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Philippe Scoffoni

source: Philippe Scoffoni

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WUALA ferme ses portes ou de l’importance de maîtriser son informatique

mercredi 9 septembre 2015 à 09:07

wualaL’annonce a été faite en plein mois d’août, et a dû quelque peu gâcher la rentrée de ses utilisateurs. Ce service en ligne lancé il y a maintenant plusieurs années dans la foulée des Dropbox et autre outil de stockage et de partage de fichiers en ligne avait misé dès le début sur la confidentialité et la sécurité des données.

C’était en effet à l’époque l’un des rares, si ce n’est le seul, à proposer un chiffrement des données par le poste de travail. Autrement dit, vos fichiers étaient chiffrés avant leur envoi vers les serveurs de Wuala qui n’avait donc aucun moyen de les consulter. De même en cas d’intrusion sur ces mêmes serveurs, les données même subtilisées sont illisibles.

Il faut croire que l’argument à peu porté puisque Wuala ferme ses portes.

À partir du 30 septembre 2015, le service passera en « lecture seule » et sera définitivement fermé le 15 novembre 2015. Les utilisateurs sont prévenus et doivent récupérer toutes leurs données si elles n’étaient pas synchronisées dans leur intégralité sur leur poste. Wuala propose à ses futurs ex-clients un assistant de migration vers un autre service similaire TresorIt. Une de ses nombreuses sociétés suisses qui font de la sécurité numérique leur cheval de bataille.

À ce sujet, la Suisse me semble un très bon exemple de transformation numérique en passe de réussir. L’adaptation de ses textes de loi et l’ensemble des offres de services numérique semblent montrer qu’après avoir fait de la confidentialité et de la sécurité bancaire leur marque de fabrique, la Suisse prend le même chemin en ce qui concerne les données et le numérique.

So what ?

Cette « défaillance » d’un service web n’a en soi rien d’extraordinaire si ce n’est qu’elle démontre une fois de plus l’importance de maîtriser son informatique. S’il n’y a pas de perte de données potentielles, il y a perte de temps et le temps c’est de l’argent. À l’échelle d’un individu, c’est tout au plus l’affaire d’une paire d’heures. À l’échelle d’une entreprise ayant intégré cet outil dans ses processus de fonctionnement, c’est tout de suite beaucoup plus cher…

D’où l’intérêt pour les professionnels de privilégier des solutions dont vous avez le contrôle. Pour le grand public aussi, mais la problématique et les réponses sont différentes. Ces solutions, des logiciels libres ou open source, il en est question régulièrement sur ce site. Dans le domaine du partage de fichiers, je ne citerais que les trois principales : Owncloud, Pydio et Seafiles.

Au-delà de la solution technique, il ne faut pas négliger les conditions dans lesquelles ces logiciels sont mis à disposition. J’ai tendance à penser que l’entreprise soit être « propriétaire » de son hébergement. Pour être concret, c’est à elle de louer l’infrastructure qui porte le logiciel et de faire installer, gérer et maintenir le logiciel libre de son choix sur cette plateforme. Ainsi en cas de défaillance ou de qualité de service insuffisante de la part de son prestataire, elle peut en changer sans pour autant avoir à subir de migration et de changement dans son organisation.

Encore qu’avec les services en ligne à base de logiciels libres et un contrat incluant une clause de réversibilité mentionnant explicitement la remise en cas de départ des données ET de l’application, la migration devient un moindre mal.

C’est en tout cas cette orientation et ses principes que j’ai mis en place pour les hébergements que je propose à mes clients. Ils choisissent leur hébergement en fonction de leurs attentes en terme de qualité de services, de budget et de la sensibilité des informations qu’ils vont stocker en ligne. Cela va de l’hébergement mutualisé à 5 € par mois à des serveurs dédiés (virtuel ou pas). Je me contente de superviser, mettre à jour, sauvegarder et offrir un support à l’utilisation. Je propose aussi des hébergements sur mes serveurs pour offrir du service « haut de gamme » où il est impératif de maîtriser un maximum d’éléments, mais avec la fameuse clause de réversibilité ! Ne cherchez pas trop sur mon site professionnel, la nouvelle version arrive bientôt 😉


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 09/09/2015. | Lien direct vers cet article

Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons BY à l'exception des images qui l'illustrent (celles-ci demeurent placées sous leur mention légale d'origine).

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SOGo : une première bêta pour la version 3 du groupware open source

mardi 1 septembre 2015 à 13:52

sogo.logoSOGo fait partie de mes groupwares préférés. C’est ce dernier que j’utilise depuis la création de ma société Open-DSI en 2012. Ce qui m’avait séduit à l’époque :

L’interface web de SOGo avait été « dessinée » pour ressembler le plus étroitement possible avec celle de Thunderbird et de son agenda Lightning. Glisser/déposer, menu contextuel, SOGo avait implémenté la technologie AJAX pour recréer une ergonomie la plus proche possible d’un client de messagerie lourd.

Seulement avec les années qui passent, l’arrivée de groupware comme Zimbra, Zarafa ou encore BlueMind, elle commençait à prendre un coup de vieux même si d’un point de vue fonctionnel elle restait pleinement exploitable. Des thèmes redéfinissant les CSS ont été développés pour des solutions comme Zentyal par exemple pour pallier à cela.

La version 3.0 est en cours de développement actuellement et la société canadienne Inverse qui porte le projet a annoncé sur la liste de diffusion des utilisateurs la disponibilité de la première version bêta. Je me suis empressé d’aller jeter un coup d’œil sur la démonstration en ligne mise à disposition. Vous pouvez utiliser les comptes/mot de passe « sogo1 », « sogo2 » et « sogo3 » pour y accéder.

Voici quelques copies d’écran des modules mails, agendas et contacts. Comme vous le constaterez, l’interface est clairement remise à neuf. Elle est bien évidemment responsive pour s’adapter à tout type de terminal mobile.

Sogo3-mail Sogo3-calendrrier Sogo3-contacts SOGo : Capture écran version 3

Pour celles et ceux qui voudraient aller plus loin, la version 3 les sources et packages sont disponibles.

De plus, la version 3 est totalement compatible avec la version 2, car elle repose sur les mêmes composants. Ainsi les fonctionnalités comme l’ActiveSync, CalDav, CardDav et la compatibilité Outlook sont déjà disponibles dans la version 3.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 01/09/2015. | Lien direct vers cet article

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Owncloud : Version 2.0 du client de synchronisation

jeudi 27 août 2015 à 10:18

En tant qu’utilisateur, mais aussi installateur d’Owncloud pour mes clients, je suis forcément l’actualité de ce logiciel au plus prêt. Je tenais donc à vous partager mon premier retour sur la version 2.0 du client de synchronisation.

Pour rappel, l’objectif de ce logiciel que l’on installe sur son poste de travail est de synchroniser sur le disque dur de votre machine les fichiers stockés sur le serveur Owncloud. Ce dernier est généralement installé sur un hébergement web quelque part dans l’internet.

Chaque fichier que vous ajoutez, modifiez ou supprimez est automatiquement transféré ou supprimé du serveur web. Dans un contexte de travail collaboratif, la synchronisation des fichiers peut s’effectuer entre plusieurs postes et plusieurs utilisateurs. Bref, c’est un « Dropbox like » si cela est plus parlant pour certains. Le client de synchronisation est disponible pour GNU/Linux, Mac OS et Windows.

Cette version 2.0 apporte plusieurs nouveautés. Déjà au niveau de l’interface, la fenêtre principale a été revue. L’agencement des fonctions a été repensé.

owncloud-2.0

Comme vous le voyez sur cette copie d’écran, les sous-dossiers synchronisés s’affichent désormais directement en dessous du nom du dossier principal. Ici, il s’agit du dossier « vivant » de mes données professionnelles. Je conserve des archives par ailleurs, mais je ne les synchronise pas.

Ainsi, le dossier Marketing n’est pas coché. En déployant l’arborescence vous constateriez que certains dossiers sont cochés et d’autres pas. Cela permet d’exclure de la synchronisation certains fichiers volumineux dont je n’ai pas l’usage sur mon poste. Il s’agit en l’occurrence de fichiers sources ou de vidéos.

Par clarté, la case devant marketing gagnerait à n’être que grisée pour indiquer qu’il y a quand même des sous-dossiers de synchronisés. Ma première impression fut de penser que la synchronisation de ce dossier avait « sauté ». La fonction n’est pas nouvelle, elle existait déjà. Elle est rendue plus accessible dans la nouvelle interface.

Il est désormais possible de configurer plusieurs comptes pour synchroniser plusieurs instances Owncloud. Je suis très étonné de voir enfin apparaître cette possibilité. Je me souviens, il y a longtemps, avoir posé la question et avoir reçu une réponse assez cinglante. Comme il est possible du côté serveur de configurer la synchronisation avec un autre serveur Owncloud, il m’avait été répondu que ma demande était un « non-sens ». À ceci prêt, que cette possibilité est globale au sens où :

Certes, cette problématique ne concerne pas beaucoup d’utilisateurs, mais dans certains contextes d’entreprise cela peut grandement simplifier le déploiement.

Au niveau des paramètres, une petite fonction bien pratique permet désormais de configurer une alerte si Owncloud détecte un dossier de plus d’une certaine taille à télécharger.

owncloud-2.0-limite-taille-dossier

Les utilisateurs de Mac OS pourront désormais bénéficier d’une intégration des fonctions de partage dans leur « Finder ». Fonctionnalité déjà disponible sous Windows ou GNU/Linux, à condition d’utiliser pour ce dernier Nautilus comme explorateur de fichiers. Vous pouvez ainsi directement depuis votre explorateur de fichiers créer un lien de partage public sans passer par l’interface web.

Pour résumer, le client de synchronisation avance dans la bonne direction et concourt à faire d’Owncloud ma solution de partage de fichiers (et plus) préférée à l’heure actuelle.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 27/08/2015. | Lien direct vers cet article

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Archiver automatiquement vos emails avec Thunderbird

mercredi 26 août 2015 à 08:03

Dernièrement, un client dont je migrais la messagerie de Microsoft Outlook à Thunderbird (cela arrive parfois :-) ) me posait une question relativement récurrente :

Comment archiver automatiquement mes emails comme avec Outlook ?

Tout d’abord pour ceux qui ne pratiquent pas Outlook, la fonction d’archivage permet de déplacer selon des règles les emails dans des dossiers d’archivages stockés sur le poste de travail. Une habitude souvent liée aux limitations de stockage des boîtes email en entreprises lorsqu’elles sont gérées par Exchange ou par un serveur de messagerie et le protocole IMAP.

Une pratique liée aussi à la limitation dans le passé et aujourd’hui disparue (50Go maximum avec Outlook 2013) de la taille du fichier de stockage local des emails : le fameux .pst. Une limitation donnant lieu parfois à une collection de fichiers PST à tel point que les utilisateurs ne savaient plus ce qu’ils contenaient ni comment les organiser.

L’archivage automatique, c’est aussi pour pas mal d’utilisateurs qui laissent leurs emails s’empiler dans leur boîte de réception, une façon de faire le ménage sans trop avoir à y penser. Bref que l’on utilise Outlook ou Thunderbird c’est une fonction qui peut être fort utile.

Avertissement : l’archivage des emails sur votre poste local implique une sauvegarde de ces derniers. Si le disque dur de votre ordinateur plante, tout est perdu !

Première méthode : archivage manuel

Thunderbird dispose nativement d’une fonction d’archivage manuelle souvent méconnue. C’est la méthode que j’utilise. Je pratique le Inbox Zero. Je ne trie pas mes emails dans des sous-dossiers, une pratique qui relève pour moi de la pure perte de temps.

Lorsque j’ai traité un email, j’utilise la touche « A » qui provoque l’archivage du ou des emails sélectionnés. Le déplacement s’effectue selon les règles que l’on a paramétrées au niveau du compte de courrier comme vous pouvez le voir sur la copie d’écran qui suit.

Sélection_004

Les éléments importants de la configuration sont la localisation du dossier « Archives ». Si l’objet de l’archivage est de libérer de la place, il faut alors configurer le dossier d’archivage dans les dossiers locaux de Thunderbird (pensez à la sauvegarde, bis…).

Ensuite, cliquer sur « Options d’archivage… » pour configurer plus finement l’arborescence qui sera créée. Les options sont assez explicites et illustrées par un exemple. Vous n’avez plus qu’à faire votre choix. Personnellement, je n’utilise qu’un dossier par année. Si je dois retrouver un email, je sais qu’il est « là-dedans ». La fonction de recherche globale de Thunderbird ne marche pas trop mal et je retrouve la plupart du temps facilement mes emails. Pour aller plus loin, je vous conseille des logiciels externes. Par contre, je ne connais que recoll sous GNU/Linux. Si vous avez des solutions d’indexation simple sous Windows permettant de faire des recherches dans les mails de Thunderbird (pièces jointes comprises) je suis preneur.

Deuxième méthode : archivage automatique avec ou sans module complémentaire

Malheureusement, la fonction d’archivage de Thunderbird ne peut pas s’exécuter de façon automatique ou proposer à l’utilisateur de l’appliquer à un ensemble voir à la totalité des dossiers d’un compte. J’ai trouvé à ce jour trois façons de s’approcher de cette fonctionnalité.

La première met en œuvre les filtres de messages. Il s’agit ici par exemple d’archiver automatiquement le contenu d’un compte mail type contact@example.com. Il existe un critère de filtre fort pratique pour notre besoin : « Âge en jour ». Voici un exemple de règles d’archivage des mails de plus de 180 jours.

Règles de filtrage_005L’archivage se fait au fil de l’eau chaque fois que vous recevez un email dans votre boîte de réception.

Deuxième méthode plus proche de celle d’Outlook, mais nécessitant un module complémentaire : AutoarchiveReloaded. L’archivage s’étend alors au-delà du dossier sélectionné et s’applique à l’ensemble des dossiers et sous-dossiers de votre compte. Il faut au préalable à l’utilisation de ce module avoir configuré les options d’archivage de Thunderbird comme indiqué précédemment.

autoarchivereload

Les critères d’archivage peuvent être affinés comme vous pouvez le constater. L’interface est par contre en anglais.

Autre solution : Awesome Auto Archive. Autant vous prévenir c’est de l’artillerie lourde à configurer tant les possibilités au niveau des filtres et des actions sont nombreuses. L’extension est également en anglais ce qui peut ne pas simplifier la tâche. Heureusement, elle dispose d’un mode « dry-run » qui permet de tester le comportement de l’archivage sans que celui-ci ne s’effectue pour autant.

Avec ces deux extensions, on se rapproche sensiblement, voir dépasse les fonctions d’archivage automatique d’Outlook. Avant de choisir une méthode, réfléchissez bien à vos réels besoins pour ne pas enfoncer un clou au marteau-piqueur.

Si vous avez connaissance d’autres solutions, n’hésitez pas à les partager en commentaires 😉 !


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 26/08/2015. | Lien direct vers cet article

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Belle rentrée

lundi 24 août 2015 à 16:40

Petit billet pour signifier mon retour derrière l’écran. Le mois d’août est propice à la déconnexion. Peu d’activité globalement et potentiellement pas grand-chose à rater donc.

J’ai intitulé ce billet « Belle rentrée » histoire de donner un côté verre à moitié plein. Car si on regarde de prêt l’actualité de cette rentrée, rien de bien réjouissant. Entre en carnage évité de peu et des perspectives économiques toujours aussi morose, il y aurait de quoi déprimer.

Mais bon « The show must go on » comme dit la chanson.

Il y a quand même quelques lumières qui s’allument par-ci par-là. Je n’en retiendrais qu’une seule c’est le sourire de cet enfant qui retrouve une main. Un progrès rendu possible et surtout accessible grâce aux évolutions technologiques et à leur démocratisation.
maxence
En matière d’accessibilité des outils de santé, il semblerait que l’on puisse enfin obtenir des dispositifs médicaux à des prix accessibles à l’image du stéthoscope open source à 30 €.

L’autre info de cet été c’est l’arrivée de Windows 10 et de la notification imposée aux utilisateurs des versions précédentes. La pratique est pour le moins critiquable et pourrait bien au final être une erreur marketing de la part de Microsoft. Non seulement elle est particulièrement difficile à supprimer, mais elle provoque chez les utilisateurs les moins compétents un sentiment de défiance et des mises à jour non souhaitées dont le résultat n’est pas garanti. À cela s’ajoute toutes les informations transmises par Windows 10 qu’on le veuille ou non. Les distributions GNU/Linux ne sont hélas toujours pas suffisamment accessibles au grand public pour que ce potentiel faux pas ébranle la domination de Microsoft. Peut-être qu’en entreprise, au moins dans les plus petites cela aura un impact. Avec un peu de support et quelques remaniements dans les outils informatiques, la « grande migration » reste envisageable.

J’ai aussi sauté le pas en passant à la version 5 de LibreOffice. Une impression à confirmer, mais sous ma Xubuntu 14.04 l’affichage est lent avec en mode affichage multipage des problèmes de « refresh » (une partie du document ne s’affiche pas lors du scroll). Je n’ai pas approfondi le phénomène et je ne l’ai constaté que sur Writer et certains documents. Je vous laisse consulter la liste des changements de cette version.

Voilà ce que j’appelle un billet pour ne rien dire ou presque. Reste le plaisir de vous souhaiter une bonne rentrée à toutes et à tous :-) !


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 24/08/2015. | Lien direct vers cet article

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