PROJET AUTOBLOG


Shaarli - Les petits liens d'Alda

Site original : Shaarli - Les petits liens d'Alda

⇐ retour index

Christine Delphy - Le genre précède le sexe - YouTube

mardi 26 janvier 2021 à 23:38

C'est vraiment dommage que Delphy en vieillissant ait choisi de rejoindre les rangs des essentialistes en dépit de l'énorme contradiction que ça crée avec sa propre pensée. Elle se fait avoir par les discours transphobes qui viennent de La Psychanalyse et qui prétendent que les femmes trans « fétichisent » le féminin en adoptant des codes stéréotypés et elle prétend que ce faisant, elles renforcent ces stéréotypes (le fameux « être une femme c'est pas mettre du maquillage et des talons »)

Ça montre son ignorance complète de la pression qui pèse sur nous, pression imposée par le patriarcat qui ne tolère pas les écarts à la norme, et qui nous impose, pour être considérées comme des femmes, de nous conformer aux normes de féminité en vigueur dans la société dans laquelle on vit. (Et à celleux qui demandent ce qui fait de nous des femmes, je vous retourne la question. Vous n'exhibez pas vos organes génitaux en permanence, vous signalez aux autres individus votre appartenance à un genre par le biais de normes correspondant au genre qui vous a été arbitrairement assigné à la naissance et que vous n'avez jamais remis en question, pourquoi ?)


Bref, dans cette vidéo elle explique pourquoi c'est le patriarcat qui crée le genre pour diviser l'humanité en deux classes sociale, puis qui crée le sexe pour naturaliser le genre. Sans lui, on aurait des personnes gestantes et des personnes non gestantes comme il y a des personnes grandes et des personnes petites, des personnes grosses et des personnes minces ou tout un tas d'autres caractéristiques qui différencient des individus (elle appelle ça « des faits physiques »), sans hiérarchiser ce fait physique particulier pour autant avec une distribution différenciée des activités, des richesses, du prestige (rien n'empêcherai de se retrouver dans une société où de tels rôles sont établis selon la taille cela dit.)

Elle part notamment du fait que l'existence même du concept de catégorie est quelque chose qui est créé par la pensée, le langage, donc la société.


Permalink

Christine Delphy - Le genre précède le sexe - YouTube

mardi 26 janvier 2021 à 23:38

C'est vraiment dommage que Delphy en vieillissant ait choisi de rejoindre les rangs des essentialistes en dépit de l'énorme contradiction que ça crée avec sa propre pensée. Elle se fait avoir par les discours transphobes qui viennent de La Psychanalyse et qui prétendent que les femmes trans « fétichisent » le féminin en adoptant des codes stéréotypés et elle prétend que ce faisant, elles renforcent ces stéréotypes (le fameux « être une femme c'est pas mettre du maquillage et des talons »)

Ça montre son ignorance complète de la pression qui pèse sur nous, pression imposée par le patriarcat qui ne tolère pas les écarts à la norme, et qui nous impose, pour être considérées comme des femmes, de nous conformer aux normes de féminité en vigueur dans la société dans laquelle on vit. (Et à celleux qui demandent ce qui fait de nous des femmes, je vous retourne la question. Vous n'exhibez pas vos organes génitaux en permanence, vous signalez aux autres individus votre appartenance à un genre par le biais de normes correspondant au genre qui vous a été arbitrairement assigné à la naissance et que vous n'avez jamais remis en question, pourquoi ?)


Bref, dans cette vidéo elle explique pourquoi c'est le patriarcat qui crée le genre pour diviser l'humanité en deux classes sociale, puis qui crée le sexe pour naturaliser le genre. Sans lui, on aurait des personnes gestantes et des personnes non gestantes comme il y a des personnes grandes et des personnes petites, des personnes grosses et des personnes minces ou tout un tas d'autres caractéristiques qui différencient des individus (elle appelle ça « des faits physiques »), sans hiérarchiser ce fait physique particulier pour autant avec une distribution différenciée des activités, des richesses, du prestige (rien n'empêcherai de se retrouver dans une société où de tels rôles sont établis selon la taille cela dit.)

Elle part notamment du fait que l'existence même du concept de catégorie est quelque chose qui est créé par la pensée, le langage, donc la société.
Permalink

[infokiosques.net] - Si l’on ne naît pas femme...

mardi 26 janvier 2021 à 23:34

Je ne veux pas être cantonnée par une simple spécificité anatomique à une vie de compagne, à une vie domestique et maternelle. Parce que ce n’est pas le fait de posséder un clitoris qui fait de moi cet être doux, fragile, réservé, enthousiaste à l’idée de passer une journée à ranger la baraque ou à garder des enfants, ou à m’occuper des bobos des autres ou à les écouter d’une oreille attentive et réconfortante, ou tout à la fois. Non, c’est la manière dont on m’a enseigné que je devais me conduire parce que je possède un clitoris qui fait de moi cette caricature de femme.

Ceci étant dit, je commence seulement à concevoir combien ce personnage de femme m’enferme et me nie. Ce personnage féminin que l’on a activement nourri en moi de toutes parts, à l’école, dans la rue, dans la famille, dans le métro, dans des soirées, dans mes histoires amoureuses, au cinéma, dans la littérature… Et je ne fais que pressentir combien ce personnage a été activement fabriqué, aussi, par la manière dont je suis considérée par la médecine et traitée par ses praticiens.


Permalink

[infokiosques.net] - Si l’on ne naît pas femme...

mardi 26 janvier 2021 à 23:34

Je ne veux pas être cantonnée par une simple spécificité anatomique à une vie de compagne, à une vie domestique et maternelle. Parce que ce n’est pas le fait de posséder un clitoris qui fait de moi cet être doux, fragile, réservé, enthousiaste à l’idée de passer une journée à ranger la baraque ou à garder des enfants, ou à m’occuper des bobos des autres ou à les écouter d’une oreille attentive et réconfortante, ou tout à la fois. Non, c’est la manière dont on m’a enseigné que je devais me conduire parce que je possède un clitoris qui fait de moi cette caricature de femme.

Ceci étant dit, je commence seulement à concevoir combien ce personnage de femme m’enferme et me nie. Ce personnage féminin que l’on a activement nourri en moi de toutes parts, à l’école, dans la rue, dans la famille, dans le métro, dans des soirées, dans mes histoires amoureuses, au cinéma, dans la littérature… Et je ne fais que pressentir combien ce personnage a été activement fabriqué, aussi, par la manière dont je suis considérée par la médecine et traitée par ses praticiens.
Permalink

Mâle/femelle | Cairn.info

mardi 26 janvier 2021 à 23:23

La version en epub ou en pdf pour les gens qui ont pas de quoi passer le paywall.

Le sens commun voit « les mâles » et « les femelles » comme des réalités. Au-delà de la critique de cette représentation naïve, peut-on considérer ces notions comme des catégories de connaissance heuristiques en biologie ? Chez les espèces hermaphrodites, on désigne par « mâle » et « femelle » les organes de la reproduction. On ne parle de « mâles » et de « femelles » – sous-entendu d’individus mâles et femelles – que dans le cas des espèces dioïques/gonochoriques (à « sexes séparés ») où les corps développent en principe un demi-système reproducteur. Cette notice pose la question de savoir si le gonochorisme rend scientifiquement nécessaire la catégorisation mâle/femelle. Elle s’attache en premier lieu à montrer que les catégories mâle/femelle sont des catégories de connaissance très limitées, car les seuls éléments dotés de pertinence classificatoire sont les cellules reproductrices produites par les individus. En second lieu, elle s’interroge sur la pertinence scientifique de classifier les individus par leurs spermatozoïdes et leurs ovules pour rendre compte de la spécificité biologique du gonochorisme. Cette spécificité réside avant tout dans les comportements de sexualité que la séparation des sexes entraîne. Or, les parties sexuelles spécialisées dans la gratification neurosensorielle – si elles peuvent différer par leur forme – ne permettent pas de différencier les individus gonochoriques sur la base d’une fonction biologique.


Permalink

Mâle/femelle | Cairn.info

mardi 26 janvier 2021 à 23:23

La version en epub ou en pdf pour les gens qui ont pas de quoi passer le paywall.

Le sens commun voit « les mâles » et « les femelles » comme des réalités. Au-delà de la critique de cette représentation naïve, peut-on considérer ces notions comme des catégories de connaissance heuristiques en biologie ? Chez les espèces hermaphrodites, on désigne par « mâle » et « femelle » les organes de la reproduction. On ne parle de « mâles » et de « femelles » – sous-entendu d’individus mâles et femelles – que dans le cas des espèces dioïques/gonochoriques (à « sexes séparés ») où les corps développent en principe un demi-système reproducteur. Cette notice pose la question de savoir si le gonochorisme rend scientifiquement nécessaire la catégorisation mâle/femelle. Elle s’attache en premier lieu à montrer que les catégories mâle/femelle sont des catégories de connaissance très limitées, car les seuls éléments dotés de pertinence classificatoire sont les cellules reproductrices produites par les individus. En second lieu, elle s’interroge sur la pertinence scientifique de classifier les individus par leurs spermatozoïdes et leurs ovules pour rendre compte de la spécificité biologique du gonochorisme. Cette spécificité réside avant tout dans les comportements de sexualité que la séparation des sexes entraîne. Or, les parties sexuelles spécialisées dans la gratification neurosensorielle – si elles peuvent différer par leur forme – ne permettent pas de différencier les individus gonochoriques sur la base d’une fonction biologique.
Permalink

Part-Time Woman - YouTube

mardi 26 janvier 2021 à 22:58

🎶🎶🎶

I don't shave
I don't wear makeup
No skirts
I don't dress up

What does that make me?
Does that make me a part-time woman?

How many high notes do you have to reach?
How many hours do you have to bleed?
Or will I always be a part-time woman?

I don't shave
I don't wear lipstick
I am not polished
I don't fix it

What does that make me?
Does that make me a part-time woman?

How much weight do you have to lose?
How many hours do you have to prove?
Or am I just doomed as a part-time woman?

Part-time woman don't you know
No one can tell you
What you already know
If you only could let go

I don't shave
I don't wear makeup


Permalink

Part-Time Woman - YouTube

mardi 26 janvier 2021 à 22:58

🎶🎶🎶

I don't shave
I don't wear makeup
No skirts
I don't dress up

What does that make me?
Does that make me a part-time woman?

How many high notes do you have to reach?
How many hours do you have to bleed?
Or will I always be a part-time woman?

I don't shave
I don't wear lipstick
I am not polished
I don't fix it

What does that make me?
Does that make me a part-time woman?

How much weight do you have to lose?
How many hours do you have to prove?
Or am I just doomed as a part-time woman?

Part-time woman don't you know
No one can tell you
What you already know
If you only could let go

I don't shave
I don't wear makeup
Permalink

"J.K. Rowling | ContraPoints" sur YouTube

mardi 26 janvier 2021 à 19:23

Promis je ne suis pas Natalie Wynn. Mais elle vient de sortir une vidéo sur les craintes de J.K. Rowling à propos du "problème trans"

Et ça parle de toilettes publiques ! Et de ce que ça veut dire être une femme ! (Spoiler alert : c'est pas mettre des jupes ou des talons ou du maquillage, et c'est pas non plus lA bIOloGiE)


Permalink

"J.K. Rowling | ContraPoints" sur YouTube

mardi 26 janvier 2021 à 19:23

Promis je ne suis pas Natalie Wynn. Mais elle vient de sortir une vidéo sur les craintes de J.K. Rowling à propos du "problème trans"

Et ça parle de toilettes publiques ! Et de ce que ça veut dire être une femme ! (Spoiler alert : c'est pas mettre des jupes ou des talons ou du maquillage, et c'est pas non plus lA bIOloGiE)
Permalink

J'ai testé tinder, fruitz,.... les app de rencontre - Liens de Cochise

mardi 26 janvier 2021 à 17:09

T'as essayé Grindr ? Ça marche grave mieux.

Mais pour te répondre à propos de pourquoi les meufs ont plus de difficulté à assumer de chercher des ONS ou autres plans culs sur les applis :

Le fait est que statistiquement, 96% des personnes autrices de viols sont des hommes, et 91% des personnes victimes de viol sont des femmes (coucou ✋). Ok, c'est des statistiques de 2008 mais il y a peu de chances pour que ça ait vraiment bougé de manière significative (c'est pas le genre de truc qui bouge « tout seul » et il y a pas eu de modification sensible des rapports femme-homme depuis à ma connaissance)

Il y a visiblement quelque chose dans la société qui fait qu'une bien plus grande part d'hommes se sent légitime à agresser sexuellement quelqu'un d'autre par rapport au reste de la population (puisque si le fait d'être auteur⋅ice de viol était une « activité » non-genrée on aurait les mêmes parts que la distribution de la population)

Ça fait que dans les relations hétéro ça crée un différentiel entre hommes et femmes qui est tel que c'est vachement plus risqué pour les meufs de se livrer à ce genre de relations.

Criez « pas tous les hommes si vous voulez », tant qu'il y aura un tel écart genré chez les personnes qui commettent des viols ça disparaîtra pas. À partir de là vous pouvez vous demander « Comment faire pour que les femmes violent plus ? » ou « Comment faire pour que les hommes violent moins ? » 🤷‍♀


Ah, et aussi Tinder attribue un score d'attractivité aux gens en fonction des personnes qui swipent leur profil pour ne présenter que des profils aux scores similaires (En gros si tout le monde te swipe à gauche, tu ne vois que des profils que tout le monde swipe à gauche). Le tout selon un algo tout à fait éthique et parfaitement documenté bien sûr (lol)


Permalink

J'ai testé tinder, fruitz,.... les app de rencontre - Liens de Cochise

mardi 26 janvier 2021 à 17:09

T'as essayé Grindr ? Ça marche grave mieux.

Mais pour te répondre à propos de pourquoi les meufs ont plus de difficulté à assumer de chercher des ONS ou autres plans culs sur les applis :

Le fait est que statistiquement, 96% des personnes autrices de viols sont des hommes, et 91% des personnes victimes de viol sont des femmes (coucou ✋). Ok, c'est des statistiques de 2008 mais il y a peu de chances pour que ça ait vraiment bougé de manière significative (c'est pas le genre de truc qui bouge « tout seul » et il y a pas eu de modification sensible des rapports femme-homme depuis à ma connaissance)

Il y a visiblement quelque chose dans la société qui fait qu'une bien plus grande part d'hommes se sent légitime à agresser sexuellement quelqu'un d'autre par rapport au reste de la population (puisque si le fait d'être auteur⋅ice de viol était une « activité » non-genrée on aurait les mêmes parts que la distribution de la population)

Ça fait que dans les relations hétéro ça crée un différentiel entre hommes et femmes qui est tel que c'est vachement plus risqué pour les meufs de se livrer à ce genre de relations.

Criez « pas tous les hommes si vous voulez », tant qu'il y aura un tel écart genré chez les personnes qui commettent des viols ça disparaîtra pas. À partir de là vous pouvez vous demander « Comment faire pour que les femmes violent plus ? » ou « Comment faire pour que les hommes violent moins ? » 🤷‍♀


Ah, et aussi Tinder attribue un score d'attractivité aux gens en fonction des personnes qui swipent leur profil pour ne présenter que des profils aux scores similaires (En gros si tout le monde te swipe à gauche, tu ne vois que des profils que tout le monde swipe à gauche). Le tout selon un algo tout à fait éthique et parfaitement documenté bien sûr (lol)
Permalink

Le privilège cissexuel

mardi 26 janvier 2021 à 15:05

Débattez pas de l'usage du mot « privilège » dans le contexte d'un écrit publié en 2007, il y a assez de critiques de cette notion qui ont émergés depuis pour que ça soit déjà old de commencer une intervention par « oui mais la notion de privilège bla bla bla » OLD

Non, ce texte est là pour éclairer sur la notion de « genrement » (Je parie que vous l'avez pas entendue tous les quatres matins celle là, enjoy) qui explique pourquoi vous êtes cis et comment vous reconnaissez le genre de quelqu'un (ce n'est pas une question d'organes génitaux, contrairement à ce que tout un tas de personnes prétend, tout obsédé⋅es par la volonté de savoir ce qu'il y a dans la culotte des autres qu'iels sont)

J’appelle genrement ce processus qui consiste à faire la distinction entre femmes et hommes, pour mettre en évidence le fait que assignons activement et compulsivement des genres aux genTEs, en nous basant en général juste sur quelques signaux visuels et auditifs. Reconnaître la nature omniprésente de ce phénomène remet en question la plupart des définitions du "genre" en lui même. On peut dire ce que l’on veut sur ce qui définit une femme ou un homme − que ce soient les gênes, les chromosomes, la structure cérébrale, les organes génitaux, la socialisation, ou le sexe légal qui figure sur un certificat de naissance ou un permis de conduire − mais la vérité est que ces facteurs ne jouent typiquement pas le moindre rôle dans comment nous assignons des genres aux genTEs dans les situations quotidiennes. Typiquement, nous nous rattachons en priorité à des caractéristiques sexuels secondaires (silhouette et taille, teint de la peau, pilosité du visage et du corps, voix, seins, etc.), et dans une moindre mesure, à l’expression de genre et aux rôles de genre (l’accoutrement de la personne, ses manières, etc.).

[…]

En tant que transsexuelle, je me suis retrouvée dans de nombreuses situations (particulièrement durant ma transition) où deux voire plusieurs personnes arrivaient simultanément à des conclusions différentes quant à mon genre perçu − c’est à dire qu’une personne supposait que j’étais une femme, alors qu’une autre supposait que j’étais un homme. De tels exemples démontrent la nature spéculative du genrement. […] La plupart des cissexuelLEs restent inconscientEs quant à la nature subjective du genrement, essentiellement car illes ne vivent elleux-même pas l’expérience d’être régulièrement malgenréEs − i.e., assignéEs par erreur à un genre qui ne leur correspond pas. Malheureusement, ce manque d’expérience amène habituellement les cissexuelLEs à croire par erreur que le processus de genrement est une affaire de pure observation, plutôt que de se rendre compte qu’il s’agit en réalité d’un acte de spéculation.


Permalink

Le privilège cissexuel

mardi 26 janvier 2021 à 15:05

Débattez pas de l'usage du mot « privilège » dans le contexte d'un écrit publié en 2007, il y a assez de critiques de cette notion qui ont émergés depuis pour que ça soit déjà old de commencer une intervention par « oui mais la notion de privilège bla bla bla » OLD

Non, ce texte est là pour éclairer sur la notion de « genrement » (Je parie que vous l'avez pas entendue tous les quatres matins celle là, enjoy) qui explique pourquoi vous êtes cis et comment vous reconnaissez le genre de quelqu'un (ce n'est pas une question d'organes génitaux, contrairement à ce que tout un tas de personnes prétend, tout obsédé⋅es par la volonté de savoir ce qu'il y a dans la culotte des autres qu'iels sont)

J’appelle genrement ce processus qui consiste à faire la distinction entre femmes et hommes, pour mettre en évidence le fait que assignons activement et compulsivement des genres aux genTEs, en nous basant en général juste sur quelques signaux visuels et auditifs. Reconnaître la nature omniprésente de ce phénomène remet en question la plupart des définitions du "genre" en lui même. On peut dire ce que l’on veut sur ce qui définit une femme ou un homme − que ce soient les gênes, les chromosomes, la structure cérébrale, les organes génitaux, la socialisation, ou le sexe légal qui figure sur un certificat de naissance ou un permis de conduire − mais la vérité est que ces facteurs ne jouent typiquement pas le moindre rôle dans comment nous assignons des genres aux genTEs dans les situations quotidiennes. Typiquement, nous nous rattachons en priorité à des caractéristiques sexuels secondaires (silhouette et taille, teint de la peau, pilosité du visage et du corps, voix, seins, etc.), et dans une moindre mesure, à l’expression de genre et aux rôles de genre (l’accoutrement de la personne, ses manières, etc.).

[…]

En tant que transsexuelle, je me suis retrouvée dans de nombreuses situations (particulièrement durant ma transition) où deux voire plusieurs personnes arrivaient simultanément à des conclusions différentes quant à mon genre perçu − c’est à dire qu’une personne supposait que j’étais une femme, alors qu’une autre supposait que j’étais un homme. De tels exemples démontrent la nature spéculative du genrement. […] La plupart des cissexuelLEs restent inconscientEs quant à la nature subjective du genrement, essentiellement car illes ne vivent elleux-même pas l’expérience d’être régulièrement malgenréEs − i.e., assignéEs par erreur à un genre qui ne leur correspond pas. Malheureusement, ce manque d’expérience amène habituellement les cissexuelLEs à croire par erreur que le processus de genrement est une affaire de pure observation, plutôt que de se rendre compte qu’il s’agit en réalité d’un acte de spéculation.
Permalink

Cispassing : la boîte à outils - YouTube

mardi 26 janvier 2021 à 14:30

Comment on fait quand on est une meuf trans, que les gens passent leur temps à croire qu'on est un mec, que ça nous file envie de crever et qu'on a besoin qu'ils arrêtent ?

Ben on apprend, exactement comme la plupart des meufs qui sont assignées meuf le font généralement à l'adolescence, à exprimer visuellement qu'on est une meuf dans la société contemporaine.

Fun fact : Vous savez à combien de meufs cis j'ai appris à se maquiller parce qu'elles s'y intéressaient mais n'ayant jamais appris à leur adolescence en même temps que leurs copines (pour tout un tas de raisons aussi diverses et variées qu'il y a de meufs) elles se sentaient connes de débarquer chez Nyx sans rien y comprendre ? (Pourtant au delà de l'eye-liner et de l'encre à lèvres j'suis complètement larguée aussi 🙃)

(Et on emmerde les gens qui ont l'arrogance de s'imaginer qu'iels pourraient automatiquement deviner qu'une meuf est trans au premier coup d'œil. Vous savez même pas faire la différence entre une butch et un homme 😂)


Permalink

Cispassing : la boîte à outils - YouTube

mardi 26 janvier 2021 à 14:30

Comment on fait quand on est une meuf trans, que les gens passent leur temps à croire qu'on est un mec, que ça nous file envie de crever et qu'on a besoin qu'ils arrêtent ?

Ben on apprend, exactement comme la plupart des meufs qui sont assignées meuf le font généralement à l'adolescence, à exprimer visuellement qu'on est une meuf dans la société contemporaine.

Fun fact : Vous savez à combien de meufs cis j'ai appris à se maquiller parce qu'elles s'y intéressaient mais n'ayant jamais appris à leur adolescence en même temps que leurs copines (pour tout un tas de raisons aussi diverses et variées qu'il y a de meufs) elles se sentaient connes de débarquer chez Nyx sans rien y comprendre ? (Pourtant au delà de l'eye-liner et de l'encre à lèvres j'suis complètement larguée aussi 🙃)

(Et on emmerde les gens qui ont l'arrogance de s'imaginer qu'iels pourraient automatiquement deviner qu'une meuf est trans au premier coup d'œil. Vous savez même pas faire la différence entre une butch et un homme 😂)
Permalink

Note: @antichesse et la définition d'être une femme

mardi 26 janvier 2021 à 12:16

D'ailleurs j'en parlais avec @Chlouchloutte qui me répète toujours "mais qu'est-ce que ça veut dire 'se sentir femme' ou 'être une femme' ? C'est porter une jupe ou des chaussures ?" (Promis Je ferai un post à ce sujet car c'est très pertinent sa réflexion)

Oh boy… I can't wait.

(Tiens je vais mettre ce que j'en pense dans un pad horodaté et je posterai le lien quand on aura eu La Révélation du Grand Mystère)


Permalink

Note: @antichesse et la définition d'être une femme

mardi 26 janvier 2021 à 12:16

D'ailleurs j'en parlais avec @Chlouchloutte qui me répète toujours "mais qu'est-ce que ça veut dire 'se sentir femme' ou 'être une femme' ? C'est porter une jupe ou des chaussures ?" (Promis Je ferai un post à ce sujet car c'est très pertinent sa réflexion)

Oh boy… I can't wait.

(Tiens je vais mettre ce que j'en pense dans un pad horodaté et je posterai le lien quand on aura eu La Révélation du Grand Mystère)
Permalink

NCAA trans athlete CeCe Telfer doesn’t win every race - Outsports

lundi 25 janvier 2021 à 14:01

Bad news for those looking for proof that transgender women athletes are “destroying” women’s athletics because of what they claim is their “inherent advantage” over cisgender — non-trans — competitors.

They will surely be disappointed in the results from the NCAA Division II Indoor Track & Field Championships in Pittsburgh, Kan. Saturday. If anything, they will see that one young trans woman, CeCé Telfer, who’s been targeted by right-wing websites for “switching to female” didn’t even crack the top five in any of her events.

Elle a finalement gagné un 400m en améliorant son record personnel mais elle est toujours deux secondes derrière le record absolu de sa division :

Franklin Pierce senior CeCé Telfer won the 400-meter hurdles on Saturday night and went on to post victory by more than a second, in a personal collegiate-best time of 57.53 seconds, according to the university website. Her finish was two seconds shy of the NCAA Division II record.


Voilà pour les gens qui veulent faire croire que certaines personnes sont « naturellement » ou « BiOLoGiQUeMEnT » plus faible que d'autres et que c'est à cause de ça qu'il faudrait les protéger, ces petites choses fragiles. Non, un corps humain c'est un corps humain et ce dont il est capable peut-être largement modifié par la nutrition et l’entraînement physique ou intellectuel. On est rendues plus faibles par un travail systémique de sape qui emploie des pressions économiques, sociales et psychologiques.


Permalink

NCAA trans athlete CeCe Telfer doesn’t win every race - Outsports

lundi 25 janvier 2021 à 14:01

Bad news for those looking for proof that transgender women athletes are “destroying” women’s athletics because of what they claim is their “inherent advantage” over cisgender — non-trans — competitors.

They will surely be disappointed in the results from the NCAA Division II Indoor Track & Field Championships in Pittsburgh, Kan. Saturday. If anything, they will see that one young trans woman, CeCé Telfer, who’s been targeted by right-wing websites for “switching to female” didn’t even crack the top five in any of her events.

Elle a finalement gagné un 400m en améliorant son record personnel mais elle est toujours deux secondes derrière le record absolu de sa division :

Franklin Pierce senior CeCé Telfer won the 400-meter hurdles on Saturday night and went on to post victory by more than a second, in a personal collegiate-best time of 57.53 seconds, according to the university website. Her finish was two seconds shy of the NCAA Division II record.


Voilà pour les gens qui veulent faire croire que certaines personnes sont « naturellement » ou « BiOLoGiQUeMEnT » plus faible que d'autres et que c'est à cause de ça qu'il faudrait les protéger, ces petites choses fragiles. Non, un corps humain c'est un corps humain et ce dont il est capable peut-être largement modifié par la nutrition et l’entraînement physique ou intellectuel. On est rendues plus faibles par un travail systémique de sape qui emploie des pressions économiques, sociales et psychologiques.
Permalink

I'm richer than you! infinity loop