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Philippe Scoffoni

source: Philippe Scoffoni

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Comment trouver des prestataires en logiciel libre et open source ?

lundi 17 octobre 2016 à 07:30

recherche prestataire logiciel libreNous sommes en 2016. La question peut sembler étonnante et pourtant j’ai bien l’impression qu’elle reste plus que jamais d’actualité. Encore récemment, Christophe, président du GULL Icaunux, m’adressait le mail suivant :

Ayant des demandes de présentions des LL par des associations ou des TPE/PME nous souhaiterions pouvoir les aiguiller vers des ENL de proximité, car je l’ai entendu dans une de vos interviews les clients ont besoin de cette proximité. La difficulté réside dans le recensement et l’identification de ces ENL sachant que les listes et annuaires que l’on trouve sur internet sont la plupart du temps obsolètes. Quel conseil pouvez-vous me donner pour trouver les coordonnées des ENL en activité afin de pouvoir les donner aux TPE/PME intéressées par les solutions libres ? Il est frustrant de faire la promotion des LL sans avoir de suite à donner pour concrétiser notre démarche de promotion.

Essayons de recenser les sources d’informations à ce sujet et de suivre quelques pistes.

CNLL

Le Conseil National du Logiciel Libre fédère 12 clusters et associations d’entreprises régionales consacrés au logiciel libre, et représente plus de 400 entreprises. C’est à mon sens aujourd’hui le meilleur point d’entrée que l’on ait.

Si vous consultez la liste des membres du CNLL vous constaterez qu’il y a systématiquement un lien vers l’annuaire mis en place par chaque association. Il ne reste alors plus qu’à vous rapprocher de celle qui couvre votre région pour les contacter.

Les informations disponibles sur ces annuaires sont très variables. Elles vont de la simple liste de membres à de mini-moteur de recherche. Malheureusement, seuls les membres de ces associations seront visibles ainsi. Elles ne regroupent pas à ce jour tous les acteurs du numérique libre.

Les GULL et l’APRIL

Les Groupes d’Utilisateurs de Logiciels libres sont une autre piste. Cependant à lire Christophe, il semblerait que pour elles aussi la chose ne soit pas simple. Cependant là aussi la demande peut exister en petit dépanneur, installateur GNU/Linux, etc… Vous en trouverez une liste sur l’Agenda du Libre.

Côté APRIL vous pouvez retrouver la liste des membres « entreprises ». La liste est longue et il vous faut user de la fonction recherche de votre navigateur.

Les sites web des logiciels libres

Certains logiciels libres, surtout quand ils ont vocation à être utilisés dans le cadre d’une activité professionnelle, communiquent sur des listes de prestataires. Pour prendre un cas que je connais bien, celui de Dolibarr, le wiki permet aux prestataires qui le souhaitent de référencer leur société. Un lien sur la page d’accueil du site français permet d’accéder à la liste des « prefered partner » et à tous les autres.

Les salons professionnels

Voilà une autre façon d’aller à la rencontre de prestataires. Il n’y a que très peu de salons professionnels dédiés aux logiciels libres et à l’open source. A l’échelon national, c’est le Paris Open Source Summit qui représente la plus grosse manifestation. Elle propose des conférences et la possibilité de rencontrer de nombreux prestataires sur le hall d’exposition. A noter également un village associatif où sont présentes de nombreuses associations. La prochaine édition a lieu les 16 et 17 novembre.

Plus proche de chez vous, ce sont les Rencontres Régionales du Logiciel Libre. Il s’agit de journées durant lesquelles vous pourrez assister à des conférences et rencontrer là aussi des prestataires. Consultez le site pour découvrir les prochaines dates dans votre région. Ces événements sont organisés localement et permettent de rencontrer des prestataires de votre région.

En tout état de cause, consultez l’Agenda du Libre qui peut vous permettre de découvrir des événements souvent locaux, où vous pourrez peut-être trouver des pistes ou des conseils pour dénicher un prestataire.

Google est ton ami ou demande à un ami

Évidemment, c’est pour provoquer 🙂 . Qwant, DuduckGo ou autre Startpage seront préférables. Là bien entendu c’est la pêche à l’aveugle sachant que bien souvent les acteurs du logiciel libre, même professionnel n’investissent que peu dans leur visibilité sur le web. Reste le bouche-à-oreille, pas toujours simple à mettre en œuvre.

Au passage, une recherche sur « prestataires logiciels libres » vous fera tomber sur cet annuaire www.logiciellibre.com qui recense 213 entreprises (mais pas uniquement en France).

Un annuaire français des prestataires du numérique libre

La conclusion principale est que ce n’est clairement pas très satisfaisant à l’ère du numérique. En rédigeant cette réponse à Christophe, j’ai l’impression de ne pas répondre à sa demande. Les informations indiquées ici, il les connaît sûrement. Je les partage néanmoins, car je pense qu’il y a sur ces « basiques » encore matière à communiquer.

L’idée d’annuaires n’a franchement rien d’original, mais il est étonnant de voir qu’elle n’a jamais franchi le stade de vœux pieux ou d’expérimentations… L’idée a été proposée au niveau du CNLL, mais reste pour l’instant lettre morte faute de bras pour la mettre en œuvre. Car il ne suffit pas de mettre en ligne cet annuaire, il faut le remplir et le maintenir dans le temps. Et surtout, il faudra le faire connaître, communiquer, probablement le plus gros du travail et du budget. C’est à mon sens ce dernier point qui est bloquant.

Si bien sûr vous avez d’autres pistes, n’hésitez pas à la communiquer en commentaire.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 17/10/2016. | Lien direct vers cet article

Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons BY à l'exception des images qui l'illustrent (celles-ci demeurent placées sous leur mention légale d'origine).

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Surfons en 3G…

samedi 8 octobre 2016 à 15:12

Je m’offre le luxe de publier un petit quelque chose sur ce site, histoire de partager mon test du moment. Je travaille souvent de chez moi et ma connexion internet est un élément critique. Plus d’internet, plus de travail ou presque. Il est difficile d’imaginer à quel point internet est devenu dans la grande majorité des domaines indispensable. Je me souviens d’une vidéo d’un économiste « renommé » affirmant qu’internet pouvait s’écrouler sans que cela ait la moindre conséquence sur nos vies…

A mon domicile je dispose d’une connexion ADSL avec un débit de l’ordre de 10 Mbps en téléchargement et 1 Mbps dans l’autre sens. Des chiffres honorable, mais pas extraordinaire quand on habite comme moi dans ce qui est qualifié de zone « ultra dense » par l’ARCEP. Dans les faits, je suis à plus de 2 km de mon NRA. De fait, je suis restreint à de l’ADSL2, trop loin pour bénéficier du VDSL.

Pour ce qui est de la fibre, là aussi c’est mort. Habitant une maison individuelle, aucun opérateur grand public ne viendra me raccorder.

Reste la 3/4G. J’entends déjà certains me dire que ce n’est pas du vrai internet, que c’est « natté », etc. Viennent ensuite les limitations de trafic souvent aux environs de 3 à 5 Go. Cependant depuis pas mal de mois la tendance à l’augmentation du trafic autorisé se généralise.

Une autre de mes contraintes est l’épaisseur de mes murs qui oscille entre 1,5 m au RDC et va en diminuant au premier où se trouve mon bureau. Là-dessus, Laurent me signale l’offre de RedBySFR qui offre 20 Go de trafic pour 10 €/mois le tout sans engagement.

Je fais un tour sur le site Antennes Mobiles histoire de voir un peu comment les émetteurs de SFR étaient positionnés autour de moi. Bonne suprise, il est à environ 500m du côté de la fenêtre de mon bureau. L’heure du test a sonné ! Je commande ma carte SIM et toujours sur les conseils de Laurent j’achète un routeur 3/4G DLINK DWR 921.

3G internetJe viens de tout assembler et j’écris cet article depuis cette connexion. Je pensais pouvoir bénéficier d’une connexion 4 G. Mauvaise surprise le routeur affiche de la 3 G, pas de 4 G.

Côté débit c’est quand même bien mieux que mon ADSL avec environ 4 Mo/s en téléchargement et 500 Ko/s en téléversement. Le rapport est de l’ordre de 4 à 5 ce qui n’est pas négligeable. Pour ce qui est du « ping », il est de l’ordre de 25 à 30 ms.

Pour l’instant le ressenti sur la navigation est assez positif. Reste à voir dans les jours qui viennent si cela améliore mon confort de travail notamment quand je dois transférer ou mettre à jour des fichiers sur mes serveurs.

Dommage pour la 4G. Si vous avez des idées pour optimiser la réception, elles sont les bienvenues 🙂


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 08/10/2016. | Lien direct vers cet article

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Dolibarr sort en version 4.0

mercredi 7 septembre 2016 à 11:38

Dolibarr ERP CRM open sourcePetite news concernant le logiciel libre ERP/CRM Dolibarr avec la sortie de la version 4.0. La liste des nouveautés est longue, je ne vous en ferais pas une lecture détaillée ici 🙂

J’ai retenu les points suivants :

Il y a des tas d’autres petites améliorations dans tout le logiciel. Un bon signe concernant la vitalité du projet.

Faut-il mettre en production cette version ? J’aurais tendance à dire que non et en tout cas pas sans une bonne dose de tests préalables. Il faut également voir si les modules complémentaires fonctionnement correctement avec cette version et vérifier avec leur développeur qu’elles ont été testées avec cette version.

L'Instant NumériqueL'instant Numérique 2016 RoanneSi vous voulez en savoir plus sur Dolibarr et ses utilisations et que vous êtes sur la région Rhône-Alpes, sachez que le 15 septembre prochain se déroule les Rencontres Régionales du Logiciel Libre Auvergne-Rhône-Alpes à Roanne en parallèle au salon L’instant Numérique.

 


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 07/09/2016. | Lien direct vers cet article

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Le prix à payer

mardi 30 août 2016 à 08:52

C’est la fin des doux temps estivaux. La reprise des hostilités si j’ose dire. Histoire de marquer cette transition quelques réflexions en vrac en cette rentrée.

FairPhone 2 smartphone libre Un FairPhone ?

Mon « vieux » Wiko Cink Peax vient de passer son troisième été. Celui-ci a d’ailleurs failli lui être fatal à plusieurs reprises. Non pas que j’ai manqué de le faire tomber ou de le noyer, je suis d’un naturel très soigneux. Mais c’est l’irritation provoquée par ses faiblesses à répétition qui lui a valu mes foudres. Autonomie en berne malgré une batterie neuve, fix de GPS aléatoire et lent, etc.

La dégradation ne date pas spécialement de cet été, mais je dirais qu’elle est lente et régulière depuis le début d’année. La faute à qui ? D’un point de vue matériel, je ne vois rien qui puisse l’expliquer. Pour l’autonomie, la faute en revient certainement aux applications. Leurs mises à jour régulières et certaines doivent provoquer une forme d’obsolescence lente de la plateforme. Si auparavant, je pouvais installer pas mal d’applications, je suis aujourd’hui contraint de les trier sur le volet. Des applications certainement plus gourmandes en CPU, RAM, etc..

Bref, la question de son remplacement m’a taraudé durant ces dernières semaines. Pour quel budget, pour quel smartphone ? La première réponse qui me vient est le FairPhone 2. Je vous renvoie à l’article du Framablog qui résume bien l’intérêt sur le papier de ce dernier.

Je dis sur le papier, car malheureusement et de l’aveu même de son constructeur, il y a des aspects dans la fabrication de ce dernier qui reste « unfair ». Non pas de la mauvaise volonté ou de la tromperie sur la marchandise, juste qu’il n’y a pas moyen de faire autrement. A moins de lever une armée et de prendre le contrôle des zones d’extractions de minerais rares.

Je ne parle pas du prix du FairPhone, je peux avoir une machine bien mieux équipée pour moins cher. Mais c’est le prix à payer pour que l’initiative soit viable. Une initiative qui a l’intérêt d’essayer d’attirer l’attention du consommateur sur ces problématiques liées à la fabrication des smartphones.

Mais ce sont des problèmes qui n’ont rien de nouvelle. On les retrouve pour tout ce qui est équipement électronique à une échelle plus ou moins importante. Nous avons tendance à l’oublier. Le smartphone et les tablettes représentent probablement un  aboutissement ultime en matière de gaspillage et de mauvaises pratiques.

En somme, la meilleure façon de rester « fair » est… de ne pas acheter de smartphone. J’avoue que l’idée m’a traversé l’esprit. Mais si je fais la somme des usages de mon smartphone, je serais obligé de le remplacer par d’autres appareils électroniques donc le bilan reste négatif.

J’ai donc à nouveau entrepris un nettoyage de mon Wiko, supprimé ce qui ne me sert pas et je vais tenter de le faire durer encore une année. Au pire des cas, j’achèterais un smartphone d’occasion. Je serais déjà un sacré extra-terrestre pour avoir gardé durant 4 ans un même smartphone. Mais c’est encore ce que je peux faire de moins pire…

Je pourrais multiplier ce genre d’exemple qui montre bien qu’a contrario de ce que l’on nous vend, tout à un prix et rien n’est gratuit. Voilà, c’est fait je deviens un vieux c…. 😀 !


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 30/08/2016. | Lien direct vers cet article

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La saison des forks, après Owncloud, Seafile

dimanche 24 juillet 2016 à 10:41

Seafile partage de fichiers en ligneJ’avoue que cela en devient presque comique. Après le fork d’Owncloud, voici celui de Seafile, une autre solution de stockage de fichiers en ligne. La rupture intervient cette fois entre Seafile Ltd et Seafile Gmbh.

Les deux structures ont chacune publié leur version des faits. Voici celle de Seafile Ltd et celle de Seafile Gmbh.

De ce que je comprends rapidement de la petite histoire, Seafile Gmbh a été créée après Seafile Ltd et avec l’aide de cette dernière. Seafile Gmbh aligne une longue série de doléances dont celle de l’augmentation des tarifs de support, 400 % annoncent-ils.

De son côté Seafile Ltd aligne également quelques griefs vis-à-vis de son clone allemand avec un dépôt de la marque Seafile aux USA, le non-versement du pourcentage de commission prévu, etc..

Je pense que tout cela va partir en gros « fight » entre avocats et juge à qui je laisse le soin de démêler l’affaire. Les utilisateurs « finaux » risquent d’avoir quelques sueurs sur la suite des événements.

Personnellement, je trouve ce fork très « instructif ». Je n’ai pas de soucis pour que l’on vienne m’expliquer les avantages du modèle d’éditeur de logiciel libre. Ce modèle a des avantages indéniables, mais aussi des faiblesses communes, oserais-je dire, à celles du logiciel propriétaire, également soumis au jeu du business et de ses coups bas.

Tout ceci me ramène à de vieux articles sur le sujet comme celui-ci évoquant des bisbilles entre deux sociétés françaises éditrices de logiciels de messageries collaboratives. Déjà à l’époque je pointais du doigt les différences de modèle et la stabilité potentielle qu’ils pouvaient offrir sur le long terme.

Y’a-t-il un bon et un mauvais modèle ? Communautaire vs éditeur ? Je ne pense pas, c’est comme les logiciels, il y a celui qui répond à mon besoin et à mes attentes. C’est tout l’intérêt de bien les comprendre, pour faire vos choix en toute connaissance de cause. Des deux côtés vous aurez à subir des inconvénients et bénéficier d’avantages. A vous de choisir ceux qui vous conviennent le mieux et ceux que vous pensez le mieux servir vos choix et vos orientations. C’est presque comme choisir le modèle de société que vous voulez pour demain.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 24/07/2016. | Lien direct vers cet article

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