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Philippe Scoffoni

source: Philippe Scoffoni

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Ma semaine de flux RSS… et d’humeurs #4

dimanche 8 février 2015 à 14:06

smartflowerLe baromètre de mon humeur remonte à défaut du thermomètre et du vent qui s’évertue à transformer mes déplacements en scooter en séances rafraîchissantes et vivifiantes. Certes pas encore de quoi danser la Gigue sur la table, tant s’en faut, mais je dirais que j’ai retrouvé une certaine sérénité et surtout une nouvelle orientation dans mon activité professionnelle et c’est très re-motivant. A suivre ;-)

À tel point que j’en viens à m’émerveiller devant cette jolie fleur solaire appelée « SmartFlower » qui change quelque peu de ce que l’on a l’habitude de voir en matière de production photovoltaïque. Au-delà du look qui n’est pas sans me rappeler une autre fleur, c’est l’orientation « autoconsommation » qui m’a attiré et la mobilité potentielle de l’installation qui peut vous suivre durant vos déménagements. En creusant un peu, on découvre que le produit est australien ou du moins fabriqué en Australie. Difficile de juger de la pertinence de cet engin ni de son efficacité, je ne suis pas un spécialiste du solaire.

Puisque nous en sommes au rayon environnement, la mauvaise nouvelle de la semaine (oui il en faut) est qu’il ne nous reste plus que trois minutes avant la fin du monde. C’est l’horloge de l’Apocalypse ou de la fin du monde (Doomsday Clock) qui nous l’annonce. Comme le montre le graphe ci-dessous :

Doomsday_Clock_graph.svg

Elle est révisée chaque année, principalement en fonction des tensions géopolitiques autour du risque nucléaire : course aux armements, traités d’interdiction, terrorisme… La menace d’une guerre nucléaire planétaire a très largement contribué à diminuer le nombre de minutes qu’il restait à l’humanité avant de sombrer dans le chaos. Évidemment, chacun y verra  ce qu’il souhaite, vérité absolue, tendance ou avertissement.

Parlons un peu technique et éthique avec deux articles autour du code. Vous savez ce truc qui est écrit par des êtres humains afin de décrire la façon dont devra se comporter un programme informatique. Il existe une citation qui, pour certains, relève d’une croyance quasi mystique et absolu selon laquelle : « le code est la loi ». Une phrase que l’on doit à Lawrence Lessig spécialiste de droit constitutionnel et de droit de la propriété intellectuelle et également fondateur et président du conseil d’administration de l’organisation Creative Commons. Le chercheur de l’université de Toronto, Quinn DuPont s’inquiète des dérives potentielles vers une dictature du code.

Il voit dans des projets comme Ethereum (un dérivé du bitcoin) une menace pour le droit auquel le code viendrait se substituer, s’imposer. J’avoue également ne pas être séduit par cette approche par le code. Même ouvert, même libre, le code reste du code et c’est ce que l’on en fait qui importe. Les pires exactions peuvent être menées sans aucun doute avec du logiciel, même libre. Le code ne reste qu’un outil et pas une finalité et c’est en tant que tel que je continuerais de le considérer.

Toujours dans la série du code, « devrions-nous écrire moins de code et plus de blogs ?« . Un questionnement qui fera plaisir à Cyrille qui non sans raison constate cet appauvrissement de la blogosphère. Je plaide coupable, mais pas trop. Je suis encore là depuis ce 22 novembre 2008 qui a vu la naissance de ce site qui n’est pas près de fermer.

Je finirais par le test de la semaine que l’on doit à un autre indéboulonnable de la sphère libriste : Frederic Bezies. Il nous propose une première visite de la future version 2 de Handy Linux ou « Debian sans se prendre la tête ». Cette version 2 sera basée sur la prochaine version 8 de Debian. Ce projet reste pour moi un des plus pertinents de ses dernières années avec des pages de présentation très bien construite comme « Garde ton PC« . Handy Linux est pour moi la distribution de référence pour des postes de travail fixe et pas juste pour découvrir GNU/Linux.

Bonne semaine à toutes et à tous !

 


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 08/02/2015. | Lien direct vers cet article

Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons BY à l'exception des images qui l'illustrent (celles-ci demeurent placées sous leur mention légale d'origine).

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Ma semaine de flux RSS… et d’humeurs #3

dimanche 1 février 2015 à 18:38

bananapi-600x320Cette semaine, petite série de nouvelles à connotation technologique. Je vais essayer de rester positif malgré un week-end passé à tousser et renifler. J’ai finalement fini par attraper le virus que se refilent les autres membres de ma famille depuis quelques semaines. Je m’étais cru invincible, ce n’est hélas pas le cas…

Commençons par le BananaPi ou la version « puissante » du RaspberryPi. La puissance de ce dernier limite parfois ses usages. J’ai tenté dernièrement de l’utiliser comme terminal pour me connecter à une session distante via le protocole NX. J’ai pour cela utilisé le plug-in NX de Remmina. Le rendu manque de fluidité, même si cela reste parfaitement utilisable. Je ne suis pas sur que le Raspberry soit totalement en cause en l’occurrence, mais l’optimisation du plug-in NX. Je testerais prochainement Raspberry Pi Thin Client project dont l’objectif est de faire du Raspberry un terminal pour les différents protocoles Microsoft RDP, Citrix ICA, VMWare View, OpenNX & SPICE.

Sur le front des logiciels propriétaires, la stratégie d’intimidation menée par les grands éditeurs comme ORACLE sous couvert d’aide à la gestion des actifs logiciels commence à énerver les utilisateurs. Ma première réaction serait de leur conseiller de quitter ces éditeurs et de passer dans le camp des logiciels libres. Un camp où cependant les pièges existent aussi et les modèles liés au support ont parfois tendance à recréer une situation de « lock-in » pour les clients. Un point là aussi à étudier avant de faire un choix.

openstackUn Plan de Reprise d’Activité pour un autohébergement. Un article technique suffisamment ambitieux pour ne pas le remarquer. Bien sûr on reste dans le monde du geek libriste et pas dans l’autohébergement à la Michu. Un article intéressant qui met en œuvre les interfaces de programmation d’OpenStack mises à disposition par le futur défunt CloudWatt.

Va-t-on enfin en finir avec cette hérésie démocratique que sont les machines à voter ? Une proposition de loi est sur la table des députés. C’est le député centriste de la Loire François Rochebloine qui vient de déposer une proposition de loi devant l’Assemblée nationale « visant à interdire l’utilisation des machines à voter pour tous les scrutins régis par le code électoral ». Il est possible d’argumenter en leur faveur et dans les avantages qu’elles procurent. A commencer, qu’il n’est plus nécessaire de faire la chasse aux électeurs pour venir dépouiller le soir les votes. Confort, vous avez dit ? C’est davantage leur mise en œuvre qui pose problème que la machine en elle-même et même une machine à voter open source ne résoudrait rien au problème. Comment détecter une fraude, un dysfonctionnement sans analyser en détail les données et le programme qui a été exécuté. Il y a pour moi une forme de perte de contrôle sur des scrutins dont la garantie de l’intégrité et l’auditabilité par tout à chacun me semble une priorité pour ce qu’il reste de notre démocratie…

Sinon la diète d’informations ne se passe pas trop mal. Je passe bien moins de temps à trier de l’information pour au final ne pas me sentir « à la rue ». Je retourne à ma boîte de mouchoirs et vous souhaite une bonne semaine !


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 01/02/2015. | Lien direct vers cet article

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Ma petite entreprise à l’honneur sur Rue89 Lyon

dimanche 1 février 2015 à 17:09

articlerue89L’article de la semaine qui me fait plaisir (et à d’autres sûrement) est publié sur Rue89 Lyon : Comment et avec qui utiliser les logiciels libres à Lyon.

Ma petite entreprise lyonnaise de conseils est citée au travers du témoignage d’un de mes clients, le Passe-jardins que j’ai accompagné dans sa transition vers le logiciel libre. Il s’agit d’un cas relativement rare, en tout cas pour moi, de clients qui a fait le choix après étude de passer au 100 % logiciel libre : depuis le système d’exploitation des postes de travail (Xubuntu 14.0.4) en passant le serveur sous Debian. Il nous a fallu cependant maintenir deux machines virtuelles, l’une pour les logiciels de paie et de comptabilité propre à l’activité de l’association et l’autre pour les logiciels de la suite Adobe.

Le principal écueil au final reste l’impression. Le support des imprimantes (des Xerox) est difficile à stabiliser. De plus le manque d’homogénéité des interfaces d’impression des différents logiciels est aussi un obstacle à l’adoption. Un exemple suit entre Firefox et LibreOffice.

imprimer-libreofficeimprimer-firefox

Le comportement des paramètres par défaut est aussi plus délicat. C’est par exemple le dernier réglage qui reste actif et non pas un réglage par défaut. Gênant dans le cas d’une imprimante couleur où l’on souhaite que par défaut ce soit toujours le noir et blanc qui soit sélectionné.

Malheureusement, nous touchons là à des limites de ce que peut aujourd’hui faire le logiciel libre. Il aurait en amont fallu probablement envisager le changement des imprimantes par une autre marque mieux supportée. Mais s’agissant d’imprimantes en location, cela était difficilement envisageable.

Au passage, je tiens à citer la société DBM Technologies qui aurait mérité d’être citée dans l’article également. C’est eux qui ont été sélectionnés suite à l’appel d’offres pour la mise en place des postes et du serveur. Un autre acteur important de cette migration que j’ai piloté : Eric Soty qui a assuré les formations sur LibreOffice.

Bref, si vous hésitez aussi à passer votre système d’informations aux logiciels libres, ne perdez plus trop de temps et contactez-moi :-) ! Je vous tracerais la route qui n’est plus forcément aussi longue que par le passé.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 01/02/2015. | Lien direct vers cet article

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Peut-on miser sur l’informatique tout en ligne en 2015 pour les utilisateurs itinérants ?

dimanche 25 janvier 2015 à 18:05

routeNous sommes en 2015, après des années d’éparpillement des ressources machines grâce à la révolution de l’ordinateur personnel, les technologies de l’informatique ont effectué un retour de balancier vers la centralisation dans le cloud. Ce fameux nuage bien vaporeux et si prometteur.

Force est de constater que cette informatique en ligne procure bien des avantages aux utilisateurs. Je vais délimiter le contexte de cet article à l’utilisation par des professionnels dont l’activité les amène souvent à se déplacer au travers de notre beau pays pour aller à la rencontre de leurs clients.

Je ne rentrerais pas ici non plus dans des considérations sur le bien fondé de l’informatique en ligne. Je pars du principe qu’il s’agit d’une informatique maîtrisée par l’entreprise dont elle en assure elle-même ou grâce à un tiers la mise à disposition à ses salariées depuis un datacenter en France. Idéalement, il s’agit d’une informatique basée sur des logiciels libres ou en tout cas qui utilise un maximum de composants sous cette licence.

La mise à disposition des applications peut être faite grâce à des applications basées sur des technologies du web et ne nécessitant qu’un navigateur pour s’y connecter ou encore des solutions de bureau à distance comme celles de Microsoft, Citrix ou Dotriver pour ceux qui veulent utiliser du logiciel libre. Sur la mise à disposition de bureaux à distance basés sur du logiciel libre, je citerais également Ulteo, mais presque pour mémoire. Son rachat par un hébergeur normand récent pose question quant à la pérennité de la solution d’après des retours d’utilisateurs en tout cas pour une utilisation sur ses propres serveurs.

Pour compléter le décor, notre utilisateur type se déplace donc avec un ordinateur portable et une connexion 3G ou 4G un peu partout en France. La question est maintenant de savoir s’il est en mesure de remplir ses missions avec toutes ses applications professionnelles en ligne. Pour faire simple pas de connexion internet, pas d’applications. Il ne lui reste que le socle local de son ordinateur, soit au mieux des applications bureautiques.

La qualité de couverture des offres 3G et 4G devient un critère essentiel pour le bon fonctionnement des applications délivrées. A ce sujet, l’ARCEP a lancé le 27 mai 2014 une enquête administrative à l’encontre des principaux opérateurs de téléphonie : Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange et SFR relative au déploiement de la 3G en zone rurale.

« Seul 25 % du programme a été réalisé par les trois premiers opérateurs », alors qu’il devait être achevé fin 2013, regrette l’ARCEP. En 2010, les trois opérateurs d’alors s’étaient engagés « à déployer un réseau 3G commun dans environ 3 500 communes rurales ». L’ARCEP veut aussi « s’assurer que Free Mobile met en œuvre les moyens nécessaires pour rejoindre » ce programme.

Les couvertures offertes par les opérateurs sont disparates selon les technologies. L’ARCEP a publié en juillet 2014 son observatoire sur la couverture et la qualité des services mobiles. Le chiffre de couverture du territoire oscille entre 97,3 % et 89,8 % selon les opérateurs. La couverture en pourcentage du territoire est celle qui nous intéresse le plus dans la cas présent.

couverture2G3GEn ce qui concerne la 4G, il reste encore du chemin à faire surtout en terme de couverture du territoire.

QoS-mobile-juil2014-01
Ces données sont hélas peu récentes. Des mises à jour devaient être publiées, je n’en ai pas trouvé trace. Si vous avez des informations fraîches à ce sujet, je suis preneur.

La vue de ces graphiques est à croiser avec les cartes précises de couverture et à la zone de déplacement des itinérants. S’il se déplace essentiellement en milieu urbain, la probabilité de pouvoir se connecter est proche de 100 %. Personnellement c’est mon cas et j’ai toujours pu me connecter même si parfois les débits sont faibles. Quant à ceux qui doivent se rendre en zone rurale, la disponibilité d’une connexion risque d’être plus problématique.

Quels sont vos retours d’expérience sur cette question ?


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 25/01/2015. | Lien direct vers cet article

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Ma semaine de flux RSS… et d’humeurs #2

dimanche 25 janvier 2015 à 11:42

rssUn rajout au tire de cet article hebdomadaire. En préparant ce billet, je me rends compte combien les lectures qui attirent mon attention sont influencées par mon humeur du moment. Même en cherchant, j’ai eu du mal à trouver des articles positifs.

Il faut dire que nous vivons une époque plutôt difficile. Je suis affolé par le nombre de consultants et autre coach en « bien-être » que je croise de plus en plus souvent. Le « mal-être » dans le monde de l’entreprise est devenu un vrai business. Une démarche que l’on pourrait qualifier de positive, mais qui ne s’attaque pas toujours aux causes et se limite à atténuer les effets.

La semaine a été difficile, des nuits à mal dormir pour essayer de trouver les bonnes solutions et surtout prendre les bonnes décisions. Par chance, la santé est encore là :-) .

Mais j’espère avoir trouvé la bonne posture à adopter. J’aurais l’occasion d’en parler dans les semaines qui viennent.

humeurCommençons par dépiler quelques nouvelles pas très folichonnes sur notre environnement qui part en quenouille.

La hausse du niveau des océans serait sous-estimée. Dans la revue nature, un article (Carling Hay et al.) affirme qu’elle pourrait être plus rapide que pronostiquée par le rapport du Giec. Encore une guerre de spécialistes où de toute façon l’objectif est juste de mesurer la vitesse à laquelle nous nous dirigeons vers le mur que nous allons nous prendre.

Ces mêmes océans pourraient bientôt connaître une extinction massive de leur biodiversité. Ce que nous avons provoqué sur la terre ferme se propage désormais aux océans : Pêche intensive, aquaculture, pollutions chimiques, prospection et exploitation des hydrocarbures, rejet de déchets et formation de « continents de plastique », exploitation minière pour la construction, réchauffement climatique, exercices militaires, loisirs nautiques… La liste est longue…

Une petite couche supplémentaire de sinistrose cette fois sur le plan économique avec l’accroissement sans fin des inégalités et la paupérisation de 99 % de la population. Les 1 % des plus riches posséderont bientôt la moitié de la richesse mondiale. Une situation qui n’est pas près de changer à mon avis. En Europe, on se prépare à injecter plus de 1100 milliards d’euros pour maintenir ce système économique à flot et permettre à ce 1 % de continuer son gavage. Je ne devrais pas me plaindre et me taire au regard de ce qu’il se passe dans certaines contrées où l’on travaille quinze heures par jour pour deux cents dollars par mois.

Finissons cette revue de presse par une note un peu plus légère. Vous pouvez désormais acheter des jeans sous licence libre français fabriqués dans les Vosges. Les patrons sont placés sous licence Creative Commons CC BY. A vos ciseaux :-) !

Ben et alors pas de liens sur les logiciels libres ou un truc un peu technique ? Non, je n’ai rien vu qui ait excité mon intérêt cette semaine. Je n’ai rien publié, je crois, sur mes réseaux sociaux la semaine dernière. Le début de la fin ou le début d’autre chose ? C’est à suivre…


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 25/01/2015. | Lien direct vers cet article

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