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Cantine de soutien aux grévistes d'Emmaüs Grande-Shynte

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Depuis le 23 août 2023, 23 femmes et hommes, travailleuses et travailleurs sans-papiers, sur une quarantaine de compagnons de la communauté EMMAUS de Grande-Synthe, ont enclenché un mouvement de grève pour protester contre la situation qui leur est imposée.

Jeudi 5 octobre au soir on organise une cantine à la Trotteuse, en soutien aux compagnon.ne.s sans-papiers d'Emmaüs Grande-Synthe en grève depuis le 23 août dernier ! La liste de leurs revendications est dans le communiqué ; iels réclament entre autres leur régularisation et le départ de la direction de l'Emmaüs qui a multiplié les abus à leur égard. Celle-ci, très agressive depuis le début de la mobilisation, a porté plainte contre les compagnon.ne.s en grève et transmis leurs noms à la préfecture !

L'argent récolté ira à leur caisse de grève.
Solidarité avec les grévistes et force à elleux, à bientôt !

Si tu n'es pas dispo ce soir-là tu peux aussi les soutenir directement en participant à leur cagnotte

Il y a aussi deux autres grèves dans des communautés Emmaüs dans le Nord en ce moment : à Lille et à Tourcoing. Petit article à ce propos.

Avec notamment les Brigades de Solidarité Populaire

Jeudi 5 octobre à 19h à La Trotteuse
61 rue Charles Nodier à Pantin

le tract d'origine :

Appel à solidarité avec les grévistes d'emmaus Grande-Synthe
Depuis le 23 août 2023, 23 femmes et hommes, travailleuses et travailleurs sans-papiers, sur une quarantaine de compagnons de la communauté EMMAUS de Grande-Synthe, ont enclenché un mouvement de grève pour protester contre la situation qui nous est imposée.

Nos revendications sont :

Le départ de l'actuelle direction du Conseil d'administration et du président du site et La nomination d'une nouvelle équipe de direction. Nous avons perdu confiance dans l'actuelle direction qui bloque et/ou freine nos dossiers de régularisation, adopte une attitude de plus en plus condescendante, un comportement agressif et tient des propos racistes.

La régularisation immédiate (avec carte de séjour) de tous les sans-papiers grévistes. Depuis l'installation d'un nouveau Conseil d'administration, il n'y a plus de démarche de régularisation entreprise alors que certains de nos compagnons sont Là depuis 4,5 voire 7 ans.

Le paiement de nos allocations de retard et une augmentation à 392 euros (montant conseillé par Emmaüs France depuis début juin 2023). Le Conseil d'Administration réuni dernièrement aurait validé cette augmentation. Reste à vérifier dans les faits.

Une amélioration de nos conditions de vie et de travail : fin des brimades, le nettoyage des logements dont une infection récente de cafards n'est pas traitée, etc.

Comme pour les personnes sans-papiers d'EMMAUS de Saint-André-Lez-Lille, nous réclamons, comme nous a promis la direction d'EMMAUS Grande-Synthe, le dépôt en Préfecture de nos dossiers de régularisation en bonne et due forme. Mais rien n'est fait depuis l'arrivée de la nouvelle direction qui se comporte en esclavagiste et nous menace régulièrement.

Nous vous invitons à venir nous soutenir sur le site de Grande-Synthe et en appelons à la solidarité financière pour nous aider à tenir dans notre lutte.
Vous pouvez adresser un chèque à l'ordre de l'union locale CGT Dunkerque qui nous soutient depuis Le début de notre mouvement, avec UD CGT NORD et le Collectif des Sans-Papiers 59, ou par carte bleue sur le lien suivant : https://www.payasso.fr/udcgtnord/solidarite

Au bal des faux culs les révoltés n'étaient pas invités / Résistons Ensemble no 213

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Bulletin no 213 – du 3 octobre 2023, du réseau Résistons Ensemble. Formé en 2002, Résistons Ensemble a pour but d'informer, de briser l'isolement des victimes des violences policières et sécuritaires et de contribuer à leur auto organisation.

Le petit journal mobile recto-verso A4 « RESISTONS ENSEMBLE » du réseau contre les violences policières et sécuritaires est sorti. Il est destiné à être photocopié et à être diffusé localement, si le journal vous plaît. Vous êtes invitEes à participer à son élaboration, à sa rédaction, à se joindre à l'équipe de rédaction. Nous attendons vos contributions, propositions, critiques...
Lire l'intégralité et télécharger ce bulletin mis en page au format pdf.


Au sommaire :

  • Au bal des faux culs les révoltés n'étaient pas invités
  • Face aux révoltes, un niveau inédit de violence de l'État
  • Chronique de l'arbitraire : On n'oublie pas, on ne pardonne pas ! • Encore des morts pour « refus d'obtempérer » • Racisme partout • Suite de la répression de Sainte Soline
  • Agir

L'édito :

Au bal des faux culs les révoltés n'étaient pas invités
Des dizaines de milliers de manifestants dans une centaine de villes, à l'appel d'une centaine de collectifs, familles et organisations ont exigé le 23 septembre, la fin des violences policières et du racisme institutionnel… Dans chaque tête de cortège, d'importantes représentations des familles de victimes.
Quelque chose de positif se développe. Il était temps car la répression policière et judiciaire a pris une ampleur sans précédent après le meurtre de Nahel, même comparé aux révoltes de 2005.
En 2005 il n'y a pas eu de morts, nettement moins de blessés, mutilés, on était loin du chiffre de 400 incarcérations donné dès fin juillet et les procès continuent.
Oui, cette manif a été un succès, mais comment transformer la haine du pouvoir raciste et oppresseur en une lutte qui le fera reculer ? Ce n'est pas gagné.
Il suffit de se pincer le nez et regarder le bal des faux culs à Saint-Denis le 30 août. Comme de gentils toutous, tous les partis parlementaires, dont le PC, PS, les Verts et Les Insoumis y sont accourus. Ils se sont enfermés avec Macron de 14 heures à 3 heures du matin, pendant 13 heures, svp, ils ont accepté le secret du conclave, ils ont même docilement remis leurs portables aux huissiers. Les Insoumis avaient juré qu'ils ne dîneraient pas avec Macron. Eh bien, ils sont restés et ils ont participé à dorer le blason du grand manipulateur.
On ne sait pas ce qui s'est passé, mais ce qui est sûr, c'est que les révoltés n'étaient pas invités.
Il s'avère, une fois de plus, que c'est dans la rue que l'avenir se joue.
Face à cette embrouille, la Coordination nationale contre les violences policières, quant à elle, formule au nom des victimes, des familles et des collectifs des revendications claires et nettes : interdiction des LBD, dissolution de la BAC et les BRAVM, l'amnistie des révoltés, la condamnation sans concessions des policiers tueurs et mutileurs, mais aussi à bas l'islamophobie, non à la chasse à l'abaya alors que Macron se présente comme le chevalier blanc de la laïcité tout en participant à la messe à Marseille.
Ils ne s'agit pas pour les familles et les collectifs de faire la révolution, mais tout simplement de proposer des objectifs démocratiques (https://www.youtube.com/watch?v=BUKBnhb3QwU).
Pour les faux culs de gauche de Saint Denis c'en était trop. Le PS était absent, le PCF, par la voix de son chef, a justifié son absence : on va pas marcher le 23 à côté des gens qui crient : tout le monde déteste la police, tout en lançant un appel inconséquent à « envahir » les préfectures et les supermarchés…contre l'inflation.
Quant aux deux autres convives de Macron, La France Insoumise et les Verts , ils ont signé » un « appel light »pour le 23, plein de bonnes choses, mais flou et ont participé à la marche.
Alors que dire ? Nos rangs se sont étoffés. Mais vigilance, les faux culs nous guettent au coin de la rue.

Lire l'intégralité et télécharger ce bulletin mis en page au format pdf.

Salon parisien de la pédagogie Freinet - 7 octobre 2023

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

La pédagogie Freinet travaille à construire une pédagogie populaire, coopérative et émancipatrice au sein de l'école publique. Le groupe parisien organise un salon le 7 octobre à la Bourse du travail de Paris pour découvrir cette pédagogie et le mouvement qui la porte.

La pédagogie Freinet oeuvre à constuire une pédagogie populaire, coopérative et émancipatrice au sein de l'école publique. Si elle prend naissance avec les idées des instituteurs·rices syndicalistes Elise et Célestin Freinet, la pédagogie Freinet s'est développée au sein d'un vaste mouvement coopératif d'éducateur·rices, autonome de l'État : l'Institut Coopératif pour l'école moderne.
Le groupe parisien de l'ICEM se réunit dans une école une fois par mois. Il organise chaque année un « salon » afin de diffuser et faire découvrir la pédagogie Freinet.

Cette année, le salon à lieu le 7 octobre 2023 de 9h30 à 17h, à l'annexe Varlin de la bourse du travail de Paris (29 Bd du Temple, 75011 Paris). On y trouve une quinzaine d'ateliers, des stands (librairies, revues, outils), des discussions, des expos... L'après-midi, aura lieu un débat ouvert à tous·tes : « Avoir un conseil dans ta classe fait-il de toi un·e démocrate ? ». Il s'agit de s'interroger sur la « démocratie dans la classe » : à la fois des limites du conseil de coopération, mais aussi d'autres outils démocratiques pour donner le pouvoir aux enfants. L'entrée est gratuite et ouverte à tous et toutes sans inscription.

Venez nombreux·ses !

Programme du salon de la pédagogie Freinet

9 h 30 - 10 h : accueil
10 h - 10 h 30 :
Ouverture discours de présentation de l'ICEM et du salon.
10 h 45 → 12 h15 : Première série d'ateliers
Pause déjeuner.
13 h 30 à 13 h 40 : Présentation de la suite des ateliers en amphi
13 h 45 → 15 h15 : Seconde série d'ateliers 
15 h 30 → 17 h : Débat - Avoir un conseil dans ta classe fait-il de toi un·e démocrate 
17 h Rangement

Les 8 ateliers du matin

Démarrer en PF :
Les principes de la PF et les techniques qui en découlent. Démarrer à petits pas en choisissant ce qu'on préfère dans les premiers temps : parole, écriture, coopération...

Présentation du texte libre, pratique centrale dans la pédagogie Freinet :
Qu'est-ce qu'un texte libre et pourquoi des textes libres ? Comment mettre en place leur écriture dans une classe ? Comment favorisent-ils la coopération ? Quels prolongements et dialogue possibles avec d'autres moments de classe ? Avec des exemples de textes libres mis au point par des enfants. Les questions et les expérience des participant·es seront les bienvenues pour nourrir les échanges.

Histoire : Des élèves à la conquête du passé
Dans la lignée de la sortie du livre de Magali (Libertalia, cll° N'autre école), présentation de plusieurs pratiques autour de l'enseignement de l'histoire à l'école primaire (mais pourquoi pas aussi dans le secondaire). Travaux d'élèves, protocoles, espace de recherche au sein de la classe, en lien avec les techniques Freinet : étude du milieu, méthode naturelle, exposés, textes libres, etc. Mais aussi avec les pédagogies critiques : processus d'identification et d'appropriation, lien entre trajectoires personnelles et grande histoire, conscientisation par le travail autour des classes populaires et racisées, construction de la pensée complexe à travers la pratique de la méthode historique de référence en classe. Des extraits commentés d'une exposition réalisés par des élèves de CM2 sur la Révolution industrielle dans le quartier de la Villette sera présentée.

La pédagogie Freinet en Upe2A
La pédagogie Freinet permet d'individualiser les apprentissages ce qui est idéal pour les classes upe2a, où des élèves de tous niveaux, tous âges, toutes nationalités sont regroupés pour une année. Diverses institutions de la PF peuvent être adaptées à ces classes : texte libre, entretien, correspondance, journal...
Cet atelier présentera quelques activités en classe entière et en travail individuel qu'il est possible de mener en upe2a NSA (non scolarisés antérieurement), les contraintes et adaptations nécessaires pour ce public particulier.

Entrer en pédagogie antiraciste :
Le collectif d'auteurices de cet ouvrage, qui sort le 22 septembre aux éditions Shed Publishing, présente le travail effectué par la commission antiraciste de Sud éducation 93, en lien avec des stages organisés entre 2017 et 2022. Lecture de quelques extraits concernant les pédagogies antiracistes dans le premier et le second degré, afin de partager des outils pour penser différemment sa pédagogie en lien avec cette oppression.

Pourquoi et comment mettre en place « l'école du dehors » ?
En quoi cette pratique modifie-t-elle la pédagogie dans et hors la classe ? Une présentation qui s'appuie sur une expérience dans une école maternelle parisienne où toutes les enseignantes sont engagées depuis 5 ans dans une transformation de la pédagogie par le dehors. 
Classe promenade : un exemple de mise en œuvre de cette pratique inspirée de Freinet permettant d'observer son milieu en faisant appel à ses sens et en se questionnant. Prolongements possibles en classe. 
Partage d'expériences et échanges avec les participants.

La Communication NonViolente comme soutien à la pédagogie Freinet
Marshall Rosenberg avec la Communication NonViolente (CNV) rejoint le travail engagé par Célestin Freinet. En effet, la CNV donne les moyens de vivre la coopération, l'expression de soi, l'écoute de l'autre à travers la prise en compte des besoins de chacun… Valeurs qui soutiennent le changement social porté aussi par Célestin Freinet : rendre l'humain libre et capable de mettre en place des systèmes coopératifs.

Pédagogie sociale
Notamment inspirée par la pratique de Célestin Freinet, la pédagogie sociale est au cœur des ateliers de rue menés par l'équipe d'Intermèdes Robinson. En quartier, en hôtel social ou en bidonville, la transformation du quotidien et de l'environnement dégradé est le but de cette présence régulière et inconditionnelle. Cette table ronde sera l'occasion de présenter la mise en place d'un atelier de rue, les difficultés que l'on peut rencontrer sur le terrain et la pédagogie sociale au quotidien.

Les 6 ateliers de l'après-midi

C'est quoi le conseil ?
Dans les classes Freinet mais aussi ailleurs, il y a le conseil... de coopération, d'élèves, de classe ou tout court. Mais quelle est donc la vertu de cette institution qui vient engager les élèves dans la vie de la classe ? Comment faire pour lui donner toute sa puissance autogestionnaire et doit-on être oeuvrer à l'horizontalité dans nos classes ? Quelle place de l'adulte dans cette institution ? Que peut-on y décider ? Est-ce un espace de règlement des conflits ? Des propositions pour réfléchir ensemble à des manières de préparer, de mener, de laisser se faire le conseil.

Pourquoi s'engager dans la pédagogie Freinet au second degré ?
Cet atelier présentera quelques exemples précis de techniques utilisées dans des classes et quelques pistes concrètes pour développer l'expression libre et la coopération au quotidien.
La pédagogie Freinet en Maternelle
À partir de nos expériences de classe nous vous proposons de découvrir des pratiques Freinet mises en place en maternelle (PS, MS et GS) et d'échanger ensemble.

Apprendre à écrire et à lire en pédagogie Freinet 
En méthode naturelle de lecture écriture, on s'approprie la langue écrite par l'expression (texte libre) et la découverte de tous les écrits (littérature, presse, documentaires…) qui permettent, dans le cadre de la classe coopérative, que chacun·e construise des savoirs sur le monde. Partage de pratiques en cycle 2, 3, en cours d'apprenants adultes. 

Les mathématiques en pédagogie Freinet
Création, recherche, tâtonnement et observation sont aussi les piliers d'une pratique des mathématiques en pédagogie Freinet. Présentation de différentes démarches : créations maths, recherches maths et débat libre mathématique. 

Questions sur l'ICEM et la PF - Présentation des outils et des publications de la pédagogie Freinet ?
L'Institut coopératif de l'école moderne (ICEM) fédère les groupes départementaux de pédagogie Freinet. Il sert à diffuser la pédagogie Freinet mais aussi à coordonner des recherches et la production d'outils et de revue pour nos classes. Venez découvrir l'ICEM et ses publications avec celles et ceux qui les produisent.

L'islamophobie n'est pas un écran de fumée

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Ces dernières décennies, les gouvernements successifs construisent de toutes pièces une islamophobie décomplexée. Ils visent directement les personnes musulmanes à travers l'élaboration d'un arsenal législatif et des offensives médiatiques et politiques. Article paru sur CRIC

Le principe de laïcité est mobilisé pour stigmatiser les femmes musulmanes : depuis 30 ans, les lois liberticides se succèdent. Entre autre, la loi de 2004 contre les signes religieux à l'école visant le foulard et celles qui le portent, en 2010, l'interdiction de la dissimulation du visage dans l'espace public. L'état d'urgence promulgué en 2015, la loi SILT en 2017 qui justifie le harcèlement et la surveillance des personnes racisées sous motif terroriste. 2021, la loi séparatisme réprime les droits d'organisation et de culte des musulmans. En 2022, le conseil d'État suspend les règlements intérieurs autorisant les maillots de bain couvrants dans les piscines municipales. La macronie réussi a connecter tout l'échiquier politique français autour de l'islamophobie. Les femmes musulmanes, considérées comme ennemi intérieur, terroristes et antirépublicaines, font face à un arsenal répressif qui se déploie de toute part.

Des jeunes filles se présentant en kimono, en t-shirts, ou en jeans, se voient refuser l'entrée dans leur collège car d'après leur chef d'établissement, ces habits ne « laisserait pas suffisamment apparaître leurs formes ». À Clermont-Ferrand, un père de famille s'est vu embarqué en garde à vue alors qu'il défendait simplement le droit d'accès au lycée pour sa fille. Certains établissements, sur demande du ministère de l'intérieur, on fiché des enfants s'absentant pour l'Aïd. Il s'agit d'une répression institutionnelle d'ordre misogyne, raciste, voire pédocriminelle, qui dure depuis trop longtemps. Des cérémonies de dévoilement en Algérie aux portails des lycées et collèges en France, l'État français, sur son modèle colonial, criminalise les femmes et jeunes filles musulmanes ou perçues comme telle. Des établissements scolaires à leur lieu de travail, des lieux publics aux terrains de sports, et bientôt, dans les foyers : le gouvernement, dans sa mission émancipatrice, déploie tout un champ d'action répressif et destructeur des individus et des communautés perçues comme musulmanes.

La loi Darmanin « Asile-Immigration », vient parachever la loi Séparatisme définissant « les principes républicains ». Elle vise directement les personnes non-blanches en créant non plus une catégorie administrative mais une catégorie sociale et raciale : des personnes sans-papiers aux enfants et petits enfants d'immigrés qui restent dans la même marge. L'immigration racisée est traitée comme une menace contrairement à l'immigration blanche. Nous avons pu observer cette différence de traitement dans l'accueil qui a été fait aux Ukrainiens dans l'espace social et médiatique.
Il y a une continuité entre la discrimination des personnes migrantes et celle des français racisés plus spécifiquement identifiés comme musulmans. Elle se matérialise par l'augmentation des contrôles de police, en particulier sur les femmes : contrôle au faciès, humiliations, violences et crimes policiers qui sont le quotidien des quartiers populaires.

Lire la suite sur CRIC

Les vieilles branches de la ZIAC de Villiers-le-Bel (95) prennent racine ! Qu'elles fleurissent de mille initiatives !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Communiqué de presse n°3 des Vieux et vieilles campeur•euse•s pour les terres nourricières du Collectif pour le Triangle de Gonesse — 3 octobre 2023

CP n°3 des Vieux et vieilles campeur•euse•s pour les terres nourricières du Collectif pour le Triangle de Gonesse
3 octobre 2023

Voilà maintenant plus de 48h que nous, Les Vieux et Vieilles Campeur•euse•s pour les Terres Nourricières, avons installé notre campement, surnommé ZIAC, comme Zone d'Imagination pour un Aménagement Concerté, sur un terrain municipal de l'hôpital désaffecté de la ville de Villiers-le-Bel dans le Val d'Oise.

Ces premières 48h sont une première victoire. Les autorités n'ont pas osé nous en déloger et, maintenant, notre occupation sans droit ni titre de ce terrain est devenue une occupation de fait. Autrement dit, les vieilles branches de la ZIAC prennent racine. La ZIAC est maintenant officiellement notre domicile. Et, depuis notre nouvelle maison commune nous allons faire fleurir mille initiatives jusqu'à ce que notre revendication obtienne satisfaction.

Notre exigence est simple. Le ministère de l'Éducation nationale doit organiser, sous l'égide des garants de la Commission nationale du débat public, une concertation publique sur l'emplacement de la cité scolaire avec internat (voir ci-dessous le rappel du désastre annoncé de la cité scolaire sur le Triangle de Gonesse). C'est d'ailleurs ce qui a été fait pour un projet de centre pénitentiaire dans le Val d'Oise. Cela a conduit à l'abandon du site de Goussainville en raison de sa proximité avec l'aéroport de Roissy.

Samedi 7 octobre au soir, nous appelons les marcheur•euse•s contre le projet de tronçon autoroutier, le BIP – qui détruirait des dizaines d'hectares d'espaces naturels et agricoles pour déverser des flots de camions et grossir les flux logistiques entre les entrepôts Garonor, ceux de Fedex et DHL à Roissy, et le port de Gennevilliers avec son projet d'entrepôt géant Green Dock – à se retrouver à la ZIAC pour un moment festif et délibératif.

Dimanche 8 octobre après-midi, retrouvons-nous tous et toutes pour continuer les discussions et la fête de la veille. Nous vous tiendrons informés par la suite du programme détaillé du week-end. N'hésitez pas à venir avec votre tente et votre maillot. Vous profiterez de la piscine municipale et de ses douches qui jouxtent la ZIAC !!

Rappel du désastre annoncé de la cité scolaire sur le Triangle de Gonesse
La cité scolaire avec son internat serait située au bout des pistes des aéroports de Roissy et du Bourget. A 500 mètres de là où le Concorde s'est écrasé il y a 20 ans. De même, l'effondrement climatique qui a commencé – selon les mots mêmes du secrétaire générale des Nations unies – exige que des terres agricoles aussi fertiles que celles du Triangle de Gonesse soient préservées. Il en va de notre souveraineté alimentaire.
À 6 km du Triangle, l'hôpital désaffecté de Villiers-le-Bel est l'un des sites déjà artificialisés de l'est du Val d'Oise qui grâce à sa situation exceptionnelle (près d'une gare de la ligne D, près de champs, près d'un complexe sportif…) pourrait idéalement accueillir la future cité scolaire que nous appelons d'autant plus de nos vœux qu'elle inclut un lycée agricole.

Contacts sur le visuel