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Philippe Scoffoni

source: Philippe Scoffoni

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Ulysse ou la websérie qui m’a conquis

samedi 27 décembre 2014 à 16:19

Ulysse la websérie2038. 14 ans après la fin d’une guerre mondiale aussi dévastatrice que mystérieuse, une jeune orpheline – Elena – reçoit un carnet qui pourrait bien tout expliquer. Ce carnet raconte l’histoire d’un jeune homme unique : Ulysse.

Tel est le pitch de cette websérie Ulysse que j’ai regardée d’une traite hier soir. Je ne suis pas en principe un grand fan de ce genre format et pourtant je me suis laissé accroché dans le cas présent. A priori je ne suis pas le seul à l’avoir apprécié. Plusieurs récompenses sont déjà a son actif : Prix du public au Festival Francophone de la Websérie 2014 et Prix de la meilleure réalisation au Festival Francophone de la Websérie 2014.

Tourné avec très peu de moyens, le résultat n’en est pas moins professionnel et se bonifie au fil des épisodes. Comme quoi ce n’est pas les budgets qui font la qualité. Les blockbusters américains nous le démontrent régulièrement.

L’histoire est évidemment dans la lignée des thématiques qui m’attirent. Une histoire d’immortel, matinée de personnages étrange façon X-Files avec des allers et retours temporels entre notre époque et 2038. Le tout baignant dans une ambiance bon enfant avec des personnages un brin décalé. Spéciale dédicace pour les fans de Star Wars dans le passage où Marie-Madeleine massacre le mythe en une tirade assassine.

Bref, un bon moment passé à regarder ces 10 premiers épisodes de la saison 1. J’espère que l’équipe trouvera les moyens et la volonté de poursuivre cette première aventure.

Voici le point de départ de l’aventure :


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 27/12/2014. | Lien direct vers cet article

Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons BY à l'exception des images qui l'illustrent (celles-ci demeurent placées sous leur mention légale d'origine).

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C’est bientôt Noël, gagnez un exemplaire du guide des solutions informatiques libres pour les TPE

lundi 15 décembre 2014 à 11:49

C’est bientôt la période traditionnelle des cadeaux de Noël. Je vous propose donc en collaboration avec l’éditeur D-BookeR de gagner deux exemplaires du guide des Solutions Informatiques pour les TPE… avec des logiciels libres.

Pour ceux qui auraient raté un épisode, ce guide est sorti en juin cette année. J’en ai assuré en partie la rédaction avec l’aide de trois autres auteurs :

L’objectif de ce guide est simple. Regrouper en un seul endroit un maximum d’informations sur des logiciels libres permettant de couvrir la grande majorité des besoins des TPE. Ce livre n’est pas non plus inutile pour le particulier et répondra également à leur besoins. Une idée de cadeau de Noël originale ;-) .

Le guide couvre les thématiques suivantes :

Pour chaque thématique, j’ai fait le choix de mettre en avant un logiciel ou une solution en particulier. Pour faire simple, celle que j’ai trouvé la plus pertinente, mature, simple à mettre en œuvre.

Solutions informatiques libres pour les TPECe guide représente 400 pages de documentations. Nous n’avons pas cherché à refaire la documentation de la grosse vingtaine de logiciels présentés. Chaque fois qu’elle existe, nous renvoyons vers elle. Nous avons par contre pour les logiciels dont la documentation n’existe pas en français ou est incomplète présenté les principales fonctionnalités. L’objectif est clairement de fournir toutes les informations utiles pour pouvoir démarrer l’utilisation du logiciel sans fouiller le web. Des alternatives aux logiciels retenus sont également présentées afin de laisser un choix aux lecteurs.

Vous y trouverez aussi des informations sur des services en ligne utilisant des logiciels libres et hébergé en France par des entreprises ou associations.

Ce livre n’est hélas pas disponible sous licence libre. C’est un choix assumé et que l’on me reprochera certainement, mais les raisons sont nombreuses à commencer par le fait qu’il s’agit d’un livre et pas d’un logiciel. Les sources de revenus d’un livre sous licence libre sont à ce jour trop peu nombreuses. J’avais bien réfléchi aux alternatives, tenté par le passé certaines pistes pour faire financer le livre, mais sans succès. Quant à une opération de crowfunding, elle m’a toujours paru douteuse.

J’ai tout de même souhaité ne pas tomber sous les « fourches caudines » de la grande édition et choisi de travailler avec une petite TPE parisienne D-BookeR. Une TPE qui plus est, utilise des logiciels libres et des formats ouverts pour son travail. Le livre a d’ailleurs été rédigé au format Docbook. Je vous invite à découvrir leurs ouvrages qui sont d’ailleurs plutôt techniques.

Cet éditeur propose aussi une approche différente de l’édition traditionnelle puisqu’il est possible d’acheter les livres dans leur version électronique à la carte. Pour le guide vous pouvez ainsi n’acheter que le chapitre traitant de la thématique qui vous intéresse pour quelques euros. Ceci vous évite d’acheter l’intégralité du guide.

Mais revenons au point de départ de cet article : le concours ! Comment participer ?

C’est très simple rendez-vous sur la page du jeux concours sur le site compagnon du guide et laissez un commentaire (pas ici !) . En complément, vous pouvez laisser une explication des raisons qui vous pousse à vous intéresser à ce guide. Il y aura en effet deux tirages au sort :

Le tirage au sort aura lieu le 21 décembre. Alors à vous de jouer !

En complément :


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 15/12/2014. | Lien direct vers cet article

Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons BY à l'exception des images qui l'illustrent (celles-ci demeurent placées sous leur mention légale d'origine).

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Comparatif Owncloud vs Pydio

samedi 6 décembre 2014 à 00:23

pydio-logoPydio (anciennement Ajaxplorer) vient de sortir en version 6. Ce logiciel permet de gérer des fichiers depuis une interface web. Ce type d’outil se positionne en alternative aux services de stockage de fichier sur internet comme Dropbox, OneDrive ou encore Gdrive pour ne citer que les plus connus. Ce projet existe déjà depuis pas mal de temps et représente une solution concurrente (ou pas) à Owncloud.

Je mets tout de suite un « ou pas » car Pydio reste cantonné à la gestion de fichiers et ne prétend pas à être le « couteau suisse » que veut devenir Owncloud et dont les fonctionnalités dépassent celle du stockage de fichiers en ligne.

Si vous aimez garder le contrôle de vos données, que vous soyez une entreprise ou un particulier, et que vous n’avez pas de compétences informatiques alors c’est pour ainsi dire peine perdue si vous comptez utiliser l’un ou l’autre de ces deux logiciels. Seul un(e) copain(ine) geek ou un prestataire de services informatiques pourra vous aider dans la mise en place de ce type d’outil.

Bien entendu vous pouvez aussi décider de faire confiance à un tiers. Certains services en ligne portés par des entreprises ou associations françaises proposent de vous mettre à disposition l’un ou l’autre de ces logiciels. Pour Pydio, j’ai trouvé Seedbox, pour Owncloud, Ikeepincloud ou l’association La mère Zaclys. Il existe probablement d’autres offres, n’hésitez pas à les signaler en commentaire, du moment que les serveurs sont en France et les société ou association basées également dans notre beau pays.

Client de synchronisation

J’étais personnellement resté à la version 5.04 de Pydio avant de basculer sur Owncloud. La principale raison tenait à l’absence d’un client de synchronisation « stable » pour Pydio.

Côté Owncloud, le client de synchronisation ne m’a pour l’instant pas joué de mauvais tour et la fiabilité semble bien être là y compris sur des volumes de l’ordre de plusieurs dizaines de Go de données. La dernière version a également apporté quelques améliorations significatives qui le mettent quasiment au niveau de celui de Dropbox. Il ne manque plus que les menus contextuels dans l’explorateur de fichiers pour générer des liens de partage sans passer par l’interface web.

pydio-sync-clientChez Pydio, le projet a été relancé et semble en très bonne voie. Il a été au passage renommé en PydioSync. Malheureusement, il est toujours au stade de bêta et les problèmes connus rendent son utilisation « en production » pour le moins impossible. Par contre la couverture fonctionnelle annoncée est bien meilleure que celle du client d’Owncloud avec notamment une version « headless » c’est-à-dire sans interface graphique que l’on peut installer sur un serveur par exemple. Dans ce cas l’accès aux fichiers (ai-je bien compris ?) et à l’interface de configuration se fait par une interface web.

Autre fonctionnalité disponible avec Pydio pour les utilisateurs de Thunderbird, c’est le « File Link » qui permet de transformer automatiquement une pièce jointe en un lien de téléchargement. L’opération d’envoi du document sur Pydio, la création d’un partage et l’insertion du lien dans le mail est totalement automatisée. Un vrai confort. Il existe une extension FileLink utilisant le protocole WebDav potentiellement utilisable avec Owncloud, mais je ne suis jamais arrivé à le faire fonctionner correctement.

Pydio et Owncloud proposent tous les deux des applications pour Android et Iphones. Gratuite pour Pydio, elle est payante pour Owncloud (79 centimes ce qui reste fort abordable).

Interface Web

Le moins que l’on puisse dire est que la page d’accueil de Pydio est au top par rapport à la tristounette page d’accueil d’Owncloud. L’interface Web de Pydio a été entièrement refaite pour cette version 6. Nous sommes sur du « flat design » avec de couleurs acidulées.

pydio-home-page pydio-user-pageL’interface de Pydio conserve une avance certaine sur celle d’Owncloud. La disponibilité d’un menu contextuel rend plus naturelles manipulations pour un utilisateur habitué aux explorateurs de fichiers des postes de travail. Pydio propose une série de petites fonctionnalités dont ne dispose par Owncloud et qui rend l’utilisation de l’interface web plus conviviale.

Historique des versions de fichiers

Owncloud a l’avantage de proposer une gestion de l’historique des versions des fichiers en standard ce qui n’est pas le cas de Pydio. De plus ce dernier semble nécessiter la mise en place d’un logiciel complémentaire comme Git  avec quelques contraintes sur le système de fichiers à mettre en œuvre. Bref cela n’a pas l’air simple. Selon l’usage que l’on fait de l’outil, ce n’est pas forcément rédhibitoire, mais j’avoue que j’apprécie beaucoup cette fonction d’Owncloud.

Côté administration

Pydio se distingue là aussi d’Owncloud par une plus grande quantité de paramètres et de fonctionnalités. Mais cette fois c’est peut-être au détriment de la simplicité d’utilisation pour un usage domestique ou pour une petite entreprise. Par contre dès que les besoins en terme d’organisation évoluent, Pydio reprend l’avantage avec des fonctions plus évoluées sur la configuration du stockage et des règles de gestion de l’accès aux données.

pydio-admin-page

Owncloud et Pydio permettent tous deux de se connecter à d’autres supports de stockage comme DropBox, Amazon S3 ou des serveurs FTP. Pydio permet même de se connecter à un compte de messagerie POP ou IMAP pour accéder aux pièces jointes des emails. Sans avoir comparé de façon exhaustive les possibilités des deux outils, ils ne me semblent pas loin de faire jeu égal.

Owncloud et Pydio disposent tous deux d’une bibliothèque de modules complémentaires pour intégrer le logiciel à des systèmes d’authentification d’entreprise. Pydio a également des extensions pour les trois principaux logiciels de gestion de contenu, Drupal, Joomla et WordPress pour synchroniser les comptes utilisateurs des deux outils.

Modèle économique

Dans les deux cas les logiciels sont portés par une entreprise. Les deux projets disposent de sérieux appuis financiers ou de partenariat technique notables. Pydio est ainsi associé à Red Hat et Owncloud a pu réaliser des levées de fond importantes ces derniers mois. Autre détail non sans importance Pydio est une entreprise française.

Les deux logiciels sont disponibles en version communautaire et entreprise. Dans ce dernier cas Owncloud, offre des fonctionnalités supplémentaires plutôt destinées aux grandes entreprises. Du côté de Pydio, je n’ai pas vu de différences fonctionnelles entre les versions communautaire et entreprise. Bien évidemment pour les versions entreprises, le support est assuré.

Au final ?

question-markPour mon usage, principalement lié à mon activité professionnelle, je vais pour l’instant continuer à utiliser Owncloud pour son client de synchronisation et sa gestion de l’historique des fichiers.

Je continuerais de conseiller Owncloud pour les particuliers et les TPE pour sa plus grande simplicité de mise en œuvre et d’utilisation et les fonctions complémentaires d’agenda partagé et de gestion de contact.

Pour les PME et au-delà, Owncloud reste une solution envisageable, mais j’ai peur que l’administration des droits et des accès aux fichiers ne soient trop légers. Pydio dispose d’une notion de dépôt et de modèle de dépôt pour déléguer la gestion de ces derniers à des utilisateurs. Une fonctionnalité qui peut faire la différence sur une organisation de taille conséquente.

Pour des structures dont le besoin est centré sur le partage de fichiers, je recommanderais donc Pydio sans hésiter tant qu’il n’y a pas de besoin de synchronisation des données sur le poste.

N’oublions pas non plus SeaFile qui n’est pas loin sur ce segment et que l’on peut clairement qualifier d’outsider en embuscade. Ce dernier dispose d’un client de synchronisation tout à fait opérationnel pour lequel je regrette juste l’utilisation de ports de communication non standard pouvant en entreprise nécessiter quelques ajustements au niveau d’un pare-feu. Mais ce logiciel reste une alternative très intéressante sur laquelle je reviendrais plus en détail prochainement. Sur le papier Seafile a toutes les caractéristiques pour venir voler la première marche du podium sur la gestion de fichiers.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 06/12/2014. | Lien direct vers cet article

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Logiciel libre, remédiation ou innovation ?

vendredi 28 novembre 2014 à 07:24

InnovationL’innovation est-elle dans les gènes du logiciel libre ou ce dernier n’est-il qu’un outil de remédiation.

Commençons par définir ces deux termes :

Innovation : Apporter un changement radical dans un système, dans une collectivité, dans une façon de procéder.

Remédiation : Dans le cadre de l’école, soutien apporté aux élèves qui ont du mal à acquérir les fondamentaux (lecture, écriture, calcul).

Concernant ce dernier terme et le contexte dans lequel je l’utilise, il est question de pallier l’absence d’une alternative sous licence libre à un logiciel sous licence propriétaire.

Dans laquelle de ces positions, 30 ans après son lancement, se situe le logiciel libre ? Si on regarde le logiciel libre par le prisme du monde non marchand, je dirais que nous sommes dans la grande majorité des cas en remédiation. Bien sûr il y a eu des innovations apportées par le logiciel libre et leur prise en main par des entreprises les a bien souvent transformés en innovation. De plus ce n’est pas l’outil qui est innovant, mais l’usage que l’on en fait.

Quand je lis l’article de Cep, Ça ou rien ? Ça et rien ?, je suis déçu par cette forme de résignation. Pourquoi rien ? Pourquoi le logiciel libre non marchand ne serait pas capable d’innovation ? Pour innover, il faut de l’argent certes et le monde non marchand en est généralement dépourvu. Enfin pas tous, suivez mon regard, Mozilla a de l’argent et bien suffisamment pour mettre en place les rouages de l’innovation.

Mais voilà, Mozilla fait dans la remédiation désormais, un système d’exploitation pour mobile… Les techniciens m’étriperont et diront que FirefoxOS est une innovation majeure. Techniquement pourquoi pas, je peux l’admettre. En terme d’usage c’est pour l’instant un copier/coller de ce qui existe déjà, nulle innovation.

Pourtant, innovation, il y a eu. Firefox à ces débuts était innovant, car il permettait à l’utilisateur de facilement étendre les fonctionnalités de son navigateur. Chose dont Internet Explorer était incapable simplement. Couplé à une plus grande sécurité, la mayonnaise a pris. Aujourd’hui, elle retombe. Mais peut-être la version 34 et son module de tchat vidéo apportera-t-il ce petit plus, cette petite innovation d’usage (l’intégration de la communication voix et vidéo dans une navigateur) qui rendra Firefox à nouveau attrayant. Après tout les navigateurs web sont désormais au centre de nos usages.

Un autre exemple qui me semble parlant : Diaspora*. Innovant ? En matière d’usages non. Rien que je ne puisse déjà faire depuis des années. Finissons avec « the last but not the least », Framasoft et son opération de « dégooglisation » (décidément quel horrible terme d’un point de vue communication, mais bon pas mieux…). Voilà bien ce que je qualifie de remédiation.

Pourtant j’applaudis et continuerais d’applaudir des deux mains ces initiatives. Elles sont de fait nécessaires, indispensables, mais pas suffisantes. Le logiciel libre non marchand a besoin d’innover. Et c’est bien là que le bât blesse et probablement une des raisons qui rend aujourd’hui l’actualité du logiciel libre (non marchand, j’insiste encore) si plate. Les combats actuels visent juste à essayer de « refaire pareil »,  car sinon c’est ça et/ou rien pour la communauté du libre.

Dans le monde du logiciel libre marchand, tout est différent, les moyens existent, l’innovation avec des logiciels (pas toujours totalement libre) existe. Il suffit de regarder ce que le projet Docker est devenu en l’espace de quelques mois, après avoir végété en France pendant plus de trois ans. Mais ceci est un autre débat :-)  Inconvénient, le résultat conduit souvent à l’apparition de « briques » dont l’utilisation impose des prestataires et donc indirectement réduit « le droit d’utiliser » ou les embarque dans des services aux finalités incertaines.

Alors, vous allez me dire, ben vas-y toi propose, puisque ça a l’air facile !

Comme je l’ai dit, innover, ce sont des rouages, qui bien souvent imposent l’implication de compétences hétérogènes. Il ne faut pas que des développeurs, ils sont nécessaires, indispensables, mais pas suffisants. Il faut des utilisateurs. Je l’ai déjà écrit maintes fois, le logiciel libre non marchand ne s’en sortira qu’en impliquant pleinement les utilisateurs. C’est avec eux qu’il faut travailler pour voir émerger des innovations potentielles. Les services innovants du numérique qui aujourd’hui renversent des pans entiers de notre économie sont rarement issus de développeurs. Elles partent d’un constat d’utilisateur, d’un problème d’utilisateur.

Le logiciel propriétaire n’a au fond jamais été le problème de l’utilisateur. Il n’en perçoit les défauts que de façon lointaine. Alors, le monde du logiciel libre non-marchand devrait commencer par sortir la tête du guidon de la remédiation et regarder autour de lui son monde, sortir de l’entre-soi comme l’écrit Grand Maître C plus que jamais en forme. Les utilisateurs attendent qu’on leur propose des choses différentes, nouvelles pour s’en saisir. Et quand ils ont trouvé la perle rare, aucune résistance au changement, ergonomie douteuse ou difficulté de prise en main, ne viendra leur barrer la route.

Des propositions ? Vous savez très bien que je défends celles de Meza|Lab (1), car il s’agit d’usages avant tout, portés par des logiciels libres. Difficile à comprendre ? Sûrement, car tout est différent et nouveau : les usages, le modèle économique, la démarche et surtout c’est conçu par des non « free software native ». Je n’en suis pas un non plus. Je suis venu au libre tardivement et c’est probablement ce qui me fait voir les choses différemment.

Une conclusion ? Il n’y en a pas vraiment. Le logiciel n’est qu’un outil et c’est ce que l’on en fait qui lui donne sa finalité. Alors les logiciels libres sont tout autant capables d’innovation que de remédiation. C’est juste une question d’orientation et de choix. Si les acteurs du logiciel libre non marchand veulent reprendre la main, c’est d’innovations dont ils ont besoin. Debian, LibreOffice, Mozilla doivent innover. Car seule une rupture d’usage peut provoquer l’adoption massive de l’outil : le logiciel libre. Nous aurons ensuite le temps de parler de « liberté » :-) . Sinon c’est laisser la place aux  prédateurs marchands de notre époque dont les objectifs premiers sont tout, sauf rendre le contrôle à l’utilisateur de son informatique.

Point important, il y a des entrepreneurs du logiciel libre qui cherchent à innover dans l’intérêt de l’utilisateur final. Je ne suis pas victime du syndrome du « méchant » monde marchand. J’en fais partie et il peut même être un partenaire pertinent pour le monde  non marchand pour autant que l’on prenne garde à ne pas mélanger les genres.

Cet article est un « jeté » de pensées plus ou moins structurées dont l’unique prétention est d’essayer de me permettre d’y voir un peu plus clair. Vos contributions sereines seront les bienvenus comme toujours.

(1) Oui c’est un  lien vers Twitter, mais ce sont des utilisateurs qui auraient besoin d’un tech pour mettre à jour le site Drupal fermé pour case de faille de sécurité… A votre bon cœur ! ;-)


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 28/11/2014. | Lien direct vers cet article

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Firefox : Google ne sera plus le moteur de recherche par défaut

jeudi 20 novembre 2014 à 18:41

firefoxLa nouvelle vient de tomber (merci @Salinger3 pour le lien), Yahoo sera le prochain moteur de recherche par défaut pour Firefox. Une nouvelle qui se double de l’annonce aussi d’un autre changement. Le moteur de recherche changera selon la région géographique. Ainsi en Russie le moteur sera Yandex et en Chine Baidu.

Google reste présent dans les moteurs de recherche alternatifs proposés (et d’autres seront ajoutés). Pour l’Europe, je n’ai rien vu dans l’annonce, mais visiblement ce ne devrait plus être Google par défaut non plus

Fin donc de l’accord historique qui unissait Google et Mozilla. Ce qui est présenté comme une façon de promouvoir le « choix et l’innovation » est évidemment une stratégie marketing qui permet ainsi à Mozilla de multiplier les possibilités de ventes. Commercialement parlant, c’est une bonne stratégie qui doit permettre à Mozilla de diversifier ses sources de revenus et peut-être dans une certaine mesure limiter la position dominante de Google.

Sachant que 90% des utilisateurs ne changent pas les options par défaut, je me demande si ce changement pourra avoir un impact en Europe par exemple sur l’utilisation de Google. Cependant, les utilisateurs vont peut-être du coup apprendre enfin à changer le moteur de recherche par défaut. Par effet de bord, peut-être découvriront-ils les StartPage et autre DuckDuckGo. Soyons fous :-)

Il est probable aussi que ce changement se traduise par une diminution des ressources financières de Mozilla. Là-dessus, je n’ai pas vu poindre d’informations. Un changement notable , mais au final est-ce que cela change vraiment quelque chose ? La publicité reste la ressource financière principale de Mozilla avec également l’introduction des fameuses tuiles publicitaires. C’est hélas dommage. Mais quoi d’autre alors sans prendre le risque de réduire ses ressources à néant et de potentiellement disparaître ? Mozilla entre le marteau et l’enclume ?


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 20/11/2014. | Lien direct vers cet article

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