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Philippe Scoffoni

source: Philippe Scoffoni

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FirefoxOS : quelques lumières sur le modèle économique

samedi 7 juin 2014 à 10:03

Mozilla FirefoxOSQuel modèle économique Mozilla a-t-il imaginé pour FirefoxOS ? En plus clair quels sont les sources de revenus qui ont été envisagées pour financer le développement de ce système d’exploitation mobile. La question surtout, peuvent-elles permettre à moyen terme à la fondation de s’émanciper de Google ou tout du mois de diversifier ses revenus.

J’avais envisagé la piste de la vente de services autour de Firefox. Cependant la mise en œuvre serait très complexe et surtout le marché correspondant probablement insuffisant pour générer les 300 millions de dollars apporté par le contrat avec Google.

Une petite lumière sur ce qu’envisage la fondation vient de transparaître dans un article du ZDNet. Ce dernier traite des moyens auxquels Mozilla réfléchit pour éviter le phénomène de fragmentation qui affecte Android. Pour rappel, ce que l’on appelle fragmentation est lié aux versions utilisées sur les smartphones Android. Leur grande diversité entraîne des problèmes à la fois de sécurité et d’incompatibilité des applications. Ceci rend « l’expérience utilisateur » moins bonne que sur un iPhone par exemple où ce problème existe dans des proportions bien plus faibles.

Mozilla compte inciter financièrement les fabricants à mettre en place les moyens nécessaires à une mise à jour des terminaux. La fondation reverserait une partie des trois sources de revenus actuellement envisagées :

La vente d’applications sur un app store ;

La vente d’applications pourquoi pas, mais visant un marché low-cost, je ne suis pas sur que cela puisse rapporter énormément.

L’argent généré par les publicités sur le search ;

La publicité, il faudra voir qui est derrière et ce que cela recouvre réellement. Si c’est un contrat de plus avec Google, c’est un coup d’épée dans l’eau.

Le placement promotionnel d’applications sur les écrans d’accueil ou dans un app store.

Là encore je reste un peu sur ma faim.

Dans l’absolu, ce serait aux fabricants de rétrocéder une partie de leurs revenus à Mozilla. Mais l’existence d’Android rend cette option quasiment intenable. Les constructeurs contribueront-ils d’une manière ou d’une autre, seront-ils incités à le faire par des mécanismes de mécénats ? J’avoue que j’aimerai bien être une petite souris pour en savoir plus :-)


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 07/06/2014. | Lien direct vers cet article

Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons BY à l'exception des images qui l'illustrent (celles-ci demeurent placées sous leur mention légale d'origine).

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Labels indépendants, Youtube et logiciels libres

vendredi 6 juin 2014 à 08:57

ant-327641_180Google prépare la sortie d’une plateforme de streaming en ligne pour la musique : Music Pass. Une plateforme qui chose étonnante pour Google n’aura pas d’accès “gratuit” en échange de l’écoute de spot de publicité. Attendons la sortie du service pour en être sur. Le marché est déjà occupé par Deezer, Spotifiy et Soundcloud.

Le projet est actuellement dans sa phase de négociations avec les maisons d’édition et ça ne se passe bien avec les labels indépendants. D’après l’Union des Producteurs Phonographiques Indépendants Français (qui cite des informations de labels indés) : “YouTube menacerait de procéder au blocage voire au retrait immédiat de leur catalogue en cas de refus du contrat qui leur est imposé par cet opérateur”.

Je vous laisse lire l’article des Inrocks pour plus de détails. Sur le fond rien de surprenant de la part de Google qui utilise une fois n’est pas coutume sa position dominante pour peser dans les négociations.

Une situation qui montre à quel point nous sommes désormais dépendants des quatre grands du numérique, Google, Apple, Facebook et Amazon  pour toutes nos activités liées au numérique. La promotion de tout projet ne peut éviter leur utilisation ou alors c’est accepter de ne pas exister, de ne pas espérer générer un quelconque revenu et d’être voué à une existence “underground”. Après cela peut-être un choix aussi.

Tout comme Mozilla qui a trop longtemps pactisé avec Google sans chercher à s’en dépatouiller, les labels indépendants sont désormais bien empêtrés.

C’est là où l’union pourrait faire la force. Les labels indépendants représentent à eux tous 30% du catalogue existant de musique. Ont-ils pensé à la mutualisation de leurs moyens pour développer une plate-forme alternative  construite avec des logiciels libres ? Savent-ils seulement que cela est possible ? Ou est-ce là encore une fois trop difficile d’envisager de travailler ensemble ?

Le plus triste c’est de voir en parallèle les difficultés du site Musique Libre (ex-Dogmazic). Là aussi une mutualisation serait imaginable, le savoir-faire de l’équipe de Musique Libre et l’argent des labels indépendants. Je rêve tout haut comme souvent.

D’où l’importance pour les petites structures de s’intéresser aux logiciels libres, d’où l’intérêt de “faire ce qu’il faut” pour les leurs faire connaître. Je vais leur envoyer avec exemplaire de mon prochain bouquin une note sur les plateformes de publication de musique en ligne, cela aidera peut-être…

 


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 06/06/2014. | Lien direct vers cet article

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Aimer le logiciel libre sans masochisme ni intégrisme, possible ?

mardi 3 juin 2014 à 21:39

comptoirQue leur prend-il en ce moment ? Un coup de fatigue ? La déprime à force de voir le logiciel libre reculer là où il avait réussi à s’implanter ? Il est vrai que Microsoft est toujours présent dans l’éducation avec son rouleau compresseur Office365 que Cyrille est contraint d’utiliser en remplacement de Zimbra.

Sur le blog-libre, Cyrille nous explique que le logiciel libre c’est souvent rugueux et difficile à utiliser. Faire le choix du libre relève donc d’une forme de masochisme. Je ne lui donne pas tort. Allez jusqu’au bout de la démarche, du système d’exploitation aux logiciels relève souvent du combat. Pourtant, le tableau n’est pas si noir et si on se restreint quelque peu, les problèmes ne sont pas si nombreux, du moins pas plus nombreux que sous Windows, on finit par l’oublier.

Et puis, il existe des positions intermédiaires entre le tout libre et le tout propriétaire où les logiciels libres peuvent proposer de belles alternatives sans être une source de soucis. Encore une fois, il s’agit de choix et de se limiter à ce qui marche. Les utilisateurs sous Windows ont une bonne marge de manœuvre pour libérer petit à petit leur informatique.

Le logiciel libre rugueux, ce n’est pas non plus une fatalité. C’est juste une question de moyens. Aucune distribution GNU/Linux n’a les moyens d’un Microsoft ou d’un Google. Le “vrai” logiciel libre n’est pas fait pour se développer dans notre économie de la rareté. Il est fait pour l’économie de l’abondance. Hélas, celle-ci n’existe pas à ce jour…

Ce qui m’inquiète un peu et que dénonce à sa manière le père Frédéric c’est une forme de “durcissement” des libristes. Un durcissement que je retrouve également dans les propos de Cyrille qui fait un appel à réveiller l’intégriste qui sommeillerait en chaque libriste… Un appel selon lequel, si un individu n’a pas compris ce message [NDLR : celui du libre] c’est que sur le papier il ne sert absolument à rien.

Je cite encore Cyrille :

Les gens doivent venir au libre pour les bonnes raisons, la compréhension en fait partie, mettre un système d’exploitation libre ou un logiciel libre à quelqu’un qui ne comprend rien ne le transformera pas en libriste donc en potentiel contributeur.

Même si les gens comprenaient, ils ne pourraient que difficilement contribuer. Nous vivons avec une monnaie dont le code est propriétaire et dont l’émission est contrôlée par une minorité toujours plus riche. Comment contribuer financièrement alors qu’il faut d’abord penser à manger…

S’ils n’ont plus d’argent, alors, il leur reste sûrement du temps ? Même pas… Ils sont trop occupés à alimenter la machine numérique de leurs données personnelles. Antistress, pourtant libriste convaincu en vient même à dire qu’il vaut mieux utiliser Bing plutôt que Google. Même le numérique selon Google, Apple, Facebook et Amazon se retourne contre le logiciel libre.

Le plus drôle c’est que cette machine numérique est elle-même construite avec des logiciels libres. Sans eux, elle n’aurait pas pu exister. C’est ce que l’on dit lorsque l’on veut convaincre quelqu’un de l’intérêt du logiciel libre. Au final, c’est tout sauf l’utilisateur qui est libéré. Monnaie privatrice, numérique privateur, nous voilà bien.

Mais un utilisateur qui ne “sert à rien”, c’est un utilisateur de plus quand même. Si lui n’a pas conscience de s’être libéré, vous l’êtes pour lui. Une forme de “charité” envers son prochain. Cela fait partie de mes valeurs. Il ne peut pas y avoir “eux” et “nous”. Quant à tous ces mots en “isme” ou “iste”, il faudrait commencer par les bannir de notre langage tout comme le mot “libriste”. Je ne suis pas un libriste.

Nous vivons entre deux mondes, il faut bâtir des ponts entre eux pour faire traverser un maximum de monde, même si ceux qui les empruntent ignorent là où ils les conduisent. La compréhension surgira lorsqu’ils se rendront compte qu’ils ont toujours leurs données grâce aux logiciels libres qu’ils ignoraient utiliser. Et parfois il nous faut faire le chemin inverse et aller dans leur monde pour les pousser un peu vers la lumière…

Finalement, je constate que je suis d’une belle constance dans mes valeurs et opinions en relisant ce billet d’il y a quatre ans (je me jette des fleurs, ça fait du bien). J’ai franchis un pont de plus depuis en étant désormais actif sur Facebook. D’ailleurs, ces réflexions sont issues d’un tchat hier soir sur ce dernier avec Patrick d’Emmabuntüs.

Rassurez-vous je suis aussi sur Diaspora. Mise à  jour de mon thème prochainement avec le remplacement de l’icône de StatusNet par Diaspora. Comme quoi les réseaux sociaux, même libres ne sont que du flux appelé à disparaître. Mais ma petite maison numérique reste toujours debout :-)

C’était la minute philosophie de comptoir. C’est vrai ça donne soif ;-)


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 03/06/2014. | Lien direct vers cet article

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Solutions informatiques pour les TPE avec des logiciels libres bientôt dans les bacs

vendredi 30 mai 2014 à 09:39

Cela fait bientôt un an que cette aventure a commencé. Tout bêtement et comme souvent par une sollicitation par mail. Et là surprise, des envies et objectifs qui se croisent. En l’occurrence, le souhait depuis longtemps de faire un bouquin qui puisse être utile tout en tentant de résoudre une des problématiques du logiciel libre en entreprise : la visibilité.

D’ailleurs l’enquête d’avril 2014 réalisée par le CNLL auprès des professionnels du logiciel libre et de l’open source place en tête de leurs préoccupations : le marketing et le manque de connaissance des solutions existantes. Je ne sais pas encore si ce guide résoudra à lui seul ces deux obstacles, mais il a pour objectif d’y contribuer.

Pour qui ?

Amis geek, passez votre chemin, vous n’apprendrez probablement rien dans ce livre. J’ai choisi de m’adresser aux TPE (Très Petite Entreprise). Les TPE, c’est 2,4 millions d’entreprises en France sur un total d’environ 2,6 millions, soit près de 95% des entreprises françaises. J’en fais moi-même partie avec ma société Open-DSI. L’entreprise au final, c’est un public que je connais bien.

La TPE c’est le point de départ de la grande majorité des aventures entrepreneuriales. Et comme souvent, les bonnes habitudes doivent se prendre dès le début. Le choix de l’outil informatique se fait le plus souvent par non-choix. J’utilise ce que je connais ou ce que l’on m’a conseillé. Je fais rarement appel à un professionnel pour me conseiller, car je n’en ai pas les moyens, etc. Bref, ce guide propose de lutter contre cette forme de non-choix dont les conséquences peuvent à terme être un handicap pour le développement de l’activité de l’entreprise.

Par qui ?

Cet ouvrage a été réalisé avec trois autres personnes : Dimitri Robert, formateur à l’usage de logiciels libres au sein de la coopérative Artefacts, auteur d’une documentation référence sur TheGimp et webmestre de Linuxgraphic.org. Avec également les contributions de Sébastien Mirate chef de projet/concepteur e-learning et Sandrine Monllor éditrice de contenus web et du site Ideoz Voyages.

Que trouvera-t-on dans ce guide ?

Avant tout une sélection de logiciels et services libres destinés à couvrir la grande majorité des besoins d’une TPE. Je dis bien sélection, car j’ai fait des choix, il ne s’agit pas d’un nouvel annuaire. Le lecteur sera donc orienté sur un logiciel pour chaque besoin. Les grandes familles de besoins couverts sont :

Des alternatives (toujours des logiciels libres évidement) sont présentées ce qui représente une soixantaines de logiciels et modules complémentaires.

Ce guide est aussi une documentation. Nous avons réalisé chaque fois que cela était nécessaire des tutoriels de prise en main et présentant des usages classiques en entreprise. Bien entendu lorsque les documentations sont complètes, à jour et en français, nous indiquons où les trouver. Inutile de refaire ce qui existe déjà. Nous avons également pris le soin d’expliquer certaines notions informatiques, toujours dans l’objectif de rendre le guide accessible au plus grand nombre.

J’ai parlé de services libres, une notion que j’ai longuement présentés dans le passé et qui reste d’actualité de nos jours. Il s’agit de services en ligne utilisant exclusivement des logiciels libres pour fonctionner et pour lesquels l’utilisateur paie un abonnement pour que “cela marche”. C’était à mon sens indispensable. Dropbox, Gdrive, etc. font partie des outils dont les TPE ont besoin pour travailler. Autant les orienter vers les services libres correspondants. Dans le guide, nous n’avons retenu que des services proposés par des sociétés françaises hébergeant leurs données en France.

Où se le procurer ?

Comme le dit la formule consacrée,  dans toutes les bonnes librairies, qu’elles soient numériques ou physiques, mais seulement à partir du 17 juin Il faut bien que je fasse un peu de teasing d’ici là. Vous pourrez découvrir le contenu de ce guide durant les semaines à venir sur son site compagnon.

C’est tout ?

C’est déjà pas mal, non :-) ? Mais ce n’est pas tout. Ce livre est une sorte de locomotive qui doit emporter avec elle d’autres projets connexes. De plus (et cela n’engage que moi) une fois le travail payé pour réaliser ce livre, les gains serviront à financer le développement des logiciels libres ou de projet allant dans ce sens. Je mettrais en place quelque chose pour que vous puissiez suivre cela.

Ce projet de guide s’imbrique aussi avec les actions en cours auprès de la région Rhône-Alpes au travers du Ploss RA pour la création d’un pôle d’innovation en logiciels et matériels libres, avec Meza|Lab et une distribution GNU/Linux (et peut-être d’autres choses…). Je n’en dis pas plus pour l’instant.

Plus tard ?

Toujours en fonction du succès de ce premier guide, il y aura bien sûr une autre édition. Probablement début 2015. Il est possible aussi que nous déclinions ce guide dans une version dédiée aux associations d’ici fin d’année.

Voilà, le bébé est lancé, voyons comment il fait ses premiers pas.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 30/05/2014. | Lien direct vers cet article

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Philippe chez Parole de Tux sur l’économie du logiciel libre + surprise incluse

samedi 24 mai 2014 à 14:21

Parole de TuxJ’ai été invité par la sympathique équipe belge de Parole de Tux, le podcast qui cause de Tux alias le logiciel libre. Une émission qui a failli ne pas se faire sans l’intervention d’Antistress qui a permis de repêcher ma réponse dans la boîte à spam du Captain Posix. Qu’il en soit remercié.

L’objet de mon intervention était de parler de l‘économie du logiciel libre. Un sujet qui me tient à cœur tant j’ai l’impression qu’elle est encore très mal comprise de bien des personnes y compris de ceux qui en vivent parfois. Mon intervention à ce sujet débute dans la dernière grosse heure du podcast.

Je ne me suis pas encore réécouté. J’espère ne pas avoir été soporifique ou incompréhensible voir les deux à la fois. Mais vu l’heure avancée de la nuit au moment de l’enregistrement et l’énorme travail de préparation rien n’est moins sur.

En tout état de cause, il semblerait que la teneur de mon propos les ait “chamboulés”. Je vous laisse juge. Pour ceux qui me lisent régulièrement, vous y trouverez mes thèmes favoris : mutualisation et gouvernance par les utilisateurs, monnaie libre, etc.

solutions-informatique-tpe-libre-couverture-240pxJ’en ai profité pour annoncer en avant-première pour Parole De Tux, la sortie prochaine d’un guide destiné aux toutes petites entreprises (TPE). Cet ouvrage intitulé Solutions Informatiques pour les TPE…avec des logiciels libres présente une sélection de logiciels et services libres destinés à couvrir les besoins informatiques les plus classiques comme : la communication, le partage de fichiers, la réalisation de documents commerciaux, la gestion commerciale, etc.

C’est une sélection, pas un annuaire, des choix ont donc été faits. Des choix complétés de tutoriels de prise en main lorsque c’était nécessaire ou pour présenter des cas d’usages intéressants pour les TPE.

J’aurais l’occasion de revenir plus en détail dans les semaines qui viennent sur le contenu de ce guide. Pour l’instant, je suis encore à fond dans les finitions. Je citerais les autres auteurs de ce guide : Dimitri Robert formateur à l’usage de logiciels libres au sein de la coopérative Artefacts, Sébastien Mirate « Chef de projet / Concepteur  e-learning » et Sandrine Monllor éditeur et producteur de contenus web.

Bon podcast : Episode 3.5 Tux rencontre Philippe Scoffoni


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 24/05/2014. | Lien direct vers cet article

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