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Philippe Scoffoni

source: Philippe Scoffoni

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Waze : pourquoi je vais devoir apprendre à m’en passer (ou pas)

vendredi 21 février 2014 à 22:24

waze logoWaze est une application pour mobile qui combine des fonctions de guidage GPS à des fonctions “sociales” de signalement d’incidents, etc.

Ce matin, mon smartphone Wiko me signale la disponibilité d’une mise à jour pour cette application. Elle est cependant bloquée, car la nouvelle version de Waze demande de nouveaux droits d’accès. Je trouve ce système très bien sur Android. Au moins on est prévenu. Je jette un coup d’oeil sur les droits marqués par “NOUVEAU”. Il concerne mon agenda et mes “informations personnelles”. Que veut donc Waze à celles-ci ?

En gros l’application veut le droit de lire tous les événements stockés sur mon agenda, de les partager ou enregistrer. Elle souhaite également lire les données relatives aux contacts de mon téléphone, y compris la fréquence des appels par destinataires,  si je leur ai envoyé de emails, bref si j’ai échangé avec eux. J’aime bien la mention indiquant “que des applications malveillantes peuvent partager ses informations à mon insu”.

J’aime beaucoup cette application, un peu moins depuis que Google l’a racheté, mais là c’est un peu la goutte qui fait déborder le vase… Je ne vois quelle est l’utilité de ses données pour cette application. Enfin si je m’en doute un peu, c’est pour organiser du covoiturage ou équivalent .

Mais cette fonction ne m’intéresse pas et je suis un paranoïaque compulsif :-) . Il faudrait que l’on puisse autoriser certains droits selon son bon vouloir quitte à ce que les applications désactivent les fonctions impactées. Mais ça existe peut-être ? Des pistes ? J’ai l’impression que c’est un peu compliqué et surtout assez mouvant selon les versions d’Android.

Pour l’instant, je reste avec la vieille version tant qu’elle marche. Je vais tester à nouveau des applications comme ABEauto, mais qui ne fait pas le guidage par contre. Peut-être faut-il aussi que je passe à la caisse pour me payer une application GPS digne de ce nom avec des informations sur la circulation. Un conseil ?


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 21/02/2014. | Lien direct vers cet article

Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons BY à l'exception des images qui l'illustrent (celles-ci demeurent placées sous leur mention légale d'origine).

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WhatsApp acheté pour 16 milliards de dollars, la bulle ?

jeudi 20 février 2014 à 09:10

whatsappDans la série chiffre qui ne veulent plus rien dire le rachat de WhatsApp par Facebook pour 16 milliards de dollars est classé premier au top 10 de mes incompréhensions du business du numérique. Probablement la raison qui fait que je n’ai pas encore fait fortune et que ce n’est probablement pas pour demain. Aucune importance cela ne fait pas partie de ma liste de choses à faire.

Revenons sur ce chiffre pharaonique de 16 milliards de dollars. WhatsApp revendique 450 millions d’utilisateurs actifs. Autrement dit au prix du rachat cela représente une valorisation de chaque utilisateur de l’ordre de 35 dollars. Donc pour se refaire, Facebook doit donc envisager de dégager ce revenu dans les années qui viennent.

La somme est énorme surtout quand l’entreprise en question n’a aucune source de revenus ou presque. L’application est gratuite la première année puis coûte 0,99 dollar par an. Reste à Facebook à trouver les 34 dollars restants. Ne nous faisons pas d’illusion encore une fois ce sont les données comportementales des utilisateurs et la publicité qui sont probablement les deux fers de lance de cette monétisation. Mais je doute fort que même ainsi Facebook rentre dans ses frais.

Facebook va probablement fusionner (encore des coûts) sa messagerie instantanée avec l’application WhatsApp pour tenter de rattraper le virage raté de la mobilité. Facebook a de la chance, orange, et sa marque low cost Sosh pourrait rendre l’accès illimité à son service dans ses offres d’abonnement data. Vous avez dit neutralité du net ?


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 20/02/2014. | Lien direct vers cet article

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Pourquoi l’open source disparaît-il des sites des éditeurs ?

lundi 17 février 2014 à 16:50

Tiens, cela faisait longtemps que je n’avais pas lu d’article de Matt Asay. Comme souvent, il pose des questions non dénuées d’intérêt. Il a constaté la disparition du mot open source du site  de plusieurs grandes entreprises de ce secteur : Red Hat, SugarCRM, Alfresco, Red Hat Jboss.

Comment interpréter la disparition de cette information. Le fait d’être open source ne serait donc plus un avantage concurrentiel ? Ou les fournisseurs de solutions open source seraient-ils en train de placer le combat sur le plan de la valeur apportée ?

L’open source reste un avantage concurrentiel en ce qu’il confère une grande souplesse d’actions pour la construction de solutions pour tous les acteurs qu’ils soient éditeurs ou intégrateurs de solution. Pas de barrière à l’entrée si ce n’est la compétence technique, la possibilité de mutualiser sa recherche et développement et pas de compte à rendre souvent sur l’emploi qui est fait du code source. L’open source reste en fin de compte une commodité et un moteur d’innovation.

La valeur qu’apporte une solution informatique est désormais primordiale. Le fait qu’elle soit basée sur des logiciels open source n’est finalement plus que la cerise sur le gâteau pour l’utilisateur. L’utilisateur a un besoin et il cherche une réponse à celui-ci avant tout. Un discours que l’on entend communément parmi les décideurs informatiques.

Concernant ce dernier point, si je peux l’accepter dans le cadre de l’entreprise privée, l’argument me semble moins tenir dés que l’on parle du secteur public. Car si le citoyen (l’utilisateur) attend avant tout une réponse à ses besoins, le fait qu’il soit fait usage de logiciel open source ou mieux de logiciel libre devrait lui importer également. Ne serait-ce que parce qu’ils contribuent bien mieux au fonctionnement de l’économie locale et qu’il s’agit d’argent public.

En tout cas la réflexion n’est pas inintéressante et rejoint des questions que je me pose souvent vis-à-vis de mon activité. Dois-je mettre en avant l’open source ? Ou dois-je mettre en avant la plus-value que je peux apporter à mes clients ? Probablement encore les deux, mais lequel en critère majeur ? Si souvent on vient me voir parce que je propose de l’open source, il n’en reste pas moins qu’une autre moitié cherche avant tout une réponse à son besoin, quel que soit l’outil.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 17/02/2014. | Lien direct vers cet article

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De la publicité dans Firefox ? Et si Mozilla faisait du business à la place ?

vendredi 14 février 2014 à 09:53

Google FirefoxDe la publicité dans Firefox ? Voilà qui semble désespérer l’ami Borne. Il est vrai que cela peut sembler inquiétant de voir que Mozilla ne sort pas de ce modèle qui a fait sa fortune. La publicité, cette source de revenus qui semble intarissable pour le géant Google, qui continu d’engranger les bénéfices et se prépare à devenir « The big One » à la place d’Apple.

La fondation Mozilla a-t-elle d’autres choix ? La question est bien là. J’ai encore récemment listé les sources de revenus possibles pour un projet de logiciel libre. La publicité y a sa place notamment à cause de Mozilla.

Sa seule autre alternative pourrait être de développer une activité de services autour de ses logiciels. Ce qui en soit ne serait pas une aberration. N’oublions pas que la Fondation Mozilla est propriétaire d’une société Mozilla Corp. Il n’y a donc rien d’un point de vue légal qui s’oppose à ce que Mozilla Corp propose des prestations de support ou d’intégration aux entreprises.

Côté chiffres, quel volume d’affaires devrait générer la Mozilla Corp. pour dégager les 300 millions de dollars de revenu net apportés par le contrat Google.

Basons-nous sur les résultats de Red Hat qui dégage pour son dernier trimestre un bénéfice net de 52 millions de dollars pour 396,5 millions de dollars de chiffre d’affaires. Ces chiffres nous donnent un ratio d’environ 13%, de quoi faire baver d’envie pas mal de patrons. Soyons plus modestes et partons sur un chiffre de 6% ce qui est déjà très honorable dans le monde du service.

La Mozilla Corp devrait donc générer pas loin de 5 milliards de dollars de chiffres d’affaires pour dégager un résultat net de 300 millions de dollars. Sachant que Red Hat vient à peine d’atteindre son premier milliard, on mesure l’étendue du chemin à parcourir. Pour autant est-ce impossible ? Je n’en ai pas la réponse. Mais rien n’empêcherait Mozilla, si ce n’est la volonté de le faire, de développer ce pan de son activité quitte à la filialiser dans une autre branche qu’elle pourrait couper en cas d’échec. Et c’est d’ailleurs peut-être ce qui se fait déjà avec le développement et les partenariats autour de FirefoxOS.

Quelles autres alternatives aurait Mozilla ? Tiens, je crois me rappeler d’un petit message qui s’affiche lors du premier lancement de Mozilla et qui dit que l’on pourrait donner 2 euros chaque fois que l’on installe Mozilla… Combien d’installations ? Les 300 millions n’y seraient-ils pas ?

Sinon Mozilla peut aussi tenter de changer le paradigme économique dans lequel nous vivons et qui rend si problématique l’existence des logiciels libres. Tout un programme…


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 14/02/2014. | Lien direct vers cet article

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Apple, Google too big to fail ? Ou je suis un extraterrestre du numérique…

mardi 11 février 2014 à 21:12

La capitalisation boursière de Google atteint les 394 milliards de dollars devançant le groupe pétrolier ExxonMobil (388 milliards de dollars) de peu. Ce qui le place en deuxième position derrière le leader Apple et ses 472 milliards de dollars. Des chiffres qui donnent le tournis.

Voici un tableau des 10 premières capitalisations boursières en 2007 :

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Vous savez lire comme moi, pas de Google ni d’Apple dans la liste. Microsoft est bien là par contre. Le passage de témoin s’est fait en octobre 2012 où Google dépasse alors Microsoft. On mesure le chemin parcouru par les deux firmes en l’espace de sept années.

Devant la puissance financière de ses deux firmes, peut-on encore croire qu’il soit possible de changer la situation ? J’en doute. Nous autres libristes restons confinés à notre « niche » attendant la catastrophe planétaire qui seule pourrait les faire vaciller. Parce qu’à ce jour, ces deux firmes sont désormais « too big to fail ». Même un échec prendrait des années pour mettre à mal leurs comptes de résultats et leur trésorerie.

J’ai cru un moment que Microsoft allait connaître une longue fin et s’étioler. Aujourd’hui, malgré l’accident Windows 8, la chute n’est pas pour demain. J’aurais même tendance à dire que Microsoft remonte la pente avec Office365 qui est en train de se développer en entreprise à la vitesse grand V.

Et c’est sans compter avec l’arrivée d’une offre gratuite grand public de ses Office Web Apps : sa suite bureautique web appauvri en fonction, mais largement suffisante pour les besoins de Mme Michu. Finalement Microsoft aura fait le chemin de l’entreprise au grand public sur le cloud, alors que Google a suivi le sens inverse. Le combat de l’environnement collaboratif dans le cloud est lancé entre les deux géants et il va être terrible…

D’un coup avec mon bric-à-brac libre je me sens un peu comme un extraterrestre dans le monde du numérique de 2014 et j’ai du mal à voir d’où va venir le changement.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 11/02/2014. | Lien direct vers cet article

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