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Invitation à des rencontres intercollectifs à Montreuil

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Quoi ? des rencontres intercollectifs à Montreuil autour de la question de l'accueil et de la mutualisation des ressources militantes.
Quand ? samedi 10 février après midi et soir dimanche 11 février toute la journée
 ? AERI, 57 rue Etienne Marcel, Montreuil

Présentation :
Le Nord est le principal responsable des multiples violences imposées aux populations des Suds, forcées partout de quitter leurs espaces de vie. C'est par ces violences que la France s'accapare terres, ressources, main d'oeuvre et fait ainsi parti des pays dis « développés », perçus comme des « terres d'accueil ».

Mais cela n'a jamais été moins vrai. Les lois racistes (loi Darmanin) et celles qui criminalisent les plus précaires (loi Kasbarian-Bergé), les moyens toujours plus importants accordés aux forces de l'ordre, les promoteurs immobiliers qui accaparent tous les espaces, tout cela tend à rendre la ville que nous habitons toujours plus hostile. Face à cela, nous essayons de mettre en place des outils, d'occuper des lieux, de créer des collectifs qui permettent de desserrer l'étau.

Mais les espaces que nous construisons, rien qu'ici à Montreuil, ne sont pas non plus exempts de tout reproche. Nous pouvons y reproduire des formes d'exclusion et de domination.

C'est partant de ce constat que le week-end du samedi 10 après midi/soir et dimanche 11 février toute la journée, l'AG interluttes de Montreuil vous invite à un week-end de réflexion autour de la question de l'Accueil. Qu'est-ce qu'une ville, un lieu, un collectif accueillant ? Et au contraire qu'est ce qui rend une ville, un lieu, un collectif hostile et comment y faire face ?

C'est à partir de ces questionnements que nous voulons penser et renforcer des outils qui, à l'échelle d'un territoire, produisent du commun : mutuelle, fête de quartier, ressourcerie, cantines, garderie...

Que vous soyez dans un collectif, une association, un syndicat, que vous militiez à temps plein ou que vous fréquentiez ponctuellement un lieu le temps d'une soirée de soutien, que vous habitiez à Montreuil ou alentours, nous vous attendons nombreux et nombreuses !

Vous retrouverez le programme complet quelques jours avant le début du week end sur :

https://www.agendamilitant.org et https://t.me/infosluttesmontreui

En attendant, voici quelques inspirations éventuelles :

Sabotages, blocages, explosions : que se passe-t-il chez les agriculteurs ?

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Une souffrance bien réelle récupérée par le lobby de l'agro-industrie. Article de Contre-attaque

Vendredi 19 janvier, une explosion souffle le rez-de-chaussée de la DREAL de l'Aude – la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement. Un bâtiment de l'État est détruit par une bombe. L'action est revendiqué par le CAV ou comité d'action viticole, un groupe clandestin de producteurs de vin.

Casse autorisée

Cette action intervient dans le cadre d'un fort mouvement du monde agricole. En plus de cette explosion, il y a depuis plusieurs semaines de nombreux sabotages, des blocages très puissants d'autoroute par des tracteurs, des préfectures saccagées… Le 22 janvier, une ligne de TGV près de Sète est même bloquée par des tracteurs, déplaçant sur les rails des pneus et des déchets.

Toutes ces actions sont impressionnantes. On se souvient qu'une procédure anti-terroriste avait été ouverte contre « l'ultra-gauche » en 2008 pour avoir perturbé une ligne de TGV : la lamentable affaire Tarnac. On se souvient aussi des arrestations massives et des mutilations lors de manifestations pour des dégradations infimes en comparaison des actions menées par les agriculteurs. On se souvient des accusations « d'éco-terrorisme » à propos des manifestations pour les ressources en eau à Sainte-Soline. Quant à l'explosion d'un bâtiment public, on préfère ne même pas imaginer les conséquences répressives et médiatiques si cela venait d'un groupe anticapitaliste.

Ici, rien de tout cela. Emmanuel Macron appelle les préfets à écouter « les problématiques » des agriculteurs en colère. Gabriel Attal reçoit leurs représentants directement à Matignon. La chaîne d'extrême droite Cnews, qui d'habitude s'inquiète de « l'ensauvagement » et des « violences », soutient le mouvement et met son logo à l'envers en solidarité, comme les agriculteurs qui renversent les panneaux de signalisation. Quand un mouvement contestataire est à ce point couvert par les médias des milliardaires et le gouvernement, il y a anguille sous roche.

Un mal-être réel

Soyons clairs : le monde agricole a toutes les raisons de se révolter. La France est un grand pays agraire et comptait en 1945 10 millions de paysans, soit plus d'un quart de la population. Il n'y avait plus que 400.000 agriculteurs en 2019, une division par 20.

C'est tout un monde qui a disparu. Des savoir-faire, des sociabilités, des campagnes vivantes qui ont été tuées. Le productivisme a tout détruit, le remembrement des années 1960 a créé de grandes parcelles concentrées dans toujours moins de mains, l'agro-industrie a transformé les paysans en entrepreneurs obligés de produire toujours plus pour être rentables et obtenir des subventions, le tout arrosé de pesticides.

Aujourd'hui, les agriculteurs sont durement touchés par les suicides, très nombreux dans la profession, mais aussi les accidents, les maladies, la solitude, les pressions de la grande distribution. La force de travail agricole est en souffrance, c'est incontestable.

Dans les années qui viennent, une grande partie des agriculteurs partira en retraite, et il y a de gros risques de rachat des terres par les grands groupes qui cumuleront les hectares, renforçant encore les logiques productivistes au dépend des petits producteurs.

Une récupération par le lobby agro-industriel lié au gouvernement

Ce qui est encore plus tragique, c'est que ce monde agricole en détresse se jette dans les bras de ceux qui sont responsables de ses malheurs.

Celui qu'on voit défiler actuellement sur les plateaux télés et dans les bureaux du gouvernement s'appelle Arnaud Rousseau. On l'entend à la radio dire « ce que veulent les agriculteurs, c'est redonner une forme de dignité à leur métier ».

Pourtant, Arnaud Rousseau est de ceux qui détruisent la dignité de cette profession. Il dirige la FNSEA, puissant lobby de l'agro-industrie lié au gouvernement. C'est la FNSEA qui encourage le productivisme, l'agriculture néolibérale, les dérégulations. C'est la FNSEA qui permet aux gros exploitants de manger les petits. C'est la FNSEA qui a détruit la paysannerie. Il est donc déroutant de voir que l'organisme responsable du mal-être paysan soit devenu son porte-voix.

Mais il y a pire. En plus de diriger la FNSEA, Arnaud Rousseau est à la tête d'une énorme exploitation de 700 hectares et président du groupe Avril, une multinationale de l'agrobusiness spécialisé dans l'huile, qui a réalisé plus de 9 milliards d'euros de recettes en 2022. Oui, 9 milliards.

Les raisons de ces chiffres records ? L'inflation. Son groupe a augmenté son chiffre de 32% par rapport à 2021, et surtout réalisé 218 millions d'euros de profits, une hausse de 45% sur un an. Rousseau s'est enrichi sur les classes populaires qui ont payé plus cher. Il est aussi directeur général de Biogaz du Multien, une entreprise spécialisée dans la méthanisation.

Arnaud Rousseau n'a rien du paysan attaché à sa terre. C'est un entrepreneur, un grand patron qui règne sur ses hectares comme un manager régnerait sur une usine. Il est diplômé de l'European Business School de Paris, et fait du courtage de matières premières agricoles sur les marchés financiers. Quels sont les points communs entre Arnaud Rousseau et le petit agriculteur de Bretagne qui peine à boucler ses fins de mois ? Aucun. Si ce n'est que le premier vit sur la misère du second.

Le monde paysan est une lutte des classes

Revenons à l'explosion dans le Sud de la France. En novembre dernier, près de 6000 vignerons s'étaient rassemblés à Narbonne à l'appel de la FNSEA, et dénonçaient la situation catastrophique des vignerons en 2023. Parmi les responsables pointés du doigts : « les écologistes extrémistes » qui imposent, selon eux, des normes « intenables ».

La FNSEA réclamait alors au gouvernement des aides d'urgence et de limiter la concurrence avec les vins étrangers, alors que de nombreux vignerons français bénéficient eux-mêmes de l'exportation de leurs vins. La revendication principale était donc une forme de protectionnisme à la Trump, d'où tout le monde sort perdant (sauf les patrons).

Toujours est-il que le Comité d'Action Viticole a le droit de poser des bombes alors même que toute contestation sociale est écrasée d'une main de fer. Le CAV a d'ailleurs commis de nombreux attentats depuis les années 1960, y compris en tuant un policier ou en faisant sauter une permanence du PS près d'une école, sans que ses membres soient vraiment inquiétés.

La colère des agriculteurs est-elle condamnée à être récupérée par les lobbys de l'agro-business, à la grande satisfaction des néolibéraux au pouvoir ? Non. Il existe aussi la Confédération Paysanne, un syndicat marqué à gauche, opposé à l'agriculture productiviste et plutôt altermondialiste, qui dénonce les solutions portées par la FNSEA.

Opposée à l'accaparement des terres et à l'agriculture intensive, la Confédération Paysanne se bat réellement pour la dignité du métier, pour la fin des monopoles dans les campagnes et le retour à la terre.

Dans le cas des vignerons, la Confédération soulignait l'hypocrisie de l'agriculture intensive qui survit grâce aux subventions, et expliquait que « déplorer de faibles récoltes liées à la sécheresse dans un contexte général de surproduction » n'avait pas de sens « alors que nous devons envisager des mesures de régulation et de solidarité pour limiter la distorsion flagrante entre les secteurs irrigués et ceux qui ne le sont pas » ou encore la proposition de détruire les parcelles les plus isolées.

Pour une agriculture respectueuse des hommes et de la terre

Et devinez quoi ? La Confédération Paysanne, elle, est réprimée. Quand elle défend le bocage de Notre-Dame-des-Landes contre un projet d'aéroport. Quand elle manifeste contre les OGM ou les pesticides. Quand elle lutte contre l'accaparement des terres par l'agro-industrie ou contre les mégabassines. Les membres de ce syndicat sont alors gazés, arrêtés, dépeints comme de dangereux contestataires dans les médias, et plus comme de sympathiques agriculteurs en colère.

Pour le pouvoir, il y a donc les « bonnes » révoltes agricoles et les mauvaises. Étant donné le traitement médiatique de la contestation actuelle, vous devinez aisément quels sont les intérêts qui sont défendus.

Mais qu'on ne s'y trompe pas : aucune solution ne viendra des propositions de soutien à l'agriculture industrielle et polluante. C'est le modèle agricole qui est à changer, pas seulement l'importance des allocations ou les règles écologiques. Si la colère des paysans est juste, les cibles qu'elle vise ne le sont pas : il y a bien une lutte des classes entre gros exploitants et petits producteurs, et c'est elle qu'il faut raviver. Au-delà de la Confédération Paysanne, des expérimentations ont lieu partout pour une autre agriculture, respectueuse de la terre, de la diversité et du vivant.

Article publié sur Contre-attaque

[Gaz de schiste] Projection, discussion et musique avec le collectif « krasni kaos »

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Une projection du film du collectif « krasni kaos » (en minuscules) sur la méthode barbare de l'exploitation à outrance du gaz de schiste. Discussion avec le collectif et on finira en musique !

Dimanche 4 février 2024 à partir de 17h : soirée de soutien avec le collectif « krasni kaos »

17h30 : projection du film Méthode barbare (film du collectif krasni kaos - 47 min)

Le film a été tourné dans des régions spécifiques d'Albanie, du Monténégro et de Croatie où le pétrole et le gaz de schiste sont déjà exploités, et où de nouvelles concessions assurent la continuité d'un processus délétère. Road-movie écomilitant qui montre les liens et similitudes de scénarios dans ces pays livrés au capitalisme le plus dévorant, Méthode barbare rappelle également que les eaux, les terres et leurs habitant.e.s étaient là bien avant l'introduction du concept de nation.

« Krasni Kaos » reversera le soutien à « MARTYNKA » pour l'aide médicale et l'avortement médicamenteux aux victimes de viols de guerre en Ukraine.

Projection/discussion, infos, tables de presse et musiques avec :

  • VACANT (postpunk - Belgie)
  • XIXAVEGA (techno expérimentale voix - France/Albanie)

CENTRE INTERNATIONAL DE CULTURE POPULAIRE
21 TER RUE VOLTAIRE, 75011 PARIS - Métros : Avron / Nation
De 17 à 22h précises - prix libre - pas d'attitudes et propos racistes, sexistes ou discriminatoires, pas de verre et laissez les animals à la maison.
Retransmission de l'émission KONSTROY ( konstroy.net ) en direct du CICP
de 18 à 20h. sur la radio CAUSE COMMUNE 93 .1 MHZ
http://collectifcontreculture.noblogs.org

Aubervilliers Cours de droit du travail : JO et recours au travail gratuit, samedi 10/02

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

L'Union locale Aubervilliers des syndicats SUD-Solidaires organise régulièrement des formations gratuites en droit du travail ouvertes à toutes et tous. Le prochain cours, aura lieu le samedi 10 février 2024 et portera sur les Jeux olympiques 2024 et le recours au travail gratuit.

L'Union locale Aubervilliers des syndicats SUD-Solidaires organise régulièrement des formations gratuites en droit du travail ouvertes à toutes et tous.

Le prochain cours, aura lieu le samedi 10 février 2024 et portera sur les Jeux olympiques 2024 et le recours au travail gratuit. Il sera animé Maud Simonet, sociologue et auteure de Travail gratuit : la nouvelle exploitation ?

Il aura lieu à 10h à la Bourse du travail d'Aubervilliers, rue des 21 appelés (métro Aimé Césaire, ligne 12).

Télécharger l'affiche pour diffusion :

Aubervilliers : discussion autour de la loi Darmanin le 04/02

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Une réunion publique contre la loi Darmanin est organisée à Aubervilliers par un collectif de personnes habitant et/ou travaillant à Aubervilliers le dimanche 4 février 2024 : informations autour de la loi et discussion sur les mobilisations en cours et à venir.

Depuis des années, les lois racistes et les attaques xénophobes se multiplient : chasse aux sans-papiers, violences policières, absence de rendez-vous à la préfecture, exploitation face aux patrons… La loi “Darmanin”, qui réforme le droit d'asile et l'immigration, est une raison de plus d'être en colère ! Nous sommes des personnes habitant ou travaillant à Aubervilliers et nous avons décidé de nous organiser sur notre ville pour lutter contre cette loi.

Réunion publique dimanche 4 février 2024 : informations autour de la loi et discussion sur les mobilisations en cours et à venir.

À partir de 15h à la Bourse du travail d'Aubervilliers, rue des 21 appelés.

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