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Copyright. Souhaitons une Douce Nuit à Youtube. Google is Evil. #actualité

jeudi 26 décembre 2013 à 16:52

Google, pardon Youtube, est dorénavant l'exemple même qui prouve que le géant a totalement abandonné les internautes et pire, qu'il s'est même retourné contre eux. Comment ? En devenant un partenaire commercial, à la visibilité bien trop grande, des Big Majors de l'industrie du divertissement.

À défaut d'aider les créateurs, les Majors de la "Culture", les force à se retourner contre leur public pour des raisons de droit d'auteur, et Youtube, avec ses nouvelles règles de rémunération, se place en bras armé du copyright. Le robocopyright est maintenant prêt à flinguer tout ce qui bouge, et qui n'est pas dans sa liste des partenaires accrédités. En voulant protéger ses acquis commerciaux, et donc les intérêts des intermédiaires, la firme de Mountain View, a sorti l'artillerie lourde aussi appelée ContentID. Son but, parmi ses nouvelles fonctionnalités : tirer au bazooka sur ceux qui chantent ou fredonnent, et ce, quelque soit la légitimité du créateur indépendant.

Le nouvel exemple de ce Noël 2013, qui fera date dans cet univers du copyrightmadness, on le doit à Adam Manley. Il a fait l'erreur de poster sur Youtube une vidéo très personnelle, dans laquelle il chante - sans instrument - la chanson "Silent Night". En France, elle est plus connue sous le titre, "Douce nuit, Sainte nuit".

"Silent Night" est une chanson qui est clairement entrée dans le domaine public, puisqu'elle date de 1818. La chanter sous sa douche, et surtout en public, reste donc une liberté qui n'enfreint aucun droit d'auteur. Mais le Robocopyright, la Police Youtubienne, ne le voit pas de cet œil, et a décidé que sa vidéo enfreignait le droit d'auteur ! Il faut dire que cet air a été maintes fois repris et, peut-être même copyrighté lorsqu'accompagné par des synthétiseurs. Inscrite donc dans la base de donnée du ContentID, cet air, même simplement chanté réveille alors rapidement les robots qui lancent aussitôt l'alerte rouge. Youtube a donc expliqué à Adam que du contenu sous copyright dans sa vidéo avait été reconnu, et ce ne sont pas une, mais trois Majors qui se sont mises aussitôt à réclamer des droits sur cette chanson vocalisée ! Universal Music, Warner Chappell et BMG ont décidé qu'elles détenaient toutes, des droits dessus, privant ainsi l'auteur d'une, même infime, rémunération par la publicité.

Comme je l'expliquais déjà dans mon article précédent, non seulement, les Majors privent les auteurs d'une rémunération légitime, mais en plus, ce sont elles qui toucheront 100% de ses revenus, alors que dans ce cas, elles n'ont juste aucune propriété intellectuelle légitime à défendre. Si vous vous dites que c'est juste un erreur, et que ça ne concerne qu'un "inconnu", vous oubliez que ce système concerne TOUS les Youtubers, et que des petits centimes multipliés par quelques milliards de vidéos postées, ça commence à faire beaucoup...

Apparemment, comme le dit TechDirt, BMG semble avoir lâché l'affaire après qu'Adam ait porté réclamation, mais ce ne serait pas encore le cas des autres vampires et charognards.

Heureusement, ça n'empêche pas les Youtubers de poster leurs vidéos, mais la prestation d'Adam aurait pu être censurée aussi pour cette raison. Toutefois, avec ce système de rémunération, la censure devrait se faire plus discrète, puisque c'est un moyen idéal pour les vautours de se nourrir facilement sans rien faire.



La solution ? Créer une alternative à Youtube vraiment indépendante et respectueuse de tous les droits, y compris ceux des auteurs indépendants sur lesquels Youtube piétine allègrement aujourd'hui, en ne respectant même pas le Fair Use. L'idéal serait d'héberger soi-même ses vidéos, mais avec des connexions lentes et même filtrantes, ce n'est pas simple. Il fût même un temps où Google avait interdit de créer un serveur quand on utilisait son offre fibre optique... C'est aujourd'hui, heureusement, du passé. Jenna Wandres, de la section fibre optique de l'opérateur Google, explique que la firme est un fervent défenseur de la neutralité du Net. Mais ça, ça dépend du vent ; ça change tout le temps.

Don't be Evil, Google is Evil.

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Royaume-Unis. Filtrage Porno, inefficace, abusif et dangereux #actualité

jeudi 26 décembre 2013 à 15:10

Fallait-il avoir des doutes sur l'efficacité du mécanisme de filtrage sur Internet ? Le Royaume-Unis gouverné par David Cameron, a voté et mis en place une loi permettant de pratiquer le filtrage de la pornographie. Celui-ci est toutefois opéré sur l'idée d'un contrôle parental activé par défaut. Les internautes britanniques doivent donc se signaler auprès de leur FAI pour le désactiver, ce que, à n'en pas douter, peu feront pour une question d'atteinte à la vie privée.

Pour le moment, il s'agit de filtrer la pornographie, mais plus tard, le même mécanisme pourrait très bien être déclenché pour tout et n'importe quoi. Alors, imaginer l'internaute devoir contacter son FAI pour débloquer un thème précis sur Internet, c'est plutôt farfelu comme idée, et pourtant... Avec cette idée #àlacon, on imagine aussi aisément que les internautes devront un jour remplir une fiche détaillée avec des QCM avant de pouvoir surfer sur la toile. Ça laisse rêveur.

Le Royaume-Unis s'était déjà, à maintes reprises, montré plutôt violent envers la neutralité du réseau. Les sites de Torrent comme ThePirateBay ne sont eux, pas filtrés mais censurés et interdits. Aujourd'hui, ceux qui veulent, y accèdent toujours.

2013122615:13:59-805x330Mais filtrer Internet, c'est loin d'être simple tant que le DPI n'est pas déclaré d'intérêt public. Il semble que les FAI, comme O2, TalkTalk, BT, Virgin Media... pratiquent le filtrage par mots-clés via des robots. Résultat : des sites légitimes dont ces mots clés reviennent régulièrement se voient bloqués de façon totalement illégitime et même dangereuse. The Independant l'explique clairement, puisque des sites dédiés à la protection de l'enfance se sont retrouvés bloqués, comme Childline. C'est plutôt ballot, comme on dit. FIDH regroupant des organisations de défense des Droits de l'Homme est également soumis au contrôle parental. Des exemples comme ceux-là, il y en a à la pelle, comme le site de Dranj. Parliament.uk, gov.uk, nspcc.org.uk, ou encore bl.uk ont également été frappés par la foudre des robots. C'est plutôt drôle.

Bizarrement, suite à cette polémique, le site permettant de tester le droit d'accès chez O2 est suspendu, jusqu'à nouvel ordre...

Le problème avec ce genre de filtrage, c'est qu'il est clairement abusif. Il ne s'agit pas simplement de bloquer une page délicate mais des sites entiers, sans chercher à comprendre. Pour l'exemple, ce blog en entier est aussi filtré chez l'opérateur O2, alors que deux ou trois pages mériteraient peut-être de l'être, si tant est que cet article doit être considéré comme réservé aux adultes. À moins que celui-ci soit trop osé et celui-là pas dans la norme ? On imagine donc facilement les dommages collatéraux d'une telle pratique sur la toile. Le plus croustillant, reste le filtrage du site de la politique Claire Perry qui a milité massivement pour cette pratique, comme le rappelle Forbes. En utilisant régulièrement les mots "porno", les robots ont décidé que son site devait être trop violent ; ce qui, au final n'est pas faux mais pas pour la bonne raison. Les filtres des FAI sont actuellement en pleine mises à jour pour essayer de rétablir la situation.

Enfin, ce genre de filtrage d'Internet est totalement inefficace, et les britanniques le savent bien. Les sites de Torrent sont toujours accessibles, grâce à des système de routage des flux. Un VPN ou simplement un Proxy, à l'effigie du nouveau GAC, permettent de contourner facilement cette censure et ce genre de filtrages. Par exemple, GAC pour Go Away Cameron, est un proxy créé par @nubela, que l'on peut installer facilement grâce à une extension sur le navigateur Chrome...

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Chrome Web Store. Google demande des extensions à fonction unique #actualité

lundi 23 décembre 2013 à 13:44

Par moments, on se demande bien jusqu'où les conditions pour créer des extensions pour Chrome vont aller. Après un système de contrôle total instauré par Google, la firme continue de restreindre davantage la créativité des développeurs, en annonçant de nouvelles conditions quelque peu... floues.

En effet, Google a décidé que les développeurs d'extensions pour son navigateur devaient se plier au fait que leurs extensions doivent désormais se contenter de proposer des fonctionnalités "simples", sans superflus avec en ligne de mire "une seule fonctionnalité". En fait, cela veut dire qu'une extension doit s'occuper de ne faire plus ou moins qu'une seule chose à la fois. Voici ce que ces nouvelles conditions disent :

An extension should have a single purpose that is clear to users. Do not create an extension that requires users to accept bundles of unrelated functionality, such as an email notifier and a news headline aggregator. If two pieces of functionality are clearly separate, they should be put into two different extensions, and users should have the ability to install and uninstall them separately. For example, functionality that displays product ratings and reviews, but also injects ads into web pages, should not be bundled into a single extension. Similarly, toolbars that provide a broad array of functionality or entry points into services are better delivered as separate extensions, so that users can select the services they want.

L'exemple ici donnée par Google explique qu'une extension de notification d'email ne doit pas en plus avoir un agrégateur de flux. Pour cela, il faudra créer une autre extension séparée. Un autre exemple : une extension qui propose des informations sur des produits ne doit pas non plus injecter des publicités dans les pages web (pour rappel, il est aussi interdit d'utiliser Google Adsense dans les extensions). L'extension Hola est ici clairement visée.

Vue comme cela, ça paraît sympathique, mais en fait comme le dit aussi Travis Wimer sur ce post, les termes sont assez vagues. Dans quelles mesures, une extension enfreindra les règles en proposant des fonctionnalités ayant des utilités proches, mais pas directement liées ? Faudra-t-il créer 20 extensions alors qu'une seule serait en toute logique suffisante ? On peut notamment se référer à l'extension Click&Clean. Faudra-t-il une extension pour vider le cache, une autre pour vider les cookies, une autre pour vider l'historique... On imagine que non, mais l'idée est bien là.

Les développeurs ont jusqu'à juin 2014 pour mettre à jour les extensions, ou elle se verront retirées de centre des applications. Ces nouvelles conditions sont sinon applicables dès maintenant pour les nouvelles.

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User Agent Switcher, faire croire que vous utilisez un autre navigateur #astuce

lundi 23 décembre 2013 à 12:27

User Agent Switcher est une extension pour le navigateur Firefox de la fondation Mozilla. Elle peut s'avérer parfois indispensable, surtout quand on navigue sous GNU/Linux. Elle permet de faire croire à des services restrictifs, qui ont besoin d'utiliser des plugins normalement non compatibles avec GNU/Linux, que son navigateur n'est pas celui qu'il est. Bien connu des gentils "pirates", User Agent Switcher permet de modifier les informations d'en-tête (http header), afin de faire passer, par exemple, Firefox sous Ubuntu, pour Chrome sous Mac ou Windows. Elle peut être également utilisée pour mentir auprès des services de statistiques (tracking) dans le but de réduire l'identification de son navigateur.

Ce qui est sympathique avec cette extension de Chris Pederick, c'est qu'elle fonctionne grâce à un fichier XML pouvant contenir de nombreuses références relativement bien mises à jour. C'est pratique pour faire croire que l'on utilise la dernière version d'un autre navigateur. On peut trouver ce genre de liste sur le forum Techpaterns. une fois téléchargée, il suffit alors de l'importer depuis les options de l'extension, ce qui donne, ensuite, un choix assez important de navigateurs. Par défaut, User Agent Switcher est très limité sur cette liste.

User Agent Switcher fonctionne avec Firefox. Avec DuckDuckGo, on peut facilement connaître ces informations, afin de s'assurer de son bon fonctionnement, et l'auteur de cette extension propose également un test sur son site à cette adresse.

En revanche, même si cette extension fonctionne encore bien, elle n'est toutefois que très peu mise à jour, mais l'important, c'est surtout que la liste des navigateurs le soit. Les utilisateurs de Chrome / Chromium peuvent également se servir de cette liste pour l'importer avec l'extension User-Agent Switcher for Chrome, qui n'est pas réalisée par Chris mais pas Glenn Wilson.

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La magie de Noël de Disney qui prive les enfants de leurs cadeaux #actualité

samedi 21 décembre 2013 à 14:39

La magie de Disney opère toujours à Noël, enfin opérait en fait, jusqu'à ce que le monde virtuel connecté ne prenne toujours plus d'ampleur. Dans ce monde numérique connecté en permanence où la propriété intellectuelle règne en maître absolu sur la toile chez les ayants-droit, la notion de copyright n'est plus assez représentative ni suffisante pour déterminer ce dont ils sont capables.

La protection du droit d'auteur n'est plus qu'une excuse pour enfermer les créateurs et les artistes dans un système totalement mercantile et cloisonné, contrôlé à l'extrême. Le principe de cette protection - aidé par les DRM et par la soumission des distributeurs qui n'ont d'autres choix que d'accepter les pires contrats sous peine de se voir refuser de vendre - n'est pas de faire connaître les œuvres, mais de réserver aux intermédiaires, détenteurs des droits, le contrôle total de la diffusion même après les ventes. Le terme de propriété intellectuelle reste aujourd'hui, le terme le plus clair pour comprendre "littéralement" jusqu'où vont les droits que ces intermédiaires s'accaparent et ce, au détriment même de leurs propres et honnêtes clients qui leurs font confiance.

Avec l'arrivée de Noël, c'est l'effervescence chez les ayants-droit, qui y voient la période la plus propice pour espérer décrocher quelques ventes supplémentaires. Disney en fait partie et, pour réussir son dessein, n'a pas hésité à prendre des mesures drastiques. En effet, elle s'est permise de faire retirer certaines de ses œuvres, comme "Disney Prep & Landing 2" ou encore "Disney's a Christmas Carol" du catalogue numérique d'amazon.

Ce ne serait pas si grave et de bonne guerre, si, cette capacité de contrôle n'était pas étendue également aux clients ayant déjà acheté ces contenus. En effet, Bill explique à Boing-Boing, qu'il n'était soudainement plus en mesure de pouvoir montrer à ses enfants le dessin-animé "Disney Prep & Landing 2" qu'il a pourtant acheté légalement en numérique sur amazon l'année dernière. Amazon, sur demande de Disney a retiré l'achat de certains de ses contenus, mais surtout, le droit à l'acheteur de profiter d'une œuvre acquise légalement. Le pire, dans cette histoire, c'est qu'il pourra de nouveau en profiter à partir de juillet prochain, en plein été où la magie de noël n'a plus d'intérêt. Une histoire qui n'est pas sans rappeler celle, en 2009, des livres de George Orwell, également sur cette plate-forme de vente en ligne.

Que s'est-il passé pour qu'une opération d'urgence et d'envergure de ce genre soit lancée, supprimant le droit jusqu'aux acheteurs de profiter de leurs biens immatériels ? Rien. Ah si, Disney a décidé que sa chaîne TV Channel devait avoir l'exclusivité de la diffusion de ses œuvres "spécial Noël" pendant les fêtes, comprenant donc l'interdiction pour tous les autres distributeurs et partenaires légaux de les diffuser.

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Certes, Bill a été crédité généreusement pour cette injustice, et on doit reconnaître à amazon un service client irréprochable, mais cela n'empêche pas de dénoncer ce fléau qui sévit partout dans tous les services connectés. Ici, ça concerne amazon, mais à n'en pas douter, il n'y a aucune raison que ce ne soit pas pareil sur les autres plates-formes. À qui la faute ? En fait, à tout le monde. À Disney, pour sa stupidité commerciale, à amazon pour avoir accordé à ce studio (et à d'autres), le droit de révoquer l'accès aux vidéos achetées, et surtout au consommateur qui se laisse enfermer dans ce système, en confiance, sans penser ou imaginer qu'un contenu numérique acheté ne lui appartient pas. Ce n'est plus le consommateur qui devient "propriétaire" de ce qu'il achète, quand il s'agît de "stocker" virtuellement ses contenus dans un compte pour les lire en streaming.

Il ne lui reste plus qu'à se tourner vers des plates-formes beaucoup moins légales, ou racheter encore une fois ailleurs... et... retenir la leçon !

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