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Philippe Scoffoni

source: Philippe Scoffoni

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UEFI et Microsoft : La Fondation Linux pieds et poings liés ?

mardi 27 novembre 2012 à 07:51

La conception de Windows 8 implique l’activation des mécanismes de Secure Boot des BIOS de nos ordinateurs. Conséquence, on ne peut plus faire cohabiter un système d’exploitation GNU/Linux avec Windows 8. La fondation Linux a choisi de “pactiser” avec Microsoft pour régler le problème. Maintenant, elle attend…

Secure Boot pour votre bien

Conçu pour sécuriser le démarrage et le fonctionnement de nos ordinateurs récents, ce mécanisme impose que le système d’exploitation soit “signé” pour que le matériel puisse le reconnaître. Cette signature est incluse dans ce qui sert à nos ordinateurs pour démarrer : le BIOS.

Microsoft Windows 8 a été conçu pour exploiter ce mécanisme. Revers de la médaille une machine sur laquelle est activée Secure Boot refusera de démarrer avec un autre système d’exploitation, y compris une version précédente de Windows.

Une seule solution, désactiver dans la configuration du BIOS l’option. Mais là c’est Windows8 qui refusera de s’exécuter. On voit donc que ce mécanisme bloque désormais ce que les geeks appellent le “double boot” et qui permettait sur une même machine de démarrer Windows ou un système d’exploitation de type GNU/Linux.

Des contournements

Les grandes distributions GNU/Linux ont cherché  comment contourner techniquement cet obstacle. Red Hat a fait le pas d’acheter un certificat pour pouvoir l’inclure dans sa distribution Fedora. D’autres distributions comme Ubuntu ou OpenSuse ont également proposé leurs solutions.

Celle choisie par la Fondation Linux se veut universelle. Elle consiste en un petit bout de programme qui viendrait s’intercaler avant le lancement du système GNU/Linux. Ce programme sera chargé de “sécuriser” le démarrage en ne nécessitant pas de désactiver Secure Boot. Cette solution serait valable pour toutes les distributions.

Seulement voilà, il faut que Microsoft signe ce programme et visiblement ce dernier n’est pas pressé. Au final on peut se demander si la Fondation Linux n’est pas en train de se lier pieds et poings au bon vouloir de Microsoft… Qu’adviendra-t-il lors de prochaines mises à jour de Windows ? Un remède pire que le mal ? Plutôt que la technique déplacer la recherche de solutions sur le plan réglementaire et la lutte contre la vente lié n’aurait-il pas été plus profitable ? les questions sont posées.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 27/11/2012. | Lien direct vers cet article

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Android : Google n’aime pas la fragmentation – Edito Vidéo

lundi 26 novembre 2012 à 00:42


Transcription du texte de la vidéo

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue pour cet édito du 26 novembre 2012. La fragmentation, voici le principal mal dont souffrirait le système d’exploitation Android. Faisons déjà un état des lieux et regardons le nombre de versions différentes que l’on peut trouver sur ces smartphones.

Ce sont donc près de dix versions différentes qui composent à ce jour l’écosystème Android sur les smartphones (Source).

video smartphone Google android

On constate qu’à ce jour, c’est principalement la version 2.3 qui tient le haut du pavé avec près de 53% des terminaux utilisés. Pourtant, il s’agit d’une version que l’on peut qualifier de dépassée au vu des évolutions d’Android. Les versions plus récentes comme la 4 ne représentent à ce jour que 25%. On le voit, les terminaux Android semblent avoir du mal à monter de versions.Un état de fait peut-être frustrant pour les utilisateurs pour autant bien sûr que cela soit une attente de leur part.

Ce qui vaut à Google les railleries de ses deux concurrents que sont Apple et Microsoft. Tous deux s’enorgueillissent d’une très faible fragmentation. Pour le premier c’est un fait, il n’y aurait plus que deux versions d’iOS utilisée, la version 4 et la 5. Quant à Microsoft, il a tellement raté le marché des smartphones qu’il ne risque pas d’être atteint par ce problème.

Pourquoi Android échoue-t-il là où Apple semble réussir ? Il faut tout d’abord considérer le nombre de terminaux différents sur lequel Android fonctionne. Il y en aurait près de 700 000. Un chiffre effarant au regard du nombre de modèle d’iPhone proposé par Apple depuis ces débuts.

Une diversité permise par le modèle choisi par Google pour diffuser son système d’exploitation : celui de l’open source. N’importe quel fabricant peut utiliser Android pour ses terminaux. C’est le point de départ du succès de ce système d’exploitation. Hélas, il semblerait que désormais cela puisse se retourner contre Android.

La possibilité de modifier Android a en effet conduit des constructeurs à modifier ce dernier pour l’adapter à leur matériel ou pour lui ajouter des surcouches logiciels. Ce faisant, ils ont contribué à créer ce que l’on peut appeler des “forks” d’Android, des versions parallèles modifiées.

Les conséquences sont de deux ordres : tout d’abord, les applications fonctionnant sur certaines gammes de smartphones équipés d’une version “dérivée” d’Android peuvent ne pas fonctionner sur un autre terminal apparemment équipé de la même version d’Android, ce qui pour l’utilisateur peut sembler incompréhensible.

Ensuite lors de sorties de mises nouvelles versions, les constructeurs ayant un peu trop personnalisé Android peuvent difficilement proposer à leurs utilisateurs des mises à jour, ce qui explique probablement à ce jour la domination de la version 2.3 d’Android.

Pour remédier à cela, Google vient d’ajouter aux conditions d’utilisation du kit de développement  d’Android un nouveau paragraphe. Ce dernier demande expressément aux développeurs de ne rien faire qui ne puisse “encourager” la fragmentation. Ils ne doivent pas notamment promouvoir ou distribuer des versions modifiées du kit de développement d’Android.

Je me demande bien comment Google compte faire respecter une telle clause. Ou alors ce serait renoncer à la nature open source de son système d’exploitation. Comme quoi la diversité mal maîtrisée est un facteur qui peut entraîner bien des difficultés dont sont victimes en premier lieu les utilisateurs.

On se retrouve pour un prochain édito semaine prochaine. En attendant, portez-vous bien et à très bientôt.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 26/11/2012. | Lien direct vers cet article

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[Veille]-Lectures de la semaine du 19-11-2012

dimanche 25 novembre 2012 à 20:00

Retrouvez ou suivez ces lectures “en temps réel” sur mon site de partage de liens : http://p.scoffoni.net sur mes comptes StatusNet ou Twitter ou encore ScoopIt

Les textes indiqués en italique sont des citations des articles originaux.

Logiciel Libre & Open Source

Atmail, le webmail opensource, lève 2 millions de dollars

La société Atmail, proposant une messagerie open source, annonce avoir levé 2 millions de dollars pour étendre son marché.

C’est pas bien Microsoft profite d’un couac local pour dénigrer OpenOffice et LibreOffice

Comment dénigrer OpenOffice et LibreOffice sans trop se mouiller ? Microsoft a diffusé lundi un article de presse qui raconte que le conseil municipal de Fribourg s’apprête à revenir en arrière vers la suite Office de Microsoft, parce qu’OpenOffice ne répondrait pas aux attentes des fonctionnaires.

Le début de la fin ? Avec Thunderbird 17 Mozilla amorce un nouveau mode de développement

Mozilla a publié une nouvelle version de son gestionnaire de courriers électroniques Thunderbird, lequel s’articule désormais autour d’un nouveau modèle de développement.

Mozilla abandonne l’idée d’une version 64-bit de Firefox

Une version 64-bit de Firefox, voilà un projet qui aurait dû voir le jour il y a bien longtemps et pourtant, la fondation Mozilla vient de mettre fin à ces travaux

Proprietary Software for Ubuntu–What Will It Mean?

With new proprietary applications finding their way onto the Ubuntu desktop, one has to wonder what the long-term effects might be. Before we dive into this too deeply, however, there are some points we should consider.

Informatique & Technologie

Sur 4,5 ou 6 pouces… Un smartphone FullHD et double SIM chez Lenovo ?

Alors que le chinois Lenovo se positionne désormais comme leader du marché du PC selon certaines études, le constructeur ne semble pas vouloir s’arrêter en si bon chemin. Un smartphone haut de gamme serait en effet à l’étude.

Tiens des pigeons (des vrais ) PME : Orange propose la location à prix d’or de tablettes tactiles

L’offre pourrait intéresser les petites entreprises qui veulent lisser leurs investissements pour ce type de terminal. Mais côté tarifs, la note reste salée.

Une surprise ? Windows8 : des ventes qui seraient bien en dessous des prévisions

De sources officieuses, il se dit que le démarrage de Windows 8 serait jugé « décevant » en interne chez Microsoft.

Trop de choix tue le choix… App Store : 1 million d’applications validées, mais un quart supprimées

Apple aurait officieusement dépassé le million d’applications validées dans l’App Store, mais à ce jour, environ 736 000 seulement sont disponibles. Un nombre qui s’explique par le fait que de nombreuses apps sont supprimées soit par les développeurs, soit par l’entreprise.

Pas énorme… Paas : un marché de 1,2 Md$ en 2012

Le marché mondial du Paas ne devrait atteindre que 1,2 milliard de dollars en 2012, nous indique le dernier relevé du cabinet d’études Gartner.

Marché raté pour les logiciels libres… Les ventes de tablettes vont écraser celles de PC portables au 4e trimestre

En Amérique du Nord, au 4e trimestre, il se vendra plus de tablettes (21,5 millions d’unités) que de PC portables (14,6 millions). Et d’après NPD DisplaySearch, cette supériorité numérique se maintiendra en 2013, mais pas au niveau mondial.

Moment détente avant de se mettre au boulot : toutes les geekettes et les geeks chanson

Excés de zele… TABOU – Apple censure un livre à cause de sa couverture « inconvenante »

Cachez cette couverture que je ne saurais voir. L’éditeur Europa editions explique sur sa page Facebook qu’Apple a retiré de son iTunes Store The Proof of the Honey, un livre érotique de l’auteure syrienne Salwa Al-Neimi. En cause : le “caractère inapproprié” de la photographie de couverture. En l’occurrence, la chute de reins d’une femme.

Gouvernance du Net : prises de position avant un important sommet

Russie, Chine, Etats-Unis mais aussi… Google : avant la tenue d’un important sommet sur la gouvernance d’Internet, en décembre, les différents acteurs essaient de prendre position. L’Union internationale des télécommunications (UIT), organe onusien, doit en effet tenir, du 3 au 14 décembre, une conférence à Dubaï (Emirats arabes unis).

Jolla donne le coup d’envoi pour SailfishOS, basé sur MeeGo

Formée d’anciens ingénieurs et directeurs de MeeGo précédemment chez Nokia, la société Jolla s’est fait connaître cet été et vient de lancer officiellement son système d’exploitation.

Un processeur ARM à 8 coeurs chez Samsung en février ?

C’est le 19 février prochain, lors de l’International Solid-State Circuits Conference qui se tiendra à San Francisco, que Samsung dévoilera son nouveau processeur. Basé sur le concept big.LITTLE de ARM, il devrait permettre une autonomie nettement améliorée pour les appareils qui en bénéficieront.

ordinisaure : Un ordinateur vieux de 60 ans ressuscité | LeMagIT

Le musée de national de l’informatique de Buckinghamshire a officiellement rebranché le premier ordinateur du centre atomique d’Harkell, construit en 1949, lors d’une inauguration ce mardi 20 novembre.

Bloatware : un coût annuel de plusieurs millions d’euros

Quest Software vient de publier les résultats d’une étude portant sur l’impact financier de la couche applicative des systèmes d’information des grandes entreprises (plus de 500 applications déployées et 500 millions de dollars de chiffre d’affaires). Menée en juin 2012 auprès de 150 responsables informatique, l’étude révèle que les DSI ont sous-estimé l’impact financier de la couche applicative.

La valeur sur le service. Le transport un bien commun ? L’Internet “ouvert” d’ Orange ferme ses portes

Orange a mis les petits plats dans les grands pour annoncer sa nouvelle box Internet. Mercredi 21 novembre, le premier fournisseur d’accès Internet français a dévoilé la Livebox Play, à l’ergonomie retravaillée, supportant le très haut débit jusqu’à 200 Mb/s et équipée d’un lecteur Blu-ray.

Tu m’aimes ou tu me quittes ! Facebook veut changer de modèle de “démocratie participative”

Le réseau social Facebook a proposé, mercredi 21 novembre, de revenir sur son système de vote, permettant aux internautes de se prononcer sur les changements de politique générale du site.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 25/11/2012. | Lien direct vers cet article

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Nous vivons dans une matrice

jeudi 22 novembre 2012 à 07:23

troll Humeur différence Notre perception des réalités est toujours partielle, incomplète ou pire volontairement biaisée par autrui. Il n’y a pas un domaine où il n’y ait pas un fou (ou une folle) qui ne tente de nous faire avaler la petite pilule rouge pour voir certaines réalités. Faut-il les écouter ?

J’ai la prétention d’être capable d’écouter tous les discours, même les plus fous. Une façon pour moi d’appliquer un principe de précaution, qui veut que toute opinion peut receler un fond de vérité, voir mieux UNE vérité. Bien entendu pour autant que cette dernière puisse exister sur cette Terre…

C’est un exercice auquel que je vois peu de mes concitoyens s’adonner. La solution de facilité restant généralement de se couler dans le flux qui vous porte. Et certains s’emploient activement à ce que vous restiez dans ce flux et à ce que vous le perceviez comme étant la “normalité”, leur normalité.

Faut-il donc écouter, voir pire donner une tribune, à ces fous qui ne pensent pas comme nous ? J’ai déjà écrit sur ce sujet, tout n’est pas troll.

Pourtant dés que vous sortez de la norme, des voix s’élèvent dans les coulisses ou plus bruyamment pour vous dire de faire taire cette voix qu’on ne saurait  entendre. Le plus drôle c’est que le jour où ce fou a raison, il devient un génie… Les exemples sont légions dans un sens…comme dans l’autre…

Il y a des questions de fond qu’il faut parfois affronter pour être en mesure de comprendre les raisons d’un échec latent ou les turpitudes d’un système et oser avaler la pilule rouge pour regarder le monde de l’autre coté du miroir.

 


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 22/11/2012. | Lien direct vers cet article

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Ubuntu c’est pas si mal finalement

mardi 20 novembre 2012 à 08:40

Ubuntu Optimus Linux Mint Debian A chaque changement de machine, se pose la question de la distribution GNU/Linux qui va bien vouloir fonctionner dessus sans avoir besoin d’investir des heures de travail. Une question d’autant plus inquiétante quand, comme moi, on s’entête à acheter des ordinateurs portables “au goût du jour”.

Il était une fois Optimus

Vous vous souvenez peut-être de cette série d’articles que j’avais pu rédiger autour du support de la technologie Nvidia Optimus par les distributions GNU/Linux. Tout a commencé le jour où j’ai acheté un ordinateur portable doté de la fameuse technologie permettant de disposer des deux cartes graphiques. Une intégrée au processeur, en l’occurrence dans mon cas un iCore 3 d’Intel et une plus classique et plus puissante de chez Nvidia.

Le principe d’Optimus est de désactiver la carte graphique puissante lors d’une utilisation en mode bureautique. Lorsqu’une application réclame de la puissance pour calculer des rendus d’images, la carte  graphique puissante s’active automatiquement. Résultat, vous disposez d’un ordinateur portable capable d’optimiser sa consommation électrique par ce biais.

Mais voilà, si cela fonctionne bien sous les systèmes d’exploitation de Microsoft car le fabricant Nvidia fournit des pilotes graphiques adaptés, ce n’est pas le cas sous GNU/Linux. Nvidia n’a jamais fait ce travail arguant d’impossibilités techniques liées au moteur gérant l’affichage, en l’occurrence Xorg.

Bref, sans rentrer dans la technique, il a fallu attendre que quelqu’un trouve le “hack” pour avoir un début de solution. Cela près d’un an après la sortie de cette technologie. A ce jour le projet le plus abouti est celui nommé Bumblebee qui fonctionnait parfaitement sur mon ancien ordinateur portable.

Et en plus il recommence

Et oui ancien, cela signifie que je l’ai remplacé… Et bien évidement, je n’ai pas fait mon achat en me contraignant par rapport à ce qui est indiqué sur les wiki des distributions GNU/Linux. En matière d’ordinateur portable, il faut sinon se contenter d’une machine dotée d’une carte graphique “classique” et désormais intégrée au processeur.

Mais voilà, j’ai besoin d’avoir une carte graphique puissante parfois. Moins en ce moment, il est vrai, mais je ne veux pas faire de croix dessus et me brider au nom du fait que je veux aussi utiliser une distribution GNU/Linux. Oui je suis un peu masochiste et têtu à la fois.

Mais qui dit matériel récent, dit aussi angoisse pour le support du reste de la machine :

Premier round Debian Wheezy

L’ancien portable utilisait cette version de Debian, la version dite aussi Testing. J’avais atteint un certain niveau de stabilité avec des logiciels assez frais. Il faut dire que cette version est désormais en cours de débuggage et prend donc le chemin de la version stable.

L’installation se déroule sans trop d’encombres si ce n’est des messages d’avertissement pour me dire que certains matériels ne sont pas supportés et me proposer d’insérer un support pour charger les firmware correspondant. Hé oui, pas de firmwares propriétaires au niveau de l’installation.

Résultat, une machine qui démarre avec un mode texte un peu inhabituel et qui reste bloqué. Je découvre un peu au hasard qu’elle attend le mot de passe permettant de déverrouiller les partitions chiffrées. Sur mon précédent portable, j’avais un message clair à ce sujet. Premier bilan, pas de wifi, pas de bluetooth, première tentative d’installation de Bumblebee et les problèmes commencent.

En ce moment, je suis dans un de ces moments de la vie, où je n’ai pas, mais absolument pas le temps de jouer à construire un système d’exploitation qui marche… Qu’à ce que cela ne tienne, je grave une iso d’Ubuntu 12.10.

Deuxième round, Ubuntu gagne par KO

L’installation se déroule sans encombre, je me vois proposer de chiffrer mon disque, j’accepte, l’installation se termine, je redémarre. Et là, je reste quand même un peu scotché. Cela faisait plusieurs années que j’avais abandonné Ubuntu sur mes postes en tout cas. L’arrivée d’Unity ne m’avait pas incité à y revenir. Mais après l’effort imposé par Gnome 3 sur Fedora puis sur Debian, Unity ne me semble plus si terrible

Bref, tout fonctionne, wifi, bluetooth, son, webcam, disques chiffrés. Reste l’épreuve Bumblebee qui se résout en 2 minutes par l’ajout d’un dépôt ppa et un reboot. C’est terminé, je restaure mes données, ajoute mes logiciels favoris. En gros deux heures…

Moralité de l’histoire et conclusion toujours provisoire

L’appropriation d’Unity ne m’a pas posé de problème. Le seul reproche que je lui fais c’est que les icônes du launcher (la “barre de tâches” latérale) regroupent forcément les icônes des applications lancées. Si quelqu’un sait corriger cela je suis preneur.

La machine est parfaitement stable après plusieurs jours d’utilisation intensive. J’ai remplacé la version de Thunderbird distribuée dans les dépôts d’Ubuntu par une version ESR pour bénéficier de certaines extensions et de tranquillité pour cet outil “critique” dans mon activité quotidienne.

Bien sûr, tout ceci n’est que mon expérience personnelle et je ne cherche pas à montrer qu’Ubuntu est LA distribution. Peut-être serais-je arrivé au même résultat avec ArchLinux ou encore Magiea. Je n’ai pas essayé…

Je persiste à penser que le modèle Canonical n’est pas le bon pour le logiciel libre et que Debian reste une distribution GNU/Linux de barbus, idéale pour les serveurs.

Quant à Linux Mint, en l’état, elle ne peut remplacer Ubuntu. Autre reproche, le flou dans le statut juridique de cette distribution qui aujourd’hui repose sur un dictateur éclairé certainement plein de bonnes intentions, je n’en doute pas. Mais l’enfer en est souvent pavé dit-on. Cette absence peut parfois provoquer de mauvaises surprises comme en a vécu le projet cynanogeMod et il y a déjà eu des vagues autour du projet et de ses revenus. Ce qui montre qu’a tout moment, le dérapage et la possible “explosion” du projet sont possibles.

J’espère en tout cas que Clément Lefebvre, grand chef du projet ne nous sortira pas une SAS Mint et qu’il saura penser “autrement” pour l’avenir de sa distribution. L’économie social et solidaire, ça existe et ce n’est pas fait que pour aider les pauvres. Mint reste donc pour moi la version communautaire d’Ubuntu. J’aurais probablement pu l’utiliser, mais comme je le disais, Unity ne me fait pas peur alors je préfère rester sur la version “de base”.

Je suis conscient des contradictions de mon choix. Mais je préfère encore cette compromission somme toute relative et emprunte de pragmatisme au choix de passer chez la Pomme. On reste au moins dans le camp de l’open source commercial. Concernant Ubuntu, je persiste et signe dans mon “Je t’aime moi non plusUbuntu Optimus Linux Mint Debian .

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Crédit image par kesti Creative Commons Attribution-Noncommercial-Share Alike 3.0 License.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 20/11/2012. | Lien direct vers cet article

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