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Philippe Scoffoni

source: Philippe Scoffoni

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HHVM, cas concret avec WordPress

dimanche 7 février 2016 à 18:09

hhvm-logoHHVM ou Hip Hop Virtual Machine est une machine virtuelle développée par Facebook afin de compiler et interpréter le code des langages PHP et Hack (un langage proche de PHP). Ces derniers temps, pas mal d’articles, tutoriels, tests ont fleuris dans la blogosphère geek à son sujet.

L’intérêt de cet outil open source serait d’offrir des performances de premier plan face à l’interpréteur standard du langage PHP. Des tests ont notamment opposé HHVM à la version 7 de PHP et là encore ce dernier sort gagnant. Un exemple de comparatif trouvé sur developpez.com.

HHVM-PHP7-Drupal-8

Le résultat semble sans appel.

Reste à savoir d’une part si HHVM est réellement stable et surtout s’il ne pose pas de problème de compatibilité. Là-dessus, il y a dans mon esprit un doute encore. Mais en parcourant divers sites, il semble que la compatibilité avec WordPress soit plutôt bonne.

Je suis un peu comme l’apôtre Thomas, et je ne crois que ce que je touche. Il me fallait un cobaye. J’aurais pu commencer par ce site, mais une occasion s’est présentée par ailleurs avec la mise à jour d’une plateforme WordPress. Le site candidat reçoit environ 6000 visiteurs par jour. Il est hébergé sur un serveur dédié que je gère.

Après quelques tests histoire de vérifier que le changement de moteur ne va pas provoquer de catastrophe nucléaire, j’effectue la bascule d’Apache vers le combo Nginx + HHVM. Le résultat en terme de charge sur la machine est sans appel.

Sélection_177

Comme vous pouvez le voir, la courbe de charge CPU s’effondre… Nous voilà donc avec un serveur dédié qui pourrait encaisser bien plus de trafic. Cela fait bientôt une grosse semaine que le site tourne et le client ne m’a signalé aucun dysfonctionnement.

Évidemment, je vais continuer à surveiller cela comme le lait sur le feu. Ce site aura aussi droit à son passage sous HHVM prochainement. Je vais en profiter pour mettre à jour la Debian qui l’héberge et qui est actuellement en version 7.

J’ajouterais quand même un bémol. Le passage d’Apache vers un combo type Nginx + Php-fpm aurait déjà permis de gagner en performance. L’écart constaté aurait probablement était moindre.

N’hésitez pas à faire part de vos retours d’expérience sur le sujet.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 07/02/2016. | Lien direct vers cet article

Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons BY à l'exception des images qui l'illustrent (celles-ci demeurent placées sous leur mention légale d'origine).

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Linux Mint 18 aura son propre jeu d’applications

lundi 1 février 2016 à 09:50

linux-mintC’est par la voix de son leader, que le projet Mint vient d’annoncer que la distribution GNU/Linux Mint disposera à partir de sa version 18 de son propre jeu d’applications.

La principale raison est liée à la « fusion » croissante du framework de développement GTK dans GNOME. Le bon côté de la chose est une meilleure intégration des applications dans le « look and feel » du bureau. Un effort louable, tant on sait que l’expérience utilisateur est importante dans l’adoption d’un nouveau système d’exploitation. Le côté obscur de la chose est que ces mêmes applications sorties du bureau GNOME semblent totalement « déplacées ».

Cette évolution pose bien évidemment un souci à une distribution comme Mint, mise à disposition avec son propre bureau Cinamon, mais d’autres également comme XFCE et MATE. Mais pourquoi tant de bureaux s’étonneront les habitués du monde Windows 🙂 ?

D’où l’idée de lancer les X-Apps, des applications « agnostiques » et indépendantes du bureau. Sur le fond, je trouve bien entendu l’idée séduisante et surtout, j’aurais tendance à dire, pourquoi n’en a-t-il pas toujours été ainsi ? Comme souvent dans le monde du logiciel libre, les ego et les intérêts économiques des acteurs derrière les distributions GNU/Linux ont poussé à cette fragmentation des applications. Une fragmentation entraînant le syndrome dont souffre le logiciel libre, à savoir la dispersion, voir le gaspillage d’énergie.

C’est un vieux marronnier pour moi si vous me lisez depuis longtemps. Je connais d’avance les réponses qui y seront faites. La diversité est le moteur de l’innovation et la richesse du logiciel libre. Il ne doit surtout pas être autrement sous peine d’entraver la fameuse liberté de ces logiciels. Personnellement, je pense que l’on se trompe de liberté.

La faute originelle n’incombe pas à Mint qui ne fait que subir les conséquences des choix du projet GNOME comme d’autres distributions. Si cette annonce me semble encore une fois aller dans le sens de la dispersion, espérons que ce soit cette fois la bonne dispersion pour un meilleur regroupement.

Si ce jeu d’application « interbureau » pouvait être porté de façon indépendante des distributions et des bureaux et maintenu par l’ensemble des contributeurs de toutes les distributions, nous aurions alors une réponse pertinente. J’ai quelques doutes que cela soit le cas. La charge du développement et de la maintenance de ces applications risque d’échoir au projet Mint avec le risque de se mettre en difficulté faute de bras. J’imagine que le risque a été pesé.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 01/02/2016. | Lien direct vers cet article

Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons BY à l'exception des images qui l'illustrent (celles-ci demeurent placées sous leur mention légale d'origine).

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Linux Mint 18 aura son propre jeu d’applications

lundi 1 février 2016 à 09:50

linux-mintC’est par la voix de son leader, que le projet Mint vient d’annoncer que la distribution GNU/Linux Mint disposera à partir de sa version 18 de son propre jeu d’applications.

La principale raison est liée à la « fusion » croissante du framework de développement GTK dans GNOME. Le bon côté de la chose est une meilleure intégration des applications dans le « look and feel » du bureau. Un effort louable, tant on sait que l’expérience utilisateur est importante dans l’adoption d’un nouveau système d’exploitation. Le côté obscur de la chose est que ces mêmes applications sorties du bureau GNOME semblent totalement « déplacées ».

Cette évolution pose bien évidemment un souci à une distribution comme Mint, mise à disposition avec son propre bureau Cinamon, mais d’autres également comme XFCE et MATE. Mais pourquoi tant de bureaux s’étonneront les habitués du monde Windows :-) ?

D’où l’idée de lancer les X-Apps, des applications « agnostiques » et indépendantes du bureau. Sur le fond, je trouve bien entendu l’idée séduisante et surtout, j’aurais tendance à dire, pourquoi n’en a-t-il pas toujours été ainsi ? Comme souvent dans le monde du logiciel libre, les ego et les intérêts économiques des acteurs derrière les distributions GNU/Linux ont poussé à cette fragmentation des applications. Une fragmentation entraînant le syndrome dont souffre le logiciel libre, à savoir la dispersion, voir le gaspillage d’énergie.

C’est un vieux marronnier pour moi si vous me lisez depuis longtemps. Je connais d’avance les réponses qui y seront faites. La diversité est le moteur de l’innovation et la richesse du logiciel libre. Il ne doit surtout pas être autrement sous peine d’entraver la fameuse liberté de ces logiciels. Personnellement, je pense que l’on se trompe de liberté.

La faute originelle n’incombe pas à Mint qui ne fait que subir les conséquences des choix du projet GNOME comme d’autres distributions. Si cette annonce me semble encore une fois aller dans le sens de la dispersion, espérons que ce soit cette fois la bonne dispersion pour un meilleur regroupement.

Si ce jeu d’application « interbureau » pouvait être porté de façon indépendante des distributions et des bureaux et maintenu par l’ensemble des contributeurs de toutes les distributions, nous aurions alors une réponse pertinente. J’ai quelques doutes que cela soit le cas. La charge du développement et de la maintenance de ces applications risque d’échoir au projet Mint avec le risque de se mettre en difficulté faute de bras. J’imagine que le risque a été pesé.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 01/02/2016. | Lien direct vers cet article

Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons BY à l'exception des images qui l'illustrent (celles-ci demeurent placées sous leur mention légale d'origine).

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SPIP 3.1 de sortie, le CMS qui m’a fait découvrir le logiciel libre

dimanche 10 janvier 2016 à 22:48

spip Tout a commencé par une nuit sombre, le long d’une route solitaire de campagne, alors que je cherchais un raccourci…

Nous sommes en 2003. À l’époque, je viens d’être embauché par une société de conseils intervenant dans le monde de l’industrie pharmaceutique comme responsable informatique. C’était à l’époque un gros changement. Je passais dans le camp des clients après avoir été plus de huit ans dans celui des fournisseurs. Je me disais que ça allait être la belle vie 🙂

D’une certaine manière, ce le fut. C’était la fin des déplacements dans tous les coins de la France. À l’époque, ma première fille avait 3 ans et la seconde allait sur sa première année. J’avais envie de les voir grandir, d’être là le soir pour leur lire des histoires, les coucher, etc. Je vous la joue un peu mélo et larmoyant, ne m’en voulez pas. Avec le temps, il ne reste que les bons souvenirs. Les nuits entrecoupées de pleurs et d’appels, de fièvre et autres vomissements finissent par s’estomper avec le temps.

Mais vous n’étiez peut-être pas venu lire cet article pour avoir droit à un #3615Mylife.

La news commençons par elle. SPIP, pour ceux qui trop jeune ou pas au fait de la foultitude de solutions de gestion de contenus, communément désignée par l’acronyme anglais CMS, est un logiciel français né en 2001 pour les besoins d’un journal en ligne uzine.net.

La version 3.0 avait vu le jour en 2012 et depuis pas de nouvelles versions significatives si ce n’est quelques rares mises à jour mineures. Sur le fond, ce n’est pas forcément dramatique si l’outil fonctionne, donne satisfaction à ses utilisateurs et qu’il n’y a pas de failles de sécurité critique.

Voici donc l’annonce de la version 3.1 de SPIP. Visiblement pas mal de mises à jour et de nouvelles fonctionnalités. Même si aujourd’hui je n’utilise plus SPIP, je suis heureux de voir que l’aventure continue toujours pour ce logiciel qui reste très utilisé.

J’ai comme beaucoup cédé aux sirènes de WordPress. À l’époque, ce sont les thèmes qui ont fait la différence. Je n’avais pas de compétences pour personnaliser outre mesure la mise en forme des squelettes SPIP qui étaient à mon goût un peu vieillot par rapport à ce que l’on trouvait sur WordPress. Après, le temps a fait son œuvre. Je ne regrette pas mon choix. WordPress est un outil critiquable, mais quel outil ne l’est pas ? Toujours est-il qu’à ce jour c’est lui que je maîtrise.

Ce qui est intéressant avec SPIP c’est que c’est un outil imaginé et conçu par un utilisateur et pas par un développeur. Oserais-je dire que c’est ce qui fit de SPIP son originalité ? Probablement et surtout son adaptation parfaite au besoin de publication de contenus en ligne par des êtres humains.

En 2003, on me demande de refaire l’intranet de la société. Comme souvent à cette époque, il s’agit d’un site statique développé à l’aide d’un outil que personnellement, je ne regrette nullement : Microsoft FrontPage. Le cahier des charges qui m’est donné consiste à permettre aux utilisateurs de saisir eux-mêmes le contenu, pour ne pas dépendre du service informatique. Le budget consistait alors essentiellement en huile de coude et éventuellement de quoi acheter un logiciel pas trop cher si nécessaire.

Je me mets alors en quête de ce Saint-Graall. Je tombe alors, aucun souvenir du comment, sur le site de SPIP. Et là, c’est le coup de foudre, exactement ce que je cherche. Le contenu est enfin séparé du contenant, l’édition des articles est faite au travers d’une interface web qui semble simple d’utilisation. Reste le langage de balise, mais rien d’insurmontable quand même.

À l’époque, j’ignore tout des logiciels libres et encore plus des systèmes d’exploitation de cette famille. J’ai bien fait des projets où intervenait un Linux avec serveur web apache. Mais horreur, il fallait compiler ledit programme pour lui ajouter des options. Pour un windowsien aguerri comme moi, cela semblait inconcevable et inintéressant au possible.

Par chance, j’avais découvert un tutoriel présentant un package d’installation de la pile Apache, PHP, Mysql : EasyPHP. J’installe SPIP sur une machine sous Windows 2000 (oui, nous sommes en 2003). Je configure l’outil, trouve un squelette simple, personnalise mes premières boucles et en quelques jours, je présente un intranet totalement dynamique à ma direction. La mise en production se fait dans la foulée.

À ce stade-là, je n’ai pas encore pris conscience qu’il s’agit d’un logiciel libre. Mais de fil en aiguille, je commence à lorgner du côté des distributions GNU/Linux. Notamment la RedHat 8. Je me dis qu’après tout ce serait quand même mieux de faire tourner cet intranet sur un environnement plus natif pour les applications PHP. Même si EasyPHP fonctionnait sans problème, j’avais quelques craintes.

Le déclic côté distribution se fait avec Debian 3 et son système de paquets qui gère les dépendances. Après les galères rencontrées sur la RedHat 8, c’est un pur bonheur… Par la suite, j’étudiais systématiquement les solutions libres ou open source pour tous les besoins de la société et je découvrais bien sûr tout ce qui va avec, les licences, etc. Ce site que je créé fin 2008 est le carnet où je décide consigner toute mes découvertes et ma compréhension de ce qu’est le logiciel libre et l’open source.

Ceci est le début de ma désormais longue histoire avec les logiciels libres. Douze ans désormais. Mais une grande partie de l’enthousiasme autour du modèle s’est envolé. Ma vision du logiciel libre se heurte bien souvent (trop) à l’individualisme qui y règne et à une certaine forme de mépris pour l’utilisateur final qui n’a qu’à utiliser ce qu’on lui donne. Il faut dire que ce dernier a en retour pas mal de difficultés à comprendre le modèle et du coup comment s’insérer dans ce dernier et contribuer en retour.

C’est un long chemin auquel je continue néanmoins de m’accrocher, car il faut bien croire en quelque chose en ce bas monde 🙂 Faisons comme SPIP, continuons !


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 10/01/2016. | Lien direct vers cet article

Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons BY à l'exception des images qui l'illustrent (celles-ci demeurent placées sous leur mention légale d'origine).

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SPIP 3.1 de sortie, le CMS qui m’a fait découvrir le logiciel libre

dimanche 10 janvier 2016 à 22:48

spip Tout a commencé par une nuit sombre, le long d’une route solitaire de campagne, alors que je cherchais un raccourci…

Nous sommes en 2003. À l’époque, je viens d’être embauché par une société de conseils intervenant dans le monde de l’industrie pharmaceutique comme responsable informatique. C’était à l’époque un gros changement. Je passais dans le camp des clients après avoir été plus de huit ans dans celui des fournisseurs. Je me disais que ça allait être la belle vie :-)

D’une certaine manière, ce le fut. C’était la fin des déplacements dans tous les coins de la France. À l’époque, ma première fille avait 3 ans et la seconde allait sur sa première année. J’avais envie de les voir grandir, d’être là le soir pour leur lire des histoires, les coucher, etc. Je vous la joue un peu mélo et larmoyant, ne m’en voulez pas. Avec le temps, il ne reste que les bons souvenirs. Les nuits entrecoupées de pleurs et d’appels, de fièvre et autres vomissements finissent par s’estomper avec le temps.

Mais vous n’étiez peut-être pas venu lire cet article pour avoir droit à un #3615Mylife.

La news commençons par elle. SPIP, pour ceux qui trop jeune ou pas au fait de la foultitude de solutions de gestion de contenus, communément désignée par l’acronyme anglais CMS, est un logiciel français né en 2001 pour les besoins d’un journal en ligne uzine.net.

La version 3.0 avait vu le jour en 2012 et depuis pas de nouvelles versions significatives si ce n’est quelques rares mises à jour mineures. Sur le fond, ce n’est pas forcément dramatique si l’outil fonctionne, donne satisfaction à ses utilisateurs et qu’il n’y a pas de failles de sécurité critique.

Voici donc l’annonce de la version 3.1 de SPIP. Visiblement pas mal de mises à jour et de nouvelles fonctionnalités. Même si aujourd’hui je n’utilise plus SPIP, je suis heureux de voir que l’aventure continue toujours pour ce logiciel qui reste très utilisé.

J’ai comme beaucoup cédé aux sirènes de WordPress. À l’époque, ce sont les thèmes qui ont fait la différence. Je n’avais pas de compétences pour personnaliser outre mesure la mise en forme des squelettes SPIP qui étaient à mon goût un peu vieillot par rapport à ce que l’on trouvait sur WordPress. Après, le temps a fait son œuvre. Je ne regrette pas mon choix. WordPress est un outil critiquable, mais quel outil ne l’est pas ? Toujours est-il qu’à ce jour c’est lui que je maîtrise.

Ce qui est intéressant avec SPIP c’est que c’est un outil imaginé et conçu par un utilisateur et pas par un développeur. Oserais-je dire que c’est ce qui fit de SPIP son originalité ? Probablement et surtout son adaptation parfaite au besoin de publication de contenus en ligne par des êtres humains.

En 2003, on me demande de refaire l’intranet de la société. Comme souvent à cette époque, il s’agit d’un site statique développé à l’aide d’un outil que personnellement, je ne regrette nullement : Microsoft FrontPage. Le cahier des charges qui m’est donné consiste à permettre aux utilisateurs de saisir eux-mêmes le contenu, pour ne pas dépendre du service informatique. Le budget consistait alors essentiellement en huile de coude et éventuellement de quoi acheter un logiciel pas trop cher si nécessaire.

Je me mets alors en quête de ce Saint-Graall. Je tombe alors, aucun souvenir du comment, sur le site de SPIP. Et là, c’est le coup de foudre, exactement ce que je cherche. Le contenu est enfin séparé du contenant, l’édition des articles est faite au travers d’une interface web qui semble simple d’utilisation. Reste le langage de balise, mais rien d’insurmontable quand même.

À l’époque, j’ignore tout des logiciels libres et encore plus des systèmes d’exploitation de cette famille. J’ai bien fait des projets où intervenait un Linux avec serveur web apache. Mais horreur, il fallait compiler ledit programme pour lui ajouter des options. Pour un windowsien aguerri comme moi, cela semblait inconcevable et inintéressant au possible.

Par chance, j’avais découvert un tutoriel présentant un package d’installation de la pile Apache, PHP, Mysql : EasyPHP. J’installe SPIP sur une machine sous Windows 2000 (oui, nous sommes en 2003). Je configure l’outil, trouve un squelette simple, personnalise mes premières boucles et en quelques jours, je présente un intranet totalement dynamique à ma direction. La mise en production se fait dans la foulée.

À ce stade-là, je n’ai pas encore pris conscience qu’il s’agit d’un logiciel libre. Mais de fil en aiguille, je commence à lorgner du côté des distributions GNU/Linux. Notamment la RedHat 8. Je me dis qu’après tout ce serait quand même mieux de faire tourner cet intranet sur un environnement plus natif pour les applications PHP. Même si EasyPHP fonctionnait sans problème, j’avais quelques craintes.

Le déclic côté distribution se fait avec Debian 3 et son système de paquets qui gère les dépendances. Après les galères rencontrées sur la RedHat 8, c’est un pur bonheur… Par la suite, j’étudiais systématiquement les solutions libres ou open source pour tous les besoins de la société et je découvrais bien sûr tout ce qui va avec, les licences, etc. Ce site que je créé fin 2008 est le carnet où je décide consigner toute mes découvertes et ma compréhension de ce qu’est le logiciel libre et l’open source.

Ceci est le début de ma désormais longue histoire avec les logiciels libres. Douze ans désormais. Mais une grande partie de l’enthousiasme autour du modèle s’est envolé. Ma vision du logiciel libre se heurte bien souvent (trop) à l’individualisme qui y règne et à une certaine forme de mépris pour l’utilisateur final qui n’a qu’à utiliser ce qu’on lui donne. Il faut dire que ce dernier a en retour pas mal de difficultés à comprendre le modèle et du coup comment s’insérer dans ce dernier et contribuer en retour.

C’est un long chemin auquel je continue néanmoins de m’accrocher, car il faut bien croire en quelque chose en ce bas monde :-) Faisons comme SPIP, continuons !


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 10/01/2016. | Lien direct vers cet article

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