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Philippe Scoffoni

source: Philippe Scoffoni

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Livre blanc sur les communications unifiées… avec des logiciels libres

dimanche 18 mai 2014 à 17:37

Mails, téléphone, messagerie instantanée, réseaux sociaux, etc..  Autant de canaux de communication que nous utilisons au quotidien. Ils occupent une place de plus en plus importante dans les entreprises.

Leur gestion au quotidien peut être source de stress et de complexité. L’utilisateur est bien souvent confronté à une multitude d’interfaces propres à chaque canal.

L’idée de regrouper tous ces outils dans un seul n’est pas nouvelle et semble être une option de simple bon sens. Et pourtant elles sont rares dès lors que l’on se refuse à adopter une solution monolithique poussée par un seul éditeur de logiciel ou fabricant de matériel. Solutions certes confortables en terme d’usage, mais qui se révèlent coûteuses sur le long terme. Une solution qui vous lie à une solution pour le pire et le meilleure.

Les freins à l’unification sont nombreux. Le premier réside dans les protocoles utilisés par les outils de communication dont l’ouverture peut varier fortement. De fait l’intégration des flux devient complexe et soumise à des changements sans préavis de la part de certains acteurs.

C’est là que le logiciel libre et l’open source trouvent leur place naturelle. L’ouverture du code, le respect des protocoles ouverts et standards procurent alors une grande liberté d’intégration entre les outils. L’intégration et l’unification deviennent possibles pour constituer des suites logicielles transversales.

Dans le secteur de la communication unifiée apparaissent les premières solutions à base de logiciels libres qui peuvent enfin concurrencer les éditeurs de logiciel propriétaire comme Microsoft ou encore Cisco. Ne gâchons pas notre plaisir, cette solution est le fruit d’un partenariat entre deux éditeurs français BlueMind et sa messagerie collaborative du même nom et Avencall avec XiVO

Ce thème est abordé bien plus en détail dans un livre blanc auquel j’ai contribué et qui apporte des réponses à une question simple : pourquoi le logiciel libre est le futur des communications unifiées ?

Ce livre blanc rassemble les contributions apportées par Avencall, Snom France, Open-DSI, DSIsionnel et le témoignage client de Groupama Rhône-Alpes Auvergne.

Au sommaire :

Vous pouvez le télécharger depuis cette page.

Bonne lecture.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 18/05/2014. | Lien direct vers cet article

Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons BY à l'exception des images qui l'illustrent (celles-ci demeurent placées sous leur mention légale d'origine).

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Rendez-vous sur le stand D37 du Ploss Rhône-Alpes sur Solutions Libres et Open Source

vendredi 16 mai 2014 à 23:26

Solutions libres et open sourceCette année, encore une fois je serais sur le salon Solutions Libres et open source (Solutions Linux pour les anciens). Ce salon c’est un peu la grande messe annuelle où se rencontre le monde associatif et celui de l’entreprise du monde du logiciel libre et de l’open source. À mi-chemin entre des RMLL communautaires et l’OpenWorld Forum  plus business.

Nous aurons certainement droit comme tous les ans au défilé des “associatifs” qui iront redécorer le stand de Microsoft ou d’Oracle, une tradition qui ne fait pas rire tout le monde.

Pas de plateau TV pour moi cette année, même si on me voit en photo sur le site. J’œuvre sur le stand du Ploss Rhône-Alpes qui sera présent pour représenter les professionnels du numérique libre de ma région et un peu aussi une région dont les responsables politiques ignorent encore ce qu’est le logiciel libre et l’open source et le rôle qu’il peut jouer dans l’économie. Je ne doute pas qu’ils viendront se cultiver sur ce salon.

Si vous êtes sur Paris, venez donc faire un petit tour sur le stand, j’aurais plein de flyer et autres documentations à distribuer. Normalement le stand du Pôle Aquinetic est mon voisin donc il y aura s’ils sont fidèles à leur réputation désormais établie, de quoi boire et manger. Leur région les soutient eux ! Aussi bien financièrement qu’en bonne nourriture et boisson.

Pour pouvoir rentrer sur le salon, il faut faire une demande de badge (c’est gratuit). A bientôt peut-être. Pour les curieux qui passeront, ils auront droit de faire connaissance avec mon futur petit bébé.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 16/05/2014. | Lien direct vers cet article

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Une fondation .Net, le scénario du pire pour le logiciel libre avance ses pions

lundi 7 avril 2014 à 22:02

CassandreJe vais changer la baseline de ce site et me faire appeler la Cassandre du Libre tant je me rends compte que mes articles sont une ressassé des dangers qui guettent le “vrai” logiciel libre et que la grande majorité de ses acteurs veut ignorer. Comme si l’objectif de libérer les utilisateurs de leur informatique ne leur importait pas ou plus exactement que seule leur propre liberté avait de l’importance.

Il est évident que dans ses conditions cela ne peut que perdurer et il est probable que dans 30 ans le « vrai » logiciel libre n’aura pas progressé d’un poil. D’ici là tous les acteurs du numérique auront alors adopté d’une manière ou d’une autre le développement à code source ouvert pour leurs services et logiciels propriétaires. Nos utilisateurs en seront toujours au même point que sous l’époque de l’hégémonie de Microsoft. Nous surferons peut-être tous sur GoogleNet dont nous serons les otages dociles et volontaires.

Heureusement, certaines lectures me laissent à penser que je ne suis pas le seul à croire qu’il y a un réel péril en la demeure. Il est hélas triste de constater que la majorité (totalité ?) des libristes se contentent de penser que laisser faire la gentille fée du logiciel libre sera suffisant. Que nul “front uni” ne soit nécessaire pour lutter. Je passe sur les contradictions de l’ami Cyrille qui trouve que le bazar c’est pas si mal, mais que quand même il faudrait un leader charismatique au libre. Sauf que dans le bazar, il ne peut y avoir un leader. Sinon ce n’est plus le bazar…

Voici donc Microsoft qui fait “un pas de plus vers le logiciel libre” (rire) en créant une fondation .Net. Cette structure indépendante aura pour but de promouvoir et organiser une dynamique communautaire autour des projets open source gravitant autour de l’infrastructure de l’éditeur. La phrase résume bien le danger. Un danger décrit il y a déjà plusieurs années par François Elie dans son livre sur l’économie du logiciel libre. Un livre qui déjà il y a cinq décrivait les scénarios du pire pour le logiciel libre dont celui du logiciel propriétaire 2.0 qui est tout simplement en train de voir le jour sous nos yeux. Je cite le livre :

Imaginez qu’un jour on annonce que le code source du système d’exploitation pour ordinateur le plus utilisé dans le monde passe sous une licence libre. On oubliera très vite les premières réactions, qui seront probablement maladroites. Pour peu que la chose ait été un peu préparée (et l’on peut le supposer) cela s’accompagnera de dispositifs de production/collaboration à très grande échelle.

Nous n’en sommes pas là, mais cette ouverture est bien amorcée. Elle est surtout indispensable pour poursuivre le développement d’un système d’exploitation qui à défaut d’être ouvert (car il ne le sera pas) sera gratuit. Le mouvement est déjà en route. Il faut juste le temps nécessaire pour mettre en place tous les outils permettant d’externaliser une partie de son développement.

Cela commencera par la mise à disposition de dispositifs très puissants pour apprendre la programmation aux enfants. Des outils gratuits, performants et ludiques, qui glisseront progressivement vers les usages collaboratifs. Pourquoi donc encourager les gens à programmer, puis à programmer ensemble d’après vous ?

Nous y sommes largement. Vous connaissez l’initiative code.org ? Qui contribue à cette organisation à but non lucratif ayant pour objectif d’apprendre aux enfants à coder ? Bill Gates et Mark Zukerbger. Deux apôtres du logiciel libre…

Continuons à ne pas vouloir voir ce qui se trame et l’avenir qui s’approche sera tout aussi fermé que le passé que nous avons connu. Comptez sur moi pour continuer à jouer ce rôle de Cassandre et à proposer et tenter de mettre en œuvre “d’autres approches”  :-) .

Ce serait peut-être l’une des plus grandes opportunités manquées de notre époque si le logiciel libre ne libérait que du code.

N.B : “vrai” logiciel libre fait référence à des logiciels sous licence à copyleft fort.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 07/04/2014. | Lien direct vers cet article

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80% de logiciels commerciaux seront basés sur des piles open source, mais seront-ils libres ?

vendredi 28 mars 2014 à 09:15

Yellow-legoDans son livre sur l’économie du logiciel libre, François Elie, nous prédit dans les scénarios du pire pour le logiciel libre :

La grande menace a deux visages, c’est le logiciel propriétaire 2.0 à visage libre ou en forme de cloud computing.

Une enquête de la Linux Foundation réalisée auprès de 700 développeurs et chefs d’entreprises, employés au sein des plus grandes entreprises informatiques révèle que le développement collaboratif est devenu un élément indispensable au sein des entreprises. Ainsi 77 % des sondés ont déclaré que l’utilisation des méthodes de développement collaboratives avait permis d’atteindre le marché plus rapidement. 44 % des cadres ont affirmé qu’ils vont augmenter leurs investissements dans le développement collaboratif et plus de 63 % de développeurs ont affirmé qu’ils passent plus de temps à faire du développement collaboratif.

En résumé, la mutualisation des efforts de recherche et développement dans le domaine du logiciel passe de plus en plus par l’usage du modèle open source. La question reste de savoir pour quel logiciel et surtout sous quelle licence ils seront diffusés au final.

Si l’on s’en tient au propos de Jim Zemlin, le directeur de la fondation Linux, 80 % des logiciels commerciaux seront basés sur des piles open source.

C’est bien le mot pile qui me fait réagir. Le modèle du logiciel libre à la sauce open source revient à fabriquer des briques intégrées dans des logiciels qui ne le seront pas. L’open source reste au final une commodité. Évidemment, les défenseurs de ce modèle nous diront que c’est aussi le moteur de l’innovation.

Et les utilisateurs dans tout cela ? Quelles différences cela fait-il que les logiciels propriétaires de demain soient bâtis sur de l’open source comme le sont aujourd’hui les grands services web ? Aucune, il n’y aura rien gagné et le combat du logiciel libre restera lettre morte.

Méfions aussi des velléités des grands du numérique d’apprendre à coder à tout le monde. Sous couvert de bonnes intentions, se cache probablement la volonté de disposer d’armées de développeurs bénévoles pour contribuer à leurs piles open source.

Tout n’est pas fini, ils sont encore nombreux, y compris chez certains éditeurs de logiciel libre à jouer le jeu. Mais face à cette concurrence, qui utilise le même modèle de développement qu’eux tout en bénéficiant des revenus que procure la vente de licence d’utilisation pourront-ils tenir le choc à long terme ?


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 28/03/2014. | Lien direct vers cet article

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Les licences libres ne suffisent pas ! Non, il faut des usages aussi

mardi 25 mars 2014 à 21:32

Joli coup de gueule sur le site de Musique-libre (Dogmazic pour les anciens). J’avais vraiment prévu de faire autre chose ce soir et comme vous l’avez remarqué en ce moment je n’écris plus. Non pas qu’il n’y ait rien à dire, il y a même de superbes sujets comme papy Morin qui nous gratifie pour le coup d’un superbe troll que j’aurais aimé commenter plus largement tant il me brosse dans le sens du poil. La pique n’est pas sans lien avec la suite.

edgar-le-troll

Mais je prépare un truc (hé hé teasing, c’est pour juin) et entre chercher du boulot, faire le boulot, la famille, les activités bénévoles diverses pour le libre ou pas, il arrive un moment où il faut faire un choix.

Revenons-en au sujet qui me fait sortir de mon trou. Voici donc un billet rare qui ose dire aux libristes ce qu’ils n’aiment pas entendre. Morceaux choisis :

La croyance que les licences libres se suffisent à elles-mêmes est diablement tenace dans notre mouvement ! [...] Le problème, c’est le but. le but lointain, grand, beau et inatteignable vers lequel on veut aller, l’horizon pour lequel on se bat.

A partir de là, je diverge de la solution proposée : un projet politique, mais j’y reviendrais. Néanmoins le constat est celui que je fais depuis maintenant plusieurs années et qui me vaut des moqueries quand je parle d’une gouvernance unifiée pour le logiciel libre :

Il n’y a pas un projet politique, mais des projets politiques !  Sauf que, vu que personne ne prend la peine d’identifier clairement ses buts, le mouvement du libre finit par ressembler à une galère où chaque rameur s’active dans une direction sans savoir où les autres veulent aller (et sans savoir trop où lui-même veut aller) ! Or, lorsque personne ne rame à l’unisson, tout le monde s’épuise avec, en prime, la frustration de voir notre beau bateau emporté par le courant dominant.

Je ne pense pas que ce soit de projet politique dont le libre ait besoin. Il y en a déjà bien assez. Mais ce n’est peut-être qu’une question de définition.

Je parlerais plutôt d’usages et de la volonté de rassembler tous ces petits bouts dans des suites cohérentes et clairement identifiées. Quelque chose qui revient à ce que Cyrille Borne appelle de ses vœux pour les distributions GNU/Linux. En choisir une et la défendre, la promouvoir, l’améliorer.

Je préfère parler d’usages, car cela me semble plus abordable et vendable pour le commun de mortels. Il me semble que c’est au travers de ses derniers que l’on peut ratisser le plus large et attirer du monde en dehors de la petite sphère des libristes. En tout cas, c’est ce à quoi je m’attelle chez Meza et il y aurait bien besoin de participants. Mais le changement de paradigme est dur à pratiquer. Oui le logiciel libre n’est qu’un outil et pas une fin en soi.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 25/03/2014. | Lien direct vers cet article

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