PROJET AUTOBLOG


Philippe Scoffoni

source: Philippe Scoffoni

⇐ retour index

Mise à jour

Mise à jour de la base de données, veuillez patienter...

Equipement de salles de conférence : Google a de la suite dans les idées

jeudi 6 février 2014 à 23:04

Il y a bien une chose que l’on ne peut pas reprocher à Google : c’est de ne pas savoir exploiter et rassembler tous ses développements et services dans une suite logique et globale de produits.

Voici ce que Google nous livre en assemblant un peu de matériel, son système d’exploitation ChromeOS et son service en ligne de vidéo-conférence Hangout : Chromebox for Meetings. Un service de salle de conférence tout-en-un pour à peine 999$ et un abonnement de 250$ par an à partir de la deuxième année seulement histoire de faire bonne mesure.

google_meetings

Je suis en train d’étudier pour un client les solutions de ce type. Donc j’ai une petite idée des tarifs du moment. Ils n’ont rien à voir ni côté matériels, ni côté solutions en mode hébergé similaire sà Hangout. On parle de tarif au moins cinq fois supérieur. Évidemment difficile de comparer les caractéristiques de ces systèmes et de celui de Google dans l’immédiat.

Il est probable qu’elles aient encore de l’avance, mais cela risque de na pas  durer. La capacité d’assembler ses créations éparses pour créer de nouveaux produits est incontestablement la grande force de Google. Tout comme celle d’embrigader les utilisateurs dans ses services n’a d’égale celle qu’eu Microsoft dans le domaine de l’informatique individuelle et d’entreprise par le passé.

En cela il est un acteur du numérique qu’il sera très difficile de combattre. D’autant plus difficile que même nos chaînes publiques préfèrent ses solutions à celles qui pourraient les concurrencer.


Réagir à cet article

Article original écrit par Philippe Scoffoni le 06/02/2014. | Lien direct vers cet article

Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons BY à l'exception des images qui l'illustrent (celles-ci demeurent placées sous leur mention légale d'origine).

.

Jitsi une alternative à Skype

mercredi 5 février 2014 à 14:55

jistiSkype s’intègre désormais à GNOME Shell via un plug-in. Voilà un progrès qui va immanquablement faire grogner les puristes du Libre. Je ne jouerais pas l’hypocrite à ce sujet, car j’ai au moment où j’écris ce billet, Skype de lancé, et je viens même de l’utiliser. Pourtant le logiciel libre ne manque pas d’alternatives. Mais sur ce genre d’outil, la masse critique compte et favorise le réseau des plus gros.

Je rebondis sur le sujet, car justement nous profitons de quelques stagiaires intervenant chez Meza|Lab pour mettre en place notre propre serveur XMPP (ou Jabber, j’avoue toujours confondre les deux). Un des stagiaires est en charge de l’opération qui devrait se boucler rapidement. Le choix s’est porté sur le serveur Prosody pour les fonctions de base et Jappix pour disposer d’une interface web pour certains utilisateurs.

Au niveau du choix, il s’est fait un peu à la hussarde sans trop creuser. La simplicité de mise en œuvre restant la priorité. Il y a bien d’autres chats à fouetter :-) .

Côté client, j’ai passé un peu en revue les solutions. Nous avons le vénérable Pidgin, acteur historique du domaine. Il est concurrencé par Empathy associé au bureau Gnome (donc uniquement disponible sous GNU/Linux contrairement à Pidgin). Du côté de chez KDE, on aura recours à Kopete (là aussi uniquement sous GNU/Linux).

Il y a un challenger que je trouve particulièrement intéressant et dont la dynamique du projet semble supérieure à celle de Pidgin d’après Ohloh : Jitsi. Il est également multi-plate-forme. Une capacité liée à son développement en Java (on aime ou on n’aime pas).

Un de ses points forts est d’intégrer un client SIP. Il prend également en charge XMPP. Ce double support lui permet d’établir des conversations audio ou vidéo avec ces deux protocoles ainsi que du partage d’écran. Un serveur XMPP est mis à disposition gratuitement par le projet pour tester toutes les fonctionnalités de Jitsi.

Jisti a même une petite fonction très pertinente pour ceux qui utilisent Thunderbird. Il est possible coupler Jitsi avec un carnet d’adresses de ce dernier. Il suffit ensuite de taper quelques lettres du nom de son correspondant pour se le voir proposé. Si un numéro de téléphone est renseigné, il n’y a plus qu’à cliquer pour lancer l’appel. Les annuaires LDAP et les contacts Google sont également supportés.

Au passage dans la galaxie Jitsi, j’ai découvert le Jitsi Videobridge qui permet de mettre en place des visioconférences grâce au protocole WebRTC et qui me semble bougrement intéressant.

Toutes ses fonctions en font une alternative crédible à Skype. Reste à disposer de l’infrastructure nécessaire à son fonctionnement ce qui est un peu plus compliqué. Il n’existe pas vraiment de fournisseurs même payants mettant à disposition un serveur XMPP complet et supportant toutes les fonctions audio et vidéo. Du moins je n’en ai pas trouvé de visible.

Et vous, avez-vous utilisé Jitsi et testé ses fonctionnalités ?


Réagir à cet article

Article original écrit par Philippe Scoffoni le 05/02/2014. | Lien direct vers cet article

Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons BY à l'exception des images qui l'illustrent (celles-ci demeurent placées sous leur mention légale d'origine).

.

ReactOS la version libre de Windows NT toujours vivant

mardi 4 février 2014 à 08:49

reactOSReactOS c’est un peu le serpent de mer que je vois resurgir régulièrement. Je l’avais testé dans un lointain passé et j’avoue que je n’en avais pas gardé un souvenir ému.

Pour ceux qui ne connaîtrait pas ce projet, sachez qu’il s’agit tout simplement d’un système d’exploitation qui se veut compatible avec les binaires des applications et pilotes matériels destinés à Microsoft Windows. Il ne s’agit donc pas d’une distribution GNU/Linux ni même un descendant de système Unix.

J’ai donc téléchargé la dernière ISO et tenté l’installation dans une machine virtuelle. Ce qui fait drôle c’est que pour les moins jeunes comme moi qui ont bien connu Windows NT l’interface est totalement similaire.

reactos

Malheureusement l’installation se plante un peu plus loin. Qu’à cela ne tienne l’équipe met aussi à disposition une machine virtuelle pour VirtualBox. Vous me direz que je cherche les ennuis ? Non je lis les pages de haut en bas en m’arrêtant à la première option :-) .

Cette fois cela marche et on se retrouve dans un environnement graphique qui sent bon le passé. C’est là que l’on se rend compte qu’en matière d’interface, si ce n’est des ombres et des effets d’interface, on a pas inventé grand-chose ces vingt dernières années.

Je découvre un gestionnaire d’applications façon GNU/Linux. On y trouve des applications récentes comme VLC en 2.1.2, Firefox 26, Thunderbird 24. VLC s’installe, je reste bloqué sur Firefox avec juste l’installeur lancé dans la barre de tâche, mais bloqué. Je clique un peu partout, l’application disparaît de la barre de tâches, je ferme le gestionnaire d’applications, le relance et là c’est lui qui reste bloqué. Je retrouve mes vieilles habitudes, gestionnaire de tâche,  je tue le processus et je reboot. Le problème subsiste malgré tout, plus moyen d’accéder à l’application. Je vous laisse le soin d’approfondir la découverte, pour aujourd’hui j’en resterais là.

Ce qui m’a poussé à faire cet article c’est le lancement du projet Thorium Core sur KickStarter qui vise à développer un service de bureau de travail en mode cloud compatible avec les applications pour Windows, mais sans Windows.

J’avoue que je suis pour le moins sceptique. La compatibilité avec Windows peut faciliter l’utilisation d’applications métiers voir pourquoi pas de la suite Office. Reste à savoir si elle fonctionne sur ReactOS, dans quelle version et avec quelle stabilité. Certes l’économie des licences Windows peut permettre de proposer un service à un prix attractif.

Mais si on compare a ce qui existe déjà dans le domaine du bureau de travail en mode cloud avec GNU/Linux je doute toujours de la pertinence du projet. Sans compter qu’avec Wine on dispose déjà d’un outil presque similaire. Au pire il est même possible de mettre une machine virtuelle Windows accessible en bureau à distance depuis le bureau Linux pour la ou les applications réclamant Windows.

Mais sait-on jamais si le projet rencontre ses financeurs et permet de finaliser enfin ReactOS, on aurait une nouvelle alternative à Windows. En cette année où les utilisateurs de Windows XP continuent de faire de la résistance, il y a eut-être une fenêtre de tir non pas dans le cloud, mais sur les postes des utilisateurs.

[Source]


Réagir à cet article

Article original écrit par Philippe Scoffoni le 04/02/2014. | Lien direct vers cet article

Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons BY à l'exception des images qui l'illustrent (celles-ci demeurent placées sous leur mention légale d'origine).

.

Economie de la rareté et logiciels libres – 3/3

samedi 1 février 2014 à 11:32

economielogiciellibreLes logiciels libres sont caractérisés par des licences qui suppriment une source de revenus importante sur laquelle s’est basée le développement de l’informatique ces 30 dernières années : la vente de droit d’utilisation. Quelles sont les autres sources de revenus qui subsistent et en apparaît-il de nouvelles ?

Quand on parle de modèle économique du logiciel libre, il est habituel de dire qu’il n’y en a pas un, mais plusieurs dizaines. Les acteurs de ce domaine ont tous tenté et exploré des voies différentes pour tenter de remédier à la disparition de revenu liés à l’absence de vente de droit d’utilisation.

La suppression de cette rareté a finalement pour conséquence de mettre ou remettre au premier plan la rareté d’autres ressources comme :

De ces raretés découle le fait que l’économie du logiciel libre ne soit basée que sur le service. Passons en revue les sources de revenus.

La licence double

Elle est paradoxalement une forme de retour en arrière. Il s’agit de placer un logiciel sous deux licences : l’une complètement libre permettant à quiconque de faire usage du logiciel sans restriction. La seconde est dite licence commerciale et est bien plus permissive. Notamment, il s’agit de donner à celui qui l’utilise le droit d’utiliser des extensions qui ne sont pas placées sous licence libre ou encore d’intégrer le logiciel dans une solution commercialisée sous licence non libre. Les possibilités sont multiples en la matière.

Cette approche est encore beaucoup utilisée par les éditeurs de logiciels libres que l’on doit d’ailleurs plutôt appeler éditeur open source, car on s’éloigne ici de l’éthique du logiciel libre pour en rester à l’ouverture du code.

L’open core s’appuie également sur l’utilisation de licences multiples ne plaçant pas l’ensemble du code sous licence libre. Seul le « cœur » du logiciel est totalement libre. Les revenus se font alors sur les ventes des licences dites « professionnelles ».

Il est indéniable que ce modèle, bien que critiquable du point de vue de l’éthique du logiciel libre, a largement contribué à la diffusion et au développement de solutions professionnelles basées sur les licences libres ou open source.

L’ouverture décalée

Cette approche est assez peu utilisée. Elle consiste à ne placer un logiciel sous une licence libre qu’une fois son coût financé par la vente de droits d’utilisation aux premiers utilisateurs. Un choix difficile à mettre en œuvre sans risquer de provoquer soit un « attentisme » de la part des utilisateurs, soit s’ils n’ont pas été prévenus dès le début, un mécontentement de ceux qui ont financé initialement le logiciel.

Elle est néanmoins utilisée dans le cadre de certains projets libres pour financer de nouvelles fonctionnalités. Une façon d’inciter les utilisateurs d’un logiciel à jouer le jeu de la contribution financière. Ce type d’approche est mise en œuvre par le projet OPSI sous le nom de projet de co-financement.

Il existe une approche mathématique mettant en jeu une libération décalée du logiciel. Elle est cependant encore difficile à mettre en œuvre, mais pas impossible. Vous pouvez trouver une présentation de ce concept sous le nom de « théorie du partage marchand ».

Le support

Si un logiciel libre peut être utilisé sans contrainte, cela veut également dire que l’on accepte de l’utiliser « à ses risques et périls ». La responsabilité de l’auteur est dégagée (lisez les licences). Autrement dit, en cas de défaillance du logiciel vous devez remédier vous-même au problème.

Des sociétés ont donc tout naturellement utilisé cette source de revenus pour dégager des revenus permettant de financer le développement ou la contribution à un logiciel libre. Cette source de revenu est obtenue de façon directe (l’utilisateur final paie le support à l’éditeur) ou indirecte (une société de service paie un support avancé à l’éditeur).

Mais un éditeur peut être concurrencé sur ce type de revenu par d’autres sociétés de service proposant du support sur le même logiciel. Cette activité ne permet pas forcément de dégager des marges très importantes. Dans certaines cas, si le logiciel n’est pas maintenu par plusieurs acteurs, ces revenus peuvent se révéler insuffisants pour maintenir l’activité du seul éditeur.

Le développement à façon

Il s’agit ici de réaliser des prestations visant à compléter ou améliorer un logiciel libre en fonction du besoin exprimé par le client. C’est une activité traditionnelle des sociétés de service informatique.

L’hébergement ou SaaS

Il n’est pas donné à tout le monde de disposer de serveurs pour héberger une application. Il est parfois souhaitable de confier cette prestation à une société spécialisée. C’est aussi ce que l’on appelle aujourd’hui le SaaS ou Software as a Service souvent associé au terme cloud computing.

Beaucoup d’éditeurs de logiciels libres complètent ainsi leurs revenus lorsque leur logiciel s’y prête. Ce type de prestation permet de dégager des revenus plus ou moins récurrents.

La formation

Encore une activité traditionnelle du monde du logiciel informatique. Elle s’applique bien entendu aux logiciels libres.

Le don

Une source de revenus souvent employée par les projets associatifs. Elle est cependant assez peu rémunératrice et seuls les plus gros projets peuvent espérer obtenir des sommes suffisamment importantes pour supporter tout ou partie de leur activité.

Le don couplé à des stratégies de mécénat (pour les associations d’intérêt général) peut servir de soutien au lancement et au maintien d’activités associatives. Cependant en France le mécénat est surtout employé pour les œuvres caritatives et culturelles, mais très peu pour financer des projets de recherches et développements associatifs.

La publicité

Certaines associations y ont recours pour financer leurs dépenses courantes d’intendance. Il existe un exemple très connu de fondation américaine dont la quasi-totalité des revenus provient de façon indirecte de la publicité : Mozilla avec son contrat de 300 millions de dollars annuel signé depuis de nombreuses années avec Google. Mais ce cas reste quasiment unique.

Quel modèle économique au final ?

C’est la combinaison de ces différentes sources de revenus qui permet de matérialiser un modèle économique. Nous verrons dans la prochaine partie quelles sont les combinaisons de source de revenus mise en œuvre par les différents types d’acteurs du logiciel libre pour assurer leur existence.


Réagir à cet article

Article original écrit par Philippe Scoffoni le 01/02/2014. | Lien direct vers cet article

Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons BY à l'exception des images qui l'illustrent (celles-ci demeurent placées sous leur mention légale d'origine).

.

Bilan 2013 : est-ce que le logiciel libre me fait vivre ?

mardi 28 janvier 2014 à 21:32

economielogiciellibreAprès avoir fait le bilan de mon action en faveur des logiciels libres, voyons maintenant ce qu’ils représentent dans mon activité économique.

Comme tout bon patron d’entreprise, j’ai fait mon bilan de fin d’exercice et je me suis posé la question de la part de chiffre d’affaires qui est réellement issue des logiciels libres.

J’ai donc fait un petit travail de tri dans mes projets 2012 et 2013. Le critère est simple je met le chiffre d’affaires dans la colonne logiciel libre si l’objet de la mission est directement en lien. Exemple : une veille technique sur les logiciels de CRM libre.

Après viennent des projets plus ambivalents où le logiciel libre n’est pas la « finalité » mais apparaît plus en terme d’opportunité. En gros ce sont des appels d’offres que j’ai réalisés. J’ai retenu les projets pour lesquels des logiciels libres avaient été retenus au final.

Puis viennent les missions de direction informatique externalisée. Là difficile de faire la ventilation. Je n’ai aucun client à ce jour n’utilisant que du logiciel libre. Dans leur grande majorité, ils utilisent du Microsoft et quelques logiciels libres. J’ai mis  dans la colonne logiciel libre ceux pour lesquels la direction a clairement exprimé une priorité dans leur utilisation (à peine 20 %).

Au final le résultat est de 43 % ce qui est plutôt en nette augmentation par rapport à 2012, première « petite » année d’exercice (commencée en avril 2012) où ce chiffre atteint à peine les 15 %. Ce sont essentiellement les missions ponctuelles qui m’ont permis d’attendre ce chiffre en 2013. Un pourcentage qui devrait encore augmenter en 2014 au vu des projets que j’ai dans mon « pipe » commercial. Une bonne nouvelle :-)


Réagir à cet article

Article original écrit par Philippe Scoffoni le 28/01/2014. | Lien direct vers cet article

Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons BY à l'exception des images qui l'illustrent (celles-ci demeurent placées sous leur mention légale d'origine).

.