Contre la dictature des murs blancs : à l'assaut de la ville ! 


Force est de constater qu'à force des mouvements sociaux se succédants le mode de transmission tract ne fonctionne plus comme il en avait l'habitude.

Force est de constater aussi que la monotonie du mur blanc, et/ou envahi par des images commerciales, est écrasante et déprimante.

Dans ce cadre, voici une première série d'affiche reprenant des conseils anti rep et les mêlant à des visuels graphiques parlants et parfois tordants. Si celle-ci a été collée sur le trajet de la dernière manif en date le 6 juin dernier, tous les moyens sont bons et tous les parcours aussi. Collage géant sur 3 points type fresque, 200 points de collage en une nuit, redécoration des toilettes publiques et abribus de tout un arrondissement… : réinvestissons nos murs, et massivement, car plus une image est vue plus elle s'implante dans le subconscient !

N'ayons pas peur des couleurs flashy et non plus simplement du sempiternel rouge et noir qui, bien que magnifique, est si connoté que plus personne - ou presque - ne prend la peine de s'y arrêter.

Trompons le.a lecteur.ice par des codes associés à un contenu auquel il ne s'attend pas.

Faisons rire les passant.e.s avec des visuels décalés.

En bref, accrochons l'œil et par son biais l'esprit !

NB : ci-joint deux formats, A3 simple ou A3/A4 coupé en deux car 2A4 = 1A3 et 2A3 = 1A2. Voyons grand !

PS : imprimer sur du papier couleur, en sérigraphie ou en risographie peut-être une excellente idée !

PPS : Formes des luttes est un site regorgeant de visuels militants libres de droits ! https://formesdesluttes.org/

Affiche A3 modèle 1
Affiche A3 modèle 2
Affiche A3 modèle 3
Affiche A3 modèle 4
Affiche A3 modèle 5

Affiche A3 double modèle 1
Affiche A3 double modèle 2
Affiche A3 double modèle 3
Affiche A3 double modèle 4
Affiche A3 double modèle 5

Le mouvement social semble être à l'agonie. Mais le monde qu'il n'a pas transformé continue de tourner, et le conflit social, lui, est loin d'être terminé. D'ailleurs, en ce moment, l'État réprime le peu qui pourrait subsister, perdurer, s'intensifier. Face à la vague de perquisitions qui a eu lieu à Rennes, les gens s'organisent, comme les camarades du S (blessé gravement à Sainte-Soline) se sont organisés pour dynamiser le mouvement social dans son ensemble en luttant contre son écrasement.

À Paris, une personne vient de perdre la vie en garde à vue, dans les cellules du commissariat du 20^e. Plusieurs personnes sont déjà mortes sur le chantier de construction des JO 2024. Il y a quelques jours, une autre personne mourrait tabassé, enfermé, au Centre de Rétention Administratif (CRA) de Vincennes. Tout de suite, l'État, par ses relais médiatiques et ses intermédiaires pacificateurs tel que l'ASSFAM, s'est empressé de dire que ces morts étaient de cause « naturelles » : ces bâtards se déchargent du poids immense de la responsabilité d'un tel drame. C'est à vomir. En prison, en CRA, au travail, on ne meurt pas de mort « naturelle ». On meurt tué par la prison, le CRA, le travail.

L'ASSFAM est l'organisme qui veille à foutre les sans-papiers au travail. C'est le relais de l'État qui garantit la misère, le sourire aux lèvres. Ne laissons pas ce système, cette machine, fonctionner en paix, organisons-nous. Contre l'ASSFAM, contre les CRA, contre le travail, contre tout ce système qui nous trie, nous exploite, nous emploie et nous licencie, nous enferme, nous blesse, nous tue. Faisons leur la vie dure, devant Vincennes et devant les autres CRA, chez nous, au travail, à l'école, aux agences de l'ASSFAM et à celle des autres collabos, partout.

Les institutions se mettent en branle pour étouffer la colère avant qu'elle n'éclate, organisons nous pour la faire éclater, contre la machine à expulser, contre la machine à enfermer, contre la machine à faire travailler.

L'AG du Belvédère.

Vendredi 26 mai 2023, un retenu du CRA [1] de Vincennes a été retrouvé mort au petit matin par son compagnon de cellule. Il s'était fait tabasser la veille et l'avant veille par une quinzaine de flics.

Les flics ont ensuite pris ses affaires et son téléphone puis répandu la rumeur, à l'intérieur, qu'il était mort d'une overdose. Le lendemain le parquet de Paris indiquait que l'autopsie concluait à « une cause naturelle ou toxique ». La famille n'a nullement été informée de la mort de M. ni par la police, ni par l'administration du CRA. Ce sont des retenus proches de M. qui ont averti sa famille et pris contact avec le consulat. Pour le moment, le lieu où repose le corps n'a pas été révélé et l'accès au corps n'est toujours pas possible.

Quant à l'Assfam (liée au Groupe SOS), l'association payée par l'État pour assurer un semblant d'accès au droit dans le CRA tout en cautionnant l'enfermement, elle a d'abord caché le décès en n'étant comme d'hab'"au courant de rien". Même rengaine du côté de l'infirmerie du CRA, qui refuse régulièrement l'accès aux soins.

La nouvelle de cette mort s'est rapidement propagée dans tout le CRA. Après ceux du bâtiment 1, les retenus des bâtiments 2A et 2B se sont remis en grève de la faim et des affrontements ont eu lieu avec les keufs, faisant plusieurs blessés parmi les retenus. Par ailleurs, le lendemain de la mort de M. un de ses proches a été expulsé.

Depuis, les flics mettent une grosse pression : ils fouillent en permanence les cellules, menacent les retenus qui osent parler de ce qu'il s'est passé et en ont tabassé plusieurs qui accusaient la police de la mort de M. À l'extérieur plusieurs actions en solidarité ont eu lieu : rassemblements et feux d'artifice aux abords du CRA pour donner de la force aux personnes enfermées ; manifs ; banderoles ; tags... Des assemblées publiques se sont aussi tenues pour tenter de s'organiser.

Malheureusement, M. n'est pas le premier à tomber sous les coups des matons... Dans les CRA comme dans les autres taules (maisons d'arrêt, centres de détention, HP, etc) les assassinats déguisés par les autorités pénitentiaires en suicides ou morts naturelles sont monnaie courante... Sans compter toutes celleux qui sont tué·e·s à petit feu par la violence physique et psychologique que constitue l'enfermement. C'est là un des objectifs de l'État : faire disparaitre dans ses taules toutes celleux qu'il considère comme irrécupérables, quitte à ce qu'iels finissent par en crever...

Malheureusement, M. n'est pas non plus le premier à se faire tuer à cause des frontières. Partout où les États veulent les imposer des gens tentent de s'en affranchir, souvent au péril de leur vie, que ce soit en traversant des mers ou des montagnes, en résistant à des contrôles de keufs dans les rues ou les transports, ou en se confrontant à la violence des matons dans les CRA ou autres prisons pour étranger·e·s...

Lorsqu'elles ne tuent pas, les frontières empêchent toutes les personnes qui n'ont pas les bons papiers de vivre comme elles le souhaitent, où elles le décident. Tout ça parcequ'elles n'auraient « pas le droit d'être là »… À Montreuil la mairie se vante actuellement de la rénovation des foyers de travailleurs migrants. Pourtant elle oublie de préciser que ces chantiers s'accompagnent de l'expulsion des habitants « sans titres », c'est à dire toutes celleux qui, faute de papiers en règle, sont hébergé·e·s dans les foyers sans contrat officiel à leur nom. Ce fut le cas au foyer Bara (Voir : La mairie de Montreuil est fière d'avoir expulsé tou.te.s les « habitant.e.s sans contrat » du foyer Bara…), c'est désormais ce qu'il se passe au foyer Rochebrune ainsi qu'au foyer Branly où les résidents luttent pour que tout le monde soit relogé après les travaux de rénovation.

Face à toutes ces réalités, une manifestation partira de la Croix de Chavaux à Montreuil samedi 24 juin à 18h30, pour refuser ce monde de barreaux et de frontières, et exprimer de la solidarité avec toutes celleux qui tentent de s'y opposer, notamment dans les foyers, les CRA et les prisons.

On se voit le 24 peut-être !!

Vengeance pour M !
Que brûlent les CRA, les frontières et la PAF avec.
Multiplions les actions de solidarité, attaquons la machine à enfermer où qu'elle se trouve !

Il y aura ainsi sur ces deux jours, de 10h à 19h pour la quatrième fois, une Grande Braderie de livres et de disques, symbole de notre volonté de diffuser les idées anarchistes et la culture au sens large, musique compris, au plus grand monde. Une partie de la salle située à l'arrière de la la librairie y est d'ailleurs consacrée toute l'année.

Programme

Samedi 24 Juin

• 14h : Présentation de l'Exposition « Portraits : Quand se conjuguent art, philosophies, sciences et politique » de Marie Claire Calmus, visible jusqu'au 29 Juillet.
  Marie Claire Camus vient présenter sept portraits de personnalités dont elle admire le travail et l'engagement, après être venue à plusieurs occasions à Publico pour des projets et réalisations très variés.
  En effet, Publico accueille régulièrement des expositions, offrant un lieu à de nombreux artistes proches de nos idées.
• 15h : Projection du film Après les nuages, film imaginé, tourné et fabriqué par « les Scotcheuses »
  C'est un film collectif tourné en pellicule, fabriqué avec et par les opposantes au projet Cigéo, à Bure et alentours, en Meuse et Haute-Marne qui sera projeté en vidéo.
  Nous organisons en effet des projections, plusieurs fois par mois. Celle ci s'intègre dans notre campagne Antinucléaire qui a totalisé sur cette saison près d'une dizaine d'animations et qui continuera sur la prochaine saison.
• Plongez de 18h à 21h avec le DJ SET « Queer & Loud » au cœur des musiques qui témoignent des luttes LGBTQIA+ et de la culture Queer.
  La musique est très présente à Publico où près d'une quinzaine d'animations musicales ont eu lieu cette saison dont deux précédents DJ SET antimilitariste et féministe. Cela reprendra dés le mois de Septembre.

Dimanche 25 Juin

• 16h – Projection de Mon 18^e sans bruit de Sandrine-Malika Charlemagne, suivie de la lecture-musicale d'extraits de La petite ouvrière métisse (Éditions La rumeur libre).
  Un 16 mars 2020, la voix du président déclare que nous sommes en guerre contre la Covid 19.
  Dans le 18^e arrondissement de Paris, quartier vivant et multi-ethnique, une atmosphère surréaliste s'installe.
  Dans le recueil de poèmes La Petite Ouvrière métisse, Sandrine Malika Charlemagne rend hommage aux femmes qui occupent un rôle essentiel dans les sociétés, mais qui sont souvent les premières victimes de guerres, de crimes ou de viols.
  Cette après-midi est donc consacrée aux productions d'une artiste complète mêlant cinéma, musique et poésie tout en témoignant de la place du livre à Publico et d'un engagement féministe continue symbolisé dans un "Mars féministe" reconduit l'année prochaine.

Eric Zemmour, Marion Maréchal Le Pen et Nicolas Bay sont invité.es le 24 juin prochain par Guillaume Peltier, ex-LR passé chez Reconquête !, à se rendre à Lamotte-Beuvron en Sologne (entre Orléans, Blois et Bourges) pour la « fête de la violette », un rendez-vous politique estival auquel avait déjà été convié Nicolas Sarkozy il y a quelques années.

Depuis la campagne présidentielle de 2022, Reconquête ! semble avoir trouvé refuge dans cette région. Zemmour avait par exemple déjà tenu un meeting à Chaumont sur Tharonne. Sous la pression antifasciste, les têtes d'affiche du parti s'étaient également repliées à Salbris pour les "48 heures de la reconquête" qui devaient initialement avoir lieu dans le Loiret. Le maire de Salbris, petite ville de Sologne, semble d'ailleurs assez proche des positions d'Eric Zemmour puisqu'il avait reçu "le choeur de l'Oriflamme", une chorale orléanaise d'extrême droite, lors des cérémonies du 11 novembre et du 14 juillet.
Guillaume Peltier souhaite faire de la « fête de la violette » un évènement d'ampleur. Il revendique déjà plus de 1000 inscrits au « banquet populaire et champêtre ». D'expérience, on peut parier qu'il y aura des néonazis parmi les participants racistes de la fête. Le climat politique actuel au sein duquel les agressions racistes et Igbtophobes se multiplient nous engage !
Soyons le plus nombreux et nombreuses possible et faisons déferler un rax de marée populaire, solidaire et antifasciste contre ce rassemblement nauséabond de l'extrême droite française.

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