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Philippe Scoffoni

source: Philippe Scoffoni

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StatusNet c’est fini (pour moi), passons à Diaspora*

samedi 5 juillet 2014 à 11:40

diaspora J’ai longtemps été un supporter du projet StatusNet. J’ai écrit pas mal de choses à ce sujet. Avec le site identi.ca, ce fut la première tentative réelle de créer un réseau social alternatif et réellement décentralisé. J’avais pris le temps de m’installer ma propre instance. Elle tourne toujours d’ailleurs.

Mais voilà, les réseaux sociaux, qu’ils soient libres ou pas, ne sont pas faits pour durer. Je sais que tout le monde pense que les Facebook, Twitter et autres Google+ sont indéboulonnables. Je pense qu’il n’en est rien. Les utilisateurs attendent juste qu’on leur propose quelque chose de plus fun pour migrer en masse et tout laisser en plan. Cela arrivera tôt ou tard.

Pour moi les réseaux sociaux, ce n’est que du flux, des flux RSS qui auraient réussi, sauf qu’il n’existe aucun standard, du coup, chacun fait le sien… Certes, on y converse, et les commentaires des blogs y ont été en grande partie aspirés. La disparité rendant toute agrégation inimaginable, à moins de se marier à un service en ligne type Disqus. Ce que j’envoie sur les réseaux sociaux, les commentaires que je peux y laisser n’ont pour moi guère de valeur. Tout peut disparaître. Le plus important est sur ce site.

L’histoire de StatusNet n’aura pas dérogé à la règle. Ma timeline sur ce réseau est devenue très plate et seuls quelques irréductibles Gaulois continuent à l’utiliser. Je n’y vais même plus. Je continue d’envoyer des notices lorsque je publie un article sur ce site via une extension wordpress. Bref l’instance restera en ligne tant qu’elle marchera ou que je ne serais pas obligé de faire du tri pour des questions de place, de migration ou de performance sur mon serveur.

D’autres alternatives de réseaux sociaux décentralisés ont vu le jour, comme

  • Movim dont la page d’accueil fait frémir d’envie ;
  • GNU Social, la continuation de StatusNet ;
  • Friendica qui joue plus le rôle d’agrégateur bidirectionnel pour Facebook, Twitter, Diaspora* et StatusNet. Il est dans ma liste de logiciels à tester.

Et… Diaspora*. Le projet que tout le monde donnait pour mort qui semble reprendre du poil de la bête côté développement et communauté. J’ai franchi le pas et créé un compte sur le « pod » : diaspora-fr.org suite à l’appel à y aller du casseur de cailloux bornien. Si ma première intention était la curiosité, j’ai finalement adopté ce dernier, car il me permet en un endroit de pousser mes lectures numériques vers Facebook et Twitter. Une bonne solution pour les fainéants.

Il ne me restait plus qu’à aller jusqu’au bout et remplacer dans mon thème les icônes de StatusNet par Disapora*. C’est également chose faite comme vous pouvez le voir sur cette page.

Comme il faut bien contribuer d’une manière ou d’une autre à quelque chose que l’on utilise gratuitement, que je n’ai plus vraiment les compétences et surtout le temps d’aider au développement d’une manière ou d’une autre, qu’il n’y a pas de possibilité de faire de don, je me suis dit que je pouvais faire un peu de pub au pod qui m’accueille en donnant la parole à celui qui l’a mis en place et l’administre : Fla. Comme vous le verrez, lui il y croit à fond :-)

Philippe : Pourquoi avoir mis en place l’instance ?

flaFla : Pour pouvoir contribuer au projet diaspora* : j’avais besoin d’un serveur en production pour pouvoir tester en environnement réel les modifications que nous apportons à l’application. Comme beaucoup de personnes intéressées par le projet diaspora* sont des utilisateurs avancés qui comprennent ce qu’est un logiciel en version de développement, je permets de s’inscrire sur diaspora-fr.org pour découvrir les nouveautés en avant première, mais en prévenant que je n’apporte aucune garantie sur la disponibilité du service ni la sauvegarde des données.

La question initiale se transforme donc en « pourquoi est-ce que je contribue à diaspora* ? ». Facile : pour proposer une alternative. Sur le pc, il est devenu facile même pour les gens qui n’y connaissent rien d’utiliser des Logiciels Libres. L’ensemble « Ubuntu / Firefox / Thunderbird / LibreOffice / VLC » par exemple permet de faire 95% de ce qu’un utilisateur classique de PC va faire. Donc sur le bureau, quelqu’un qui se pose des questions sur ses logiciels et cherche une alternative à Windows & Cie à une solution fiable et facile. Pour le mobile, il reste encore du travail, mais Firefox OS est déjà disponible, et beaucoup d’autres projets très intéressants sont là, je suis donc confiant. Il reste le service, et là, c’est beaucoup moins rose.

Aujourd’hui, quelqu’un qui se dit « je veux communiquer sur Internet avec d’autres personnes sans que mes données ne passent par les serveurs d’une entreprise » aura beaucoup de mal. C’est même mission impossible s’il n’a pas de compétences techniques. Si beaucoup de gens ont vu le problème, très peu de services ont réellement percé. Je suis content de voir la dernière version de duckduckgo, et je suis de près CozyCloud. Mais clairement, c’est dans le domaine du service que les Libristes ont fort à faire. Et il faut que les projets s’organisent, se parlent, se découvrent… c’est donc par le social que nous devons commencer. Voilà pourquoi je mets beaucoup d’énergie dans diaspora*.

Philippe : Ça te prend beaucoup de temps ?

Fla : Je dirais une vingtaine d’heures par semaine. Tout dépend des moments et du temps que je souhaite mettre dans le projet. Ce n’est heureusement pas le temps que doit consacrer un administrateur de pod, si je passe autant de temps, c’est parce que je développe, j’échange, je réfléchis… Un podmin peut très bien installer son serveur et le laisser tourner tout seul, il n’est pas obligé de s’investir dans le projet. Cela tomberait donc à quelques heures par mois.

Philippe : Si ça devient trop lourd à gérer, tu as un plan B ?

Fla : Nous sommes deux à gérer diaspora-fr, taratatach est aussi là. Donc pas de soucis s’il y a des problèmes et que je ne suis pas dispo à ce moment-là.

Philippe : Est-ce qu’il y a des choses que tu voudrais demander à la « communauté » pour soutenir le fonctionnement de ce pod ?

Fla : 1 Écrire du code pour diaspora* 2 En parler autour de nous pour que d’autres développeurs soient intéressés par diaspora* et viennent écrire du code. Honnêtement, en l’état actuel, on a vraiment besoin de ça d’abord. On progresse bien, on va dans la bonne direction, mais clairement trop lentement. On est encore très loin d’un état où quelqu’un avec peu de compétence peut installer son serveur. Bien sûr, il est toujours possible pour les gens qui n’y connaissent rien de venir s’inscrire sur diaspora-fr.org ou framasphere.org, c’est toujours mieux de confier ses données à des associations françaises qu’à des entreprises américaines, mais le but n’est pas de retrouver des serveurs avec des milliers d’utilisateurs, plutôt de voir fleurir des serveurs d’une vingtaine de personnes un peu partout. Donc voilà, coder pour diaspora*, si vous ne pouvez pas, réussissez à faire coder quelqu’un à votre place. Les frais de serveur, c’est mon cadeau au web libre.

Philippe : À ton avis, Diaspora, ça va durer ?

Fla : Il y a eu beaucoup de déçus en 2012, quand les fondateurs ont arrêté de s’investir dans le projet. Le soufflet est retombé et il a fallu s’accroche pour se dire que le projet n’était pas mort. Mais il me suffisait de me connecter et de parler avec des gens de tous les horizons que je n’aurais pu rencontrer nulle part ailleurs sur le web pour que la motivation revienne. Le besoin d’un espace d’échanges en toute liberté est tellement grand que le projet ne mourra jamais. La communauté grandit à nouveau à présent, et chaque nouvelle version est un peu plus conséquente. Il y a du travail, mais diaspora* va durer.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 05/07/2014. | Lien direct vers cet article

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3 raisons d’utiliser des logiciels libres pour les décideurs informatiques + bonus

mardi 1 juillet 2014 à 20:24

Voici ce que l’on appelle un exercice de prosélytisme en direction d’un public pas forcément convaincu que peuvent constituer les responsables informatiques. Exercice d’autant plus délicat quand vous n’avez que dix minutes et pas une de plus.

Cette présentation dont voici la vidéo a été réalisée dans le cadre des 1ères Rencontres des décideurs informatiques de l’Isère qui ont eu lieu le 19 juin dernier à la CCI de Grenoble.

J’avais choisi d’axer ma présentation sur trois axes : l’indépendance (des fournisseurs), l’adaptabilité et la scalabilité (ou capacité à monter en charge). Pourquoi ces trois-là ? Disons qu’ils m’ont paru des points intéressants à développer. Je sais que les aficionados du logiciel propriétaire pourront paraphraser mon discours. Mais, je pense que sur ces points le logiciel libre a quoiqu’on en dise un avantage mécanique.

Le bonus si vous regardez la vidéo jusqu’à la fin, c’est la capacité de mutualiser et de contribuer. Voilà bien quelque chose que le logiciel propriétaire rend plus difficile et bien moins « naturel ».

Je vous invite aussi à regarder les autres interventions de mes collègues du Ploss Rhônes-Alpes :

Vous pouvez également télécharger la présentation :

Une transcription de cette présentation a été effectuée par l’APRIL (merci au eux pour le travail réalisé ! ).


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 01/07/2014. | Lien direct vers cet article

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Le guide des solutions informatiques pour les TPE… avec des logiciels libres est dans les bacs

mardi 17 juin 2014 à 17:05

solutions-informatique-tpe-libre-couverture-240pxÇa s’est fait, comme on dit :-) !

Le guide est désormais disponible à la vente sur le site de l’éditeur D-Booker.

Vous pouvez consulter des extraits du guide histoire de vous faire une idée de la façon dont les différents sujets sont abordés et traités. Toute l’introduction est également en téléchargement libre. Elle vous permet de mieux comprendre comment les logiciels ont été choisis, ce qu’est un logiciel libre, l’intérêt des formats ouverts et comment bien choisir un service en ligne (à base de logiciel libre également).

Ce guide se veut un tout-en-un. Vous savez combien j’aime ce concept. Il se veut un pied à l’étrier pour tous celles et ceux souhaitant disposer d’outils informatiques adaptés à leur besoin et ne pas perdre de temps en test et autre recherche.

Cette sélection de logiciels et services libres et la documentation qui va avec est destinées à couvrir la grande majorité des besoins d’une TPE parmi lesquels :

Je n’ai pas fait tout ça seul. Cet ouvrage représente plusieurs mois de travail cumulés. Trois autres personnes ont travaillé à sa réalisation :

Je tenais aussi à remercier (oui ça fait très cérémonie de remise des césars :-) ) Patrice Bertrand président du CNLL qui a préfacé l’ouvrage.

Un site web compagnon a été mis en place. Vous y trouverez des informations autour du livre, des articles ainsi que l’actualité à venir. D’ores et déjà, je peux annoncer une matinée de présentation sur Lyon du livre. Une présentation à laquelle vous pourrez être présent en immersion 3D grâce à Meza|Lab. Ce laboratoire associatif a reçu un soutien pour le moins significatif de la part d’un membre éminent de la communauté entrepreneurial du logiciel libre. Nous aurons l’occasion d’en reparler. Si certains ont des compétences en matière de streaming vidéo qu’il n’hésite pas à me contacter, cela nous évitera peut-être de recourir à Google Hangout…


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 17/06/2014. | Lien direct vers cet article

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Du financement participatif pour des projets de logiciel libre en veux-tu ? En voilà !

samedi 14 juin 2014 à 14:57

Le financement participatif ou crowfunding a la cote. Voilà un moyen de financement rendu célèbre par des « levés de fond » fortement médiatisés. Le logiciel libre n’est pas en reste et je vous présente ici trois projets du moment. J’en oublie probablement, n’hésiter pas à vous signaler en commentaire.

Que penser du financement participatif ?

Le principe est simple, je fais une promesse de don à un projet. Selon ma contribution, je peux obtenir une contrepartie si le financement est un succès.

En France les textes de  loi sont en train de se mettre en place. Le projet d’ordonnance prévoit la création de deux statuts : « celui de Conseiller en investissement Participatif ( CIP) pour les plateformes qui commercialisent des actions ou obligations de sociétés non cotées (y compris des SAS) ; et le statut d’Intermédiaire en Financement Participatif ( IFP) pour celles qui fournissent le service de prêts (rémunérés ou non) ou de dons (sachant que celles qui ne proposent que le service de don ne sont pas obligées de prendre le statut d’IFP). »

En ce qui me concerne, j’ai surtout l’impression que c’est devenu un business où ceux qui gagnent à la fin ne sont pas forcément ceux que l’on croit. Un marché pour les plates-formes de crowfunding qui prennent leur commission au passage. Elles sont forcément gagnantes, ce qui n’est pas forcément le cas des donateurs ni celui des porteurs de projet. Grosso modo, ces plates-formes prennent de 4 à 9% sur les sommes collectés. Leur risque réside surtout dans l’intérêt des projets proposés et dans leur capacité à lever des fonds.

Lupo Libero

Lupo Libero a pour objectif le développement d’une plate-forme hautement « bunkerisé » de partage de fichiers  pour l’utilisateur. J’ai aimé dans la présentation la profession de foi : « l’ordre de développement des évolutions de Lupo sera décidé par ses utilisateurs : il s’agit d’un important transfert de pouvoir : ce n’est plus l’entreprise qui prend les décisions concernant le devenir du logiciel, mais les premiers intéressés : les utilisateurs ! » Comme dirait l’autre, ça « j’achète ! ».

Pour ce qui est de la solution, il y a des éléments intéressants comme la répartition des données sur les machines des utilisateurs. Pas de grands concepts innovants, mais la volonté de les compiler dans une seule solution. Pour l’instant la participation n’est pas la hauteur des fonds attendus qui se montent à 80 000€. Je doute un peu du succès de l’opération malgré les bonnes motivations de son porteur. Pour une telle somme, il faudrait arriver à toucher le grand public pour sortir de la communauté geek qui n’a pas vraiment besoin de ce type d’outils.

cLibre

cLibre un énième annuaire de logiciel libre :-) , enfin pas tout à fait. Il s’agit avant tout de proposer un site qui pour chaque logiciel propriétaire propose une alternative libre. Mon rêve sur ce genre de projet serait que les fiches soient dans un « dépôt » commun dans lequel tout le monde puisse venir piocher pour monter des annuaires par métiers, type d’activité, etc. Cela implique probablement d’importants développements qui ne sont pas compatibles avec le temps dont dispose le porteur du projet.

J’ai pu discuter avec ce dernier (un Lyonnais) et nous nous sommes « retrouvés » sur pas mal de sujets. Du coup, c’est le projet auquel j’ai donné un coup de pouce. Il ne manque plus que 169€  et il reste 7 jours pour atteindre les 1000€ fixés.

My Pads

My Pads est, je crois, la première tentative de Framasoft avec ce mode de financement. L’objet du projet est de développer la coquille manquante à Etherpad pour permettre aux utilisateurs de gérer leurs pads et l’accès à ces derniers. Ici, c’est 10 000€ qui sont visés. Les 23% sont déjà atteints à cette heure.

Dans le mail envoyé par Aka pour me suggérer ( façon lèche-bottes ;-) ) de faire un peu de promotions, celui-ci me faisait part que l’enjeu résidait dans la participation des entreprises, collectivités ou associations pour atteindre l’objectif. En effet pas mal de ces dernières utilisent ce service, un juste retour des choses serait effectivement souhaitable.

Concernant, Framasoft, je préfère passer par la case don. J’ai la chance de payer encore des impôts. Les dons pour Framasoft sont déductibles à hauteur de 66% du montant de mes impôts. Pour 100€ donné, je n’en paie réellement que 44. Une bonne façon de choisir comment l’argent de ses impôts est utilisée. « Inconvénient » des dons de ce type, ils ne peuvent être faits pour un projet spécifique.

Un crowfunding adossé à une structure d’intérêt général ouvrant droit à des réductions d’impôt offrirait un levier supplémentaire. Mais se pose la question de l’attribution des fonds et donc de la gouvernance et des choix de financement. Pas forcément compliqué, mais comme toujours, faut le temps pour le faire…

Cela n’enlève rien au deuxième problème qui est celui d’intéresser les utilisateurs, qu’il s’agisse d’entreprises ou de particuliers sans oublier les pouvoirs publics. Pour cela, il faut des projets, des gros projets, des moyens de communication importants, une stratégie de rupture, etc.. Et même avec cela, comme j’ai encore pu le constater cette semaine, force est de constater que nos contemporains restent souvent sourds tant ils sont embourbés et parfois figés dans des modèles désormais dépassés.

Le logiciel libre a ses propres modèles qui ne s’intègrent pas toujours dans les processus de valorisation actuels. La boîte dans laquelle  il essai de se développer n’est pas faite pour lui. Il faut donc pour l’instant, jongler, utiliser les failles du système tout en ayant l’air de s’y glisser pour mieux l’exploser de l’intérieur. Mais les résistances sont grandes et la compréhension des enjeux totalement absente chez nos élites gouvernantes quand ce n’est pas au sein même de la communauté du logiciel libre (marchande ou pas).

Ce qui me fait quand même plaisir dans la multiplication de ces propositions de financement participatif issues de la communauté non marchande du logiciel libre, c’est qu’il y a une forme de prise de conscience que le logiciel libre (le VRAI !) a besoin de trouver des relais financiers, car le bénévolat a ses limites.

Malheureusement le financement participatif reste avant tout une communication « organisée » autour du don. Il est déjà possible de donner à des projets depuis longtemps et les limites de ce mode de financement sont connues. Qu’adviendra-t-il une fois la mode passée ?

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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 14/06/2014. | Lien direct vers cet article

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Edgar Morin : sans Voie commune, on reste sans Voix

dimanche 8 juin 2014 à 10:56

Edgar_MorinUn article vu via Christophe issu de Mediapart et écrit par Edgar Morin. Pour ceux qui ignorerait de qui il s’agit, je pense qu’on peut dire que c’est une âme d’une autre époque qui s’expriment à l’aube du XXI° siècle. Une âme qui a traversé une bonne part du siècle précédent et vu ses égarements, ses erreurs et ses horreurs. J’aime sa capacité à synthétiser notre époque et a en analyser les travers.

Évidement cela ne nous donne pas forcement de solutions, mais des pistes. En voici une tirée de la conclusion de son article :

Et pourtant dans ce pays il y a des forces régénératrices se manifestant en associations, initiatives de toutes sortes dans les villes et les campagnes. Mais elles sont dispersées. Bien que le salut dépende de la convergence de leurs actions, elles n’arrivent pas à faire confluer chacune de leurs voies en une Voie commune et ainsi elles restent sans Voix.

Je n’en dirais pas plus, juste +1. Bien entendu, le reste de son article est tout aussi intéressant.

Les somnambules se rendorment

Crédit image : CC BY-SA 3.0 David.Monniaux


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 08/06/2014. | Lien direct vers cet article

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