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Discussion - Gentrification des esprits et hétéronormativité -

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Discussion sur la gentrification des esprits et sur l'hétéronormativité, dans le cadre du festival anarcha-féministe TPG de La Baudrière.

QUELLE BANDE DE PD MDR !

EH OH EH OH ! Deuxième discussion sur la gentrification des esprits et avec en bonus l'hétéro-normativité :)

On se donne rendez-vous à La Baudrière, le jour du début du festival anarcha-fem TPG, jeudi 31 mars à 14h, pour en parler…

L'intro de la première discussion : https://labaudriere.noblogs.org/post/2022/01/24/intro/

26 mars à l'AERI : soirée ciné en soutien à la Coordination antirep

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Soirée ciné-club en soutien à la caisse de solidarité de la Coordination antirep, avec la projection du documentaire « A nos corps défendants » à l'AERI de Montreuil, samedi 26 mars de 19 à 23h !

La Coordination contre la répression et les violences policières s'est créée en 2016 au moment du mouvement contre la loi Travail. Cette coordination s'est donnée pour but de combattre la répression systématique du gouvernement face aux mouvements sociaux (blocus, manifestations, occupations…).

Une Legal Team s'est constituée au sein de la coordination afin de suivre les affaires des personnes judiciarisées et de gérer la caisse de soutien qui sert à payer les frais d'avocat.e.s.

POURQUOI UNE CAISSE DE SOLIDARITÉ ?

La chaîne pénale tentant d'isoler les individus et la justice de classe s'abattant sur les plus précaires, il semblait plus que nécessaire de créer une caisse de solidarité permettant d'organiser sa défense en fonction de ses besoins et non de ses moyens.

La caisse est alimentée grâce à vos dons et aux soirées de soutien. L'argent récolté sert à payer les frais de justice des personnes judiciarisées ainsi que les frais de cantine des camarades incarcéré.e.s.

La coordination travaille avec un collectif d'avocat·e·s qui a accepté nos principes politiques et des tarifs fixes, proches de l'aide juridictionnelle. Pour donner une idée des frais engagés, entre la garde à vue, la comparution immédiate et le procès en tant que tel, il faut compter 600 à 900€ par prévenu.e. La GAV représente de 70 à 200€ (100€ en moyenne) pour les premières 24h, et autant si elle est prolongée de 24h ; l'audience de comparution immédiate (même si le procès est renvoyé) à 350€, le renvoi à 250€ ; et si une affaire est confiée à un juge d'instruction, il faut ajouter au moins 1500€. Sans compter les procédures devant les cours d'appel, et les procédures administratives quand les personnes réprimées ne sont pas de nationalité française.

Pour S'ORGANISER CONTRE LAPRESSION

Faire face aux frais de justice
Remplir la cagnotte…

Nous organisons une soirée le samedi 26 mars 2022 de 19h à 23 h. Avec le Ciné-club AERI - Gilets Jaunes Montreuil. Le film que nous proposons, « A nos corps défendants », est une plongée implacable au coeur de l'oppression et de la violence d'État.

  • Lieu : AERI, 57 Rue Étienne Marcel, 93100, Montreuil (Mo L9 Croix de Chavaux)
  • 19h : Bar et buffet à prix libre (sauf bières pression : prix fixes)
  • 19h30 : Court-métrage surprise + Interventions des Brigades de solidarité populaires de Montreuil et du Collectif #CarrefourRetireTaPlainte...
  • 20h00 : Documentaire « A nos corps défendants » (2019, 1h36), un film de IanB, membre de Désarmons-les !
  • 21h30 : Débat en présence du réalisateur

« Russie hors d'Ukraine, solidarité partout ! » Rassemblements inter-associatifs ce jeudi

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Alors que l'inacceptable invasion russe se poursuit en Ukraine, réunissons-nous ce jeudi 17 mars 2022 sur les places de France pour montrer notre solidarité envers la population ukrainienne, les Russes et Bélarusses engagé·e·s contre la guerre, et toutes les personnes exilées. Ces rassemblements sont organisés à l'appel d'un large collectif inter-associatif, avec le soutien de syndicats, et de membres des différentes diasporas afin de porter collectivement les revendications suivantes.

Rassemblement à Paris le 17 mars à 18h, place de l'Hôtel de Ville.

Collectif Solidarité Ukraine

Appel à manifester contre la guerre en Ukraine

En solidarité avec la population d'Ukraine, et les Russes et Bélarusses engagé.es contre la guerre et avec toutes les personnes exilées

Les associations signataires appellent à venir manifester le jeudi 17 mars, dans toutes les villes de France, pour exprimer notre solidarité avec la population d'Ukraine victime du crime d'agression commis par le gouvernement russe contre leur pays.

Les associations organisatrices invitent tous les responsables politiques européens à mobiliser toute leur énergie pour :

  • obtenir un cessez-le-feu et le retrait des troupes russes d'Ukraine,
  • obtenir la fin immédiate des attaques ciblées et indiscriminées contre les civils et infrastructures civiles en Ukraine,
  • fournir aux victimes de la guerre toute l'assistance humanitaire possible, et assurer un passage sûr pour les civils pris dans le conflit,
  • accueillir dans les différents pays toutes les personnes fuyant l'Ukraine à la recherche d'un refuge,
  • s'assurer qu'aucune personne, quelle que soit sa nationalité, ne soit bloquée aux frontières ukrainienne ou européenne (externes ou internes de l'UE), et que toutes puissent trouver une protection dans des conditions dignes et respectueuses de leurs droits, dans l'Union européenne,
  • mobiliser des moyens pour que les activistes ukrainien·nes pour la démocratie et les droits humains soient protégé·es, accueilli·es, et soutenu·es,
  • assurer par tous les moyens possibles un soutien et une protection aux acteurs de la société civile russe et bélarusse qui sont opposés à la guerre,
  • préserver les canaux d'information permettant aux populations ukrainienne, russe et bélarusse de recevoir des informations fiables, soient préservés.
  • lutter contre l'impunité des responsables de crime d'agression et de crimes de guerre.

À l'heure où une guerre aux graves conséquences sévit en Europe, il est impératif que vive la solidarité internationale pour la défense des libertés de toutes et tous.

Le jeudi 17 mars, soyons nombreuses et nombreux à manifester pour exprimer notre solidarité et notre soutien aux citoyen·ne·s et organisations ukrainien·nes, russes et belarusses engagé·es pour les droits humains et contre la guerre, et à toutes les victimes de ce conflit.

Appel lancé à l'initiative des associations suivantes

ACAT-France, Agir ensemble pour les droits humains, Alliance Internationale pour la défense des droits et des libertés, Alliance sciences société, Amnesty International France, Anafé, Article Premier, Assemblée européenne des citoyens, Association Abraham Mazel, Association des Travailleurs Maghrébins de France, Association Habitat-Cité, Attac France, Atelier des artistes en exil, Barreau de Paris, CartONG, la Chaîne de l'Espoir, CCFD-Terre Solidaire, CEDETIM, Centre Primo Levi, Cimade, Coalition française pour la Cour pénale internationale, Collectif Bienvenue (Bordeaux), Collectif Ivryen de Vigilance Contre le Racisme, Collectif Stand with Ukraine, Communauté des Belarusses à Paris, Communauté des Belarusses des Savoies, Coopératives européennes Longo Maï, Coordination SUD, CRID, Électriciens sans frontières, Elena, Emmaüs Europe, Emmaüs France, Emmaüs International, Ensemble contre la peine de mort, European Prison Litigation Network, Euro Créative, Femmes Solidaires (Marseille), FIDH, Fondation Copernic, Fondation Danielle Mitterrand, Forum Civique Européen France, Gisti, Groupe accueil et solidarité, Groupe Initiatives, Humatem, IPAM, La Maison Ouverte, LDH Gironde, Les Nouveaux Dissidents, Maison des Droits de l'Homme (Limoges), Médecins du Monde Caen, Memorial France, Mouvement de la Paix, Pax Christi Nice, Première Urgence Internationale, Russie-Libertés, Secours Catholique-Caritas France, SOS Africaines en danger, Terre des Hommes France, Utopia 56, YMCA France

Avec le soutien de

Syndicats : Confédération Générale du Travail (CGT), Fédération Syndicale Unitaire (FSU), SUD-PTT, Syndicat de la Magistrature, Syndicat des Avocats de France, Union syndicale Solidaires

Retour sur la manifestation en soutien à la grève de la faim et aux révoltes au CRA de Vincennes

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Faire du lien avec l'intérieur, briser l'isolement des personnes enfermées, résister collectivement à la répression policière : un retour sur la manifestation du 12 mars devant le CRA de Vincennes

Samedi 12 mars, nous étions entre 70 et 80 personnes à manifester au CRA de Vincennes : depuis le 17 mars 2022, une grève de la faim est en cours dans les différents bâtiments. Les prisonniers dénoncent l'enfermement, les mauvais traitements, les peines de prison ferme prononcées après des refus de test et les allers retours prison-CRA qui s'enchaînent sans fin, les expulsions forcées et cachées.
Nous avons déjà relayé plusieurs de leurs témoignages expliquant les raisons de la grève, ici et ici, et plusieurs prisonniers ont participé aux émissions de radio de l'Envolée, écoutables ici et dans l'émission du vendredi 11 mars 2022 (à venir sur le site de l'Envolée) .
A l'intérieur, les flics mettent la pression aux personnes qui font la grève en notant les noms, en tapant dans les portes, en déclenchant l'alarme incendie au milieu de la nuit, etc. Les prisonniers avec qui nous sommes en contact, ceux qui passent à la radio et à qui nous rendons visite sont également particulièrement ciblés, les flics tentant d'individualiser la grève en désignant des gens censés être les « leaders ». 

Face à cela, nous avons décidé d'appeler publiquement à une manifestation au CRA pour réaffirmer notre soutien aux prisonniers dans la construction d'un rapport de force avec la police  : être nombreux.euses à manifester, c'est dire aux flics que nous sommes au courant de ce qu'ils font à l'intérieur et que les prisonniers ne sont pas seuls.
Nous avons décidé de ne pas déclarer la manifestation car nous savons d'expérience que lorsque c'est le cas la préfecture interdit la manifestation et nous impose un trajet complètement différent, généralement très loin du CRA, là où les prisonniers ne pourront pas nous entendre et où nous serons totalement inoffensifs.ves. 

Samedi à 17h nous sommes donc parti.es en cortège vers le CRA, en bloquant la circulation depuis la gare RER de Joinville jusqu'au CRA. On a trouvé ça puissant de pouvoir former un vrai cortège sur tout ce début de manif ! Certaines personnes sont arrivées après le départ et n'ont pas réussi à retrouver la manif : on est désolé.es pour ça, comme c'était pas déclaré on avait prévu de partir assez à l'heure pour éviter de se faire bloquer au RER.

Nous avons ensuite atteint l'arrière du CRA où nous avons pu nous faire entendre des prisonniers des CRA 2A et 2B qui nous répondaient depuis l'intérieur. Les flics du CRA sont sortis mais n'étaient pas assez nombreux pour nous empêcher de continuer notre trajet vers le bâtiment 1. C'était la première fois depuis longtemps qu'on a réussi à aller jusque là, c'était super fort de pouvoir se faire entendre du bâtiment 1 car les gens sont sortis aux fenêtres. Nous avons d'ailleurs pu observer que la pref a installé des caillebotis (grillage très serré) aux fenêtres des chambres, comme en taule, qui nous empêchait de voir les prisonniers depuis la rue, mais on a quand même pu bien communiquer vu la proximité.

On relaie ici ce qu'ils nous ont dit : « Aidez-nous à sortir », « Ils nous traitent comme des chiens » « C'est des bâtards » « On mange pas, on dort pas » « On a faim », « Y en a qui ont leurs enfants dehors » « Liberté ». On a tous.tes la rage d'entendre ça, ça fout le seum que dans ce pays raciste les gens soient enfermés pendant des mois, ça fout le seum de voir les flics du CRA nous faire coucou en souriant quand on sait qu'à l'intérieur ils humilient et tabassent les gens, ça fout la rage de savoir que des gens sont expulsés comme des marchandises, scotchés et sous cachetons.

Dans ces moments là on pense à tous ceux avec qui on est en contact, on pense à Y., à A. et à D. qui sont enfermés depuis maintenant plus de 8 mois dans cette boucle infernale CRA-prison ; on pense à M. qui n'a pas vu sa fille depuis qu'elle est née, il y a 7 mois  ; à B. avec qui on était en contact depuis le début de la grève et qui a été expulsé de force juste avant la manif, on aurait aimé que tu sois là ; à S., la sœur d'une personne enfermée depuis des mois qui galère à l'extérieur avec les parloirs et les avocats à payer ; à tous.tes celles et ceux, enfermé.es et leurs proches, qui subissent la violence et le racisme d'État parce qu'ils n'ont pas le bon bout de papier, parce qu'ils ne sont pas blanc.hes, parce qu'ils sont pauvres.

Face à tout ça on se sent souvent impuissant.e, mais on espère qu'en tapant sur les grilles et en criant tous.tes ensemble « liberté » avec les gens à l'intérieur, ça leur a envoyé de la force, et on se dit que ces manifs elles ne sont pas que symboliques. 

Voilà ce que nous raconte après un retenu du CRA1 sur ce moment là : « tellement que les policiers étaient nombreux c'est comme si c'était l'enfer ! ils ont bloqué partout mais on applaudissait, on criait, eux ils nous gazaient en nous disant des mots blessants : »rentrez chez vous« , alors que nous on peut pas être là juste pour un bout de papier, on peut pas travailler ! C'est comme si ça nous suivait pour pourrir notre avenir. Après ils ont encore gazé et frappé des gens. Ils ont mis des gens à l'isolement aussi. Mais on est quand même là pour vous soutenir pendant que vous nous soutenez ! »
Certaines personnes ont été envoyées à l'isolement après la manif pour avoir crié et tapé aux grilles. Les personnes à l'intérieur avec qui nous avons discuté après la manif disent que ça a été fort et important d'entendre du soutien de l'extérieur.

Dans les autres bâtiments du CRA ça a bougé aussi, au CRA 2B par exemple des copains enfermés nous ont raconté que tout le monde criait et lançait des slogans. Là-bas aussi ils nous ont dit que c'est important de continuer à manifester pour eux et contre les CRA.
Les jours suivants, les keufs ont continué à faire chier, surtout au CRA1 : fouilles, portables réquisitionnés, coups de pression. Ils veulent que les prisonniers restent isolés, et que personne à l'extérieur soit au courant de la merde qu'ils font à l'intérieur.

Mais revenons à samedi. À partir du moment où on était nombreux·ses à taper sur les grilles et à parler avec les prisonniers (ca faisait déjà une petite heure que la manif avait commencé) les flics ont commencé à débarquer en nombre. La BRAV est arrivée à moto et a commencé à nous repousser assez violemment. Ils ont nassé le cortège et nous ont fait marcher comme ça pendant 10 à 15 minutes avant de nous arrêter sur un trottoir pour nous contrôler en essayant d'identifier les « responsables ». Dommage pour eux encore une fois, il n'y avait pas de chef à qui ils pouvaient s'adresser et la plupart des gens présents avaient malencontreusement oublié de prendre leurs papiers d'identité. En tout cas on se dit qu'on devait être sacrément important.es car ils ont bloqué tout un rond point pour nous et ont appelé des renforts, en tout au moins 4 camions et une cinquantaine de BRAV, sans compter les autres flics.

On est resté.es bloqué.es là environ une heure, le temps qu'ils contrôlent tout le monde ; à ce moment là ils disaient que tout.es celleux qui n'avaient pas de papier allaient être emmené.es au poste pour une vérification d'identité. Face à ces menaces environ 50 manifestant.es ont choisi de dire qu'iels n'avaient pas leurs papiers, certain-e-s déclarant une identité à l'oral, d'autres n'étant pas interrogé-es sur leur identité. Les flics ont fouillé tout le monde pour trouver des papiers, parfois ils ont réussi, mais le plus souvent non. Après avoir fait partir toutes les personnes qui avaient des papiers, les flics ont finalement raccompagné les autres au RER par groupe de 10/15 personnes.

Morale de l'histoire et mise en pratique : ne jamais croire les keufs, et le refus collectif d'identité ou le fait de donner une fausse identité à l'oral, quand on est nombreux.euses, ça fonctionne ! Cela permet aussi aux personnes qui n'ont pas de papier/qui sont recherchées/ connues de la police/ de ne pas se retrouver isolées.

À priori, au moins une quinzaine de personnes qui avaient leurs papiers ou ont donné leur identité, recevront probablement une amende (selon les keufs pour « participation à une manif non déclarée » ou « participation à une manif interdite » ou « délit d'attroupement ») : on va s'organiser pour les contester et/ou les payer collectivement, si tu reçois une amende écris nous à anticra@riseup.net

Cet appel s'adresse aussi aux personnes qui sont arrivées après le départ et se sont faites contrôler en essayant de nous rejoindre. On se dit qu'on aurait dû mieux communiquer entre nous au début de la manif et au moment de la nasse sur l'attitude collective face au contrôle d'identité et que ça a été un peu brouillon. On a débriefé avec pas mal de personnes après, mais si tu as participé à la manif et veux nous faire un retour ou en discuter, n'hésite pas. 

En tout cas pour nous cette manif était une réussite, ça faisait longtemps qu'on avait pas fait le tour quasi complet du CRA. C'était puissant et on trouve qu'on a bien bougé ensemble quand les flics nous mettaient la pression. Ça donne de la force pour la suite et pour continuer à organiser des moments publics comme ça, et ça nous fait nous sentir un peu moins impuissant.es face à toute cette merde. On en profite pour rappeler que l'AG contre les centres de rétention est ouvertes à tous.tes, c'est tous les mercredis soirs à 19h, si tu veux y passer envoie un mail à anticra@riseup.net

La Coopération intégrale du Haut Berry a besoin d'un coup de pouce

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Dans le Cher, à 3 heures de Paris, la Coopération intégrale du Haut Berry se construit depuis plusieurs années comme une désertion du capitalisme au présent. Aujourd'hui le collectif veut se doter d'un tiers-lieu qui pourra être géré de manière autonome. Pour avancer, il a fait le choix d'un appel à des dons pour réunir une partie de la somme pour acquérir cet espace.

Article initialement publié sur Dijoncter.info

L'archipel doit s'étendre ! Plus que jamais, nous avons besoin de lieux pour tisser des liens de coopération et d'entraide, face à la domination capitaliste et aux crises globales comme la pandémie et peut-être la fin du pétrole pas cher. Si l'archipel ne peut constituer à lui seul une stratégie révolutionnaire, il permet de multiplier les lieux pour s'organiser collectivement afin de se protéger, de lutter et d'expérimenter.

Un tiers-lieu pour appuyer une dynamique communiste

Ici dans le Haut Berry, l'association la Maison Des Vies Locales a décidé de réunir ses différentes activités dans un nouveau lieu : la Maison commune. Ce lieu doit permettre de poursuivre quinze années d'expérimentations (racontées ici sur Radio Libertaire) autour de Morogues (Cher), jusqu'à présent dans des espaces prêtés ou loués par la mairie. Le tiers-lieu actuel, créé dans le café-restaurant du village en 2018, est trop contraint par la forme marchande et bloque l'évolution politique du collectif. C'est pour se défaire de ce type de cadre - que nous avons limité autant qu'on l'a pu, en refusant par exemple la classification administrative de tiers-lieu, centrée sur l'activité marchande - que nous demandons de l'aide pour acquérir un lieu au nom de l'association.

La Maison commune est prévue pour accueillir des événements (orga et soutien aux luttes, rencontres, concerts, chorale, ateliers) et pour continuer l'élaboration de services communs, comme une épicerie de village, un espace enfants, une salle de réunion, une friperie, un atelier vélo et une bibliothèque, entre autres. En trame de fond, il s'agit surtout d'approfondir notre apprentissage de la coopération, du soin pris ensemble de nos relations et de ce que nous créons, et donc de l'autonomie politique.

Nous avons besoin d'un coup de pouce !

A l'heure où vous lisez ces lignes, l'association fait tout son possible pour acheter le lieu. C'est pourquoi nous faisons appel aux dons de toutes les personnes qui voudraient soutenir cette démarche. Sinon, un partage sur vos réseaux, un coup de main pour les travaux, un message de soutien...toute aide est bienvenue :) Pour en savoir plus, c'est par ici.

Poursuivre l'expérimentation de la Provision Commune

Ce nouveau lieu vise notamment à soutenir la construction de la Provision Commune, une organisation pour répondre de manière démocratique, locale et socialisée à des besoins communs par un revenu d'existence en nature. La Provision Commune propose de sortir du capitalisme par l'autoproduction collective et coordonnée. Ce modèle n'est bien sûr pas au-dessus de toute critique, mais il a l'avantage de pouvoir être expérimenté dès maintenant, à l'échelle qui convient aux collectifs qui s'en emparent.

Notre carte, c'est la carte des lieux de résistance confédérés

Les lieux collectifs, comme celui que nous voulons faire exister, n'ont pas vocation à se contenter de solutions à micro-échelle, si difficiles soient-elles à bâtir. Premièrement, agir au niveau local nécessite déjà d'enclencher une dynamique de territoire et, pour ce faire, de se lier avec d'autres collectifs, avec les luttes des environs et avec d'autres habitantes et habitants. Cela n'a donc rien à voir avec un repli autarcique, comme le suggèrent parfois les partisan-es des luttes politiques traditionnelles dans les métropoles. Deuxièmement, nous concevons ce lieu dans une logique confédérale, c'est-à-dire comme la pièce d'un puzzle révolutionnaire. Nous avons déjà commencé à réfléchir avec des collectifs éloignés géographiquement sur la manière d'élaborer des services communs pertinents, comme des passerelles entre nos lieux de résistance.

N'hésitez pas à nous poser vos questions et à rendre visite !

Contactez-nous : contact[at]cihb.xyz

Brochure illustrée de la Provision Commune
Article initialement publié sur Dijoncter.info