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Khrys’presso du lundi 13 décembre 2021

lundi 13 décembre 2021 à 07:42

Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.

Tous les liens listés ci-dessous sont a priori accessibles librement. Si ce n’est pas le cas, pensez à activer votre bloqueur de javascript favori ou à passer en “mode lecture” (Firefox) ;-)

Brave New World

Spécial Assange

Spécial France

Spécial média et pouvoir

Spécial on gère comme des pieds (et à la néolibérale)

Spécial État policier, violences policières, montée de l’extrême-droite…

Spécial résistances

Spécial GAFAM et cie

La disparition de la semaine

Les autres lectures de la semaine

Les BDs/graphiques/photos de la semaine

Les vidéos/podcasts de la semaine

Les autres trucs chouettes de la semaine

Deux personnages prennent le café. Le personnage de gauche dit : Toujours aussi corsé, le 'presso ! - la personne de droite répond : Yep, il faut bien ça pour commencer la journée !
Retrouvez les revues de web précédentes dans la catégorie Libre Veille du Framablog.

Les articles, commentaires et autres images qui composent ces « Khrys’presso » n’engagent que moi (Khrys).

La recherche et ses publications : le long chemin vers un libre accès

dimanche 12 décembre 2021 à 11:42

« Si la recherche universitaire est financée par des fonds publics, il n’y a aucune raison pour que ses publications soient privées ». Et pourtant…

La diffusion des publications universitaires dépend le plus souvent d’éditeurs qui tirent profit de situations de quasi-monopole en imposant une sorte de péage.
Pour échapper à ce contrôle marchand qui rend inaccessible l’accès aux connaissances à une part importante de la communauté scientifique mondiale, un nombre significatif de chercheuses et chercheurs désirent rendre le fruit de leur travail intellectuel disponible en Open Access.

La lutte pour le partage des connaissances est déjà ancienne. Retour rapide…

Il y a un peu plus de 10 ans maintenant, Aaron Swartz subissait la pression de poursuites judiciaires, qui allait le mener au suicide, pour avoir téléchargé et mis à disposition gratuitement 4,8 millions d’articles scientifiques de JSTOR, une plateforme de publication universitaire payante. Aaron Swartz était partisan d’un libre accès aux connaissances scientifiques, levier d’émancipation et de justice.

Aron Swartz par Sage Ross, CC BY-SA 2.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0>, via Wikimedia Commons
Alexandra Elbakyan par Apneet Jolly, CC BY 2.0 <https://creativecommons.org/licenses/by/2.0>, via Wikimedia Commons
C’est à peu près à la même époque qu’Alexandra Elbakyan a lancé Sci-Hub, animée du même désir de donner un large accès aux publications universitaires à tous ceux qui comme elle, n’avaient pas les moyens d’acquitter le péage imposé par des éditeurs comme la multinationale Elsevier.

Une large majorité de chercheurs, en France comme dans le monde entier, est favorable à l’accès libre à leurs publications. Citons par exemple Céline Barthonnat, éditrice au CNRS :

la diffusion du savoir scientifique fait partie du travail des personnels de la recherche [article L411-1 du code de la recherche]. Beaucoup de ces recherches qui sont financées par l’argent public sont diffusées ensuite par ces éditeurs prédateurs”.

(source)

Le billet de Glyn Moody que Framalang a traduit pour vous marque peut-être une étape dans ce long combat où la volonté de partager les connaissances se heurte constamment aux logiques propriétaires mercantiles qui veulent faire de la circulation des publications scientifiques un marché lucratif.

Glyn Moody indique ici qu’il existe désormais une possibilité pour que les auteurs et autrices de « papiers » scientifiques puissent conserver leur droit de publication et en permettre le libre accès.


Article original : Rights retention : one small step for academics, one giant leap for global access to knowledge

Traduction Framalang : Barbidule, Burbumpa, Claire, Draenog, Fabrice, goofy, jums, Sysy, xi

Rétention des droits : un petit pas pour la recherche, un pas de géant pour l’accès universel à la connaissance.

par Glyn Moody

empreinte du premier pas humain sur la Lune

Image by NASA/Buzz Aldrin.

 

Glyn Moody, par https://www.flickr.com/photos/stuartyeates/126951892/, CC BY-SA 2.0Il y a quelques semaines, nous nous demandions si les éditeurs universitaires essaieraient de faire supprimer l’extraordinaire Index général des publications scientifiques créé par Carl Malamud. Il existe un précédent de ce genre de poursuites judiciaires contre un service du plus grand intérêt pour la société. Depuis 2015, les éditeurs essaient de faire taire Sci-Hub, qui propose près de 90 millions de publications universitaires. Le motif de leur plainte : Sci-Hub viole leurs droits d’auteur1

C’est étrange, car d’après la loi, les droits d’auteur de la vaste majorité de ces 90 millions de publications sont détenus par les chercheur·euse·s qui les ont rédigées.

Et la majorité de ces chercheur·euse·s approuve Sci-Hub, comme l’a clairement montré une étude menée en 2016 par le magazine Science :

Il est probable que l’échantillon retenu pour le sondage soit biaisé par une surreprésentation des fans du site : près de 60 % des personnes interrogées disent avoir déjà utilisé Sci-Hub, et un quart le font quotidiennement ou chaque semaine. De sorte qu’on ne s’étonnera guère si 88 % d’entre elles déclarent ne rien voir de mal dans le téléchargement de publications piratées. Mais notez bien, éditeurs universitaires, que ce ne sont pas seulement des jeunes et de grands utilisateurs de Sci-Hub qui voient les choses ainsi. Un examen plus attentif des données du sondage indiquait que les personnes interrogées de toutes les catégories soutiennent la fronde, même celles qui n’ont jamais utilisé Sci-Hub ou celles âgées de plus de 50 ans – respectivement 84 % et 79 % – n’avaient aucun scrupule à le faire.

Alors, si la plupart des chercheur·euse·s n’ont aucun problème avec Sci-Hub, et l’utilisent eux-mêmes, pourquoi le site est-il poursuivi par les éditeurs ? La réponse à cette question révèle un problème clé crucial, celui des tentatives en cours pour rendre les savoirs universitaires librement accessibles, par le biais de l’open access.

Théoriquement, les chercheur·euse·s peuvent diffuser leurs publications sous une licence Creative Commons, ce qui permet de les lire et de les reproduire librement, et de se baser facilement sur ce travail. En réalité, les auteurs sont souvent « incités » à céder leurs droits aux éditeurs de la revue où apparaît la publication, ce qui conditionne l’accès aux connaissances derrière à des paiements onéreux. Ce n’est pas indispensable, c’est seulement ce qui est devenu habituel. Mais les conséquences en sont importantes. D’abord, les auteurs originaux deviennent réticents à partager leurs articles, parce qu’ils sont « sous copyright », comme le mentionne un précédent article (en anglais) de ce blog. Ensuite, si les droits sont transférés des auteurs vers les éditeurs, alors ces derniers peuvent poursuivre en justice les sites comme Sci-Hub, sans tenir compte de l’avis des chercheur⋅euse⋅s.

La bonne nouvelle, c’est qu’il existe maintenant des efforts coordonnés pour éviter ces problèmes grâce à « la rétention des droits ». Tout en garantissant aux éditeurs le droit de diffuser un article dans leur publication, les auteurs et autrices conservent aussi certains droits pour permettre le libre partage de leurs articles, et leur utilisation par des sites comme Sci-Hub. Un des chefs de file de cette initiative est cOAlition S, un groupe d’organisations de financement de la recherche, avec le soutien de la Commission européenne et du Conseil Européen de la Recherche. Les principes essentiels du « Plan S » de la Coalition précisent :

À compter de 2021, toutes les publications universitaires dont les résultats de recherche sont financés via des fonds publics ou privés au travers d’institutions nationales, continentales, régionales ou internationales, doivent être publiées dans des revues ou sur des plateformes en libre accès, ou bien encore être immédiatement disponibles sur un répertoire en libre accès, et ce sans aucune restriction.

L’un des points-clés de ce Plan S est le suivant :

Les auteurs et autrices ou leurs institutions gardent les droits sur leurs publications. Toute publication doit être placée sous licence ouverte, de préférence la licence Creative Commons Attribution (CC BY).

 

 

deux petits personnages simplifiés (boules avec 4 membres). l'un est enfermé derrière les barreaux d'une prison, il porte sur lui un C comme copyright, l'autre est libre et s'en va en courant, il porte les deux C de Cretaive Commons.

Illustration par Nina Paley

 

Ça semble fonctionner. Un récent article de Ross Mounce mettait en évidence le fait suivant :

En tant que personne indépendante de la cOAlition S, j’ai pu observer avec grand intérêt la mise en application de la stratégie de rétention des droits.
En utilisant Google Scholar et Paperpile, j’ai relevé plus de 500 papiers publiés sur des centaines de supports différents qui utilisaient la référence à la stratégie de rétention des droits dans les remerciements.

Les auteurs s’en servent pour conserver leurs droits sur les prépublications, les articles de revues, les supports de conférences, les chapitres de livres et même des posters sur les affiches, c’est tout à fait logique. La stratégie est rédigée en termes simples et elle est facile à ajouter à des résultats de recherche. Il est aisé de mentionner ses sources de financement des recherches et d’ajouter ce paragraphe : « Afin de maintenir un accès libre, l’auteur⸱ice a appliqué la licence de libre diffusion CC BY à toute version finale évaluée par les pairs découlant de la présente soumission », et donc les autrices et auteurs le font.

Comme souligné ci-dessus, il suffit donc aux chercheur·euse·s d’ajouter la brève mention qui suit à leurs articles pour conserver leurs droits fondamentaux :

« Afin de maintenir un accès libre, l’auteur⸱ice a appliqué la licence de libre diffusion CC BY à toute version finale évaluée par les pairs découlant de cette la présente soumission. »

C’est un si petit pas pour un⸱e chercheur⸱euse, mais un tel pas de géant pour faciliter l’accès universel à la connaissance, que toutes et tous devraient le faire naturellement.

Ce billet de Glyn Moody est sous licence CC BY 4.0


Pour aller plus loin…


 

Ce que Framasoft pourrait faire en 2022, grâce à vos dons

mercredi 8 décembre 2021 à 16:34

« Iels sont bien gentil⋅les à Framasoft, mais pourquoi est-ce que je devrais leur faire un don ? ».
C’est une bonne question, et on vous remercie (sincèrement, oui oui) de l’avoir posée :)

D’abord parce que cette question est tout à fait légitime. Votre argent est précieux, et l’incertitude face à l’avenir mérite qu’il soit dépensé ou investi utilement.

Ensuite parce que Framasoft est une association qui ne peut agir que grâce à vos dons. Nous vous devons donc le maximum de transparence quant à nos actions menées et à venir. Vos dons viennent à la fois récompenser le travail effectué, mais aussi encourager les projets futurs.

Depuis le 12 octobre, nous vous présentons un panel de ce que Framasoft a réalisé ces derniers mois, grâce à vos dons.

« Frama, c’est pas que… »Pour l’automne 2021, chaque semaine, nous voulons vous faire découvrir un nouveau pan des actions menées par Framasoft. Ces actions étant financées par vos dons (défiscalisables à 66 %), vous pouvez en trouver un résumé complet, sous forme de cartes à découvrir et à cliquer, sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire cette série d’articles (oct. – déc. 2021)

Illustrée sous la forme de cartes, cette campagne rappelle que Framasoft, ça n’est pas que Framapad, Framadate, PeerTube ou Mobilizon. Mais bien plusieurs dizaines de projets en parallèle, avançant chacun à leur rythme, tous dans la même direction : vous redonner du pouvoir sur le numérique.

Par contre, ce que cette campagne ne vous a pas encore révélé, c’est ce que nous comptons faire en 2022, si vous nous en donnez les moyens.

Ce sont ces intentions que nous souhaitons vous présenter ci-dessous.

Framasoft 2022

Illustration CC BY David Revoy (sources)

 

Framasoft et les associations

Tout d’abord, et c’est sans doute l’un des principaux points, nous souhaitons vous dévoiler en 2022 un nouvel axe d’actions, qui se prolongera donc sur plusieurs années.

Nous l’exprimions il y a déjà plusieurs années, « Dégoogliser ne suffit pas ». Notre vision, résolument politique, d’un numérique émancipateur, ne peut exister et n’aurait pas de sens en dehors d’autres luttes. Les combats pour plus de justice et d’égalité, donc moins de monopoles et de dominations, s’entrecroisent, se rejoignent et se complètent.
« Pas de société libre sans logiciel libre » est, pour nous, une conviction. Mais cela ne signifie pas qu’une société où le logiciel libre aurait « gagné » suffirait à fournir les conditions d’une société libre.

À Framasoft, nous faisons attention à ne pas (trop) nous épuiser, à éviter le burnout militant. Nous faisons donc le choix d’agir essentiellement là où nous nous sentons fortes et forts : le numérique. Mais cela ne signifie pas que nous ignorons les autres luttes.

Or, l’un des soucis que nous identifions, c’est que celles et ceux qui agissent « pour un monde meilleur » le font souvent dans des milieux associatifs qui disposent de peu de moyens, avec des cultures numériques hétérogènes, et utilisent massivement les outils des GAFAM (qui sont fort efficaces, il faut le reconnaître).

Nous souhaitons donc amorcer en 2022 un ensemble de projets s’adressant particulièrement aux publics associatifs, militants, ou œuvrant pour le progrès social et la justice sociale.

Illustration CC BY David Revoy (sources)

 

Nextcloud, une suite logicielle pour outiller les assos

Cela fait plusieurs années qu’on tourne autour, nous l’évoquions en 2019, puis 2020, mais clairement la pandémie a limité l’énergie que nous pouvions mettre sur ce projet.

Nextcloud, dont la version 23 vient tout juste de sortir, est un excellente suite logicielle permettant de gérer fichiers, agendas, contacts, rédaction collaborative, etc. Cependant, beaucoup d’associations utilisent Google Docs, Dropbox & co. D’abord, parce que Nextcloud est peu connu (normal, les moyens marketing ne sont pas les mêmes). Ensuite parce que Nextcloud a une ergonomie souvent perfectible (par exemple, partager un fichier n’est pas évident, alors que c’est tout de même une fonctionnalité de base). Enfin, trouver le « bon » prestataire pour vous proposer une instance Nextcloud fiable et correspondant à vos besoins et vos moyens reste relativement complexe (même si de nombreux chatons proposent ce service. Coucou les ami⋅es de IndieHosters ou de Zaclys 👋)

Nous voulons donc, en 2022, travailler à rendre Nextcloud plus simple et plus accessible pour toutes et tous. À la fois en améliorant le logiciel, mais aussi sa notoriété ou sa documentation. Enfin, nous nous efforcerons de proposer une offre spécialement destinée aux associations.

Faire un don à Framasoft, c’est nous donner des moyens pour faciliter l’adoption de Nextcloud.

Émancip’Asso pour une cohérence numérique

Ce projet est né d’un constat partagé avec nos partenaires et ami⋅es d’Animafac : même si de plus en plus d’organisations prennent conscience de la nécessité de mettre en cohérence leurs outils numériques avec leurs valeurs, elles ont peu d’énergie et de compétences en interne pour se lancer dans une telle démarche. À ceci s’ajoute le constat que peu de structures sont actuellement en mesure de réellement guider et orienter les associations dans leur transition numérique libre.

Le projet Émancip’Asso a pour principal objectif de proposer aux associations des acteurs en mesure de les accompagner dans leur démarche de « dégafamisation ».

Nous souhaitons ainsi offrir un programme de formation aux acteurs qui proposent aux associations des services et accompagnements spécifiques. Cela afin que ces structures soient en mesure d’identifier les besoins d’une organisation pour les prendre en charge en intégralité, qu’il s’agisse d’hébergement, d’infogérance, d’installation de logiciels libres particuliers ou d’assurer un support technique ou des formations.

Cela va nous demander du temps et de l’énergie, mais nous sommes convaincu⋅es que l’offre d’accompagnement professionnel est l’un des angles morts du libre associatif, et qu’il faut multiplier et renforcer les acteurs capables de satisfaire ce besoin.

Faire un don à Framasoft, c’est nous aider à accompagner les accompagnateur⋅ices à la dégooglisation des associations.

Un observatoire sur les pratiques numériques libres

La mission de cet observatoire sera d’étudier les évolutions des usages numériques des associations.

Par le biais d’enquêtes, d’analyses (en y associant autant que possible des usager⋅es, des designers, des chercheur⋅euses, des partenaires associatifs, etc), nous souhaitons mieux comprendre les outils, les habitudes, les expériences des personnes qui utilisent le logiciel libre. Ou mieux comprendre pourquoi elles ne l’utilisent pas !

En effet, pour répondre avec pertinence aux besoins des deux projets précédents, nous avons besoin de qualifier et de quantifier aussi objectivement que possible quels sont les logiciels libres utilisés, pour quelles raisons, avec quelles frictions, etc. Bref, qu’est-ce qui « marche » ? Qu’est-ce qui ne « marche pas » ? Et surtout, pourquoi ?

Faire un don à Framasoft, c’est aider à éclairer et enrichir notre compréhension des pratiques associatives libres.

PeerTube v5

La version 4 de PeerTube est à peine sortie du four, que nous vous annonçons déjà notre volonté de travailler sur PeerTube v5 !

Dans cette version, nous souhaitons avant tout nous attacher à résoudre certains points de frustration et améliorer l’utilisabilité, notamment sur les formulaires d’upload de vidéos et d’inscription des utilisateur⋅ices.

Mais nous souhaitons aussi donner plus de maîtrise aux gestionnaires d’instances comme aux vidéastes. Que cela soit en leur permettant plus d’actions par lots (par exemple en permettant le déplacement d’un ensemble de vidéos vers une autre chaîne) ou en affinant les outils de gestion de fichiers (par exemple supprimer une définition d’une vidéo).

Si nous parvenons à faire financer cette fonctionnalité, nous voudrions aussi proposer un outil permettant d’éditer (de façon basique) des vidéos. Cela permettrait, par exemple, aux vidéastes de couper quelques secondes en début ou fin de vidéo directement dans PeerTube.

Enfin, nous désirons aussi améliorer les capacités de synchronisation entre YouTube et PeerTube. Cette possibilité existe déjà, mais uniquement en ligne de commande. Nous voulons donc proposer une interface au sein de PeerTube, qui permettrait, par exemple, de répliquer automatiquement l’intégralité des vidéos d’une chaîne YouTube vers une chaîne PeerTube.

Faire un don à Framasoft, c’est soutenir le développement d’une alternative libre, décentralisée et fédérée à YouTube, pour reprendre le pouvoir sur vos vidéos.

Illustration CC BY David Revoy (sources)

 

Mobilizon v3

Mobilizon, comme PeerTube, vient tout juste de bénéficier d’une nouvelle mise à jour. Et nous comptons bien vous en proposer une nouvelle version majeure en 2022.

Pour vous donner un petit aperçu du programme : développement d’un outil de recherche global multi-instances, sur le modèle de SepiaSearch ; refonte de la page d’accueil de l’instance ; création d’une toute nouvelle vue « Carte » permettant de visualiser et chercher les événements de façon géographique ; outil d’importation depuis Meetup et Facebook ; et bien d’autres choses !

Faire un don à Framasoft, c’est favoriser l’émergence d’une alternative aux événements et groupes Facebook, éthique et respectueuse de votre vie privée.

Illustration CC BY David Revoy (sources)

 

Un Framanifeste pour affirmer nos choix

Framasoft travaille, en pointillés depuis 2019, sur la rédaction de son manifeste.

En 2022, nous souhaitons achever ce travail et publier ce texte important non seulement pour nous, mais aussi pour vous, puisqu’il clarifie la raison d’être de l’association. Il définira aussi le cadre de nos actions et les valeurs qui fondent notre identité.

Faire un don à Framasoft, c’est soutenir plusieurs dizaines de projets portés par une association aux multiples facettes techniques, politiques, exploratoires.

Illustration CC BY David Revoy (sources)

 

Faire collectif : les CHATONS

Le Collectif des Hébergeurs Alternatifs, Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires compte aujourd’hui une centaine de structures réparties sur le territoire français, avec des membres en Belgique, au Québec et en Suisse. Framasoft assure la coordination et l’animation du collectif depuis sa création fin 2016 (avec une salariée qui y consacre environ 30 % de son temps de travail).

En 2022, nous souhaitons lancer une réflexion sur les objectifs que se donne le collectif et les moyens pour y parvenir. Cela passera notamment par l’organisation d’un nouveau camp CHATONS à l’été 2022, et par la poursuite de notre travail de « déframasoftisation » de la coordination du collectif.

Par ailleurs, les contenus produits et captés lors de la formation Émancip’Asso permettront aussi de préparer le travail pour un second module du MOOC CHATONS, afin de faciliter les naissances de chatons solides sur leurs pattes et autonomes face à leurs publics.

Faire un don à Framasoft, c’est permettre la création, la consolidation et la mise en réseau de structures proposant des services web répondant à des critères éthiques forts.

Illustration CC BY David Revoy (sources)

 

Partager savoirs et connaissances : UPLOAD

UPLOAD, c’est notre proposition de coconstruire avec vous une Université Populaire Libre, Ouverte, Autonome et Décentralisée.

De mois en mois, nous affinons les contours de ce projet. Déjà préfigurées par le MOOC CHATONS, des Librecours ou du podcast UPLOAD, toutes ces expérimentations illustrent notre envie de partager le savoir, et la capacitation qui va de pair avec l’acquisition de savoirs.

Faire un don à Framasoft, c’est concourir à inventer de nouveaux espaces de partage de connaissances.

Illustration CC BY David Revoy (sources)

Des Livres en Communs

La maison d’édition Framabook est née en 2006 ; 16 ans plus tard, nous souhaitons la faire évoluer.

Des Livres en Communs (ce sera le nouveau nom de Framabook) a pour intention de se concentrer sur la création et la production de communs culturels.

Depuis plus de deux cents ans, l’édition place les auteurs et autrices en situation de subordination économique, s’arrogeant de fait tous les droits patrimoniaux et n’octroyant un revenu aux auteurs et autrices qu’en consacrant une rente liée à cette propriété, privant le public de tout accès non rémunéré ou rémunérateur au fruit du travail des auteurs et autrices. Ces derniers produisent donc un capital qui ne participe à l’avancement culturel que parce qu’il peut être exploité en tant que valeur marchande monétisée. Cela transforme l’objet culturel en produit industriel comme un autre, balayant la pertinence de ses usages sociaux.

La grande particularité de cette nouvelle maison d’édition sera de reconnaître la réalité de ce travail en amont, en le rémunérant directement par une bourse d’écriture versée aux auteur⋅ices pour reconnaître plus équitablement leur travail de création.

Faire un don à Framasoft, c’est soutenir des créateurs et créatrices d’œuvres mises à disposition sous forme de communs culturels.

Illustration CC BY David Revoy (sources)

 

Soutiens à la culture, au libre et aux communs

Nous l’exposions il y a peu, nous participons activement à un certain nombre de projets en dehors de Framasoft.

Par exemple, nous soutenons (financièrement ou humainement) des projets de développement informatique tels que la plateforme de pétitions Pytition, le logiciel de comptabilisation du bénévolat valorisé Bénévalibre, l’application pour smartphone PeerTube Live, ou le plugin PeerTube Live Chat.

Nous accompagnons aussi l’émancipation de certains de nos logiciels, tels que Framadate ou Framaforms/Yakforms afin d’en faire, au-delà de simples logiciels libres, de véritables communs.

Nous souhaitons aussi rouvrir un chantier de « dépoussièrage » de MyPads, notre plugin permettant d’organiser vos pads. Nous hébergeons plus de 230 000 utilisateur⋅ices et 300 000 pads sur https://mypads.framapad.org et ce nombre ne cesse de grandir. Il nous parait donc urgent et important de corriger quelques frictions pénibles.

Mais notre soutien ne se limite pas au code.

Nous consacrons aussi du temps à conseiller nombre d’associations ou collectifs en répondant à leurs questions diverses et variées sur le numérique ou le fonctionnement associatif. Contribateliers, Réseau Infoclimat, l’atelier paysan, Exodus Privacy, Contribulle ne sont que quelques exemples de structures que nous accompagnons ponctuellement ou au long cours.

Nous cofinançons et participons activement aux travaux de recherche d’Audrey Guélou, doctorante à l’UTC, dont le sujet de thèse est « Configurations techno-éthiques pour les médias sociaux décentralisés et fédérés », afin de mieux comprendre ce nouveau territoire qu’est le Fediverse.

En 2022, nous poursuivrons aussi notre participation au collectif « La Coalition – Libertés associatives » qui s’est fixé pour mission de proposer des stratégies de riposte contre les répressions subies par le secteur associatif.

Faire un don à Framasoft, c’est participer au soutien et à la consolidation d’initiatives extérieures à Framasoft, mais aux valeurs alignées avec celles de l’association.

Illustration CC BY David Revoy (sources)

Organisation de rencontres

La situation sanitaire actuelle (oui, la pandémie mondiale, c’est à toi qu’on s’adresse) rend plus difficile le fait de se rencontrer physiquement. Or c’est souvent lors de ces rencontres que les liens se tissent et se renforcent, que les envies s’expriment, que les mobilisations s’inventent. Sans elles, certains projets ont plus de mal à avancer, et surtout la motivation a tendance à stagner, si ce n’est disparaître.

Il ne s’agit pas d’organiser une rencontre estampillée « Framasoft », ou un défilé de conférencier⋅es. Mais bien de proposer des espaces d’échanges, de face-à-face, de dialogue.

Nous souhaitons créer de nouveaux espaces de rencontres physiques, pour faciliter les points de contacts entre des acteur⋅ices aux compétences différentes et aux vécus singuliers : des personnes du libre, mais aussi de l’éducation populaire, de la solidarité, de la redirection écologique, de la médiation numérique, etc. Nos mondes ne se parlent que très peu, et nous passons à côté d’occasions de nous écouter, de nous comprendre, de faire les choses ensemble.

Faire un don à Framasoft, c’est se donner une chance supplémentaire de « croiser les flux » entre différents mouvements et d’élargir les capacités de mobilisations.

Illustration CC BY David Revoy (sources)

 

Nous avons besoin de sous, et donc de vous !

Vous l’aurez compris, les graines que nous voulons planter en 2022 sont nombreuses, et nos ambitions sont grandes au regard de la petite taille de l’association.

Pour avancer, nous avons besoin de moyens financiers, et nous espérons que les (bientôt) 20 ans d’actions de l’association tendent à démontrer que, lorsqu’on nous en donne les moyens, les souhaits que nous exprimons peuvent devenir, pour vous, une réalité.

Merci !

Soutenir Framasoft

Khrys’presso du lundi 6 décembre 2021

lundi 6 décembre 2021 à 07:42

Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.

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PeerTube v4, more power to help you present your videos

mardi 30 novembre 2021 à 09:04

Customization, content discovery, empowering through more control… Here is an overview of the new version of our software solution to create alternative platforms to YouTube and federate them together.

« Frama is not just… »

Each week of Fall 2021, we want to present you the diversity of what Framasoft does. As these actions are funded by your donations (66 % tax-free for Fench tax-payers), you can find a complete summary, in the form of cards to click and flip, on the website Support Framasoft.

➡️ Read this series of articles (FR, Oct – Dec 2021)

PeerTube is a free software that, once installed on a server, generates a video hosting platform. This platform can be federated, to share its video catalog with other PeerTube platforms. It also provides a resilient video broadcasting system, which combines peer-to-peer and traditional streaming.

Today, PeerTube is a whole ecosystem : with an index of nearly 900 public « instances » (that’s how a PeerTube server is called), a search engine, dozens of plugins to adapt one’s instance to the needs of the content creators they hosts… But also tens of thousands of lines of code and hundreds of thousands of videos.

Card "Peertube" PeerTube is an open source software that democratises video distribution, as it allows hosts to create YouTube-like video platforms. These platforms can link together to show a wider range of videos while remaining independent.

A year of work since adding live streams

Last January, the 3rd version (v3) of PeerTube was released. The big new feature was the ability to stream live videos in peer-to-peer.

Late March 2021, version 3.1 was released, with improved video transcoding, interface, subscriptions…

Version 3.2 of PeerTube was released by the end of May. It allows content creators to customize their channels. Viewers also get better control of their viewing (automatic recover of views of downloads when interrupted, improvement on the video player contextual menu…).

Late July, version 3.3 offers administrators of a PeerTube instance homepage customization : add text, banners, highlight videos, channels, playlists. In addition, playlists now appear in search results, we have also shortened the web addresses of videos, channels and accounts, and the display of languages that read from right to left is now fully supported.

Framatube homepage

Framatube homepage

In early September, PeerTube version 3.4 was released. The video player became more convenient and fluid. Instance administrators can now federate only to an account or a channel (without having to federate with the whole instance that hosts them). But above all, it is now possible to filter videos on a page that displays several videos. For example, on the page of a channel you can display only the videos that are in French and that talk about cooking.

illustration CC-By David Revoy (sources)

A v4 by 2022, to give you even more control

The fourth version of PeerTube is scheduled for late 2021/early 2022. But as of today, we are publishing the Release Candidate of this v4, that is to say, the almost finished version that we will test for bugs and unexpected behavior. So we can already tell you about the new features !

The big new feature of this v4 is the table view of all the videos of an instance. It will facilitate instances administration and moderation by allowing you to select a batch of videos to apply the same action in bulk : delete them, block them, transcode them to or delete a certain video format, etc.

Table view of video administration on PeerTube

Table view of video administration on PeerTube

The advanced filter features make this bulk processing easier, by distinguishing between local videos (hosted on one’s own server) and remote videos (hosted on servers with which one has federated), or by sorting by publication date, for example.

Content creators will also be able to benefit from features to better manage all the videos on their PeerTube channels or view their subscribers. For now, this subscriber view is basic and doesn’t allow for (much) action, but it’s a foundation we’ll be able to build on to meet many needs.

Table view of subscribers to a PeerTube account

Table view of subscribers to a PeerTube account

Another new low-tech feature in PeerTube is the introduction of 144p video resolution. This is very low bandwidth-friendly, and can be very useful for weak connections, audio broadcasts, or videos where you don’t need to see very fine details.

Finally, the release of this v4 is the occasion of a big spring winter cleaning. The configuration, the code, but also the API (that allows other software to interact with PeerTube) have been reviewed, modified and improved.

Vertical videos are more beautiful in this new version, too...

Vertical videos are more beautiful in this new version, too…

 

Our contributions to the PeerTube ecosystem

Indeed, PeerTube is now an ecosystem of instances, content creators, third party clients, plugins, contributors… An ecosystem of which we are but one member.

Throughout the year, we have improved the JoinPeertube FAQ, moderated our search engine index, responded to issues (software feedback) and reviewed pull requests (code contributions). After a recent audit offered by NGI, we worked on the code of the official JoinPeertube website to improve its accessibility.

We also funded and supported two external developments that greatly improve the live experience. On one hand, we helped the PeerTube Live Chat plugin. It allows instances adminnistrators to add chat functionality to their content creators’ live streams. On the other hand, the PeerTube Live App, which allows anyone with a PeerTube account to broadcast lives from their Android smartphones (available here on Fdroid and here on the Google Playstore).

 

 

Broadcast live from your smartphone!

Broadcast live from your smartphone !

One of the recent evolutions of the PeerTube ecosystem is the multiplication of large instances, which host many videos. This creates new uses and new expectations that we try to meet.

For example, we communicate with one team of the French Ministry of Education, that works on apps.education.fr, a tool where teachers in France can find many freeèlibre services, including PeerTube hosting. Our goal is to get a better understanding of their needs and use cases, and to find ways to facilitate their contribution to the PeerTube community.

Any plans for PeerTube in 2022… ?

The first project is to test this v4 Release Candidate, collect feedback, apply fixes to release a stable v4 by the end of 2021 / early 2022. After that, it will probably be necessary to take some time to rest, and prepare a roadmap for the upcoming year.

Even if we don’t know yet what form PeerTube v5 will take, we can already tell you about our intuitions, and especially the points that caught our attention :

The list is far from complete and we’ll keep listening to your ideas (for example on our forum)… But we already know that we won’t be able to do everything, not by ourselves.

Illustration : David Revoy (CC-By)

Support Framasoft to support PeerTube

In 2021, we received a 50 000 € grant from NLnet (from European funds) for our work on PeerTube. This external funding allowed us to avoid having to prioritize « sexier » features in order to get a successfull crowdfunding. So it’s thanks to this support from NLnet that we were able to make significant improvements that are not super-bankable, but necessary when you want a mature software.

The growing success of PeerTube implies an increasing amount of work to maintain and respond to the people who use it : understanding and solving bug reports, reviewing and integration of code contributions (commits), answering questions and requests on the forum, on the chat and on the software forge (already 3100 issues processed for about 400 pending)… All this work, not very visible, is mainly done by Framasoft.

We estimate (roughly) that the NLnet grant will have financed two thirds of the total cost of this project in 2021. This means that we have taken 25 000 € from the annual budget of the Framasoft association, so from the donations of the people who support us. We did not ask NLnet for 2022 funding on PeerTube (because we did it for another of our projects : Mobilizon).

However, Framasoft is (and wishes to remain) a small not-for-profit association https://framasoft.org/en/association , with about 40 members, including 10 employees. We maintain many actions (summarized in a deck of cards to flip on our donation page), and only one of our developers can devote about three quarters of his time to PeerTube.

If you would like to support the funding of PeerTube in 2022, please donate to Framasoft. By the way, in France, the Framasoft association is recognized as being of general interest and thus gives rights to tax deductions (so that a donation of 100 € will be – after tax deduction – 34 € for French taxpayers).

Thus, in addition to supporting PeerTube, you will finance many actions to facilitate digital emancipation, and emancipation through digital.

We count on your contribution !

Support Framasoft

 

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