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Comment ma fille a fait son TPE grâce à Framapad

samedi 23 mars 2013 à 22:50

« Comment ma fille a fait son TPE grâce au Framapad », tel est le titre d’un court billet du blog de Nicolas Fressengeas, billet rédigé ici justement par sa fille.

Nous ne résistons pas au plaisir de le reproduire ici tant nous sommes fiers nous rendre ainsi utiles, à fortiori dans l’éducation.

Pour rappel TPE est l’acronyme de Travaux personnels encadrés et c’est l’une des rares fois où l’on se retrouve à travailler réellement en groupe au cours de sa scolarité.

Cette année, comme pour tous les élèves de première L, nous devions préparer un TPE. Un dossier d’une vingtaine de pages, sur le sujet de notre choix. Pour cela, le lycée nous prévoit environ six mois de travail. Alors lorsque l’on réalise, une semaine avant la date du ramassage des dossiers, qu’il reste la moitié du TPE à rédiger, on se retrouve un peu pris de panique.

Que faire alors ?

Plus le temps d’organiser des séances de travail collectives ! Heureusement, mon père m’a alors présenté le Framapad. Il m’a suffit d’envoyer l’adresse à mes deux coéquipières, pour pouvoir travailler ensemble, le Framapad étant relativement simple à utiliser, notamment grâce au chat, et au système de couleur ! Ainsi, en une soirée, notre dossier fut entièrement rédigé !

L’histoire ne dit pas quel était le sujet du TPE en question mais peut-être que mademoiselle viendra nous en faire confidence dans les commentaires ;)

Framapad - Etherpad Lite

La mort des projets libres de SourceForge ne signifie pas la mort de SourceForge

samedi 23 mars 2013 à 16:05

Le ”community manager” de SourceForge se rebiffe : ce n’est pas parce que la plateforme héberge une foultitude de projets libres morts ou non actifs que SourceForge est lui-même en train de mourir.

On ne peut lui donner tort, mais la grande question reste en suspens : pourquoi tout le monde (ou presque) s’en va désormais sur GitHub ?

Peut-être trouvera-t-on réponse dans les commentaires ;)

Joiseyshowaa - CC by-sa

Le mythe de la mort de SourceForge

The myth of the death of SourceForge

Rich Bowen - 07 décembre 2012 - Notes in the Margin (blog personnel)
(Traduction : tcit, Sky, goofy, KoS, Tr4sK, audionuma, Asta, Rudloff)

Je suis le community manager de SourceForge. À ce titre, je vois tous les jours des tweets annonçant la mort imminente de SourceForge. La preuve fournie est le nombre important de projets morts sur SourceForge.

Cela reflète une profonde ignorance de la façon dont l‘open source (et le développement logiciel en général) fonctionne.

Une des choses qui font du développement logiciel un hobby irrésistible est que cela ne coûte presque rien d’échouer. Vous avez une idée ? Chouette. Essayez-la. Ça a marché ? Non ? Bah, ce n’est pas une grande perte. Passez à la prochaine idée. Mais publiez donc ouvertement vos notes pour que d’autres personnes puissent y jeter un coup d’œil et voir si elles peuvent faire mieux.

La plupart des projets de logiciels échouent. Désolé. C’est la réalité.

Ainsi, le fait que SourceForge contienne de nombreux projets ayant échoué n’est pas une indication de la mort de SourceForge. Cela indique son âge. SourceForge a 12 ans. Github est encore un bébé et n’a donc encore qu’un petit nombre de projets morts. Attendez quelques années et nous entendrons dire que Github est l’endroit où vont les projets pour mourir et que le nouveau truc à la mode est beaucoup mieux.

Ceci est un non-sens et n’est donc pas un bon instrument de mesure. Les forges open source sont un endroit où vous pouvez essayer une idée, à peu de frais et, si nécessaire, trouver là où ça échoue. Il est rare de réussir.

Bien sûr, cela amène la question qui est toujours posée : pourquoi ne purgeons-nous pas tous les projets morts ? Eh bien, si vous y réfléchissez quelques minutes, vous verrez que ce n’est pas faisable. Qui suis-je pour déterminer quel projet est mort et lequel ne l’est pas ? J’ai un projet vieux de 10 ans, que je n’ai pas touché depuis 8 ans mais que j’ai l’intention de réécrire ce week-end. Que se passerait-il si nous l’avions effacé la semaine dernière ? Plus important, les notes et le code source de votre projet « mort » ou « loupé » mènent souvent à un fork qui lui, réussit. Purger les références historiques ne rend service à personne.

Pendant ce temps, je passe des heures chaque jour à faire la promotion des nouvelles versions et des développements de projets open source très actifs et très passionnés. Il ne se passe pas une semaine où, avec un tweet pour chacune des nouvelles versions, ma femme ne me dit pas « wow, tu tweetes vraiment énormément ! » Un tweet à peu près chaque heure, 24 heures par jour, chaque jour des 9 derniers mois. Ça fait un paquet de projets actifs. Pas morts du tout.

C’est un grand honneur d’être le community manager de SourceForge, de travailler avec des dizaines de milliers de projets vivants et passionnés. SourceForge reste un élément très important dans l’écosystème open source, avec de nouveaux projets créés chaque jour. Certains de ces projets sont destinés à devenir des succès, d’autres non. C’est juste comme cela que ça marche, et ça n’indique le déclin d’aucune des forges open source où cela arrive.

Crédit photo : Joiseyshowaa (Creative Commons By-Sa)

Geektionnerd : Cookie Tiers

vendredi 22 mars 2013 à 20:41

Geektionnerd - Simon Gee Giraudot - CC by-sa

Geektionnerd - Simon Gee Giraudot - CC by-sa

Sources :

Crédit : Simon Gee Giraudot (Creative Commons By-Sa)

Mobilisons-nous ! Pas de DRM dans le HTML5 et les standards W3C

vendredi 22 mars 2013 à 19:28

La question de savoir si oui ou non il y a aura des DRM dans le HTML5 est absolument fondamentale pour le Web de demain. Ce n’est pas une question tehnique, c’est une question de partage (ou pas).

C’est pourquoi nous vous avions proposé la cinglante réponse de Cory Doctorow à Tim Berners-Lee. C’est pourquoi aussi nous avons traduit cet article très clair de l’Electronic Frontier Foundation qui en appelle à se mobiliser, par exemple en signant la pétition lancée par la Free Software Foundation.

Stop DRM en HTML5

Défense du web ouvert : pas de DRM dans les standards W3C

Defend the Open Web: Keep DRM Out of W3C Standards

Peter Eckersley et Seth Schoen - 20 mars 2013 - EFF.org
(Traduction : tcit, ZeHiro, audionuma, goofy, audionuma, Asta)

Un nouveau front est ouvert dans la bataille contre les DRM. Ces technologies, qui sont censées permettre le respect du copyright, n’ont jamais permis de rémunérer les créateurs. Par contre, que ce soit volontairement ou par accident, leur véritable effet est d’interférer avec l’innovation, l’usage légitime, la concurrence, l’interopérabilité et notre droit légitime à posséder nos biens.

C’est pourquoi nous avons été consternés d’apprendre qu’une proposition est actuellement à l’étude au sein du groupe de travail HTML5 du World Wide Web Consortium (W3C) pour intégrer les DRM dans la prochaine génération de standards fondamentaux du Web. Cette proposition est dénommée Encrypted Media Extensions (Extensions pour les médias chiffrés, EME). Son adoption représenterait une évolution catastrophique et doit être stoppée.

Durant les deux dernières décennies, il y a eu un combat continu entre deux visions de la manière dont les technologies d’Internet doivent fonctionner. L’une des philosophies est que le Web doit être un écosystème universel basé sur des standards ouverts et que quiconque peut implémenter sur un pied d’égalité, n’importe où, n’importe quand, sans permissions ni négociations. C’est cette tradition technologique qui a produit HTML et HTTP pour commencer, et des innovations qui ont marqué leur époque comme les wikis, les moteurs de recherche, les blogs, les messageries sur le Web, les applications écrites en JavaScript, les cartes en ligne réutilisables, et une centaine de millions de sites Web que ce paragraphe serait trop court pour énumérer.

L’autre vision est incarnée par les entreprises qui ont essayé de s’approprier le contrôle du Web avec leurs propres extensions propriétaires. Cela s’est manifesté avec des technologies comme Flash d’Adobe, Silverlight de Microsoft, et des pressions venant d’Apple, des fabricants de téléphonie, et d’autres, en faveur de plateformes hautement restrictives. Ces technologies sont conçues pour n’être disponibles qu’auprès d’une seule source ou nécessiter une autorisation pour toute nouvelle implémentation. À chaque fois que ces techniques sont devenues populaires, elles ont infligé des dommages aux écosystèmes ouverts qui les entourent. Les sites Web qui utilisent Flash ou Silverlight ne peuvent en général pas être référencés correctement, ne peuvent pas être indexés, ne peuvent être traduits automatiquement, ne peuvent être consultés par les personnes en situation de handicap, ne fonctionnent pas sur tous les terminaux de consultation, et posent des problèmes de sécurité et de protection de la vie privée à leurs utilisateurs. Les plateformes et les équipements qui restreignent la liberté de l’utilisateur freinent inévitablement des innovations importantes et entravent les compétitions sur le marché.

La proposition EME est entachée par plusieurs de ces problèmes car elle abandonne explicitement la responsabilité de la question de l’interopérabilité et permet aux sites Web de requérir des logiciels propriétaires de tierces-parties, voire du matériel ou un système d’exploitation spécifiques (tout cela mentionné sous le nom générique de « content decryption modules » (« modules de déchiffrage du contenu », CDM), dont aucun n’est spécifié par EME). Les auteurs d’EME soutiennent que les CDM, ce qu’ils font et d’où ils viennent, est totalement hors du champ d’EME, et qu’EME ne peut être considéré comme un DRM puisque tous les CDM ne sont pas des DRM. Néanmoins, si l’application client ne peut prouver qu’elle exécute le module propriétaire spécifique que le site réclame, et n’a donc pas de CDM qualifié, elle ne peut afficher le contenu du site. De manière perverse, c’est exactement à l’opposé des raisons qui font que le W3C existe. Le W3C est là pour créer des standards lisibles, qui soient implémentables par le public et qui garantissent l’interopérabilité, et non pas pour favoriser une explosion de nouveaux logiciels mutuellement incompatibles et de sites et services qui ne sont accessibles qu’à certains équipements ou applications. Mais la proposition EME va justement apporter cette dynamique anti-fonctionelle dans HTML5, risquant même un retour au « bon vieux temps d’avant le Web » où l’interopérabilité était volontairement restreinte.

Étant donné l’extrême méfiance de la communauté des standards ouverts à l’encontre des DRM et de leurs conséquences sur l’interopérabilité, la proposition de Google, Microsoft et Netflix affirme que « aucun DRM n’est ajouté à la spécification HTML5 » par EME. C’est un peu comme dire « nous ne sommes pas des vampires, mais nous allons les inviter chez vous ».

Les promoteurs d’EME semblent affirmer que ce n’est pas un modèle de DRM. Mais l’auteur de la spécification Mark Watson a admis que « effectivement, nous nous intéressons aux cas d’utilisation que la plupart des gens appellent DRM » et que les implémentations nécessiteront par nature des aspects secrets qui sont hors du champ de la spécification. Il est difficile de soutenir que EME n’a rien à voir avec les DRM.

Les propositions sur les DRM au W3C sont là pour une raison simple : il s’agit d’une tentative d’apaiser Hollywood, qui est irrité par Internet au moins depuis que le Web existe, et a toujours réclamé qu’une infrastructure technique avancée permette de contrôler ce qui se passe sur l’ordinateur du public. Le sentiment est que Hollywood ne permettra jamais la distribution des films sur le Web s’il n’est pas possible de les accompagner de DRM. Mais la crainte que Hollywood puisse récupérer ses billes et quitter le Web est illusoire. Chaque film que Hollywood distribue est déjà disponible pour ceux qui veulent réellement pirater une copie. Une énorme quantité de musique est vendue par iTunes, Amazon, Magnatunes et des dizaines d’autres sites sans qu’il n’y ait besoin de DRM. Les services de streaming comme Netflix et Spotify ont réussi parce qu’ils proposent une expérience plus pratique que le piratage, pas parce que les DRM favorisent leur modèle économique. La seule explication raisonnable pour que Hollywood réclame des DRM est que les producteurs de films veulent contrôler comment les technologies grand public sont conçues. Les producteurs de films ont utilisé les DRM pour faire respecter des restrictions arbitraires sur leurs produits, comme l’interdiction de l’avance rapide ou des restrictions géographiques, et ont créé un système complexe et onéreux de « mise en conformité » pour les entreprises technologiques qui donnent à un petit groupe de producteurs de contenu et aux grandes sociétés du secteur des technologies un droit de veto sur l’innovation.

Trop souvent, les entreprises technologiques se sont lancées dans une course l’une contre l’autre pour bâtir un fouillis logiciel qui corresponde aux caprices de Hollywood, abandonnant leurs utilisateurs dans cette course. Mais les standards ouverts du Web sont un antidote à cette dynamique, et ce serait une terrible erreur pour la communauté du Web de laisser la porte ouverte à la gangrène anti-technologique de Hollywood dans les standards W3C. Cela minerait l’objectif principal de HTML5 : créer un éco-système ouvert alternatif à toutes les fonctionalités qui manquaient dans les standards Web précédents, sans les problèmes de limitations des équipements, d’incompatibilité entre plateformes et l’absence de transparence qui fut créée par des plateformes comme Flash. HTML5 était censé être mieux que Flash, et en exclure les DRM est exactement ce qui le rendrait meilleur.

Trouver des sous ! (Libres conseils 37/42)

jeudi 21 mars 2013 à 20:44

Chaque jeudi à 21h, rendez-vous sur le framapad de traduction, le travail collaboratif sera ensuite publié ici même.

Traduction Framalang : Ouve, Julius22, Sphinx, Garburst, goofy, peupleLà, audionuma, lamessen

Comment demander de l’argent

Selena Deckelmann

Selena Deckelmann est une importante contributrice de PostgreSQL. Elle donne des conférences dans le monde entier sur les logiciels libres, les communautés de développeurs et du trollage. Elle s’intéresse à l’ouverture des données publiques de la ville de Portland, aux poulets d’appartement et à la recherche de solutions pour permettre aux bases de données de fonctionner plus vite.

Elle a fondé Postgres Open, une conférence dédiée aux activités économiques autour de PostgreSQL et au bouleversement du secteur des bases de données. Elle a fondé et co-présidé Open Source Bridge, une conférence de développeurs pour les citoyens open source. Elle a fondé la Conférence PostgreSQL, une brillante série de conférences sur la côte Est et la côte Ouest des États-Unis pour PostgreSQL. Elle fait actuellement partie du comité de programme de PgCon, de la conférence des utilisateurs MySQL et de OSCON Data. Elle est l’une des contributrices au manuel du mentor des Google Summer of Code, et du Guide des Étudiants. Elle est conseillère pour l’initiative Ada et membre du conseil de la société Technocation.

Si je retrace mon parcours depuis la première fois où j’ai démarré un PC sous Linux en 1994, une chose ressort clairement de mon expérience avec l’open source : j’aurais aimé savoir comment demander de l’argent. Demander de l’argent est difficile. J’ai écrit des demandes de subventions, demandé des augmentations, négocié des salaires et des tarifs horaires de consultante et levé des fonds pour des conférences à but non lucratif. Après de nombreuses tentatives et échecs, j’ai développé une méthode qui fonctionne ! Ce qui suit est un condensé des trucs et astuces que j’ai utilisés durant ces cinq dernières années pour augmenter les fonds pour des non-conférences, des sprints de code d’une journée et des conférences de plusieurs jours à propos de la culture et des logiciels open source.

La méthode pour obtenir des fonds pour une conférence comporte six étapes :

  1. identifier un besoin ;
  2. en parler à quelqu’un ;
  3. demander de l’argent ;
  4. récupérer l’argent ;
  5. dépenser l’argent ;
  6. Remercier.

Identifiez un besoin

Votre première mission en tant qu’organisateur de conférences consiste à expliquer pourquoi vous mettez en place une conférence de plus, en quoi elle sera utile à ceux qui y assisteront et quel intérêt un sponsor aurait à vous financer. On appelle ça « écrire un dossier de présentation ». Les éléments principaux d’un tel dossier sont les suivants :

Maintenant que vous avez créé le dossier de présentation, vous avez besoin de parler à quelques personnes.

Parlez-en

L’étape la plus difficile pour moi, c’est de faire passer le mot au sujet de mes événements ! Entraînez-vous à présenter votre événement en une ou deux phrases. Transmettez ce qui vous emballe et ce qui devrait emballer les autres.

Au fil des ans, j’ai appris qu’il fallait que je commence à parler SANS DÉLAI à mes connaissances plutôt que de m’inquiéter de savoir exactement quelles étaient les bonnes personnes à qui parler. Faites une liste des personnes à qui parler et que vous connaissez déjà et commencez à cocher cette liste.

La meilleure manière parler de votre projet est de le faire en personne ou au téléphone. Ainsi, vous ne spammez pas les les gens, vous captez leur attention et vous pouvez avoir un retour immédiat sur votre argumentaire. Les gens sont-ils enthousiastes ? Posent-ils des questions ? Ou bien trouvent-ils que c’est rasoir ? À qui d’autre pensent-ils que vous devriez en parler ? Demandez-leur ce qu’ils en pensent et comment vous pourriez rendre votre argumentaire plus attractif, plus intéressant, de sorte qu’ils en aient pour leur argent !

Une fois que vous aurez trouvé les mots-clés de votre argumentaire, écrivez-le et envoyez quelques courriels. Demandez des retours sur votre courriel et terminez toujours par un appel à agir avec une échéance pour la réponse. Gardez la trace des personnes qui répondent, de leurs réponses, et du moment favorable pour une relance de chacune d’elles.

Demandez de l’argent

Armé de votre dossier et de votre argumentaire réglé aux petits oignons, commencez à approcher des sociétés pour financer votre événement. À chaque fois que je lance une nouvelle conférence, je fais une liste de questions à son propos et je réponds à chacune avec une liste de personnes et de sociétés :

En utilisant ces listes, envoyez votre brochure à travers le monde ! Voici un aperçu de la façon dont j’organise le processus de demande : je commence par envoyer les dossiers de présentation à mes supporters. J’en glisse aussi une copie aux experts, et je les invite à assister à la conférence ou à y intervenir. Je contacte ensuite les agences de publicité, les recruteurs et les recruteurs open source (parfois ça se recoupe !). En parallèle, j’ai généralement ouvert les inscriptions à la conférence et annoncé quelques allocutions ou événements spéciaux. Je croise les doigts pour que ça pousse à quelques inscriptions, que ça aide les sponsors à sentir que cette conférence va certainement avoir lieu et que tout va bien se passer.

Récupérez l’argent

Si tout se passe comme prévu, des sociétés et des individus vont commencer à vous proposer de l’argent. Lorsque cela se produit, vous aurez besoin de deux choses très importantes :

Les modèles de factures sont simples à réaliser. J’utilise une feuille de calcul Google que j’actualise pour chaque facture. Vous pourriez facilement utiliser OpenOffice.org ou même TeX (si quelqu’un peut m’envoyer un modèle de facture LaTeX, merci d’avance !). On peut trouver des exemples de factures à l’adresse http://www.freetemplatesdepot.com.

Les éléments les plus importants d’une facture sont : le mot FACTURE, un numéro unique de facture, le nom et les informations de contact du sponsor, le montant que le sponsor est censé verser, les termes de l’accord (à quelle date le sponsor est censé payer, quelles sont les pénalités en cas de non-paiement) et le montant total dû. Il faut ensuite envoyer une copie de la facture à la société. Gardez une copie pour vous !

Certaines sociétés peuvent exiger que vous remplissiez des formulaires plus ou moins complexes pour vous reconnaître, vous ou votre organisation, comme un fournisseur. De la paperasserie. Beurk ! Les délais de paiement pour de grandes entreprises peuvent atteindre deux mois. Les exercices budgétaires des sociétés sont en général annuels. Regardez si une société a un budget disponible pour votre événement et si vous pouvez être inclus dans les prévisions budgétaires de l’année suivante, si vous avez manqué l’occasion pour l’année en cours.

Le compte en banque peut être votre compte personnel, mais c’est risqué pour vous. Pour un événement à plusieurs milliers d’euros, vous préférerez peut-être trouver une ONG ou une association loi de 1901 qui peut détenir et dépenser les fonds en votre nom. Si votre conférence est à but lucratif, vous devriez consulter un comptable sur la meilleure manière de gérer ces fonds. Trouver une organisation sans but lucratif avec laquelle travailler peut se résumer à contacter une fondation qui gère un projet de logiciel libre.

Maintenant, passons à ce qui justifie tout ce processus : dépenser les dons durement acquis !

Dépensez l’argent

Maintenant que vos sponsors ont payé, vous pouvez dépenser l’argent.

Créez un budget qui détaille vos postes de dépenses et quand vous aurez besoin de les dépenser. Je conseille d’obtenir trois devis pour les produits et services qui ne vous sont pas familiers, simplement afin de vous faire une idée sur ce qu’est un prix correct. Faites comprendre aux fournisseurs que vous contactez que vous faites jouer la concurrence.

Une fois que j’ai établi une relation avec une entreprise, j’ai tendance à faire des affaires avec eux d’un an sur l’autre. J’aime avoir de bonnes relations avec les fournisseurs et je trouve que même si je paie un peu plus que si je faisais jouer la concurrence chaque année, je finis par gagner du temps et par obtenir un meilleur service de la part d’un vendeur qui me connaît bien.

Pour les petits événements, vous pouvez garder une trace de vos dépenses dans un tableur assez simple. Pour les projets plus grands, demander à un comptable ou utiliser des logiciels de comptabilité peut être utile. Voici une liste des alternatives libres à Quicken (à différents niveaux et avec différents aspects !).

Le plus important est de garder une trace de toutes vos dépenses et de ne pas dépenser de l’argent que vous n’avez pas ! Si vous travaillez avec une organisation à but non lucratif pour gérer le budget de l’événement, demandez-lui de l’aide et des conseils avant de commencer.

Remerciez

Il existe de nombreuses manières de remercier les gens et les entreprises qui ont apporté leur soutien à votre manifestation. Encore plus important, suivez toutes les promesses que vous avez faites dans le dossier. Communiquez à chaque fois qu’un engagement est tenu !

Durant la manifestation, trouvez des moyens d’entrer en contact avec les sponsors, en désignant un bénévole pour les inscrire et de les inscrire eux-mêmes auprès de vous.

Après la manifestation, assurez-vous de remercier individuellement chaque sponsor et chaque bénévole pour sa contribution. Une association avec laquelle je travaille envoie des remerciements écrits à chaque sponsor en début d’année.

D’une manière générale, la communication est le terreau fertile de la levée de fonds. Porter attention aux sponsors et construire des relations authentiques avec eux aide à trouver plus de sponsors, et à construire votre réputation de bon organisateur de manifestations.

Leçons apprises

Après avoir créé et animé des dizaines de manifestations, les deux aspects les plus importants que j’en tire ont été de trouver des mentors et d’apprendre à bien communiquer.

Les mentors m’ont aidée à transformer des coups de gueule en essais littéraires, du fouillis en dossiers et des conversations difficiles en perspectives. J’ai trouvé des mentors dans des entreprises qui parrainaient mes conférences, et me faisaient des retours détaillés, parfois pénibles. Et j’ai trouvé des mentors parmi les bénévoles qui passaient des centaines d’heures à écrire du logiciel pour mes manifestations, à recruter des orateurs, à documenter ce que nous étions en train de faire, et à poursuivre la conférence après moi.

Apprendre à bien communiquer prend du temps, et c’est l’occasion de faire de nombreuses erreurs. J’ai appris à mes dépens que ne pas développer de relations avec les meilleurs sponsors signifie ne pas être financé l’année suivante ! J’ai aussi appris que les gens sont capables d’une formidable indulgence envers les erreurs, dès lors que vous communiquez tôt et souvent.

Bonne chance dans votre recherche de fonds, et merci de me dire si ce qui précède vous a aidé.