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Philippe Scoffoni

source: Philippe Scoffoni

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Docelles, ville du papier, symbole des bouleversements de notre époque

lundi 27 janvier 2014 à 13:58

papierLa petite ville de Docelles dans les Vosges connaît elle aussi le drame de la désindustrialisation. Traversée par la Vologne, cette petite bourgade doit son développement à ses moulins et à ses forêts. Deux ingrédients qui en faisait un site tout désigné pour la production de papier au XV° siècle.

C’est à cette même époque qu’un certain Johannes Gutenberg invente l’imprimerie moderne qui provoquera une rupture significative dans l’évolution de nos sociétés. Le papier devient plus que jamais le vecteur d’une connaissance “démocratisée” (pour l’époque).

Cette activité de production de papier a traversé les siècles, et va probablement connaître sa fin avec la fermeture de l’usine locale. Les machines se sont arrêtés le 24 janvier 2014 dernier, il n’y a pas repreneur en vue pour l’instant. UPM, la société finlandaise propriétaire de l’usine doit faire face à la baisse constante de ce marché en Europe et se voit contrainte de diminuer ses capacités de production. Celle de Docelles est la plus petite de ses usines.

La plus ancienne papeterie d’Europe et probablement plus ancienne usine de France va fermer. Je vois plusieurs symboles dans cette fermeture :


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 27/01/2014. | Lien direct vers cet article

Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons BY à l'exception des images qui l'illustrent (celles-ci demeurent placées sous leur mention légale d'origine).

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Ca va, vous suivez ?

dimanche 26 janvier 2014 à 14:07

J’imagine que vous avez remarqué le rythme quelque peu soutenu des publications de ses derniers jours. Que se passe-t-il ?

Rien de très particulier, en fait. Juste un changement dans ma façon d’aborder l’écriture. Je reviens à une forme plus proche probablement des débuts de ce site avec des articles plus courts et plus spontanés quitte à dire des bêtises et à me faire incendier plus souvent.

Cela ne veut pas dire que j’abandonne les gros articles de plus de 1000 mots comme j’en ai commis bon nombre. Mais disposant de moins de temps, la rédaction de ce type d’article est devenue complexe à intégrer dans mon emploi du temps.

Simplification aussi avec l’abandon de l’alimentation de mon site p.scoffoni.net. Vous n’aurez donc plus cette revue d’article hebdomadaire avec des commentaires plus ou moins longs qui m’avait permis de placer un deuxième site dans le top 10 logiciel libre de Ebuzzing (ancienement Wikio). J’avais initié cette forme de retour au microblogging déjà à l’époque pour palier à un certain manque de temps, mais besoin d’écrire. Mais la forme est plutôt frustrante et génère peu d’interactivités.

L’inconvénient est que du coup j’ai arrêté d’alimenter mon instance StatusNet. Elle était alimentée depuis p.scoffoni.net automatiquement.  Je vais quand même continuer d’envoyer dessus mes nouveaux articles. Je ne sais pas quelle quantité de personnes est encore présente sur ce réseau. Le projet a été repris par la FSF via GNU Social. Il me faudrait mettre à jour la plate-forme, je suis resté coincé à une version 0.9 de StatusNet. La motivation me manque soyons franc.

Du coup aussi mes lectures « non commentées » ne sortiront plus que sur Twitter. Là aussi volonté de simplification. Il faut faire des choix. Tant que Google+ n’aura pas d’API en écriture pour les profils, je n’enverrais que mes articles sur ce réseau social tout comme StatusNet.

Mon site personnel reste donc le centre de mon « petit » univers numérique personnel. Un choix que je ne regrette pas et qui me permettra de voguer au gré de la naissance et de la disparition des réseaux sociaux sans me fatiguer par la perte de ce que j’y ai fait et l’obligation de devoir tout reconstruire à chaque changement. Tiens il paraît que Facebook sera mort d’ici peu de temps


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 26/01/2014. | Lien direct vers cet article

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Bilan 2013 : qu’ai-je fait pour le logiciel libre ?

vendredi 24 janvier 2014 à 23:16

pandaLe mois de janvier n’est pas encore terminé, il me reste donc quelques jours pour faire les deux articles bilans que j’avais prévus. Le premier consistera à faire la liste de ce que j’ai pu faire pour le logiciel libre dans l’année. Le second permettra de voir ce que le logiciel libre a fait pour moi en retour.

En 2013, je me suis particulièrement investi dans deux associations en lien avec le logiciel libre. Tout d’abord le Ploss Rhône-Alpes, une association qui regroupe un peu plus de 40 Entreprises du Numérique Libre de la région Rhône-Alpes et auquel j’avais adhéré avec ma société fin 2012. Au compteur  plus de 10 jours consacrés en rendez-vous, rédaction de communiqués de presse, présentations diverses, comptes rendus de réunion, échanges de mails et surtout à l’organisation des Rencontres Régionales du Logiciel Libre et du secteur public de Lyon.

Je n’étais pas seul heureusement, mais comme dans beaucoup d’associations, leur existence tient à peu de membres. J’en profite pour saluer Adeline d’Avencall et François de DotRiver le président locomotive du PlossRA qui eux non plus n’ont pas chaumés cette année.

Nous avons tenté de convaincre des élus de la région de l’intérêt du logiciel libre pour l’économie locale sans grand succès. Je dois dire que Rhône-Alpes en matière de numérique est en retard et peu visible de l’aveu de même de ses élus, à quelques grands numéros de claquettes fort coûteux et peu utiles. Ceci dit, ce n’est guère mieux dans le reste de la France. Rien d’étonnant avec les élites (quel que soit le bord) qui nous gouvernent.

Un succès quand même dans toutes ses démarches, la lettre du Prefet de l’Isère rappelant le respect des règles pour les appels d’offres en matière de logiciel libre suite à une action auprès de la DIRECCTE et de son commissaire au redressement productif.

Petite conférence sur l’économie du logiciel libre lors de l’OpenDay à l’Université Lyon 2 où je donne quelques heures de cours sur le même thème aux étudiants de la licence COLIBRE. Je m’occupe aussi  avec Adeline et François du projet tutoré effectué par trois étudiants de la licence avec pour objectif la création d’un annuaire de compétences pour les membres du PlossRA (voir plus).

Pour 2014, je lève probablement un peu le pied, bien que me connaissant ce soit assez difficile.

L’autre association que j’aide depuis déjà trois ans et qui elle aussi ne rencontre pas l’intérêt qu’elle mérite malgré, là aussi, un président hyperactif c’est Meza|Lab. Je pense y avoir laissé un temps plus que conséquent en 2013 largement à la hauteur de mon investissement au PlossRA. Nous avons d’ailleurs tenté de mettre en place des synergies entre les deux associations, mais pour l’instant elles n’ont débouché sur rien de concret. Pourtant les « packages » que nous avons pu proposer aux élus de la région étaient pour le moins sexy.

Pour finir, il y a le travail que je fais auprès de certains clients pour les convaincre d’adopter plus de logiciels libres. Ma plus grosse réussite en la matière en 2013 est le passage d’une association vers une informatique quasiment libre à l’exception du logiciel de comptabilité et de paie qui resteront sous Windows dans une machine virtuelle.

Un investissement donc conséquent, mais qui me laisse malgré tout une impression de succès très mitigé. Je ne vois pas le logiciel libre (le vrai) progresser. Je ne crois pas d’ailleurs qu’il puisse le faire dans notre environnement économique sans changer profondément les dogmes qui le gouverne. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut rien tenter comme toujours. Il existe des chemins de traverse qui peuvent nous aider à passer dans les failles du système pour mieux le retourner.

Allez rien de bien extraordinaire, il y en a bien d’autres qui donnent aussi beaucoup de leur temps sans en remplir des pages de blog comme moi. Profitons-en pour les saluer et les remercier pour leur contribution.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 24/01/2014. | Lien direct vers cet article

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Le numérique ce n’est pas l’avenir messieurs les politiques, c’est le présent. On se réveille !

jeudi 23 janvier 2014 à 13:24

non-mais-allo-allo-quoiJe n’hésite pas à plagier une Nabila pleine de verve et de candeur en lançant un « Nan mais Allo quoi !! » à nos hommes politiques qui semblent de plus en plus vivre dans une autre réalité. Seulement 9 candidats sur 34 dans les 15 plus grandes villes de France ont un programme pour le numérique.

Alors, oui je sais qu’il n’y a pas que le numérique dans la vie et que l’omniprésence de ce mot peut en agacer certains qui diront, et ils n’ont pas complètement tord non plus, qu’il n’y  a pas que cela dans la vie. Si j’ai été président d’une AMAP pendant 5 ans, c’est bien parce que je suis pleinement conscient qu’au-delà des octets, il y aura toujours des atomes de carbone. Je sais que la vie est très dure pour plusieurs millions de Français et que le numérique n’est pas ce qui leur donnera un toit ou à manger. Pourtant par son développement il peut y contribuer. La discussion est ouverte.

Nous parlons d’emploi, de « redressement productif » et pour l’instant si ce n’est de relancer l’offre de pots de yaourt à l’effigie de Nabila on ne nous propose pas grand-chose. Il y a comme une incompréhension du changement de paradigme extrêmement rapide qui s’opère depuis 5 à 10 ans et dont nous ne sommes qu’au début.

La tendance à ne vouloir prêter qu’au gros est symptomatique de l’ignorance des politiques des mutations en cours. Le développement du crowfunding comme palliatif à ce manque en est la démonstration.  Les plans à 75 millions n’accouchent que de souris pendant que des petites structures peinent  à trouver 30 000 € pour financer leurs innovations. Quant à certaines, elles mettent la clé sous la porte pour aller se refonder et lever des millions de dollars de l’autre côté de l’Atlantique.

Je laisserais le mot de la fin à Alain Dolium, chef d’entreprise, membre de l’UDI en charge de la démocratie, des TIC et de la jeunesse dont je cite un passage de son intervention lors du premier forum national des banlieues actives et numériques qui s’est déroulé à Asnières le 21 novembre :

Il faut des contrats. Rencontrer le patron de Microsoft ou de Cisco, c’est bien. Mais il faut l’équivalent d’un Small Busines Act à la française, appelez-le comme vous voulez, mais il faut qu’il y ait un allotissement des contrats, ce que l’on veut c’est des contrats pour les petites entreprises [...] La politique pour moi c’était un logiciel de transformation de la société. Or ce logiciel politique est buggé. C’est un logiciel propriétaire. Il faut dire aux politiques qu’ils ne connaissent pas les nouvelles lignes de code.

Tiens un politique qui parle de logiciel propriétaire, c’est déjà bon signe. En résumé « Nan mais allo quoi » les politiques, on se réveille ou on laisse la place aux jeunes.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 23/01/2014. | Lien direct vers cet article

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Canonical toujours en panne de modèle économique ?

mercredi 22 janvier 2014 à 14:03

canonicalCanonical vient d’annoncer une perte de 21 millions de dollars pour l’année 2013 après avoir perdu 11 millions l’année précédente. Attention cependant, il ne s’agit que des chiffres pour la Grande-Bretagne. Au global, aucune communication ne filtre. N’oublions pas que Canonical a son siège à l’Île de Man, paradis fiscal notoire. Canonical fêtera cette année son dixième anniversaire.

Dans la sphère professionnelle, Ubuntu n’a pas pu concurrencer un Red Hat qui reste à ce jour la référence des systèmes d’exploitation open source. Miser sur le projet OpenStack dès le début avait pourtant été une bonne idée, Ubuntu devenant la distribution GNU/Linux de référence pour son déploiement. Mais c’était sans compter sur le retour du géant Red Hat qui a rapidement rebattu les cartes dans son intérêt.

Côté grand public, si ce n’est d’être la distribution « mère » d’un nombre faramineux d’autres distributions, Canonical n’a pas encore trouvé son chemin. Son salut viendra peut-être de la Chine. Hélas le choix de Valve de Debian pour sa plateforme de jeu est encore un mauvais coup porté à l’éditeur. Quant aux smartphones, Canonical en est encore à chercher ses partenaires. Mozilla avec son FirefoxOS semble sur ce créneau avoir déjà pris une longueur d’avance.

L’avenir de Canonical ne s’annonce pas encore tout rose loin de là. Le modèle de l’éditeur de logiciel libre reste le plus difficile à faire fonctionner et pose bien des questions quand à la pérennité d’Ubuntu.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 22/01/2014. | Lien direct vers cet article

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