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Sabotons la machine à enfermer – GEPSA fait son business dans les CRA et les taules

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Lundi 20 juin 2022 autour de 8h30, une trentaine de personnes ont envahi dans la bonne humeur le siège social de la boite Gepsa, à Saint-Denis. Un bâtiment qui abrite aussi des bureaux de Vinci, SNCF, ADP (aéroports de Paris), Engie…
Gepsa, c'est une des sales boîtes qui profite des centres de rétention administrative (CRA) et des taules pour se faire de la thune.

Maisons d'arrêt, centres pénitentiaires, établissements pour mineurs, CRA… dans toutes les sortes de taules imaginées par l'État, se trouve Gepsa (acronyme de Gestion des Établissements Pénitentiaires Services Auxiliaires) [1]. Elle sera donc sûrement impliquée dans le projet du nouveau CRA, au Mesnil-Amelot, à deux pas des pistes de l'aéroport de Roissy au nord de Paris.

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Cette action s'inscrit dans la lutte contre l'enfermement, et pour la liberté de circulation de toustes.

Sur place, nous avons déployé une banderole, bloquant l'accès aux portiques que passent les salarié.es. On y avait écrit : « Sabotons la machine à enfermer – Gepsa fait son business dans les CRA et les taules – A bas les CRA, à bas les taules »

On a lancé des slogans et des confettis, on a diffé le tract préparé pour l'occasion, les murs ont pris quelques coups de craie. Le tout en musique.

Les réactions étaient mitigées, certain.es ont tenté de passer par la force ou de contourner notre barrage. Ils étaient « pris en otage », « voulaient aller travailler » pour leur boite collabo. Ça négociait « il n'y a pas que Gepsa ici ! » ce a quoi on a répondu en slogans : « Gepsa, collabo ! Engie, collabo ! ADP, collabo ! SNCF, collabo ! Vinci, collabo ! »

On a quand même pu avoir des échanges cool avec certain.es, et des représentant.es syndicaux de Engie (Gepsa appartient au groupe énergétique dont l'État est actionnaire). Iels ont arrêté une réunion avec la direction et sont venu.es nous apporter leur soutien.

Comme on s'y attendait, les flics ont rapidement été appelés, et après une bonne heure de présence sur place on a décidé de bouger. En partant, on a laissé un petit cadeau, en déversant des sacs de légumes pourris dans le hall d'entrée (sûrement pas si différent de la bouffe qu'on sert aux personnes retenues en CRA).

On a commencé à se diriger collectivement vers le RER, 4 flics étaient déjà à nos trousses. On a pressé le pas mais ils nous ont rapidement rattrapé.es. On s'est regroupé et on a continué d'avancer, en se tenant les un.es les autres pour avancer soudé.es. Ils ont sorti les gazeuses à mains et ont gazé certain.es à bout portant. On s'en est pris plein la gueule, eux aussi ! Une copine a commencé à se sentir mal, étouffée par le gaz et le stress, elle ne tenait plus debout, avait du mal à respirer. On s'est arrêté, on s'est rincé les yeux les un.es les autres, on a repris du souffle ensemble.

Après négociation, les flics ont accepté de laisser partir la copine en question, avec une accompagnatrice, à condition que celle-ci déclare une identité. On a fait ça, et les deux copines ont pu aller se poser plus loin où les pompiers sont ensuite arrivés. Le reste du groupe a commencé à se préparer à l'idée d'être toustes embarqué.es, alors que plusieurs voitures de flics étaient arrivées en renfort. On a retenté un mouvement pour s'extirper des flics, mais on a vite été stoppé.es.

Après quelques minutes, un OPJ est arrivé. Il nous a demandé si notre manifestation « sur la voie publique » était déclarée. Pas de réponse. Il enchaîne : « alors maintenant y a deux solutions, soit je vous interpelle, soit vous partez ! ». On se regarde, on s'y attendait pas. On part direction le RER.

Certain.es hésitent en regardant les deux copines, à une centaine de mètres de nous. On leur fait signe qu'on y va, mais on ose pas retourner dans leur direction parce que c'est aussi celle des flics, qui nous raccompagnent de loin, puis nous suivent en voiture. Du coup on avance et on prévoit de les attendre plus loin. Après quelques minutes au RER, toujours personne. On s'arrange pour les informer qu'on se retrouve pour un débrief au point de rendez-vous initial. Elles n'y sont pas. Alors qu'on commence à discuter, on apprend qu'elles viennent d'être misent en GAV. On est furieux.ses. À croire qu'on avait encore oublié qu'un flic n'a pas de parole. On se refait le scénario en boucle, on aurait jamais dû les laisser derrière. On s'en veut de ne pas avoir dit à l'OPJ qu'on partait, oui, mais avec les copines. On s'est bien fait.es avoir.

Du côté des deux personnes arrêtées :

Du coup on a réussi à sortir et à se poser plus loin, sans tout de suite décaler des lieux, à la fois car l'une de nous avait besoin de s'asseoir et qu'on voulait garder un œil sur les autres, convaincues qu'iels allaient se faire embarquer. Un peu plus tard, les keufs viennent nous voir en nous disant que les pompiers arrivent pour examiner celle qui se sentait mal, et nous mettent grave la pression pour qu'on reste le temps qu'ils arrivent.

Grosse erreur de notre part, clairement on aurait du filer le plus vite possible… car après l'examen de l'une d'entre nous, les keufs nous demandent de les suivre. On râle, on dit qu'elle a besoin de rentrer chez elle se poser et prendre son traitement, ce à quoi on nous rétorque que si elle est pas envoyée à l'hosto elle est tout à fait en état de venir au commissariat, et puis comme on râle un peu trop on nous met les menottes.

Au final on fera une GAV de 6h. On nous met bien la pression pour parler mais on a rien à déclarer. On a toutes les deux lâché la signalétique (empreintes, photos et ADN), ce qui fait quand même bien chier ; le tribunal de Bobigny a pour réputation de déférer systématiquement en cas de refus de signalétique et d'être assez véner là dessus. Pour info, l'une d'entre nous a commencé à refuser de donner la signalétique suite à quoi on l'a informé qu'elle serait prise de force (« moi je préférerais que ça se passe calmement hein, mais donc vous êtes sûre on ramène les gros bras en cellule ? »). Pas sûr pourtant que ce dont on aurait pu être poursuivies pouvait être sanctionné d'au moins 3 ans d'emprisonnement (critère qui permet la prise de signalétique de force), ça montre bien comment les keufs vont appliquer cette loi arbitrairement. Rajoutons aussi que les keufs nous ont empêchés d'aller aux toilettes et de boire pendant environ 3h, et ce alors même que l'une de nous se sentait mal depuis l'interpellation ; on a eu beau taper sur les vitres et gueuler pendant 2h, rien de leur côté.

On rappelle en tout cas que c'est toujours possible de ne pas donner sa vraie identité tout de suite pour ne pas être retrouvé, et de la rétablir plus tard en cas de prolongation ou de comparution immédiate.

Bref, au final nous sommes sorties sans rien, à part la menace d'être recontactées, youpi !

Bon au final, on est bien épuisé.es par cette journée et ces ascenseurs émotionnels. Malgré tout, c'est une action réussie. La répression a été là, pas où on l'attendait, mais les copines s'en tirent pas trop mal. À quelques dizaines on a pu perturber la prise de poste, crier tout ce qu'on avait à crier et laisser quelques traces de notre passage sur les sols et dans les têtes. Entre nous ça a été un moment fort, on a essayé tout au long de progresser le plus collectivement et on a su adapter nos actions au fur et à mesure en prenant la température du groupe.

Contre l'enfermement et son business, auto-organisation !


[1] Gepsa est l'un des principaux fournisseurs de l'administration pénitentiaire. Elle intervient aussi dans 15 CRA, ces prisons où sont enfermées des personnes sans papiers ou pas avec les bons papiers, en vue d'être expulsées. Elle gère aussi plusieurs LRA (Locaux de Rétention Administrative) et les ZAPI (Zones d'attente pour personnes en instance) des aéroports de Roissy (95) et d'Orly (94).

Affaire du 15 juin : un an déjà

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Pour marquer « l'anniversaire » des arrestations du 15 juin 2021 (sur fond de soi-disant sabotage et antiterrorisme dans la Haute-Vienne et la Creuse), deux des mis.e.s en examen ont pris la parole pour dénoncer leur situation : un contrôle judiciaire qui, depuis un an, les empêche de vivre leur relation amoureuse.
Article initialement publié sur La Bogue

Le 15 juin 2021, les forces de répression intervenaient « avec les moyens de l'antiterrorisme » dans six lieux différents de Haute-Vienne et Creuse pour une affaire qui ne relève ni de près ni de loin du terrorisme. Une quinzaine de personnes subissait braquage à main armée, perquisitions et/ou interrogatoires de la part de dizaines de flics suréquipés (parmi lesquels la SDAT, sous-direction de l'antiterrorisme, et le PSIG, peloton spécial d'intervention de la gendarmerie). Police et medias expliquaient cette intervention par une enquête sur des sabotages par incendie réalisés en 2020 et 2021, à Limoges contre le compteur Linky et aux Cars contre le déploiement de la 5G. Il s'avérait rapidement que des motivations bien plus politiques étaient en jeu, et notamment l'opportunité pour la police politique d'interroger et/ou de mettre sous pression à cette occasion plusieurs dizaines de personnes et de collectifs. Cette histoire en rappelle tellement d'autres !

Depuis un an, le comité de soutien aux inculpé·e·s du 15 juin a eu l'occasion de rencontrer de nombreuses personnes inquiétées dans des circonstances similaires.

Violence des arrestations, violence des intrusions dans la vie privée, violence de la détention, violence des stigmatisations publiques, violence de la machine judiciaire. Six personnes placées en garde à vue, interrogées sur leurs opinions et leurs amitiés bien plus que sur leur éventuelle participation aux sabotages. Trois mises en examen pour « association de malfaiteurs », dont deux également pour « destruction de bien en bande organisée ». Des effets personnels saisis, des vies bouleversées, des contrôles judiciaires qui durent encore aujourd'hui…

Depuis un an, ces trois personnes sont punies avant tout procès en étant soumises à des contrôles judiciaires stricts qui les empêchent de mener une vie normale, voire entrave leur relation amoureuse.

Le 15 juin
Le 15 juin c'était il y a un an, c'était hier, c'était une autre vie.
Un an d'attente, un an de vide, un an de privation.
Le 15 juin au petit matin ici et là-bas. 6H00.
Ici et là-bas des individus armés, cagoulés, débarquent armes au poing dans ma chambre, mon intimité, en hurlant. Il y en a partout. Ils vont et viennent et se parlent. Je regarde la scène de l'extérieur. Ce n'est pas moi. Je suis au théâtre, dans une série TV. Je suis littéralement abasourdie. Je me sens dédoublée : il y a moi concernée, menottée tout le temps de la perquisition et du trajet jusqu'au commissariat à Limoges. Et il y a un autre moi qui contemple la scène.
En garde à vue, au bout d'un moment je m'aperçois avec effarement que je ne suis pas seule : une amie est là dans une autre cellule.
Pas juste une amie. Mon amie. Si proche et inaccessible. Pendant toute la durée de la garde à vue je l'aperçois. Réconfort et torture. Ils l'ont également arrêtée. Sur la même affaire.
Pourquoi ? Pourquoi : comme moyen de pression, chantage affectif. Ils ont arrêté des personnes de mon entourage plus ou moins proche. Ils m'ont mis au centre de leur toile et ont ratissé autour de moi.
Après la garde à vue c'est le passage devant la juge qui demande la mise en détention, puis le juge des libertés qui, contre toute attente, me remet en liberté sous contrôle judiciaire. Ouf ! Mais je me retrouve enfermée en liberté.
Suite à l'appel du procureur je ne peux plus sortir du département et Marie-Claire non plus, du sien. En plus de cela elle ne peut pas me « fréquenter ». Aujourd'hui moi non plus. Il y a une frontière entre nous, un mur.
Ainsi cela fait un an que deux personnes qui s'aiment, qui forment un couple, ne peuvent plus avoir aucun rapport. On est « juste » mises en examen. On n'est ni jugé ni coupable mais on effectue déjà une peine. Et celle-ci, quel que soit le résultat des courses, ne sera jamais remboursée. On n'a volé personne mais on nous vole notre vie.
Dans le droit français, les personnes mises en examen sont présumées innocentes, mais dans les faits on est déjà coupables. Enfermées en liberté.
La juge s'enferre dans une position : tant qu'elle ne nous aura pas entendues elle ne changera pas le contrôle judiciaire. Mais en un an rien n'a été fait. Elle nous reproche notre proximité, nos connivences mais n'est-ce pas le cas de tous les couples d'amoureux ? Est-ce que c'est parce qu'on n'est pas un couple dans la norme ? Norme hétéro, norme familiale avec un toit unique. Un seul type de famille possible : un papa, une maman, un enfant, une maison, et un chien ?
Et tout le reste n'existerait pas ?! Toutes les possibilités des relations humaines, non binaires, n'ont pas voix au chapitre. Notre amour ne serait pas valable parce qu'hors norme ? Homosexuel, non officiel ? Pas dans les clous de notre magistrate apparemment. Elle nous dénie le droit d'exister, le droit de vivre.

Anne, mise en examen.

Bonjour, je suis Marie-Claire, une des mises en examen dans l'affaire du 15 juin. Je vais vous lire un texte pour essayer d'expliquer la situation dans laquelle je me trouve actuellement.
Quand la main de l'état pèse de tout son poids sur la nuque, essayant de faire courber l'échine, on ne peut plus parler d'état de droit ou de démocratie exemplaire. J'ai été arrêtée le 15 juin 2021 au petit matin, menottée, terrorisée, perquisitionnée, enfermée pendant 4 jours, interrogée, mise en examen et placée sous contrôle judiciaire pour avoir ... fréquenté Anne ! Je suis cas contact d'un cas suspect pour eux donc suspecte aussi. Comme ils disent, on partage de nombreuses idéologies écologistes en lien avec la protection de la nature et notamment de la forêt limousine. En plus, on chantait dans une chorale militante, ouh ! là ! là ! Le profil inquiétant ! Et puis surtout, je fais partie de la mise en scène pour effrayer, faire pression sur tous les réseaux écolos de gauche et ça tombe bien, en plus, j'habite sur le plateau de Millevaches ! J'ai passé 6 mois sans pouvoir quitter la Creuse alors que j'habite au croisement de 3 départements. Aujourd'hui encore, je n'ai pas le droit d'aller en Haute-Vienne. On m'interdit de « participer à une manifestation revendicative, à caractère politique ou social, qui se déroule sur la voie publique », on écrit des menaces sur de possibles autres arrestations et mises en examen de personnes gravitant dans mon entourage ! Mais de quel droit, avec quels arguments ? Comment peut-on enfermer, restreindre la liberté de penser, de s'exprimer, de se mouvoir ou de fréquenter ses amies sur de simples intuitions policières ? On terrorise les personnes qui dérangent parce qu'elles osent remettre en question les orientations d'un état et du capitalisme fous qui massacrent tout, qu'elles osent réfléchir autrement et s'exprimer publiquement parce qu'elles croyaient encore avoir le droit de s'exprimer. La présomption d'innocence n'est pas pour tout le monde apparemment. Ma hiérarchie m'a suspendue de mes fonctions de directrice d'école 6 jours avant les vacances scolaires et ma retraite. Tout est permis pour faire taire et les gros moyens so
nt déployés ... après la justice démêlera tout ça. Ah ! Oui ! Mais là, des moyens, il n'y en a plus, plus assez de monde pour lire les 10 000 pages d'un dossier pourtant assez vide. Alors, il faut attendre et en attendant on paye ! Depuis un an, je n'ai pas pu revoir Anne mise en examen elle aussi. Comment peut-on justifier de séparer deux personnes qui s'aiment, briser leur vie pendant des mois, des années peut-être sans même leur permettre de s'expliquer sur les faits qui leur sont reprochés ? Depuis un an la justice n'a pas eu le temps de nous entendre mais elle continue à nous broyer en silence. Notre relation amoureuse n'est sans doute pas conforme au modèle de la famille nucléaire hétéronormée et peut-être paie-t-on pour ça aussi, en 2022, en France, comme beaucoup de personnes qui pensent et vivent différemment de la norme dominante. Nous sommes des victimes parmi tant d'autres de cette machine à élaguer tout ce qui dépasse. Cette souffrance qui nous est infligée depuis un an maintenant, nous avons décidé de la rendre publique parce que cette situation n'est plus tenable pour nous. C'est notre intimité que l'on jette en pâture parce qu'on n'a plus le choix, parce qu'on nous la refuse. Nous sommes actuellement dans l'attente d'une èniemme décision en appel pour que cesse ce contrôle judiciaire cruel et arbitraire qui n'a que trop duré déjà. Violences d'état, négation du droit à une vie intime, voilà ce que nous vivons depuis un an ! Je profite de cette tribune pour remercier chaleureusement toutes les personnes qui nous soutiennent dans cette situation assez incroyable et pourtant tellement banale, toute cette humanité qui nous permet de tenir et d'espérer encore. Merci !

Le 15 juin 2021, ce ne sont pas seulement des arrestations qui ont eu lieu, c'est aussi un couple homosexuel qui s'est trouvé déchiré. Cette relation qui existait entre Anne et Marie-Claire est largement documentée dans le récit policier, et cela comme un élément « à charge » pour appuyer leur complicité soi-disant inévitable dans les faits qui leur sont reprochés. Depuis ce moment-là, ce couple est frappé de l'interdiction de se fréquenter sans aucune raison qui soit en lien avec les faits reprochés. Nous demandons que cette pression psychologique, teintée d'homophobie, cesse immédiatement. La juge refuse aujourd'hui de prendre au sérieux cette relation, alors que dans le dossier, elle est le principal fondement de l'arrestation de Marie-Claire. Cette mascarade doit cesser. Nous attendons donc que leur énième appel soit enfin entendu.

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C'est pourquoi nous donnons rendez-vous jeudi 23 juin à 8 h 30 devant le palais de justice
– place d'Aine - Limoges.

Le comité de soutien aux inculpé.es du 15 juin.

Écoutez Radio Poudrière, la radio pirate du festival féministe des Tanneries

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Pendant tout le week-end du 24 au 26 juin, une radio pirate féministe émettra en direct du festival de la Poudrière pour en partager les vibrations.

Pendant tout le week-end, Radio Poudrière couvrira le festival de la Poudrière avec des interviews, des témoignages, de la musique, des podcasts et des blagues.

Pour joindre la radio : 07.78.38.54.93 (n'hésitez pas à nous appeler pour proposer des sons ou pour apporter des témoignages de vos luttes).

Ouverture d'un nouveau squat à la frontière franco-italienne, appel à soutien !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Texte sur l'ouverture d'un squat à Cesana à la frontière franco-italienne, initialement publié sur Passamontagna

Presqu'un an après la dernière expulsion de la Casa Cantoniera de Clavière, nous sommes resté.exs ici, dans cette vallée, sur cette frontière sanglante et raciste, près des personnes qui, chaque jour, la défient et la surmontent, bien qu'elles soient forcées de le faire “illégalement” : contrôlées, rejetées et violentées par l'État et ses forces armées.
Dans cette même vallée où, des milliers de “migrant.ex” avec de bons papiers, appelé.ex touristes, transitent sans être dérangé.ex. Dans la même vallée où, seulement en janvier de cette année, la frontière a tué deux personnes, Fatallah Belhafif et Ullah Rezwan.

À partir d'aujourd'hui, nous revenons nous organiser dans un lieu abandonné depuis des décennies, qui n'appartient plus à personne mais qui revit grâce à celleux qui l'habitent, le construisent et l'autogèrent, en opposition à un et tous les états et lois qui veulent voir disparaitre toute forme d'autonomie collective et individuelle.

Nous avons continué et continuerons à nous battre en nous réappropriant et en construisant des espaces libres et inclusifs. Des lieux loins des dynamiques violentes, racistes et infantilisantes des institutions, qui se manifestent à la frontière franco-italienne des Alpes occidentales, au refuge Massi à Oulx, à la Croix-Rouge (qui participe aux refoulements en collaboration avec la police) et dans les appareils de contrôle et de répression italiens et français.

Nous sommes resté.exs ici, en nous organisant sur cette frontière, non pas pour faire du travail humanitaire et de l'aide sociale POUR les “migrant.exs”, mais par choix politique, pour rester debout et lutter AVEC les personnes qui transitent par ces vallées.

Aujourd'hui, de manière plus flagrante que jamais, nous assistons à une rationalisation de l'accueil et de la “solidarité”. Depuis le début de la guerre, des associations, des particuliers, des municipalités, des États, des médias grand public ont concentré des actions, du temps, des fonds pour les réfugié.exs ucrainien.nexs. Nous nous demandons donc si cette solidarité existe parce que les personnes en question sont blanches ? Ou parce qu'elles sont chrétiennes ?
Nous luttons avec toutes victimes de la guerre et de l'impérialisme.

Il est évident que lutter contre des oppressions n'empêche pas d'en reproduire.
Nous gardons en tête les violences survenues durant les autres occupations et voulons vivre dans un espace qui cherchera à déconstruire et à gérer la violence.

Ce nouveau refuge n'est pas né sur une terre stérile, mais dans le Val de Suze qui résiste depuis des décennies par la lutte contre le projet honteux du TAV et son monde. Un monde d'industrie et de destruction du vivant, ce monde qui, toujours plus, pousse les personnes à l'exil.

Nous vous invitons à rejoindre la lutte.

Dans tout le territoire, la frontière laisse ses traces ; dans tous les territoires, nous devons la combattre.

Brulons les frontières.

FREEDOM, HURRIYA, LIBERTÉ !!

PS : Le lieu est à CESANA, rue GIOVANNI BATTISTA ARMAND , 18 .

Plus d'infos sur Passamontagna

J'ai envie d'aller manifester samedi contre l'extrême-droite

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Suis-je la seule ?
Voilà mon coup de gueule / appel à foutre le bordel écrit à l'arrache ce matin, faites-en ce que vous voulez :

NOUS NE VOUS LAISSERONS PAS FAIRE

89 députés RN à l'Assemblée Nationale française. Ça vous dégoûte ou ça vous révolte ? 89 députés qui suivront Macron sur sa réforme des retraites, le travail forcé imposé aux allocataires du RSA, le renforcement de la loi asile-immigration ou les attaques contre l'Éducation Nationale ou les services publics en général. Oh, ça ne sera pas gratuit : la mère lepen va négocier des amendements dont on devine la teneur (interdictions du voile, préférence nationale, restrictions des soutiens monétaires familiaux vers les pays d'origine ou des pensions pour les binationaux... et j'en passe)

Nous sommes là. Nous sommes en embuscade. Nous ne laisserons pas la droite dure gouverner grâce à l'extrême-droite, nous ne laisserons pas la frange la plus pauvre et la plus fragile de la population souffrir davantage pour le bien de vos petits calculs stratégiques, visant à imposer un programme économique et social dont personne ne veut.

Tout.e.s dans la rue dans toutes les villes samedi prochain !
On vous aura prévenu.