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Philippe Scoffoni

source: Philippe Scoffoni

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Diaporama sur l’économie du logiciel libre

dimanche 10 mars 2013 à 14:15

Voici un diaporama sur l’économie du logiciel libre que j’ai présenté lors de la journée OpenDay 2013 organisée par les étudiants du Département Informatique et Statistique de l’Université Lumière Lyon 2.

Il y est question de la façon dont on peut gagner de l’argent avec une chose que l’on donne en l’occurrence : le logiciel. C’est en effet une question qui aujourd’hui encore revient régulièrement lorsqu’une personne surtout dans le milieu entrepreneurial découvre les logiciels libres.

Economie logiciel libre

Ce document présente les différentes sources de revenus possibles et comment elles sont utilisées et combinées par les acteurs de cette économie. Une présentation courte et à destination d’un public non familiarisé avec le concept de logiciel libre. Préalablement à ma présentation, une introduction sur les logiciels libres avait été réalisée par un autre intervenant.

Cette présentation est mise à disposition sous licence CC-BY. N’hésitez pas à la faire circuler.

Le diaporama

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Diaporama (PDF)


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 10/03/2013. | Lien direct vers cet article

Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons BY à l'exception des images qui l'illustrent (celles-ci demeurent placées sous leur mention légale d'origine).

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Lectures et humeurs de la semaine du 04-03-2013

samedi 9 mars 2013 à 15:58

Retrouvez ou suivez ces Commentaires/lectures “en temps réel” sur mon site de micro-blogging : http://p.scoffoni.net et sur mes comptes StatusNet ou Twitter.

Logiciel Libre & Open Source

C’est pas Ubuntu qui est triste, mais Canonical. Ubuntu devient-elle un triste équivalent libre à MacOS ?

Je ne dirais pas que c’est triste. Pas de ce point de vue. Qu’il soit possible de faire aussi bien que MacOS avec du Libre est une grande victoire. De faire cela avec le modèle de Canonical, c’est ça qui est triste….

Ubuntu devient-elle un triste équivalent libre à MacOS ? – Blog de dada.

Interview W3C : retour sur les enjeux de WebRTC

Les applications finalisées n’ont pas l’air d’être pour bientôt.

Interview W3C : retour sur les enjeux de WebRTC.

Moi j’ai fait machine arrière. Comment installer LibreOffice4.0 avec Ubuntu 12.10

J’avoue avoir voulu tester cette version et je me suis heurté à quelques soucis qui m’ont vite fait faire machine arrière. Une intégration encore imparfaite à Ubuntu. De plus, je n’ai vu de mon point de vue utilisateur aucun changement significatif qui me fasse dire wouah…. C’est de l’expérimental comme dit l’auteur de l’article.

Comment installer Libre Office 4.0 avec Ubuntu 12.10 – David Taté Technologie.

Mozilla un éditeur ? Pas faux non plus. Logiciel libre: de la liberté à la stratégie slide

Voir Mozilla dans les éditeurs au côté de Red Hat m’a un peu étonné sur le coup. C’est vrai que j’ai plus l’habitude de ranger Mozilla dans les communautaires. Cependant du point de vue de l’activité ce n’est pas complètement faux.

Logiciel libre: de la liberté à la stratégie

Trop de diversité sans cohérence Les API mortes se ramassent à la pelle (dans le libre)

Un billet en forme de constat sur la vie et la mort des API’s dans le monde des logiciels libres. La diversité pourquoi pas, mais sans cohérence, elle ne mène à rien. Le logiciel libre permet de partager le code, il est temps qu’il permette de mutualiser ce dernier également sans éparpillement et gaspillage d’énergies

Les API mortes se ramassent à la pelle | mart-e

Suppression des versions semestriels ? Ubuntu : un nouveau cycle

Hé oui, avec l’inflation du code pris en charge uniquement par Canonical, cela devient coûteux de sortir des versions tous les six mois. L’open source c’est bien, sauf quand on est tout seul pour tout faire… Attention danger financier pour Canonical, les premières limites des choix effectués apparaissent…

Ubuntu : un nouveau cycle | ubuntuser.com – Toute l’actualité sur Ubuntu.

Informatique & Technologie

Bientôt chez son buraliste :-) Bientôt des imprimantes 3D en libre service aux USA

Si les imprimantes “papiers” se sont généralisées chez les particuliers, je ne suis pas sur que cette approche soit réaliste pour les imprimantes 3D dans un premier temps. Le principe d’imprimante chez le buraliste me semble bien plus pertinent… Soyons frugales et mutualisons…

Bientôt des imprimantes 3D en libre service aux USA.

Toute technologie est à la fois poison et remède GoogleGlass : « la fin de la vie privée » pharmakon

C’est vrai que d’un côté cela fait très peur… De l’autre les usages sont potentiellement énorme surtout couplé aux environnements immersif 3D… Tout dépendra si ce type de lunettes deviennent des outils ou juste des objets de divertissement irraisonnés…

Google Glass : « la fin de la vie privée ».

Payera, ne payera pas ? Microsoft écope de 561 millions d’euros d’amende en Europe

On sait toujours quand Microsoft écope, mais a-t-il payé un jour ses amendes…

Choix du navigateur : Microsoft écope de 561 millions d’euros d’amende en Europe.

Un petit pas en arrière. Microsoft autorisera finalement le transfert d’ Office2013 sur un autre PC

Tiens Microsoft recule devant la vindict populaire de ses fans épleurés…

Microsoft autorisera finalement le transfert d’Office 2013 sur un autre PC.

Centralisme parisien…. Fleur Pellerin veut créer “l’étendard du numérique de la France” à Paris

On en est encore à l’époque de l’internet à ne concevoir les chose que géographiquement et bien sûr à Paris. Le reste de la France n’existe pas…

Fleur Pellerin veut créer “l’étendard du numérique de la France” à Paris.

Effectivement, y’a du bon… Pixabay – Des photos de qualité dans le domaine public

J’utilise souvent Flickr et sa base d’image en Creative Commons. Mais j’avoue que la qualité des images que l’on voit sur ce site est vraiment intéressante. Bientôt ma nouvelle source d’illustration ?

Pixabay – Des photos de qualité dans le domaine public | Korben.

Un peu de technique : éco-conception logicielle : 32 ou 64 bits pour vos process?

Une petite étude sur la question. Le 32bits reste intéressant pour les “petites” applications.

éco-conception logicielle : 32 ou 64 bits pour vos process? › GreenIT.fr.

troll C’est pas Canonical qui ferait cela. Le Fisc soupçonne LinkedIn d’évasion fiscale vers l’Ile de Man

Suggestion à teneur fortement trollesque : L’Ile de Man c’est aussi le siège social de Canonical. Mais, j’imagine que Canonical est basé là-bas pour d’autres raisons que celle d’échappé au Fisc. Ils ne sont pas comme ces vilains de LinkedIn.

Le Fisc soupçonne LinkedIn d’évasion fiscale vers l’ile de Man.

Un peu gênant tant qu’on a pas de GROS SSD. Mort imminente des disques durs 7200 tpm pour PC portables ?

D’un côté, cela va dans le sens d’un certaine logique. De l’autre, pour ceux qui ont besoin de volume de stockage ET de mobilité, c’est encore gênant. Les disques SSD d’un Go coûtent encore monstrueusement cher. Espérons que la disparition ne sera pas trop rapide quand même…

Mort imminente des disques durs 7200 tpm pour PC portables ?.

Google aurait-il créé un monstre ? samsung

Samsung serait-il devenu ce qu’il est sans Google et son système d’exploitation Android ? Les mois qui viennent et les premiers résultats de Firefox OS donneront peut-être une autre direction à ce marché.

Edito : Google aurait-il créé un monstre ? – FrAndroid.

Economie

LeDerniers conseils d’un vieux singe. A nous de jouer ! Le dernier livre de Stéphane Hessel

Œuvre posthume, ultime testament pour le futur. Stéphane Hessel nous laisse avec ses ultimes recommandations… Pourquoi n’y a-t-il plus que ces vieux signes pour encore arriver à nous faire rêver d’un demain meilleurs ?

A nous de jouer ! Le dernier livre de Stéphane Hessel – [CDURABLE.info l'essentiel du développement durable].

De plus en plus de milliardaire, chercher l’erreur… L’homme le plus riche du monde

200 milliardaires de plus cette année. Mais qui ose parler de crise ? Les plus riche toujours plus riche et les pauvres toujours plus pauvres. Le principe du trou noir qui aspire toute la monnaie à lui. Perversion de notre système monétaire… Ça risque de mal finir.

L’homme le plus riche du monde – JDN Business.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 09/03/2013. | Lien direct vers cet article

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Application métier libre, la prochaine étape ? (Partie 3/3)

mardi 5 mars 2013 à 09:13

Nous voici arrivés au troisième et dernier volet de cette série d’articles sur les logiciels libres métiers. Retrouvez les deux premiers articles de cette série :

Si l’approche par la mutualisation des moyens des utilisateurs (pas des « clients ») semble pertinente pour l’avenir du logiciel libre, il n’en demeure pas moins qu’elle porte aussi en elle une part de risque de dérive.

chardonLe risque de la mutualisation

Nous avons vu qu’il existe différents statuts possibles. Pour chacun il existe un premier risque commun : la dominance d’un acteur sur le projet. Cette dominance peut s’exprimer de diverses façons. Mais la principale revient à être dépendant du bon vouloir de celui qui paie.

Dire qu’il suffit de mutualiser pour arriver à trouver des moyens est un raccourci qui masque bien des difficultés. Tout d’abord celle de se mettre d’accord sur les évolutions à apporter et faire adopter ce cahier des charges à l’ensemble des acteurs. Tous les acteurs ne sont pas égaux en terme de capacité d’investissement. Si un « gros » vient à refuser son concours financier, la demande aussi pertinente soit elle ne sera pas prise en compte.

A l’inverse, le plus gros acteur va faire avancer le projet dans le sens qui lui convient et qui n’est pas forcément celui de l’intérêt général. On retombe donc finalement dans les travers connus des autres modèles. Que ce soit celui de l’éditeur ou de la communauté d’industriels. Cette dominance est-elle inéluctable ?

Quelle parade ?

Il serait possible de s’en arrêter là et de dire que c’est le système qui veut que le plus fort l’emporte toujours. Parfois (souvent ?) au détriment de l’intérêt général. Une approche qui tendrait à rendre nécessaire l’existence d’un tiers entre ceux qui financent et ceux qui réalisent. Un tiers dont l’indépendance peut être réelle.

Le logiciel libre est un bien d’intérêt général. Il lui faut donc être porté par des structures qui ne sont pas gouvernées par des intérêts particuliers. J’en reviens toujours là, mais mis à part les associations ou fondations, je ne connais pas vraiment d’autres statuts qui s’y prêtent, mis à part peut-être certaines formes de coopératives.

La gouvernance de cette association à but non lucratif devient alors le centre de la problématique. Elle doit permettre d’arbitrer entre les demandes des utilisateurs et de répartir les fonds disponibles sur les actions les plus porteuses, indépendamment du poids de ceux qui financent. Pas évident, mais indispensable. Cela sous-entend que la mutualisation des moyens financiers doit se faire indépendamment et en amont des demandes des utilisateurs.

Il faut que l’association porte un projet suffisamment vaste pour que toutes sortes d’acteurs économiques puissent trouver leur intérêt. Il faut que le financement ne puisse être corrélé en aucune façon avec un objectif. Sinon cela revient à payer une prestation et donc à créer un lien de « pouvoir » entre l’argent donné et le « produit » résultant. A ce jour seul le mécénat impose juridiquement une telle séparation.

Mais le mécénat ne peut être qu’un moyen de démarrer un projet et ne peut-être une source pérenne. L’arrêt d’un financement, l’unicité du mécène ou de la source de revenus peuvent conduire à une situation « mozillienne » (en référence à Mozilla et son unique source de revenu : Google). Situation où l’indépendance des décisions peut être mise en doute. Il faudra que cette structure de mutualisation ait donc également ses propres revenus les plus diversifiés possible pour conserver son indépendance.

Est-ce à dire que ce genre de projet est impossible à monter ? Je ne le pense pas, mais cela sera forcément difficile, car perçu comme trop ambitieux. Mais une ambition indispensable pour atteindre cette masse critique qui fait qu’un jour les signes se décident tous à enfin arrêter de manger des patates sales. Des patates propres c’est quand même plus agréable en bouche. Mais voilà, il faut une bonne centaine de singes et c’est un chiffre difficile à atteindre à notre époque.

Merci à david96 qui nous a signalé cette excellente fable sur la théorie du centième signe et qui me permet de conclure cette série d’articles.

Post-scriptum :Cette série d’articles finit sur une conclusion qui nous renvoie encore une fois au modèle de développement élaboré et mis en œuvre par Meza|Lab.

Image sous licence CC0


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 05/03/2013. | Lien direct vers cet article

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Lectures et humeurs de la semaine du 25-02-2013

dimanche 3 mars 2013 à 17:21

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Regrets… Stéphane Hessel est mort à l’âge de 95 ans

L’auteur du Livre “Indigné” est mort. Dommage, car il ne reste que des “vieux” comme lui pour donner au gens l’envie de changer notre société…

Stéphane Hessel est mort à l’âge de 95 ans | Slate.fr.

Logiciel Libre & Open Source

Pas de menottes. Secureboot et Linux : “ce n’est pas un concours de pipes”, enrage Linus Torvalds

Tiens, je suis content de voir que Linus Torvald pense la même chose que moi de l’approche choisie par certaines distributions pour contourner le problème UEFI…

Secure boot et Linux : “ce n’est pas un concours de pipes”, enrage Linus Torvalds.

Ha des promesses, de la comm ? Twitter promet une application native dès le lancement de FirefoxOS

On va attendre un peu avant de se “réjouir”. Un coup de communication de Twitter est toujours possible. Facile et ça coûte pas cher…

Twitter promet une application native dès le lancement de Firefox OS.

C’est du sérieux… Firefox OS : 3 smartphones, 18 opérateurs, et les marchés émergents visés

Je reste pour le moment plutôt agréablement surpris par la démarche de Mozilla dans le lancement de son OS pour smartphone. Une cible, des partenaires et une sortie dans plusieurs pays en parallèle. On est loin de la stratégie d’Ubuntu qui en est à diffuser des vidéos sans annoncer de partenariat industriel…

MWC 2013 – Firefox OS : 3 smartphones, 18 opérateurs, et les marchés émergents visés.

Informatique & Technologie

Pour ceux qui en ont marre :-) Comment supprimer n’importe quel compte de réseaux social très rapidement

Plusieurs sites pour en finir avec votre vie sociale numérique. C’est vrai que des fois c’est fatiguant…

Comment supprimer n’importe quel compte de réseaux social très rapidement.

Un rapport sénatorial prône la hausse des forfaits Internet

Effectivement, c’est une question qui faut se poser. Sinon les FAI rogneront sur la neutralité du net pour se rattraper.

Un rapport sénatorial prône la hausse des forfaits Internet.

Toujours rien côté libre à opposer Microsoft met à jour l’offre Office365 pour les petites entreprises

Je crains fort que Microsoft ne parvienne à basculer sa dominance sur les postes de travail dans le cloud sur les applications bureautique… L’ennui, c’est qu’il n’y a rien à mettre en face côté logiciel libre pour le moment…

Microsoft met à jour l’offre Office 365 pour les petites entreprises.

Développement cross-plateforme : HTML5 l’emporte sur le natif

Fatigué de devoir jongler entre les plateformes ? Je les comprends, les standards peuvent aussi être source d’économie et aussi d’une certaine forme d’écologie.

Développement cross-plateforme : HTML5 l’emporte sur le natif.

Opera se coupe en deux. Pour mieux se vendre ?

Visiblement , le passage au moteur Webkit n’était qu’un point de départ à d’autres réorganisations…. La fin pour Opera ?

Opera se coupe en deux. Pour mieux se vendre ?.

Oups… Longue panne de Windows Azure à cause d’un certificat SSL expiré

Il y a des oublis qui coûtent cher… Un peu incroyable au demeurant pour de telles organisations. Signe d’une rigidité interne inadapté à la gestion de solutions complexes ?

Longue panne de Windows Azure à cause d’un certificat SSL expiré.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 03/03/2013. | Lien direct vers cet article

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Application métier libres, la prochaine étape ? (Partie 2/3)

samedi 2 mars 2013 à 10:26

Retrouvez la première partie de cet article où je présente un exemple d’application métier libre et l’intérêt de cette approche pour le développement du logiciel libre.

Travaille équipeMutualisation de la demande

Nous sommes aujourd’hui dans l’ère de la mutualisation par l’offre. Les grands exemples sont les communautés industrielles comme la Fondation Apache ou encore OpenStack. Il s’agit de rassemblement d’entreprises technologiques qui mettent en commun leurs équipes de développement. L’inconvénient de cette démarche, c’est qu’elle aboutit souvent à la fabrication de briques qu’il faut encore assembler avec d’autres. Il est rare de trouver dans ces communautés des entreprises utilisatrices à l’exception de quelques grands groupes internationaux.

La mutualisation de la demande est le terme employé par François Elie pour décrire une troisième approche du développement des logiciels libres. Une approche dans laquelle les utilisateurs se saisissent du logiciel libre et se rassemblent pour payer les développeurs qui peuvent enfin vivre de leur code. Attention, cependant, à ne pas confondre cela avec le trop célèbre « crowfunding » qui n’est qu’une démarche de financement pour tous types de projets. Des projets qui ne sont d’ailleurs pas forcément libres ou open source.

Il s’agit ici de bâtir une démarche sur le long terme et implique donc la mise en place de structures pour rassembler les acteurs, mutualiser les besoins, les moyens et porter le ou les futurs logiciels libres métiers.

Mais les exemples concrets restent rares. il faut encore faire comprendre aux utilisateurs tout l’intérêt qu’ils peuvent trouver dans cette démarche. Il faut donc les appâter et monter des projets aptes à susciter leur intérêt et à lever leurs craintes quant au risque de partager du code avec d’autres. Une approche qui passe sûrement par les usages et non par la technologie.

SAS, GIE, Fondation, Association ?

Vient ensuite la question du statut juridique pour porter ces applications métiers. Dans le cas de Coopengo, nous avons affaire à une entreprise privée. Ce qui fait de cette dernière un éditeur de logiciel. Je ne m’étendrais pas trop sur les inconvénients de ce modèle et les questions qu’il pose : l’intérêt général représenté par les logiciels libres peut-il se marier avec celui d’intérêts privés ? Quel degré de confiance vont pouvoir accorder les entreprises utilisatrices dans cet acteur ? Comment peuvent-elles s’impliquer dans la gouvernance du logiciel ? Et au-delà de ces questions, l’instabilité que génère ce modèle sur les logiciels libres n’est plus à démontrer. Souvenons-nous de l’histoire d’OpenOffice ou MySQL

Le regroupement de sociétés autour du développement d’un logiciel n’a rien de nouveau. Depuis des années, des GIE (Groupement d’Intérêt Economique) se sont constitués autour du développement de logiciel avec plus ou moins de succès. Néanmoins l’accès au logiciel restait et reste souvent restreint à un groupe fermé. Il faut payer sa cote-part pour avoir accès au logiciel.

Côté associatif, on peut citer le cas de l’ADULLACT dont le principe fondateur est de regrouper les acteurs des administrations publiques et collectivités  locales pour mutualiser leurs moyens autour de logiciels métiers. Une sorte de GIE ouvert dans la mesure où les logiciels réalisés sont libres. Cette association s’appuie sur une forge centralisant tous les projets et un « magasin » proposant les logiciels pacagés et validés par les services techniques de la SCIC créée en mars 2006 : ADULLACT Projet. Elle assure aussi le support (payant) des logiciels libres proposés.

Je citerais aussi l’exemple de Meza|Lab en cours de développement qui s’appuie sur les usages (ou déclinaisons verticales de cas d’utilisation) du Web3D. Ceci pour attirer des entreprises et les amener à devenir mécènes de ces actions et donc à participer au développement d’outils et de contenus libres qu’elles pourront ensuite utiliser pour leurs propres activités. L’association a également prévu de développer des activités de service afin de ne pas dépendre uniquement des entreprises mécènes.

Des exemples, je pourrais en trouver d’autres. Mais le plus gros du chemin reste à faire. La mise en place de structures de taille significative est indispensable pour atteindre la masse critique qui provoque l’adoption généralisée. Ces structures doivent cependant se méfier des risques liés à cette approche que nous verrons dans la troisième et dernière partie de cet article.

Crédit image : Certains droits réservés par yckhong


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 02/03/2013. | Lien direct vers cet article

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