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Philippe Scoffoni

source: Philippe Scoffoni

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Thunderbird, combien rapportent les dons ?

lundi 19 décembre 2016 à 23:16

don thunderbirdR.Kent, le trésorier actuel du conseil Thunderbird a publié récemment des chiffres sur le montant des dons reçus pour Thunderbird.

Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, la page de don de Thunderbird est par ici. Je vous incite avant de lire la suite de cet article et si vous êtes utilisateur de Thunderbird de donner quelques euros. Je viens d’y laisser 20 €. Ce qui est au regard de mon usage de cet outil, sur le plan professionnel et personnel une peccadille…

Voici donc les chiffres :

En octobre : 77 451,40 $ de dons reçus. Fond disponibles :  332 026,47 $

En novembre : environ 70 000$ soit environ 400 000$ de fonds disponibles

J’en vois certains dont la mâchoire est encore grande ouverte devant ces chiffres. 70 000$ de revenus pas mois ce n’est pas rien. Mais à l’échelle de l’utilisation du logiciel, estimé à 25 millions de personnes, c’est encore relativement peu de choses. Pour essayer de faire un parallèle, cela permettrait de payer une équipe d’une grosse quinzaine de développeurs. Bien sûr, il faut voir dans le temps comment les dons évoluent et s’ils sont constants.

Au passage, R.Kent en profite pour donner quelques statistiques sur les nationalités des donateurs :

Allemagne : 27.5 %
USA : 21.3 %
Royaume Unis : 8 %
Japon : 6.2 %
Italie : 6 %
France : 5.1 %
Australie : 3.6 %
Nouvelle-Zélande :  3%
Canada 2.8 : %
Les autres 16.6%

Si l’on rapproche ces chiffres de la répartition en terme d’usage de Thunderbird :

Allemagne : 17.47%
Japon : 10.69%
USA : 8.95%
France : 8.72%
Pologne : 5.83%
Italie : 5.75%
Fédération russe : 5.65%
Espagne : 3.26%
Royaume Unis : 2.93%
Brésil : 2.93%
Les autres : 28.03%

La comparaison des deux classements est assez intéressante. Je ne chercherais pas trop à ce stade à comprendre les écarts. Je pense que selon les pays les raisons divergent sur le rapport don/usage. Rassurant quand même de voir que la France tient son rang en terme de contribution financière, eu égard à son usage. L’Allemagne est exemplaire sur ce plan-là. Aurait-il mieux compris que nous les enjeux du financement du logiciel libre ?

A la vue de ces chiffres, j’ai tout de même une interrogation sur l’usage futur de ces fonds qui semblent pour l’instant s’entasser sans vraiment trouver d’usage. Si je devais résumer mes attentes personnelles, c’est l’amélioration de l’intégration des réseaux sociaux dans la boîte mail, mais avec un système de priorisation et de classement. Il y a de bonnes idées à piquer à Gmail sur ce plan, il me semble.

Mais je sais que le problème actuel est l’abandon par Mozilla de XUL sur lequel est bâti Thunderbird. Une sacrée épine dans le pied du projet qui ne semble pas près d’être retirée et pour laquelle les solutions semblent bien maigres. A ce que je lis sur la liste Thunderbird, l’impression qui en ressort est qu’actuellement la communauté est à la recherche d’une direction pour le futur de Thunderbird. Client lourd, application web, technologie X ou Y, les débats vont bon train sans qu’il ne semble se dégager de direction claire.

C’est quelque peu inquiétant…


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 19/12/2016. | Lien direct vers cet article

Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons BY à l'exception des images qui l'illustrent (celles-ci demeurent placées sous leur mention légale d'origine).

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Premier devcamp Dolibarr

vendredi 16 décembre 2016 à 20:50

devcamp DolibarrPetit retour rapide sur mon premier devcamp Dolibarr. Celui-ci a eu lieu le week-end du 10 décembre à Valence. Son organisation a été assurée par l’actuel président de l’association Dolibarr Maxime Kohlhaas et l’équipe d’ATM Consulting.

Tout d’abord, il s’agissait de mon premier devcamp tout court. J’avoue que les réunions de développeurs ne sont a priori pas ma tasse de thé. Discuter de la poésie que renferme une ligne de code n’est pas forcément un sujet qui me passionne 🙂

Pourtant j’ai été et par la force des choses je redeviens à nouveau un développeur. La reprise n’est pas simple pour moi. Mon passé de développeur remonte à plus de 10/15 ans maintenant. C’est là que le poids des ans vous assaille… A l’époque je travaillais sur des applications clients/serveurs écrites avec Borland Delphi 7. Une version que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.

La transition d’un mode de développement client/serveur à du PHP pour des applications web est un pas à franchir. Certes pas immense, mais cela impose de découvrir pas mal de choses et un fonctionnement asynchrone auquel je n’étais pas habitué. Ce sont d’autres structures de programmes, d’autres façons d’envisager l’écriture d’une application informatique.

Ajoutez à cela la découverte des entrailles d’un ERP/CRM comme Dolibarr, la marche commence a être haute. Mais le bilan est à ce jour positif.

J’ai réussi à maîtriser dans les grandes lignes le fonctionnement d’un outil comme git. J’ai réussi à faire des Pull Request acceptées aussi modestes soit-elles sur le projet Dolibarr. J’arrive à coder des modifications plutôt conséquentes sur des modèles d’impression ou des extractions, bref je m’en sors pas trop mal. De là, à dire que je suis un virtuose du PHP, il y a de la marge et ce n’est pas vraiment mon objectif premier. Quand cela devient trop compliqué ou long à réaliser, je sous-traite.

Revenons-en au sujet premier, le devcamp Dolibarr. Il y a eu une grosse douzaine de participants avec un seul participant non français qui nous venait d’Espagne. Sans surprise, toutes les personnes présentes sont des professionnels dont l’informatique est le métier. Pas de contributeur « pour le plaisir ».

Ambiance détendue, Laurent Destailleur, chef du projet Dolibarr nous fait quelques présentations dont une sur les nouveautés de la prochaine version de Dolibarr qui devrait sortir en début d’année. Une mention spéciale avec la nouvelle API REST de Dolibarr, dont la rapide démonstration nous a permis d’envisager pas mal de possibilités. Elle va permettre de facilement faire interagir des sites web ou des applications externes avec Dolibarr.

Arrive le moment où est lancé la debug party de la version 5 essentiellement accès sur le module de comptabilité avancé et le multidevise. Je participe à hauteur de mes moyens et arrive même à pousser une correction et fermer une ou deux « issues ». Au passage j’ai pu apprendre plusieurs petites choses. La connaissance se partage sans contrainte et naturellement. L’esprit « libre » est bien présent.

Ce devcamp est aussi l’occasion d’échanger sur les évolutions futures de Dolibarr qu’elles soient techniques ou fonctionnelles. Celles-ci sont regroupées autour d’une dizaine d’items marqués en « priorité haute ». Il s’agit de fonctionnalités encore manquantes à ce jour et qui permettraient à Dolibarr de se hisser au niveau de ces concurrents. Évidemment certaines des fonctionnalités sont déjà existantes sous forme de modules complémentaires. L’objectif est ici d’en faire des modules standards de Dolibarr.

En résumé, un week-end très sympa qui a permis de faire connaissance « en vrai » avec certaines personnes que l’on ne croise que virtuellement par email ou sur Github. Quant à l’avenir de Dolibarr, je dirais qu’il est au beau fixe. Les demandes pour ce logiciel sont en constante hausse. En ce qui me concerne, c’est encore plus vrai depuis septembre et l’octroi par l’association du statut de Dolibarr Prefered Partner à ma société.

Pour aller plus loin avec Dolibarr

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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 16/12/2016. | Lien direct vers cet article

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Thunderbird, ébauche d’un nouveau carnet d’adresses

mercredi 30 novembre 2016 à 14:18

C’est le résultat du travail d’étudiants de l’école d’ingénieur en informatique de l’Université de Willigton en Nouvelle-Zélande. Leur objectif était de créer un carnet d’adresses moderne et basé sur les standards en la matière pour remplacer l’existant.

Le carnet d’adresses reste le point faible de Thunderbird. Sa gestion des listes est notamment peu ergonomique. De plus la structure d’une fiche contact est figée. Certes, il fait « le job » et remplit l’essentiel des besoins.

Le résultat produit par les étudiants est une extension encore au stade de prototype. Les sources sont disponibles sur un projet GitHub. Si vous souhaitez le tester, vous pouvez télécharger l’extension à ajouter à Thunderbird sur cette page. Une fois l’extension installée, utilisez le menu « Personnaliser » pour ajouter le bouton donnant accès à ce nouveau carnet d’adresses. Voici à quoi cela ressemble.

Thunderbird vcontact

Le look de l’interface s’inspire du material design tant à la mode. Sous le capot les données sont gérées en se basant sur une structure dynamique qui permet une décomposition de la fiche contact en composants. Ceci afin d’avoir des fiches à géométrie variable. Un fonctionnement que l’on retrouve sur le carnet d’adresses de logiciels libres comme Owncloud/Newtcloud.

A ce niveau d’ailleurs ce rapprochement serait très favorable, car à l’heure actuelle, si je peux saisir autant de numéros de téléphone mobile « Privé » que je le souhaite sur Owncloud/Netxcloud pour un contact, un seul sera synchronisé sur Thunderbird. Idem pour les adresses si vous souhaitez stocker deux adresses « privées » pour un contact. Nous sommes d’accord, ce sont des cas limites, mais qui peuvent néanmoins se présenter et ne sont pas couvert actuellement du fait de la structure figée du carnet d’adresses de Thunderbird.

Pour le stockage des fiches contact, l’idée si j’ai bien compris est de s’appuyer sur des « fournisseurs de contacts ». Ceci doit permettre notamment d’ouvrir l’accès à des sources hétérogènes aussi bien locales que distante via toute sorte de moyens : base de données locale ou distante, annuaire LDAP, protocole type CardDav, etc…

Il reste encore beaucoup de travail sur ce composant pour être utilisable « en production ». Un appel à participation a été lancé sur la liste des utilisateurs de Thunderbird pour continuer le travail entamé. Mais le chantier reste immense, je ne sais pas dans quelle mesure il pourra être poursuivi. A suivre…


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 30/11/2016. | Lien direct vers cet article

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Debug party, Dolibarr/WooCommerce, le retour

dimanche 27 novembre 2016 à 20:52

Le temps passe terriblement vite et j’ai, comme vous le constatez, peu de temps à consacrer à ce site. Cela reste un choix que j’assume. Peut-être demain les choses changeront-elles.

Je vous annonçais en juillet une « Debug party » avec un appel à participation pour essayer d’avancer sur la finalisation d’une extension pour Wodpress permettant de synchroniser une boutique WooCommerce avec Dolibarr. Comme prévu, elle a eu lieu les 7 et 8 juillet. En voici (enfin) les résultats.

Les résultats

Catherine qui a fait les développements ne connaît pas très bien Dolibarr. Elle a déjà réalisé pour moi quelques développements spécifiques autour de ce dernier néanmoins. WordPress et WooCommerce sont plus sa tasse de thé. Ce qui tombe bien puisque DoliWoo est avant tout une extension WordPress s’appuyant sur les webservices de Dolibarr pour interagir avec ce dernier.

Après une phase découverte, nous sommes rapidement tombés d’accord pour d’abord nous intéresser à la partie synchronisation des produits. Deux options ont été ajoutées dans les paramètres de Doliwoo : une pour activer ou désactiver la synchronisation des photos et l’autre pour permettre de gérer les niveaux de prix.

Sur ce dernier point, il est en effet possible de définir dans Dolibarr des niveaux de prix que l’on associe ensuite avec les tiers. Ceci permet de gérer des prix selon une typologie de client par exemple. Soucis, DoliWoo ne synchronisait que le prix « principal ». Il est donc possible désormais de spécifier le niveau de prix à récupérer pour alimenter WooCommerce. Le niveau de prix est le même pour toute la boutique.

Cet ajout a impliqué une modification du webservice de Dolibarr qui ne retournait pas les informations sur les niveaux de prix. Cette modification sera poussée sur le core de Dolibarr dans la version de Dev bien que réalisée sur la version 3.9. Pour l’instant si vous souhaitez faire des tests de cette fonction, il vous faut « patcher » le fichier server_productorservice.php situé dans le dossier webservices. Le fichier est disponible ici pour la version 3.9.

Dans la série sparadrap en attendant mieux, il y a désormais une option pour désactiver la synchronisation des commandes. Cela peut sembler totalement inutile, mais pour mon besoin ça ne l’est pas 🙂 .

La gestion de la création des tiers reste à mon sens à revoir. Basé sur le nom de tiers uniquement, le risque de création de doublons me semble important surtout si on vend à du grand public. L’adresse mail me semblerait plus pertinente, mais il n’y a pas de fonction de recherche sur l’adresse mail sur les tiers ou les contacts sur les webservices de Dolibarr. Ceci explique cela, il faudra donc ajouter cela aussi.

Toutes les modifications ont fait l’objet d’un « Pull request ». La version complète en l’état suite à la debug party est disponible ici.

N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez aller plus loin sur le sujet.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 27/11/2016. | Lien direct vers cet article

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Le logiciel libre pour TPE : témoignage

jeudi 27 octobre 2016 à 21:41

Quels arguments employer pour défendre l’intérêt de l’usage de logiciels libres pour son activité professionnelle ? Peut-on envisager de se passer de la suite bureautique MSOffice ? Est-ce que les logiciels libres fournissent de services au rabais ?

La liste des questions que se posent les utilisateurs potentiels est assez longue. Quoi de mieux que de demander à quelqu’un qui a franchi le pas de s’expliquer sur les raisons de son choix et de partager son retour d’expérience après une période significative d’usage.

C’est ce que j’ai fait en réalisant une interview en vidéo d’un de mes clients : Guillaume BARD de la société Preventiv. Pour vous en simplifier le visionnage, je l’ai découpé en six parties qui abordent des thématiques différentes.

Dans cet échange, Guillaume présente un avantage indirect des logiciels libres. Il consiste dans le fait que les logiciels libres par leur caractère parfois « générique » et non packagés pour un métier ou un usage précis forcent l’utilisateur à se poser la question de son réel besoin. Les offres bien packagées, bien marketées avec de jolies plaquettes simples et faciles à comprendre ont souvent comme objectif premier de nous inciter à acheter sans nous poser de questions. Une sorte de fast food de l’informatique.

Par opposition, les logiciels libres obligent à se poser la question de ce que l’on veut réellement faire et du comment on veut le faire. Souvent, l’échec d’un projet informatique ou le choix d’une mauvaise solution se situe dans l’absence de réflexion en amont. Une problématique bien difficile à faire comprendre souvent…

Vous découvrirez comment le combo Dolibarr /Owncloud répond parfaitement au besoin d’une société de services et de formation.

Je vous laisse regarder l’interview. Avec mes remerciements au passage pour Laurent d’Eleveur d’images qui a réalisé la captation vidéo.



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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 27/10/2016. | Lien direct vers cet article

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