les allemands du North East Antifa Berlin dans un film du collectif « Left Report »

Paris Rebelle « Zwischen rechtruck und revolte » 2016 Réalisé par le North East Antifa de Berlin & Lefte Report
Après “Une vie de lutte ” réalisé en 2015, les allemands du North East Antifa Berlin sont revenus à Paris pour le 3e anniversaire de la mort de Clément Méric faire un nouvel état des lieux sur l'extrême-droite et la mouvance antifa mais en revenant davantage sur la répression des mouvements sociaux.

organisée dans le cadre de la Campagne Fédérale Antifasciste décidée au Congrès de la Fédération Anarchiste réunie les 27, 28 et 29 mai 2023 à Caulnes

[Grèce - Crète] Evacuation du squat Evangelismos. Les flics jettent une personne depuis le toit

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Le squat Evangelismos à Héraklion (Crète) était une ancienne clinique laissée à l'abandon depuis 1985 quand il a été occupé en 2002. Vingt et un ans d'occupation ont fait de Evangelismos un lieu emblématique du mouvement anarchiste en grèce. Jusqu'à la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2023 où il a été évacué sur fond de campagne des élections municipales et de manigances entre universitaires. C'est donc pour des raisons de stratégie que le compagnon anarchiste Y.S. a choisi de faire sa déclaration en sa qualité de doctorant.

Déclaration de Y.S. témoin de la chute d'un camarade depuis le toit et arrêté lui aussi lors de l'évacuation du squat Evangelismos à Héraklion

Je fais partie des onze personnes qui ont été arrêtées lors de l'opération de police dans le squat Evangelismos au petit matin du samedi 30/09. La chute de A., jeune étudiant de troisième cycle, s'est produite sous mes yeux. A ce moment-là, un policier armé de l'EKAM (unité de police spéciale) me pressait le dos avec son genou, m'empêchant de respirer, alors que j'étais déjà menotté. Les flics des forces spéciales avaient déjà frappé le jeune et ils le traînaient par les cheveux avant de le menotter. Les gens des balcons voisins avaient commencé à protester et à ce moment-là A. s'est retrouvé au bord du toit plat de l'immeuble puis en quelques secondes dans le vide.

Au même moment, bien que j'étais menotté et face contre terre, un flic m'a donné un coup de pied à la tête en me criant à l'oreille « ferme-la parce que toi aussi tu finiras à la morgue ». Cet événement terrifiant, la chute d'un homme d'une hauteur de douze mètres alors qu'il portait des menottes, c'est par pur hasard, qu'il n'a pas entraîné sa mort.

En ce moment, A. est hospitalisé à l'hôpital PAGNI car il a les jambes cassées et présente des fractures et des fissures à la colonne vertébrale. Par pur hasard, il est vivant et non paralysé. Pourtant son calvaire a continué, car il a eu le malheur de tomber entre les mains d'un médecin de l'hôpital qui a tenté d'étouffer l'affaire et l'a renvoyé au commissariat. Là, pendant environ dix heures, il est resté immobilisé dans un fauteuil roulant, la directrice adjointe du service prétendant qu'elle était couverte par le bon de sortie de l'hôpital et que sa seule obligation était de ne lui donner que du paracétamol.
Ce n'est qu'après de fortes protestations, treize heures plus tard, que les ambulanciers l'ont transporté à l'hôpital PAGNI où il a été admis. Après des examens complémentaires, l'étendue complète des blessures a été connue.

Je voudrais également souligner quelque chose d'effrayant. Le président de l'Université de Crète, M. Kontakis (à l'origine de l'évacuation du squat), a rendu visite hier à A., qui a de multiples blessures, pour l'informer qu'il sera son médecin responsable et qu'il ne fait aucune discrimination entre ses patients.
On dit que le docteur Mengele avait un beau sourire. Ce n'est pas possible que la personne qui est responsable du fait que le patient a failli mourir, soit en même temps son médecin, contre sa volonté, en position de pouvoir, d'autant plus que l'affaire sera très probablement portée devant les tribunaux. Il est impératif que l'ordre des médecins et les associations étudiantes ainsi que d'autres instances universitaires prennent position.

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Semaines de la Folie Ordinaire 2023

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Les SDLFO 2023 se poursuivent entre Paris et le 93, avec un week-end extra-ordinaire à la Parole errante, du 13 au 15 octobre...

Le programme complet et plus d'infos ici et . Au plaisir de vous retrouver !

Vendredi 13 octobre à partir de 18h dans la grande salle :
Apéro d'ouverture
19h30 « Hystérie » performance par le collectif la Fêlure
Il y a les êtres doués de raison, sain(t)s et saufs, et les Autres. Critère anatomique à l'appui. Les êtres doués de raison sont chauds et secs, les Autres sont froides et humides. La sécheresse cause l'intelligence, l'humide entraîne la déraison. Pour les êtres doués de raison, le corps des Autres est “valétudinaire”, c'est-à-dire dans un état continu de maladie ou de faiblesse.

Samedi 14 octobre à partir de 14h dans la grande salle :
14h-16h : Débat « Pour une alliance internationale contre la stigmatisation », en compagnie des radios Roue Libre, Bruits
de Couloir, la Colifata France et Radio Mobile Paris
17h Scène ouverte
19h Repas
À partir de 20h30 concerts :
« Freud vit au Far West », par Ivanne et la Gêne Occasionnée / Des pieds, des larmes, un Chili
« Frange, frange, frontale » / prose électronique aléatoire
« Portron Portron Lopez » / Trio de rock beefheartien teinté d'influences afro-électroniques

Dimanche 15 octobre à partir de 12h30 dans la grande salle :
12h30 : Auberge espagnole (Ramenez vos fraises, tartes, gâteaux,... et autres mets)
15h-17h : « Quel demain pour nos lieux de soin ? » Discussion sur les luttes en cours dans les hôpitaux, en présence d'un collectif en lutte des Hôpitaux de Saint-Maurice. Et on se quitte en chantant !

Les Semaines de la Folie Ordinaire (SDLFO) ont été créés en 2011 à Reims par le collectif Artaud, un collectif de patient.e.s et soignant.e.s, en contrepoint des Semaines d'Information sur la Santé Mentale (SISM). Depuis 2018, les SDLFO franciliennes s'inscrivent dans la continuité avec les Semaines rémoises.

Les SDLFO, c'est une constellation mouvante, composée par des collectifs et des personnes traversant des institutions et des lieux de soin en résistance, des espaces d'accueil aux marges, des interstices de la ville.

Cette édition se déroule du 22 septembre au 19 octobre 2023 pour faire entendre d'autres voix, parler avec d'autres mots.
Nous avons tissé la trame de ces rencontres à partir de réunions itinérantes, d'un GEM à l'autre, en passant par la Parole Errante, le local du Doc et la Trame.

Cette année intense, rythmée par des luttes sociales, des émeutes et des soulèvements tenaces mais toujours violemment réprimés, nous a donné envie de remettre un peu de déconniatrie dans ce monde de brutes !

Les SDLFO 2023 se tournent entre autres vers les mouvements collectifs passés, luttant pour la réappropriation du soin, tels que les Young Lords, pour nous inspirer, nous relier à des bribes d'histoires qui ont compté.
…Sans oublier les luttes actuelles autour des conditions de travail et d'accueil dans les lieux de soin, la stigmatisation des troubles psychiques et les rapports de domination, et ce dans une attention aux singularités. Et l'éternelle question : comment soigner les espaces, les liens et les êtres ?

Les SDLFO racontent aussi ce qui se fabrique dans les lieux d'accueil et de vie, comme les GEM mais aussi certaines institutions ou encore les espaces collectifs autogérés, avec lesquels nous tissons des liens depuis des années.Alors, place aux ateliers d'écriture, aux pièces de théâtre qui déconstruisent la notion d'hystérie, au cinéma fait maison, aux sons atypiques et poétiques, aux revues artisanales, à l'improvisation, aux radios aux ondes éclectiques, aux débats déstigmatisants, etc.

Occupons l'espace public tout comme les hôpitaux pour libérer les imaginaires, casser des murs, voyager en territoires inconnus, pour que « la psychiatrie puisse être faite et défaite » par tous et toutes !

L'aberration de l'idéologie de la bagnole

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Comment le capitalisme nous a rendu dépendants d'un mode de transport inefficace, polluant et absurde. Article de Contre-Attaque

« Ce qui est très important pour nous, Français, c'est qu'on est attachés à la bagnole. On aime la bagnole. Et moi je l'adore. » C'était la sortie de Macron dimanche 24 septembre au soir. Un élément de langage démagogue de la part d'un homme qui se déplace en taxi ou en jet privé, et qui essaie de parler comme les classes populaires.

À propos de la voiture comme sur tous les sujets, Macron n'est pas « moderne » et encore moins « innovant » : il appartient au monde d'avant. L'idéologie de la « bagnole », c'est les années 1950, les Trente Glorieuses, quand la France a copié les États-Unis et imposé la logique du tout voiture au détriment du train, du vélo, de la proximité…

La bagnole, c'est le moyen de transport le plus absurde qui soit. Vous pensiez qu'elle faisait « gagner du temps » ? Pas du tout ! Les Français qui ont des voitures perdent jusqu'à 30 minutes par semaine à trouver une place pour se garer. À l'échelle d'une année, cela représenterait 26 heures. Sur une vie, cela fait plus de 2 mois à tourner en rond pour trouver une place de bagnole !

Et cela sans compter les embouteillages. En 2016, une étude mesurait qu'un automobiliste parisien perdait 64 heures coincé dans les embouteillages par an, soit 11% de son temps en voiture. Sur chaque heure de voiture, 6 minutes sont perdues dans les bouchons, à brûler du carburant inutilement.

Selon l'Insee, plus de 60% des trajets entre domicile et travail de moins de 5 kilomètres se font en voiture en France. Sur ces trajets qui représentent la majorité des déplacements en voiture, il est plus rapide de se déplacer en vélo ou en transports en commun qu'en voiture.

En heure de pointe, pour des trajets courts d'un ou deux kilomètres, il est même plus rapide de marcher que de démarrer sa voiture, de traîner dans des bouchons à 5 kilomètres/heure et de chercher péniblement à se garer. En-dehors de quelques longs trajets, la voiture fait perdre du temps.

Le pire est que la plupart des trajets en voiture en ville se font seul. C'est un phénomène unique dans l'histoire de l'humanité : mettre en mouvement une machine qui pèse une tonne de métal et de verre pour transporter seulement un humain qui pèse entre 50 et 100 kilos. L'énergie dépensée sert donc à déplacer la carcasse de la voiture qui représente au moins 10 fois le poids du passager. Toute l'histoire des transports a cherché à optimiser l'énergie utilisée pour la charge déplacée. Pas pour la voiture. Dans quel autre domaine accepterait-on de brûler 90% des ressources inutilement ?

En France, entre 1960 et 2017, le poids moyen des bagnoles a augmenté de 62% et leur puissance a été multipliée par trois. Les SUV, 4×4 urbains qu'on voit désormais partout, consomment un quart de carburant en plus par kilomètre que les voitures de taille moyenne.

Comment en est-on arrivé là ? Toutes nos villes ont été profondément modifiées et défigurées par la voiture dans l'après guerre. Rien qu'à Paris, la moitié de l'espace public est occupée soit par la circulation automobile soit par les parkings publics. Alors que les déplacements motorisés particuliers ne représentent que 13% des déplacements des Parisiens. La voiture a pris toute la place, au détriment de parcs, de services de proximité, de logements…

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