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Logiciels Libres. 30 millions d'euros par an économisés par L'Éstrémadure #actualité

vendredi 10 mai 2013 à 19:29

NeoSting.net - Logiciels Libres. 30 millions d'euros par an économisés par L'Éstrémadure

La crise économique n'a pas que du mauvais, sans non plus rentrer dans l’exagération. Elle permet surtout de chercher des solutions pour dépenser le moins possible. Pour cela, le logiciel libre, open-source et gratuit est une alternative plus qu'intéressante pour réussir à faire quelques économies bienvenues. Pour rappel, l'Espagne est clairement touchée par une crise économique très importante en Europe.

C'est donc une solution qui semble convenir parfaitement à l'Estrémadure, l'une des 17 communautés autonomes d'Espagne dont la population recensée en 2012 atteignait 1,1 million d'habitants. Elle vient en effet de mettre en place une migration à grande échelle de son parc informatique vers des logiciels libres, comprenant entre autres Libre Office, Gimp... Son parc informatique représente tout de même 40.000 PCs et cette migration concerne notamment les institutions à la fois scolaires mais aussi gouvernementales. Ainsi, en se délestant des logiciels privateurs et payants, l'Estrémadure annonce, par l'intermédiaire de The Document Foundation pouvoir économiser plus de 30 millions d'euros par an grâce à l'open-source. La migration devrait être finalisée avant la fin 2013.

J'entends aussi beaucoup en parlant du logiciel libre, que la formation du personnel à un coût également important à prévoir. Mais j'aime à penser que si le personnel avait chez lui des logiciels libres, cette formation soi-disant coûteuse ne serait pas aussi dramatique qu'on veut bien nous le faire croire. Pour cela, ça commence avant tout par le déploiement des logiciels libres dans les établissements scolaires. La lutte contre le piratage des logiciels privateurs et craqués dans tous les sens commencent aussi par cette étape, mais cela n'est pas dans les intérêts des entreprises privées, et Microsoft le sait bien. Si Windows et les logiciels de chez Adobe rencontrent un succès aussi important, c'est avant tout parce que chacun dispose de leurs versions craquées chez lui.

Faudra-t-il attendre que la France sombre à son tour dans une crise similaire pour qu'elle lui emboîte le pas ? Même sans cette crise, elle devrait plutôt en prendre de la graine, et c'est loin d'être gagné.

Un Serious Game qui vous met dans l'oeil des handicapés visuels #actualité

vendredi 10 mai 2013 à 15:03

NeoSting.net - Un Serious Game qui vous met dans l'oeil des handicapés visuels

Street Lab, en collaboration avec l'Institut de la vision, a eu l'idée de créer un jeu qui permet de sensibiliser les gens aux handicaps visuels, afin de mieux leur faire comprendre comment les malvoyant appréhendent leur environnement. Iris & Co est donc un jeu en vue subjective qui place le joueur au niveau de l’œil d'un malvoyant. Cinq pathologies sont pour le moment recensées, et le joueur devra effectuer des missions avec les différents types de handicaps. Rétinopathie pigmentaire, dégénérescence maculaire, maladie de stargardt ou encore glaucome congénital font partie des challenges que le joueur devra surmonter. Il comprendra alors que réaliser des actions simples sont souvent de vrais challenges pour les handicapés.

Le but de Street Lab est de contribuer à la recherche appliquée de l’Institut de la Vision pour concevoir des solutions innovantes en définissant les usages pour les personnes déficientes visuelles. Elle évalue alors les produits et services destinés à améliorer leur autonomie.

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Si vous vouliez savoir à propos de mon handicap, je fais bien partie des 2 millions d'handicapés visuels en France. J'ai ce que mon ophtalmologue appelle, un Colobome avec un tas de trucs supplémentaires qui m'ont été fournis gracieusement à la naissance. Plus simplement, il s'agît d'une malformation de naissance, qui semble avoir été provoquée par une toxoplasmose (avec un doute pour une rubéole) pas détectée pendant la grossesse, et qui est survenue au moment de la formation des yeux. C'est un véritable bordel à l'intérieur, paraît-il. Résultat : je cumule certains handicaps cités dans ce jeu. J'ai une périphérie visuelle très mauvaise, et je ne vois pas partout. On appelle ça un reste visuel, à savoir, une vision très restreinte, voire aveugle, partout sauf, pour ma part, en bas à droite de l’œil gauche. Au meilleur de ma vue, j'ai à peu près 1/10ème, et je suis obligé de regarder à 10 centimètres au maximum (voire 1 ou 2 cm sur les smartphones) pour pouvoir lire, grâce à une myopie qui m'aide bien. L’œil droit, quant à lui c'est l'inverse avec une vision à 1/20ème possible qu'à l’extrême gauche. Enfin, pour lui, c'était, jusqu'à ce que je déclare dans un effort démesuré une luxation du cristallin (c'est très rare, paraît-il...) Du coup, l’œil droit étant trop petit (plus petit que le gauche), je n'ai pu recevoir un nouveau cristallin. J'y vois donc avec, uniquement les formes et les couleurs dans une ambiance plus que trouble ; l'équilibre est délicat et une vision 3D de l'environnement est proscrite. Il paraît aussi qu'avec l'âge, ça ne va pas s'arranger, mais je garde le moral.

Le trailer du jeu

Plus qu'un long discours, voici une vidéo qui suffit à elle seule pour comprendre dans quel monde vivent une partie des handicapés. Il suffisait juste de commencer par là, parce que je ne suis pas sur que le jeu intéresse beaucoup de monde.

Le W3C standardise l'Encrypted Media Extensions (EME) #actualité

vendredi 10 mai 2013 à 02:10

NeoSting.net - Le W3C standardise l'Encrypted Media Extensions (EME)

C'est une nouvelle qui risque de faire beaucoup de bruit, comme un jeudi noir pour le web. Malgré une opposition farouche de l'Electronic Frontier Foundation, de la Free Software Foundation, et à contrepied d'une pétition qui n'aura toutefois recueilli que 25.700 signatures, le W3C vient d'accepter de standardiser le système Encrypted Media Extensions (EME) dans ses travaux. En partie créé par Microsoft ce nouveau et futur standard répond aux besoins des grandes Majors qui ont investi le W3C, il y 3 ans. Une entrée remarquée qui semble aussi prendre le contre-pied du web libre et ouvert, créé par Tim Berners-Lee.

Le mécanisme Encrypted Media Extensions ou EME, pour les intimes, est un système en cours de standardisation qui sera donc intégré directement aux racines du web. Il agît comme une passerelle autorisant l'appel de plugins propriétaires. Ce mécanisme ne chiffre donc pas les données et ne se comporte alors pas véritablement comme un DRM. Ce sont les plugins déployés par les ayants-droit qui serviront de DRM, comme Flash et Silverlight actuellement. Voilà donc un moyen pour les ayants-droit de préparer leur propres DRM propriétaires et standardisés là où les technologies précédentes les faisaient dépendre de sociétés tierces, comme celles d'Adobe et de Microsoft. Au final, l'EME n'est pour le moment qu'un intermédiaire qui ouvre les portes de la bergerie aux loups.

Le Directeur Général du World Wide Web Consortium, Jeff Jaffe, explique donc logiquement que ces plugins créés par les Majors remplaceront Flash et Silverlight, des technologies propriétaires qui ne sont pas facilement compatibles avec les mobiles et les logiciels libres. Il ajoute que le web doit pouvoir aujourd'hui accueillir tous les contenus, même ceux protégés dans un but de restriction d'usages et de lectures. Pas sûr qu'on gagne beaucoup à l'échange mais cette standardisation devrait surtout apporter une nouvelle interopérabilité, afin de permettre aux contenus copyrightés d'être lisibles sur plus de systèmes. Rappelons que le W3C est géré en grande partie par les entreprises du Web.

Déjà mis en place par la manière forte par Netflix et Google via son navigateur Chrome, l'EME devrait donc se répandre désormais sur tous les navigateurs. Netflix se positionne donc en acteur de poids. Mais les majors qui doivent être heureuses de l'implémentation de ce mécanisme veulent toujours plus de contrôle. Pour rappel, elles ont fait enlever près de 2000 titres du catalogue de Netflix. Avec l'arrivée de l'EME, elles s'ouvrent donc les portes de leur propre Hollyweb.

Un avenir sombre pour les logiciels libres ?

Il reste que ces plugins seront sûrement crackés à leur tour, et c'est bien là le problème, car c'est un cercle vicieux qui engendrera toujours plus de codes propriétaires pour protéger les navigateurs des pirates. Chrome n'est pas ouvert, comme l'est son pendant libre Chromium, et ces protections seront facilement implémentées dedans. Mais Quid des navigateurs libres comme Firefox - ou donc Chromium ? Devront-ils encapsuler des technologies de protections propriétaires et perdre le statut de logiciels libres pour assouvir les besoins d'Hollywood ? C'est un risque qui paraît de plus en plus réel.

Rappelons quand même et en passant, les priorités : ce n'est pas le web qui a besoin d'Hollywood, mais Hollywood qui a besoin du web pour survivre. Ce n'est donc pas au web de s'adapter. Si le web (et par extension Internet) a le succès qu'on lui connaît aujourd'hui, c'est uniquement parce qu'il a été libre et ouvert dès le début.

Ils dénoncent

Lire l'article de la Free Software Foundation

Clipboard ferme son service de curation, racheté par Salesforce #actualité

vendredi 10 mai 2013 à 00:53

NeoSting.net - Clipboard ferme son service de curation, racheté par Salesforce

Certainement passé un peu inaperçu, le service de curation Clipboard, que je vous avais présenté en novembre 2011 vient d'officialiser son rachat par Salesforce, une entreprise qui s'est spécialisée dans la gestion de la relation client (CRM) et qui propose du SaaS aux entreprises.

Dommage, Clipboard proposait un système de curation avec une approche un peu plus intelligente que la moyenne, en permettant de construire des articles plus précis grâce à une gestion poussée des parties intéressantes des contenus web à intégrer. Nul doute, que c'est ce côté qui a motivé Salesforce à s'approprier ce service, qui devrait beaucoup plaire aux entreprises.

La fermeture définitive aura lieu le 30 juin 2013. En attendant, vous pouvez récupérer toutes vos curations dans un zip sur le site, si vous avez porté beaucoup d'intérêts à l'utiliser. Sachez qu'à l'échéance mortuaire, toutes vos données seront supprimées. Pour rappel, Amplify et Clipmarks des mêmes concepteurs, qui proposaient aussi ce genre de curation, avaient été fermés en 2012. Cette fois-ci, je pense que l'équipe vient de perdre toute confiance de ses utilisateurs, et leur prochain projet risque de ne plus attirer grand monde - ou comment se griller sur Internet.

J'aimerais toutefois en profiter pour ajouter une petite note personnelle. Voilà ce qui arrive, quand on utilise des services que l'on héberge pas soi-même. C'est difficile de ne faire que de l'auto-hébergement, mais il faut toujours avoir à l'esprit que les services externes ne sont que rarement maîtrisables, et peuvent fermer à tout moment.

Si vous cherchez toutefois une alternative, vous pouvez essayer Gimme Bar, qui pourrait bien subir le même sort un jour.

EyeTalk, des lunettes pour aider les aveugles à lire #matériel

jeudi 9 mai 2013 à 16:34

NeoSting.net - EyeTalk, des lunettes pour aider les aveugles à lire

Une équipe d'universitaires en Floride, à la FIU, s'est penchée sur une idée simple : permettre aux personnes handicapées visuelles (aveugles et malvoyantes) de lire les écritures dans leur environnement. Étiquettes de produits, panneaux de signalisation, livres, articles, etc, sont souvent inaccessibles pour elles, sans adaptations en braille ou en gros caractères.

Viurniel Sanchez, Pia Celestino, Jesus Amundarain et Esam Mashni, ont donc eu l'idée de reprendre le principe des prochaines lunettes de Google. Dans leur modèle EyeTalk, ils ont injecté un appareil photo relié à un processeur et à des logiciels, pour lire le contenu d'une photo. Le tout est développé sur Linux. Un phénomène déjà bien connu en informatique, puisque ce système n'est ni plus ni moins que basé sur la reconnaissance optique de caractères (OCR). Avec une synthèse vocale, ce système permet donc de lire et de retranscrire en audio dans un écouteur, le contenu photographié.

L'utilisateur doit placer les écritures à lire à 20cm au minimum et il est prévu que la reconnaissance des caractères puissent avoir lieu à un peu plus d'une dizaine de mètres (pratique pour les panneaux). Il ne faut que quelques petites secondes pour obtenir une restitution en synthèse vocale. Un aveugle sera aussi avertit par un signal sonore si, il n'y a pas de caractères à reconnaître. Toutefois, dans un monde où les écritures sont omniprésentes, je ne suis pas sûr que le système s’avérera si pratique pour les aveugles. Mais pour des déficients visuels, qui peuvent plus facilement diriger l'appareil photo, cela prend tout son sens.

La bonne nouvelle, c'est que les lunettes EyeTalk devraient être commercialisées pour moins d'une centaine d'euros en 2014 à l'international. La startup cherche aussi de l'aide pour le financement. C'est le moment d'investir KickStarter. Enfin, le premier modèle équipé d'un capteur de 8MP avec un stockage de 4Go devrait toutefois coûter un peu moins de 200 euros dès son arrivée en décembre prochain aux États-Unis. Un prix très bas, lorsque l'on connaît les tarifs des produits d'aides aux aveugles.

Une petite démonstration vidéo

Même si elles seront, et de loin, vraiment plus chères, les développeurs qui se penchent actuellement sur les Google Glass devraient réfléchir aussi à intégrer un système équivalent.