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Philippe Scoffoni

source: Philippe Scoffoni

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Retour sur les CMSDay 2013

mercredi 26 juin 2013 à 10:50
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cmsdayCette année encore, je suis allé faire le Michel Drucker sur le plateau TV des CMSDay 2013. Cette journée organisée par SMILE est devenue en deux ans le rendez-vous quasi incontournable pour celles et ceux qui s’intéressent à ces outils et qui ont besoin d’un site web, d’un intranet, d’un site de e-commerce, etc… Autrement dit tout le monde ou presque aujourd’hui.

Il réunit cette année les représentants de 19 logiciels libres et open source de gestion de contenu. Parmi ceux-ci les “leaders” du marché comme Drupal, Joomla, WordPress. Mais également un grand nombre de solutions moins connues orientées “Grand compte” ou entreprise, ainsi que des petits nouveaux, j’y reviendrais. Le distinguo se fait souvent sur la technologie sous-jacente : PHP ou Java.

On note aussi l’arrivée de petits nouveaux, des Français en l’occurrence. Il s’agit de Rubedo et NoviusOS. Deux logiciels récents dont les premières versions datent respectivement de 2013 et 2012. Partant de zéro, ces logiciels ont fait des choix de conception très différents des CMS “historiques”.

Dans les deux cas, l’interface utilisateur reprend l’allégorie du bureau à laquelle les utilisateurs sont familiers depuis plus de 20 ans. Un bureau qui se rapproche d’ailleurs plus d’une interface de tablette pour NoviusOS.

Rubedo se distingue en abandonnant le traditionnel moteur de base de données relationnelle pour adopter une base de données NoSQL. Ce mode de stockage de données est devenu en quelques années le moteur “naturel” de la plupart des réseaux sociaux.

Côté conférence, on a retrouvé toutes les thématiques du moment, la mobilité, le multicanal, la gestion des “usines à sites”, etc. Côté fréquentation, elle était en hausse de près de 30% par rapport à l’année dernière. Preuve que ces événements thématiques savent encore séduire.

Les conférences étaient diffusées en streaming vidéo avec des pics à plus de 4000 connexions. Là aussi, la preuve incontestable que les visiteurs veulent pouvoir aussi assister à ces conférences sans forcément se déplacer. Ce qui me conforte dans l’idée qu’il y a un potentiel important dans “l’extension” de ces événements par des compléments “virtuels” comme les environnements immersifs 3D. Ils permettent d’intégrer tous les canaux de communication (vidéo, tchat) au sein d’une même interface. De faire interagir les personnes présentes physiquement et virtuellement. De faire venir virtuellement des conférenciers qui sans cela n’auraient pas fait le chemin, mais dont la contribution peut apporter une vraie plus-value à l’événement “In real”.

Je conclurais quand même par mon traditionnel laïus (ceux que cela énerve peuvent éviter de lire la suite pour autant qu’ils lisent encore mes articles :-) ), mais je pense qu’il y a trop de CMS et une dispersion d’énergie énorme. Au final il manque toujours une fonction ou une qualité dans le CMS que l’on utilise qui est présente dans un autre. Sauf que celui-ci n’a pas une autre qualité, etc.

Certes, cela permet de faire tourner le business. Y compris le mien d’ailleurs, puisque je dois aider des clients à mettre en place des sites web. Le temps se chargera probablement de faire son œuvre et le ménage. Mais beaucoup d’énergie et d’argent seront partis en fumée. Le logiciel libre offre pourtant l’opportunité de mutualiser les efforts plutôt que de les disperser.

Les vidéos seront bientôt en ligne, je vous ferais un petit récapitulatif de celles-ci. En attendant, vous pouvez toujours revoir celle de 2012.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 26/06/2013. | Lien direct vers cet article

Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons BY à l'exception des images qui l'illustrent (celles-ci demeurent placées sous leur mention légale d'origine).

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Indisponibilité du logiciel de comptabilité Chorus, le sous-traitant coupable ?

mardi 25 juin 2013 à 07:38

errorLe logiciel de comptabilité Chorus utilisé par le Ministère des Finances a connu une panne et une indisponibilité majeure durant plusieurs jours. La panne a débuté le 19 juin. Le système de gestion de l’État qui assure le règlement des factures fournisseurs a été remis en service ce lundi matin à 0 h selon l’AIFE (Agence pour l’Informatique Financière de l’État).

Toujours selon l’agence :

Cet incident exceptionnel a été provoqué par une erreur dans l’intervention d’un sous-traitant de Bull, qui a entraîné une réaction en chaîne et notamment le déclenchement du système anti-incendie dans la salle de production où étaient hébergés les serveurs

Que peut-on lire au travers de ce qui aurait pu passer pour un “fait divers” si les conséquences n’en avaient pas été aussi visibles ?

Tout d’abord que les systèmes d’informations des grandes entreprises restent complexes. Si leur fonctionnement est en général bien maîtrisé, les conditions dans lesquelles ces systèmes sont hébergés restent également critiques. Un bon logiciel dans un mauvais datacenter connaîtra hélas des pannes. Comme quoi il ne faut négliger aucune brique.

Ce qui m’interpelle ici c’est la nature du coupable. Un homme en l’occurrence. On nous dit même qu’il s’agit d’un sous-traitant de la société détenant le contrat d’exploitation de l’infrastructure. Le recours à la sous-traitance dans ce type d’industrie est courant. Il en va de même dans tous les milieux fortement “industrialisés”.

Que sait-on sur ce sous-traitant ? Un intérimaire intervenant pour la première fois sur ce site ? Avait-il eu accès et surtout le temps de lire toute la documentation ? A combien d’interventions en était-il au moment où il a commis l”erreur” ?

Quand on cherche des chiffres sur le recours à la sous-traitance, on ne trouve guère d’informations précises. Tout au plus un article datant de 2005 et dénonçant déjà à l’époque les travers du recours à la sous-traitance. N’hésitez pas à laisser en commentaire les informations que vous auriez sur le sujet ou des exemples “vécus”.

Au final que reste-t-il de tout cela ? Juste la faute à un être humain qui a appuyé sur un mauvais bouton ? Où va-ton découvrir (et nous n’en saurons rien) une cascade de transfert de compétences qui aboutissent à ce fracassant incident ?

Toujours est-il que le sous-traitant est bien souvent celui qui doit assumer les responsabilités pour que quelqu’un au-dessus de lui puisse améliorer sa marge. Le sous-traitant a-t-il le choix ? Souvent non, c’est ça ou rien. L’être humain disparaît dans une simple relation “client/fournisseur” guidée par la maximisation des profits. Le gros se défausse du risque sur le petit qui ne peut que l’assumer. Ainsi va le business. Quand à l’humanité, elle attendra.

Tout ça, ce n’est que supputation gratuite évidemment. Mais souvent j’aime bien à penser qu’il n’y a pas de fumée sans feu.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 25/06/2013. | Lien direct vers cet article

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DotRiver, la bureautique Libre en ligne

lundi 24 juin 2013 à 07:29

La bureautique en ligne est probablement un des services qui est appelé à se développer fortement dans les années à venir. Plusieurs services en ligne concourent déjà dans cette catégorie et pas des moindres : Google Apps, Office 365 et bien d’autres challengers.

François AubriotL’offre de DotRiver , société de la région Rhônes-Alpes, consiste à fournir un accès sécurisé à un environnement de travail bureautique complet hébergé en datacenter. Cet environnement est basé sur un système d’exploitation libre et c’est ce qui en fait sa particularité.

Il suffit d’utiliser un logiciel client pour se connecter à son bureau au travers d’une connexion Internet.Le poste de travail ne contient aucune donnée. Tous les traitements s’exécutent à distance sur le serveur. Ceci permet d’utiliser de tout petits terminaux ou encore de vieux PC recyclés.

C’est François Aubriot son dirigeant qui répond à mes questions.

Philippe Scoffoni : Salut, François, peux-tu nous expliquer comment tu as découvert le libre ?

François Aubriot : C’est avec l’internet, en 95 que j’ai découvert les environnements Linux, le Libre. Je travaillais alors sur des grands et mini systèmes IBM et avec un collègue nous nous sommes mis à faire des passerelles TokenRing/Ethernet, des serveurs d’accès Internet avec des PC qui bootaient sur des disquettes 1”1/4. Nous avions même porté Lynx (navigateur en mode caractères) sur des écrans passifs IBM pour consulter Internet.

P.S. : Aujourd’hui qui sont les principaux acteurs dans le domaine du bureau à distance ?

F.A. : Principalement des éditeurs propriétaires américains, Citrix, VMWare, venus respectivement de la publication d’applications et de la virtualisation de machines. Nous avons également 2 éditeurs français Systancia et Neocoretech également propriétaires. Microsoft et Google essayent de se positionner en utilisant des approches différentes.

P.S. : Comment t’es venu l’idée de la solution DotRiver ?

F.A. : Simplement pour des besoins quotidiens d’utilisateurs de bureautique qui devaient collaborer, retrouver depuis n’importe quel terminal leur environnement, leurs fichiers. Nous souhaitions également pouvoir utiliser  les vieux PC que nous avions, et le faire avec des logiciels libres pour sortir du carcan de Microsoft et surtout accéder au code et faire fonctionner tout ça comme nous le voulions. C’était en 2003 et nous avons créé la société en 2008.

P.S. : Quelles sont les principales composantes techniques sur lesquelles s’appuie DotRiver ? Sont-elles toutes libres ?

F.A. : Actuellement toutes les « briques logiciels » utilisés sont libres, open source et tout le ciment que nous avons mis autour, pour que tout fonctionne, puisse être industrialiser est notre savoir-faire, notre expérience. Les solutions sont principalement basées sur FreeNX, LTSP (en fonction de la position du serveur) OpenLDAP, Squid, Nagios, KDE, LXDE etc.

Côté logiciel « bureaux » ce sont LibreOffice, Thunderbird, Firefox… tous les logiciels qui fonctionnent sur Linux/Unix et même de temps en temps des logiciels Windows que nous faisons fonctionner avec Wine. Mais si un utilisateur a besoin d’un client Lotus Notes, un client SAP sur son bureau, nous lui mettons.

P.S. : A qui s’adresse DotRiver ?

F.A. : De l’artisan à la grande entreprise, les collectivités, les associations, écoles, universités. C’est très transversal, a partir du moment ou je dois faire de la bureautique, des mails de l’internet, accéder à des applications « métiers », vous pouvez être un utilisateur de DotRiver.

P.S. : Selon toi, quels sont les principaux avantages et inconvénients de ton offre ?

F.A. : Réduction du coûts total de possession des postes (qui représente près de 50 % des budgets informatiques sans aucune valeur métier) et pas uniquement du fait de la gratuité des logiciels, mais surtout grâce à la banalisation du poste,  ne pas déployer de logiciels, ne pas intervenir sur les postes, garantir que la bureautique fonctionne.

Ensuite la collaboration, le télétravail, la mobilité. Tout le monde accède aux mêmes fichiers avec les mêmes outils et ce quelque soit le lieu, le terminal. La sécurité est également très importante (accès et données), plus rien sur les postes, toute la sécurité un un seul endroit, les serveurs et ils sont supervisés administré 24h sur 24.

Enfin le Green-IT, l’allongement de la durée de vie des terminaux existants et aussi des serveurs, car, à iso périmètre, nous avons besoin de 2 à 3 fois moins de ressources que les solutions propriétaires utilisant Microsoft.

Le seul inconvénient, aujourd’hui serait pour certains usages à distance, la gestion des flux multimédias. Nous avons beaucoup travaillé dernièrement et proposons avant l’été un nouveau client NX (open source) qui prendra en charge tous ces flux.

Question_DruckerP.S. : Tu utilises des logiciels libres que tu assembles pour obtenir le service en ligne DotRiver. Mais le code qui fait la « glue » entre tous ces composants n’est pas accessible ? Autrement dit, si je ne suis pas content du service DotRiver, je ne peux pas reproduire le service chez un autre prestataire ?

F.A. : Il est possible de récupérer toutes les données depuis les fichiers bureautiques jusqu’aux fichiers de configuration de l’environnement de chaque utilisateur.

P.S. :  Une forme de « lock-in » pour l’utilisateur ?

F.A. : D’une certaines façon oui, car  je peux faire ce que je veux de leur machine virtuelle, partir avec, la déplacer, etc.Mais les utilisateurs sont aussi libres de partir quand ils le souhaitent, ce ne sont que des fichiers bureautiques. Il est possible de demander une installation en dédié chez le client, dans un datacenter ou un service de type IaaS. Le client a son annuaire LDAP ou Active Directory (ou pas) , ses SAN, NAS de stockage, etc.

P.S. : Le choix de proposer des bureaux basés sur une distribution GNU/Linux n’est-il pas un handicap ? Comment se passe l’intégration d’applications Windows ?

F.A. : Pour 95 % des utilisateurs, c’est transparent. Son fond d’écran, ses icônes, clics, doubles clics, raccourcis clavier… rien de révolutionnaire dans l’usage de son environnement de travail. Pour certains utilisateurs le passage à une suite bureautique LibreOffice peut être un peu déroutant, mais il faut savoir évoluer et nous proposons justement une double opportunité celle de changer le « modèle » pour la bureautique et en même temps de passer sur des logiciels libres.

Pour des applications qui ne fonctionnent QUE sur Windows, pour certaines nous arrivons à les faire fonctionner sur nos environnements (avec Wine ou Crossover), mais nous avons aussi, sur les bureaux, les clients Citrix, TSE, AS400…. et nous pouvons accéder sans problème à des applications publiées.

DotRiverP.S. : Utilises-tu des datacenter en France pour l’hébergement de tes serveurs ?

F.A. : Les serveurs, machines virtuelles sont là ou veut le client, chez eux, leur prestataire, chez nous, il n’y a pas d’obligation et le service que nous délivrons est identique. Pour les clients que nous hébergeons, nous gérons nos infrastructures dans un Data Center sur Lyon.

DotRiver participe également au consortium de recherche et développement nu@ge France qui est soutenu par l’état (Investissements d’Avenir).  Un maillage national de petits data-centers, éco-conçus et très efficaces, avec une mobilité totale des réseaux et des données. Notre objectif, à terme est d’utiliser cette infrastructure pour nos clients hébergés, pour les autres ils pourront localiser leurs serveurs ou ils le souhaitent, ils sont libres.

P.S. : Merci François pour tes réponses !

F.A. : Merci et n’hésites pas à tester, c’est gratuit et en 5 min tout le monde peut se faire son idée.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 24/06/2013. | Lien direct vers cet article

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Lectures et humeurs de la semaine du 17-06-2013

samedi 22 juin 2013 à 15:18

Retrouvez ou suivez ces Commentaires/lectures “en temps réel” sur mon site de micro-blogging : http://p.scoffoni.net et sur mes comptes StatusNet ou Twitter.

Logiciel Libre & Open Source

Et la version web ? LibreOffice 4.0.4 : corrections mineures avant la 4.1

Moi j’attends toujours la version web. C’est pourtant un sacré enjeu à l’heure des scandales autour de PRISM, etc…

LibreOffice 4.0.4 : corrections mineures avant la 4.1.

A Lyon les 2 et 3 décembre : Rencontres Régionales du Logiciel Libre et du Secteur Public

L’étape lyonnaise se tiendra durant le Forum des Interconnectés sur deux journées avec une présence sur les stands au travers d’un Village du Logiciel Libre et de l’open source. Participation aux conférences des Interconnectés et deux demi-journées d’ateliers sont en principe prévu pour aborder divers thèmes. Plus de précisions dans les semaines qui viennent.

Rencontres Régionales du Logiciel Libre et du Secteur Public.

Des usages sur lequel le libre est en retard. La réalité virtuelle française (fermée) en environnement immersif #3D cc @bonob0h

Toutes les briques sont là, sous nos pieds, libre et open source. Qui est prêt avec Meza|Lab à relever le futur défi de la 3D immersive et de ses usages ?

Techviz : la réalité virtuelle française en environnement immersif 3D : Techviz : la réalité virtuelle à la française – JDN Web & Tech.

Forges OpenSource, GitHub est-il incontournable ? #video

Avec Laurent Charles ( Enalean ).

Solutions Libres et Open Source 2013 – Forges Open Source, GitHub est_il incontournable ? – YouTube.

Plus d’un an après #Mozilla. #Ubuntu Phone reçoit le soutien de 8 opérateurs #mobiles

Il y a grosso modo un peu plus d’un an, Mozilla recevait le soutien de premiers opérateurs mobiles pour Boot2Gecko qui allait devenir FirefoxOS. Canonical pourra-t-il rattraper ce retard ?

Ubuntu Phone reçoit le soutien de 8 opérateurs mobiles.

C’est gratuit ? #Microsoft aide #Firefox sur la prise en charge du multipoint

Quand Microsoft aide le logiciel libre c’est en général pour l’aider à mieux intégrer ses technologies propriétaires. Nul doute que l’intention est ici la même.

Microsoft aide Firefox sur la prise en charge du multipoint.

Oui, les textes de loi ne suffisent pas. Un peu de libre dans la formation des professeur des écoles chez @framasoft

Le libre à l’école ne se légifère pas, je crois que l’on a pu le voir encore tout récemment. Cela passe par des contenus, des solutions logicielles pertinentes pour essayer d’endiguer le lobbying intensif des éditeurs nord-américains.

Un peu de libre dans la formation des professeurs des écoles – Framablog.

Appel 18 juin #logicielslibres #opensource

Je ne sais pas si c’est aussi glorieux que ce qu’à fait De Gaulle en son temps. Mais je doute qu’il soit aussi bien entendu…

appel 18 juin logiciels libres open source | Cloudlinux.

Opportunité à saisir pour les acteurs du libre en France : Un drôle de PRISM sur l’économie numérique ! par @garniera

Allez, on s rassemble sous un label Fait/Héberger/Libre en France.

Un drôle de PRISM sur l’économie numérique ! par @garniera.

Ce n’est pas gagné… Préférence donnée au Libre : le gouvernement britannique fait aussi machine arrière

Oui, ben à mon sens il ne reste aux logiciels libres que l’excellence pour triompher. Là non plus ce n’est pas gagné. Enfin si l’open source lui s’en sort déjà. Reste à voir ce que les “libertés” de l’utilisateur deviennent.

Préférence donnée au Libre : le gouvernement britannique fait aussi machine arrière | LeMagIT.

Un peu intéressé, mais joli #troll. Achat patriotique ? Si on passait à la pratique !

Alexandre Zapolsky défend là un peu ses intérêts particuliers, mais c’est un exemple aussi de la façon dont les élites administratives envisagent leurs rôles vis-à-vis du pays qu’ils doivent servir. Aux USA, un tel choix aurait fait un véritable scandale. En France, non c’est normal d’acheter “ailleurs”.

Achat patriotique ? Si on passait à la pratique ! – JDN Web & Tech.

Oui mais lequel ? PRISM : un argument marketing pour les réseaux sociaux décentralisés ?

Je veux bien….  On avait SatusNet, mais qui respire quelque peu le sapin. Diaspora est à classer au même rang. Reste Movim peut-être faute de concurrent. Pas très joyeux comme panel?

PRISM : un argument marketing pour les réseaux sociaux décentralisés ?.

Informatique & Technologie

#Cloud sans conscience… Megaupload : un hébergeur européen efface sans prévenir ses fichiers liés au défunt service

Un exemple des risques que l’on court avec le cloud et l’importance entre autres bonne pratique de ne jamais y mettre de données que l’on n’aurait pas par ailleurs…

Megaupload : un hébergeur européen efface sans prévenir ses fichiers liés au défunt service.

Trop de choix tue le choix ? Remplacer #GoogleReader par une solution #libre

Bon courage à celui qui cherche un remplaçant. Sans compter que mis à part Framanews en bêta, il faut disposer d’un hébergement pour pas mal de ses solutions.

Remplacer Google Reader par une solution libre – Biotechno pour les Profs.

Economie

#Retraites : pourquoi la jeunesse (et pas qu’elle) devrait se révolter

Que toucherons-nous ? Mathématiquement pas grand-chose. Le système actuel est-il une vaste escroquerie ? Oui et non, disons qu’il est indispensable que l’on continue de croire en lui sans quoi si plus personne n’accepte de payer les cotisations retraite (comment, car prélevé à la source ? ), c’est les retraités d’aujourd’hui qui sont à la rue… Il ne peut donc pas mourir sauf à ce que nos dirigeants soient pris d’un courage et d’une lucidité qui leur fait bien défaut…

Retraites : pourquoi la jeunesse devrait se révolter | Contrepoints.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 22/06/2013. | Lien direct vers cet article

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Une solution de domotique ouverte : DomoTab par Techno-Innov

lundi 17 juin 2013 à 07:41

Je me lance dans une série d’articles visant à vous faire découvrir les acteurs du logiciel libre et de l’open source dans ma belle région de Rhônes-Alpes. Je viens d’écrire logiciel donc nous allons parler de matériel, histoire de rappeler que le libre ce n’est pas que du logiciel.

Nous commençons par la société Techno-Innov représentée par Nathaël Pajani et qui a opté pour un statut de SCOP SARL. Nathaël Pajani représente aussi l’entreprise ED3L qui est membre du Ploss Rhônes-Alpes.

De plus en plus souvent, nous avons chez nous des équipements automatisés censés nous rendre la vie plus simple. Depuis notre chaudière, en passant par des volets électriques et bien d’autres choses…

Nathaël Pajani a décidé de se lancer dans la conception d’un ensemble de composants matériels placés sous licence Creative Commons : CC-by-sa-nc afin de permettre aux bricoleurs qui sommeillent en vous de réaliser les plus fous de leurs souhaits.

Pour aider au financement de ce projet, Nathaël a choisi de faire appel aux “foules”. Ainsi vous pourrez trouver sur le site Ulule une page sur laquelle effectuer un versement. La campagne vise à rassembler 3500€ avant le 15 juillet.

Je vous livre pour finir une petite interview de Nathaël pour mieux faire connaissance avec ce dernier. Pour les amateurs, ces interviews seront toujours accompagnées d’une question troll ou question Drucker signalée par un petit pictogramme. Bonne lecture.

DomoTab domotique librePhilippe Scoffoni: Salut, Nathaël, peux-tu nous expliquer comment tu as découvert le libre ?
Nathaël Pajani : Au cours de mes études d’ingénieur, par mes professeurs (David Odin principalement) et d’autres étudiants : Cyprien, mon “mentor”, qui a installé une Debian sur mon PC de l’époque, et Hubert, qui travaille désormais pour Smile.

P.S : Où en est le marché de la domotique en France ?
N.P : C’est un marché à deux vitesses, avec les grands acteurs historiques qui commercialisent des solutions très fermées, et de nombreux petits acteurs qui se développent et proposent chacun leur solution, mais avec un modèle économique commun destiné à rendre captif le client, et des solutions rarement ouvertes.

P.S : Comment t’es venu l’idée du projet DomoTab ?
N.P : Suite à la demande d’un ami libriste qui voulait des conseils pour choisir une plateforme qui lui permettrait de faire de la domotique. Il voulait développer la partie logicielle et utiliser un système matériel existant.

Il s’est avéré que plusieurs solutions logicielles existaient déjà, mais aucune plateforme matérielle ouverte donnant accès simultanément à tous les protocoles utilisés en domotique. Nous avons donc décidé de combler ce manque en créant une centrale domotique modulaire.

P.S : A qui s’adressent les produits DomoTab ?
N.P : Dans un premier temps à toutes les personnes de la “communauté des logiciels libres” qui veulent être maîtres de leur installation. En effet, nos moyens étant limités, nous ne pouvons pas développer à la fois le matériel et le logiciel.

Il faudra donc utiliser et participer au développement des solutions logicielles libres existantes (je pense tout particulièrement à Calaos et Domogik).Ensuite, tous les installateurs à même d’installer de la domotique chez les particuliers, et tous les particuliers bricoleurs.

Mod_GPIO_Demo

P.S : Quelles sont principales composantes du produit ?
N.P : La modularité et l’ouverture, et je parle de l’ouverture tant au niveau logiciel libre et matériel open-source qu’au niveau utilisation. La centrale DomoTab permet de regrouper ne nombreux équipements en un unique système (Centrale domotique, NAS, serveur multimédia …) et de centraliser la commande de tous les équipements sur ce système, remplaçant la multitude de télécommandes qui nous entourent.

L’utilisation de modules permet à l’utilisateur de choisir les interfaces dont il a besoin et ainsi d’optimiser le coût de son installation, tout en lui laissant la possibilité de faire évoluer son installation dans le temps.

P.S : Vouloir tout automatiser dans une maison, ce n’est pas se mettre à la merci de la machine ? Certaines prônent le contraire.
N.P : La domotique n’implique pas de tout automatiser. Il s’agit de nous aider quotidiennement pour améliorer notre cadre de vie. Ce que les acteurs actuels du marché de la domotique masquent derrière leurs slogans concernant les économies d’énergie possibles est en fait une amélioration du confort de vie et une amélioration des modes de consommation.

Un thermostat ne peut pas optimiser le chauffage (ou la clim) en fonction des habitudes des habitants ou de prévisions météo, tout comme le programmateur n’adaptera pas l’arrosage automatique en fonction de la pluie, de la température et de l’hygrométrie du sol. Sans parler de tout automatiser, la liste des tâches que l’on peut “domotiser” pour améliorer notre quotidien est longue, très longue.

Question_DruckerP.S : Pourquoi la clause CC-BY-SA-NC pour les éléments hardware du DTPlug ? Ce n’est pas “libre” ?
N.P : Non, en effet, pas libre selon la définition FSF, nous en sommes bien conscients et ce choix est délibéré (et appliqué à tous les éléments hardware pour l’instant). L’investissement sur un tel projet est considérable, en temps et en argent, et nous ne pouvons pas le “donner” au premier venu contre rien.

Cette licence permet déjà aux intéressés de refaire une version identique ou modifiée de nos produits pour leur usage personnel sans rien nous demander. Nous donnons même une version pour impression 3D du boîtier, et une série d’articles “making of” expliquant comment faire son propre module est en cours de parution dans le magazine Open-Silicium. Par contre, quelqu’un qui voudra en faire un usage commercial devra obtenir notre accord.

Attention, cela n’empêche aucunement la revente de produits achetés auprès de nous, et cela ne nous permet pas (au contraire) de piller les contributions de la communauté. En effet, le “SA” impose la même licence sur les modifications faites par d’autres, et nous interdit donc l’utilisation commerciale des versions modifiées par d’autres sans leur accord. C’est à double tranchant, et protège donc autant les utilisateurs ou contributeurs que nous.

Certes, cela risque de freiner les contributions sur le plan hardware, mais nous avons des raisons de croire que ce n’est pas le cas et ne concerne que quelques entreprises. Prenons le cas d’un projet bien connu, l’arduino. Il y a très peu de versions modifiées de l’arduino qui sont créées et commercialisées (41 listées sur Wikipedia), pourtant il est libre. Et je ne parle pas de l’OpenMoko. Faire du matériel libre n’est pas aussi simple que du logiciel libre.

Lorsque les premiers milliers de pièces auront été commercialisées (et que nous pourrons nous verser un salaire) nous changerons la licence des éléments hardware concernés, mais pas avant (sauf financement inattendu).

P.S : Pour quoi avoir choisi une licence Creative Common ? Il ya des licences spécifiques à l’open hardware ?
N.P : Oui, par exemple la licence OHANDA, entre autres. Ces licences respectent les 4 libertés communes aux licences “libres” mais elles sont très peu utilisées, très peu connues, et très récentes. Cela peut poser un problème au niveau compréhension par les utilisateurs, mais surtout, elles ne disposent pas de déclinaisons, contrairement aux déclinaisons des licences creative commons.

A noter que cette licence n’est utilisée que pour le matériel. Les logiciels créés sont d’ores et déjà sous licence GPLv3, et la licence pour les documentations techniques n’a pas encore été choisie.

P.S : Merci, Nathaël, d’avoir pris le temps de répondre à mes questions !

Crédit image Michel Drucker : certains droits réservés Georges Biard


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 17/06/2013. | Lien direct vers cet article

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