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Khrys’presso du lundi 23 octobre 2023

lundi 23 octobre 2023 à 07:42

Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.


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Bruxelles, juin 2023 : journal de bord de la deuxième visite d’études d’ECHO Network

mercredi 18 octobre 2023 à 08:56

Pour rappel, les participant⋅es à l’échange européen ECHO Network font partie de 7 organisations différentes dans 5 pays d’Europe : Ceméa France, Ceméa Federzione Italia, Ceméa Belgique, Willi Eichler Academy (Allemagne), Solidar Foundation (réseau européen), Centar Za Mirovne Studije (Croatie), Framasoft (France).

 

Compte-rendu de la semaine à Bruxelles.

 

Click here to read the article in English.

 

La Grand Place de Bruxelles sous le soleil

 

 

TLDR (trop long, j’pas lu) : C’était vraiment trop chouette ! On sent que les liens entre les participant·es se renforcent et que les méthodes d’éducation populaire/permanente/active/nouvelle (placez le terme de votre choix après éducation) portent leurs fruits !

 

Cette semaine-là, celle du 12 au 17 juin 2023, Bruxelles était écrasée de soleil.

Un passage piéton aux couleurs LGBT+ qui mène au parlement.

 

Nous étions deux membres de Framasoft à partir : Fred et Booteille.

Dans les rencontres ECHO Network, les lundis et les vendredis sont dédiés aux trajets, puisque les différentes personnes sont plus ou moins loin du lieu de rendez-vous.

Mais les potes Belges nous avaient prévu une soirée débat le lundi soir, il nous fallait donc arriver pas trop tard.

Par chance, nous avions tous deux des trains qui nous permettaient d’arriver aux alentours de midi, donc nous nous sommes retrouvés à la gare du… Midi et sommes allés, ensemble, explorer le centre-ville de la capitale européenne à la recherche de notre hôtel.

Plafond Schtroumpf dans Bruxelles. La BD est partout.

Une fois les affaires déposées, on s’est baladé vite fait pour trouver un coin où manger.

Bruxelles est une ville formidable, où on passe d’un quartier huppé à un quartier populaire en traversant la rue. Ça doit être vrai ailleurs, mais ça nous a frappés. Astuce de Fred : si vous voulez qu’on vous propose de quoi fumer, promenez-vous avec un type qui ressemble à Bob Marley.

Après quoi Fred s’est baladé pendant que Booteille récupérait de ses trois nuits de 3-4h d’affilée (il sortait de l’AG d’une autre association et de quelques soirées).

Nous nous sommes donc rejoints directement à l’atelier DK, un bar associatif très chouette, où nous allions discuter de ce qu’est Framasoft avec quelques dizaines de personnes du public. L’invitation avait été faite par Tactic (qui fait de l’accompagnement et de l’hébergement de services numériques éthiques) et Neutrinet (un hébergeur alternatif belge) ; Tactic étant un des partenaires belges ayant co-organisé certaines activités du séjour bruxellois.

Le moment, le public et le lieu étaient vraiment sympathiques Nous avons été super bien accueillis et ça faisait plaisir d’être avec autant d’allié·es que nous ne connaissions pas.

Un journaliste était présent à la soirée pour un documentaire qu’il prépare sur la vie privée. Il souhaite le vendre à RTBF. Il a pris des captures vidéos de la discussion.

Gerben, qui travaille pour NLnet, était venu. NLNet est une fondation qui finance pas mal de projets numériques qui contribuent à améliorer notre société. PeerTube est un de ces projets.

Le premier soir, on a fait un repas en centre-ville avec les partenaires d’ECHO. Pour Booteille, qui était explosé de fatigue, c’était particulièrement difficile de commencer à échanger en anglais dès ce soir là.

Mardi, on a démarré la première journée d’activités à Maxima, un tiers lieu associatif très chouette.

Tout le monde était arrivé, modulo les soucis de transports de quelques personnes. On comptait des membres de Solidar Foundation, Les CÉMÉA Italie, Les CÉMÉA France, la Willi Eichler Akademy, La Ligue des Familles en Belgique, Tactic, Framasoft…

Il est important de noter que la thématique de la semaine était « pratiques d’éducation active pour sensibiliser aux outils éthiques ».

Nous avons donc commencé par faire des activités permettant de nous mettre dans l’esprit de la semaine, de commencer à construire du lien entre les participant·es, en s’appuyant, comme ce sera le cas pour presque toutes les activités, sur des méthodes d’éducation active/permanente/populaire/nouvelle ; choisissez votre terme préféré parmi ceux-ci. Si tout le monde n’est pas raccord sur le nom (et que certains ne signifient pas forcément la même chose que d’autres), tout le monde valide leur intérêt, et c’est bien ça l’important !

Ensuite, nous nous sommes mis en groupe pour discuter de ce que nous pensons être ou ne pas être l’éducation active et l’éducation populaire. Nous devions dessiner sur des panneaux nos interprétations. Dans quelques années on risque de retrouver nos œuvres et le monde risque de le confondre avec une peinture de Léonard de Vinci. Attendez-vous à ce que les fondements de ce qu’on appelle « art » changent après ça. Il y aura eu un avant et un après. :)

Après les échanges en petits groupes, on a regardé une vidéo sur Joseph Jacotot « Peut-on enseigner sans savoir ? ».

Suite à quoi nous avons présenté nos panneaux et eu un échange en grand groupe.

L’après-midi, nous avons fait une activité autour des chiffres clés du numérique : pognon, quantité de données, pollution, placez les chiffres donnés en face de la bonne question. Pas évident, même pour des geeks. Pas mal de personnes ont apporté des corrections aux chiffres donnés après l’activité, car les fiches dataient d’il y a trois ou quatre ans. Ça a permis de souligner la vitesse à laquelle le numérique évolue, ce qui est assez effarant.

Ensuite, on a eu une rencontre avec des personnes du Code du Numérique. Un projet ultra-chouette. Iels travaillent à construire des propositions de loi cohérentes à proposer aux élu·es — notamment sur les questions d’inclusion. Ces propositions sont pensées à l’aide d’ateliers avec plein de gens, à l’aise avec le numérique ou non. Vous n’aimez pas les questions juridiques : allez discuter avec ces gens là !

Il y a des vidéos sur leur site web qui sont formidables, nous vous les recommandons !

Nous leur avons proposé une interview dans le Framablog, tellement ça nous a passionnés.

La journée s’est terminée après un bilan sur les activités réalisées. Comme toujours avec l’éducation populaire, on a l’impression que les heures ont coulé toutes seules et qu’on n’a pas fourni d’effort, mais quand on regarde dans le rétro on se rend compte de la richesse des échanges et de la quantité de boulot qui a été abattue.

Nous sommes ensuite allés boire un verre puis manger avec une partie du groupe. Et pour répondre à la question qui vous brûle les lèvres, oui, des personnes ont pris des frites !

Le lendemain, nous avions rendez-vous dans un autre lieu, le PianoFabriek, à Saint-Gilles.

Nous avions une très belle salle (de danse) avec un extérieur.

Le matin, Cécile et Annie, de la Ligue des Familles, nous ont proposé comme thématique « la face cachée du clic », où nous discuterons économie de l’attention.

Mais avant ça, nous avons fait un petit jeu de présentations où par binôme, nous devions trouver un point commun que les autres n’auraient pas. Figurez-vous que contrairement à ce que l’on pourrait penser, beaucoup de personnes ont fait des roadtrips en Espagne et aimeraient écouter de l’opéra.

Ensuite, Annie et Cécile nous ont fait répondre à 12 affirmations par oui ou par non. Ce sont douze affirmations qui permettent d’aider à identifier une addiction (un exemple ici) et qui ont été adaptées pour l’usage des smartphones. Par exemple : « Je me sens fébrile ou angoissé·e si j’ai oublié mon smartphone à la maison ».

Plusieurs personnes dans le groupe étaient un peu « choquées » par le résultat de leurs réponses.

En effet… Répondre à deux (2 !) des affirmations par « oui » souligne un comportement addictif. Autant vous dire que les geeks ont crevé le plafond.

 

En Belgique l’addiction de Fred pour les Spéculoos se réveille.

 

Ensuite, on a regardé l’épisode de Dopamine consacré à Facebook, que plusieurs personnes découvraient et nous en avons par la suite discuté avec nos petits groupes respectifs.

La prochaine activité était un bingo des biais cognitifs. Le nom de plusieurs biais et leur description étaient affichés sur l’ensemble de la salle et, avec un binôme choisi aléatoirement, nous devions, sur une fiche, indiquer le nom du biais pour chaque description proposée.

Après cette activité, nous avons découvert la grille d’Ardoino dans laquelle nous devions y placer, d’abord en solo puis avec nos groupes, les solutions aux problématiques soulevées par le numérique.

Est-ce que ces solutions relevaient de l’ordre de l’individuel, de l’interpersonnel, du groupe, de l’organisationnel ou des institutions ? À nous d’y réfléchir !

Le but était de souligner que beaucoup d’actions impactantes relèvent d’autres choses que de l’individuel. (Vous savez, le pipi, la douche, toussa toussa…)

On a terminé les activités au PianoFabriek avec un débat mouvant.

Individuellement, nous avons écrit sur des papillons repositionnables des réponses à « Pour moi, les pédagogies actives c’est… » et « Pour moi, les pédagogies actives ce n’est pas… ».

Après quoi, Alain, des CÉMÉA Belgique (qui a co-animé avec Sarah, des CÉMÉA Belgique aussi, la majeure partie de la semaine), a choisi quelques réponses et nous a fait nous déplacer dans l’espace pour indiquer « Je suis d’accord » ou « Je ne suis pas d’accord ».

Une fois positionnés, nous pouvions prendre la parole et échanger sur les raisons de notre positionnement. À tout moment, nous pouvions changer de position, montrant physiquement l’évolution de notre réflexion.

Nous avons beaucoup aimé cette forme de débat.

D’ailleurs, nous ne l’avons pas encore noté mais il est important de savoir que nous échangions principalement en anglais et traduisions, en anglais, les propos des personnes qui s’exprimaient en français. La plupart des gens semblaient comprendre suffisamment l’anglais pour ne pas traduire systématiquement de l’anglais vers le français et indiquaient quand il y a un besoin de traduction dans ce sens.

Le travail de traduction représentait mine de rien un effort considérable mais autant dire que pour les responsables de l’animation, c’était encore plus épuisant. Lors de la session ECHO Network à Paris les personnes capables de s’exprimer en anglais avaient formé un groupe qui avait passé la semaine entière à échanger dans cette langue. À Bruxelles ce n’était pas possible. À projet européen, contraintes européennes !

Après le PianoFabriek, nous avons rejoint des membres d’EDRI et de Technopolice Bruxelles, pour faire une ballade exploratoire dans l’espace public (et notamment la gare du Midi) à la recherche de caméras de vidéosurveillance.

Ces deux personnes nous ont permis de mieux comprendre la réflexion dans la pose des caméras : « Quels lieux avec quels objectifs ? » Dans la gare du Midi, par exemple, chaque porte a forcément une caméra dédiée. Une caméra est aussi placée devant chaque escalier montant aux quais de manière à pouvoir bien identifier les visages. Sans parler de la boutique où une caméra est aussi pointée… sur les mains du caissier !

Nous avons pu constater qu’il y a beaucoup plus de caméras dans les quartiers pauvres (notamment Molenbeek-Saint-Jean) que dans les riches. Un fait qui nous a impressionnés : une caméra était située devant la station de métro d’un quartier populaire. Les habitants n’ont pas apprécié et elle a été endommagée. Une autre caméra a été placée beaucoup plus loin dans la rue, mais elle surveille la même sortie de métro. On se rend compte que ces caméras ont une impressionnante capacité de zoom.

On estime à 20 000 € le prix de la pose d’une caméra, les villes en installent des centaines, et leur efficacité pour lutter contre la délinquance n’est absolument pas prouvée.

Les locaux du Centre pour la Cyber-Sécurité Belge sont truffés de caméras de surveillance. Non, rien. Tout va bien.

 

Ha, je crois que c’est le moment de le poser là mais… COMMENT CA SE FAIT QU’À BRUXELLES IELS FONT PAYER OBLIGATOIREMENT DE L’EAU EN BOUTEILLE DANS TOUS LES RESTAURANTS BORDAYL DE ZUT ! PAS POSSIBILITÉ D’AVOIR DE L’EAU DU ROBINET GRATUITEMENT ! DE L’EAU QUOI ! RAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! BRÛLONS LE CAPITALISME !

 

Une affiche « Es-tu communiste ? Rejoins-nous ! » rencontrée au hasard de nos pérégrinations dans Bruxelles

 

Pardon pour le coup de sang, ça va mieux.

Pour la dernière journée, nous étions de retour à Maxima, où des acteurices du numérique, de l’image (vidéo) et de la radio nous ont présenté leurs projets, notamment, RadioPanik, une radio libre (qui fait des émissions impossibles passionnantes) et ZinTV, une organisation proche des mouvements sociaux.

Après la présentation de leurs projets, nous avons échangé en grand groupe sur les difficultés de migrer vers des solutions libres pour certaines structures.

Durant la journée, nous devions nous joindre soit à ZinTV pour apprendre à faire de la captation vidéo, soit à RadioPanik pour apprendre à faire de la radio.

Nous avons appris comment fonctionne un émetteur radio portatif ultra-léger ou l’utilisation d’OBS pour diffuser de la télé en live.

À la fin de la journée, il y a eu une présentation de PeerTube d’une personne qui a appris un peu tard qu’elle devait la faire, la pauvre. Heureusement, Booteille l’a un peu assisté pour répondre aux questions.

Après ça, nous avons fait un bilan avec le groupe cœur d’ECHO Network, sur la semaine.

Le bilan était vraiment positif. Les partenaires qui ne voyaient pas trop l’intérêt des méthodes de l’éducation populaire lors de la première session parisienne sont désormais convaincu·es. Les liens entre les différent·es membres et différentes structures se sont encore renforcés.

Nous avons eu le sentiment que nous commencions à faire réellement corps, à faire réellement groupe, et que nous avancions vraiment toutes et tous dans la même direction, ce qui pour un projet pan-européen comme celui-ci est vraiment motivant.

Le soir, avant le repas, nous avons assisté à une conférence autour du livre de Tyler Reigeluth, « L’intelligence des villes, Critique d’une transparence sans fin ».

Avant la conférence, Booteille a parlé au nom de Framasoft aux côtés de Morgane (co-organisatrice du projet ECHO, membre des CÉMÉA France), Sarah (qui co-organisait le séjour en Belgique) et Célo (membre de Tactic et Neutrinet, qui a pris une part importante dans l’organisation des activités), dans le micro de RadioPanik qui diffusait en direct.

Nous y avons fait une brève présentation de nos structures et du projet ECHO Network.

Après quoi la conférence a commencé et pour être honnête nous n’avons pas été très bons élèves. Nos complices d’ECHO Network qui avaient appris à faire de la radio et de la télé l’après-midi même retransmettaient la conférence sur les ondes, et nous n’avons pas pu nous empêcher de leur donner un coup de pouce. Le streaming sur PeerTube de la retransmission a eu un souci et Booteille a dû mettre les mains dans le cambouis. (Note de Booteille : En vrai, iels s’en sortaient très bien sans moi, haha !)

Juste après la conférence nous sommes allés manger, boire et discuter jusqu’à une heure avancée.

Antonio, notre camarade croate (de Center for Peace Studies), a animé la soirée. Il fera partie de l’équipe accueillante à Zagreb, et c’est un sacré personnage !

 

Ce graffiti « Show Me The Budget » près de la Gare du Midi est la preuve indiscutable que pyg est passé à Bruxelles.

Métacartes, des communs pédagogiques pour accompagner les accompagnateurs de transition numérique

lundi 16 octobre 2023 à 19:10

Nous vous avons déjà parlé à plusieurs reprises du projet « Métacartes » que nous trouvons très pertinent pour aborder des sujets complexes de façon simple (et collective !).

Mélanie et Lilian, les créateur⋅ices de cette initiative (et des personnes fabuleuses par ailleurs), reviennent aujourd’hui nous partager un point d’étape important. Nous sommes ravi⋅es de leur laisser la parole.

Rappel des épisodes précédents

À tout point de vue, le modèle actuel du numérique est catastrophique (si vous en doutez lisez chaque semaine le fabuleux Khryspresso où la réalité dépasse souvent la fiction). Pourtant, même quand on est conscient qu’il faut changer de modèle, il est difficile de passer à l’action car c’est un problème complexe qui nécessite des changements à la fois individuels et collectifs.

Pour soutenir les professionnels qui accompagnent des collectifs dans des démarches vers un numérique plus éthique, ainsi que les formateur.ice.s et médiateur.ice.s numériques, nous avons conçu les Métacartes Numérique éthique : une boite à outils sous forme de cartes papier reliées à des fiches en ligne (rappel des épisodes précédents sur le Framablog ici, ici et ici).

 

Aperçu des cartes Numérique éthique

Aperçu des cartes Numérique éthique

Un outil d’animation participative et d’apprentissage coopératif

Les Métacartes ont été conçues pour offrir une multitude de possibilités :

 

Fruit d’un travail de plus de deux ans en coopération ouverte avec un groupe d’acteur·ice·s du libre et de la société civile, cet outil constitue un commun pédagogique qui peut être personnalisé pour vos usages et enrichi par vos contributions.

Deux ans après, il s’est passé plein de choses : on vous raconte.

De nouveaux outils, complémentaires

Au fur et à mesure des retours et de nos propres usages, nous avons complété les cartes avec une série d’outils téléchargeables sur le site.

Un tableau récapitulatif des cartes Numérique Éthique

Pensé pour les animateur·ice·s et les formateur·ice·s, ce tableau offre une vue d’ensemble des cartes et de leur utilisation. Lors de la conception de vos séquences pédagogiques, vous serez guidé sur les cartes à choisir en fonction de votre objectif, les objectifs étant reliés aux différentes étapes du canevas “vous êtes ici” :

tableau récapitulatif des cartes numériques éthiques classées par objectifs

 tableau récapitulatif des cartes numériques éthiques classées par objectifs

 

Une base de données de ressources libres sur le thème du Numérique éthique

Lors de la conception des cartes Numérique éthique, nous avons collecté beaucoup de ressources et de contenus de grande qualité sur le sujet. Nous avons mis à jour et catégorisé cette base de ressources afin de vous aider à trouver des contenus pertinents pour enrichir vos ateliers ou vos formations.

base de données de ressources

base de données de ressources

 

Pour cela, vous pouvez filtrer les ressources par objectifs précédemment cités (prendre conscience des enjeux, faire le point,…) par l’un des critères du set (intimité numérique, accessibilité, transparences algorithme…).

tri des ressources par critères éthiques

tri des ressources par critères éthiques

 

Tableau récapitulatif des Usages et sous-usages Numérique Éthique

Dans Numérique éthique, nous avons un parti pris : rien ne sert de remplacer un outil non-éthique par un outil éthique si l’usage demeure problématique. Outils et usages sont intrinsèquement reliés, alors quitte à changer d’outil autant profiter de ce moment pour prendre du recul sur ses usages.

Les cartes ingrédients catégorie #usages, servent à cela : se poser des questions sur ses pratiques et ses besoins avant de tester et éventuellement d’adopter de nouveaux outils.

 

carte ingrédient usage audio et visio conference

Pour chaque usage, il y a plusieurs propositions de sous-usages plus précis et à chaque fois, un lien vers un outil ou un tutoriel.

proposition d’usages et d’outils

 

Si les cartes sont utiles pour travailler avec un groupe, ce tableau destiné lui aussi aux animateur·ice·s et les formateur·ice·s, offre un panorama complet de l’ensemble des propositions d’alternatives éthiques classées en 20 familles d’usages (correspondant aux 20 cartes INGRÉDIENTS #usages).

 

tableau récapitulatif de l’ensemble des usages et sous usages (et des outils).

 

Inspirés de la base d’alternative proposée initialement par Degooglisons Internet, nous l’avons enrichie pour montrer les nombreux usages et outils existants en proposant à chaque fois une alternative éthique.

Au total ce sont plus de 130 propositions d’usages et d’outils dans lesquelles vous pouvez piocher pour transformer vos usages personnels ou enrichir vos ateliers et formations.

Des remix et des tutos

Ce qui est chouette avec le libre, c’est que d’autres peuvent s’emparer de votre travail pour leur propre besoin et inventer de nouvelles choses ! Depuis la sortie des cartes, nous avons récolté plusieurs retours d’usages dans différents contextes et nous les avons postés dans la section mode d’emploi sous forme succincte afin de montrer d’autres usages possibles.

Formation de conseiller-es numériques – Julie Brillet

Une activité pour faire réfléchir de futurs conseillers numériques aux enjeux éthiques et leur faire découvrir des outils/usages plus éthiques.

Animation par des étudiants d’un atelier sur les « Questions éthiques autour du Web » – Stéphane Crozat :

L’objectif de cette activité est de faire animer des petits ateliers par des étudiant·e·s à propos de questions éthiques autour du numérique en général et du Web en particulier.

Animation d’un atelier « usages numériques et réflexivité des étudiant·e·s » – Gabriel Trouvé

Une amélioration de l’éthic-o-test expérimentée pour un Atelier usages numériques et réflexivité des étudiants : comment développer un esprit critique et porter les enjeux éthiques des usages numériques auprès des étudiant·e·s ?

Animation d’un atelier de sensibilisation au Numérique éthique dans un contexte de recherche en éducation et numérique – Mathieu Payn

Dans ce format simple, les participant·e·s sont amené·e·s à découvrir les cartes et à les utiliser pour débattre de leurs intérêts et priorités.

Animation d’un atelier “Outils collaboratifs et travail en équipe” pour des professionnels de l’action sociale et médico-sociale – Morgane Quilliou-Rioual

Dans cet atelier, des cartes recettes et ingrédients ont été utilisées pour faire prendre du recul sur les outils, les usages et les enjeux éthiques à des professionnels de l’action sociale et médico-sociale ayant des fonctions de coordination ou en passe de les avoir.

Des retours sur la méthode et la stratégie

Ce qui est intéressant c’est que dans la plupart de ces ressources, les auteur·ice·s partagent non seulement la recette (le déroulé), mais aussi une analyse réflexive sur ce qui a marché ou serait à améliorer. ce qui est au moins aussi intéressant que le déroulé.

Un commun pédagogique qui peut être enrichi

En concevant numérique éthique, nous avons essayé de le penser comme un commun pédagogique polyvalent, une base solide qui peut être enrichie et personnalisée selon les contextes.

Nous sommes très intéressés de voir comment les cartes sont utilisées dans différents contextes et nous aimerions beaucoup que demain il existe des recettes annexes adaptées à différents publics (enfants, ados, adultes, …) ou contextes (professionnels du numérique, de la médiation, de la formation, associations, centre sociaux, collectivités…)

Des formations pour cheminer (ou aider à cheminer) vers un Numérique éthique

5 ans après la sortie de Faire Ensemble et 2 ans après la sortie de Numérique Éthique, nous avons remis à plat notre offre de formations.

Formation et accompagnement à distance : Pour l’instant nous proposons un format unique de mini formation/accompagnement d’une heure. D’un temps de “simple décoinçage” à du temps de conseil sur un sujet très spécifique, ce format est polyvalent et s’adapte aux différents besoins. Nous sommes en train de réfléchir à proposer une offre d’accompagnement sur plusieurs mois.

Formations en présence : En tant que formateur.ice·s, nous avons à cœur de proposer des moments de formations qui développent le pouvoir d’agir des individus et des organisations, favorisent les actions concrètes et l’autonomisation, sans créer de dépendances. Nous souhaitons que nos formations, comme nos conceptions et animations d’évènements, contribuent à un changement positif en remettant du sens dans toutes vos actions.

En pratique, pour les formations, cela implique que :

Nous proposons maintenant deux formations en présence :

niveau 1 – Cheminer vers des outils et des usages numériques éthiques

niveau 2 – Accompagner des collectifs dans leur réflexion autour de l’éthique du numérique.

La première formation s’adresse à des collectifs souhaitant évoluer vers des pratiques plus éthiques en utilisant les cartes, tandis que la seconde s’adresse plus à des professionnels de la transition numérique qui souhaite mieux prendre en main les cartes pour les utiliser dans leurs accompagnements.

Et bien sur, les formations pourront aussi servir à co-créer des communs complémentaires 😉

Prochaines idées et envies

Nous sommes à l’écoute de la communauté, des besoins, mais nous faisons attention à ne pas tomber dans la démesure et dans la course en avant. Nous essayons donc prendre soin de la ressource, de nous, et faire les choses pas à pas, ce qui n’est pas toujours facile. Pour autant nous aimons partager nos envies, car elles peuvent résonner avec celles d’autres personnes.

Rendre les cartes interopérables avec le référentiel CRCN/PIX

Pix est le service public en ligne pour évaluer, développer, et certifier ses compétences numériques. Ce référentiel français pour l’évaluation des compétences numériques est lui-même basé sur le référentiel européen DigComp.

Notre outil pouvant être utilisé pour de la formation ou de la médiation numérique, nous sommes en train de réfléchir à une intégration entre ce référentiel et nos outils.

Rendre interopérable le référentiel PIX avec les Métacartes pourrait faciliter l’appropriation des Métacartes par les formateur·ice·s, mais aussi, peut-être, mettre plus de réflexion éthique dans les parcours proposés par PIX.

Traduire les contenus Numérique éthique en anglais

Nous avons présenté (à distance) les Métacartes Numérique éthique lors de LibrePlanet, la conférence annuelle de la Free Software Foundation. Le projet a suscité intérêt et plusieurs participants ont manifesté leur volonté de participer à une traduction en anglais du contenu des cartes si un jour nous allions dans ce sens. Faute de temps et soucieux de stabiliser nos travaux actuels, nous n’irons pas dans cette direction pour l’instant, mais l’idée reste et nous espérons pouvoir y travailler quand les conditions seront favorables.

Metacartes : a free/libre toolbox to chart the course to an ethical digital technology :

Concevoir des fresques éthiques du numérique

La fresque du numérique et les autres fresques ont eu beaucoup de succès ces dernières années. Pourtant si la méthode d’animation participative présente un certain intérêt, plusieurs choses nous ennuient/déplaisent. Malgré le nom fresque la dimension dessinée est minimaliste, l’atelier représente un “jeu fermé” (il y a un nombre limité de “bonnes réponses” détenues par les animateur·ice·s), la méthode n’est pas sous licence libre, le format consacre beaucoup de temps à la prise de conscience qui peut être très anxiogène et les solutions de petits gestes présentées occultent les enjeux systémiques et politiques et réduisent notre pouvoir d’agir. À la place nous proposons d’inventer une/des alter (anti ?) fresque(s) qui pourraient être animées/personnalisées/remixées sur le numérique éthique en général ou certains sujets plus ciblés.

L’occasion de travailler avec des copain.e.s et d’apprendre à mieux se connaître, coopération entre Mélanie et Lilian de Métacartes et Romain et Julie de L’établi numérique.

Nous avons ainsi testé notre premier prototype sur le thème de l’hébergement web éthique avec un premier atelier test animé par Romain et Lilian lors du camp CHATONS 2023.

Organiser des ateliers thématiques d’échanges de pratiques :

Nous aimerions organiser des ateliers d’échanges de pratiques (à distance) autour de Numérique éthique pour différents contextes (médiateurs, pour les enseignants, centre sociaux, pour les collectivités, pour les professionnels de l’action sociale, …) ou publics (enfants, ados, adultes, …). Ces ateliers pourraient servir à partager des pratiques, mais aussi les documenter pour enrichir la base de ressources communes.

Animer des discussions et réflexions sur les questions éthiques

Une autre de nos envies serait d’animer ou de contribuer à l’organisation de discussion sur les questions éthiques. Par exemple poser des questions comme « Le Libre est il éthique ? ». Le libre des origines répondait à un certain besoin éthique. Mais aujourd’hui où en est on ? et où veut-on aller ? Nous n’avons pas la réponse, mais nous avons des questions et nous pensons qu’il est extrêmement important de les explorer collectivement en utilisant un format participatif qui favorise l’expression de toustes.

Ou encore organiser le « procès de chatGPT » comme un prétexte pour créer des espaces de discussion sur les enjeux de l’IA, sujet sur lequel il serait essentiel de rendre intelligibles les enjeux pour avoir un vrai débat de société. Ça pourrait être un atelier d’échange basé sur des cartes ou bien une conférence gesticulée, peu importe, mais il est urgent d’avoir des discussions là-dessus car cette technologie va bouleverser nos sociétés et risque de faire beaucoup de dommages si nous ne nous posons pas de vraies questions sur son usage.

Se relier à d’autres acteur·ice·s

Enfin une envie que nous avons depuis le début et qui demeure essentielle pour nous : se relier avec les autres acteur·ice·s qui œuvrent pour plus d’éthique, rendre visibles les initiatives qui vont dans ce sens à la fois dans le monde du numérique (Res numérica, l’établi numérique, libérons nos ordis, l’april, les CHATONS) mais aussi dans d’autres domaines afin casser les silos et rompre la tragédie du LSD (l’isolement entre différentes cultures comme les libristes, les solidaristes,les durabilistes, les artistes … qui ont des problèmes et des solutions différents et complémentaires, mais communiquent peu entre eux).

Rêver et agir dans un archipel de communs

Tout cela fait beaucoup. Nous sommes une petite structure (deux personnes à temps partiel) et nous ne souhaitons pas grossir, car au-delà d’une certaine taille il y a le risque de perdre le sens.

Mais nous aimons rêver et nous pensons qu’en partageant nos envies cela peut donner envie à d’autres de s’y relier et d’avancer sur ces sujets, que ce soit avec nous ou bien simplement de leur coté. Car, comme Framasoft nous croyons beaucoup à l’idée d’archipelisation, une coopération qui se nourrit de la diversité et des différences.

 

Khrys’presso du lundi 16 octobre 2023

lundi 16 octobre 2023 à 07:42

Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.


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Spécial Palestine et Israël

Spécial femmes dans le monde

RIP

Spécial France

Spécial femmes en France

Spécial médias et pouvoir

Spécial emmerdeurs irresponsables gérant comme des pieds (et à la néolibérale)

Spécial recul des droits et libertés, violences policières, montée de l’extrême-droite…

Spécial procès du 8/12

Spécial résistances

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Brussels,june 2023 : Diary of the second ECHO Network study visit

jeudi 12 octobre 2023 à 16:53

 

As a reminder, the participants in the ECHO Network exchange come from 7 different organisations in 5 European countries : Ceméa France, Ceméa Federzione Italia, Ceméa Belgium, Willi Eichler Academy (Germany), Solidar Foundation (European network), Centar Za Mirovne Studije (Croatia), Framasoft (France).

 

Report on the week in Brussels.

 

Cliquez ici pour lire l’article en français.

 

Brussels’ Grand Place under the sun

TLDR (too long, I didn’t read it) : It was just too much fun ! You can feel that the bonds between participants are getting stronger, and that the methods of popular/permanent/active/new education (place the term of your choice before education) are bearing fruit !

 

That week, from June 12 to 17, 2023, Brussels was bathed in sunshine.

A crosswalk in LGBT+ colors leading to parliament.

We were two Framasoft members : Fred and Booteille.

In ECHO Network meetings, Mondays and Fridays are dedicated to travel, since the various people are more or less far from the meeting place.

But our Belgian pals had planned a debate evening for Monday evening, so we had to arrive not too late.

Luckily, we both had trains that allowed us to arrive around noon, so we met up at the Gare du… Midi and set off together to explore the city center of the European capital in search of our hotel.

 

Smurf ceiling in Brussels. Comics are everywhere.

 

Once we’d packed up, we took a quick stroll to find a place to eat.

Brussels is a great city, where you can go from an upmarket district to a working-class one just by crossing the street. I’m sure that’s true elsewhere, but it struck us. Fred’s tip : if you want to be offered something to smoke, walk around with a guy who looks like Bob Marley.

After that, Fred wandered off while Booteille recuperated from his three nights of 3-4h in a row (he’d just come from another association’s AGM and a few parties).

So we met up directly at the DK workshop, a very nice association bar, where we were going to discuss what Framasoft is with a few dozen members of the public. The invitation had been extended by Tactic (which supports and hosts ethical digital services) and Neutrinet (a Belgian alternative hosting company) ; Tactic being one of the Belgian partners who co-organized some of the activities during our stay in Brussels.

The time, the people and the place were really nice. We were made to feel very welcome, and it was a pleasure to be with so many allies we didn’t know.

A journalist was at the party for a documentary he’s preparing on privacy. He wants to sell it to RTBF. He took video captures of the discussion.

Gerben, who works for NLnet, was there. NLNet is a foundation that funds a lot of digital projects that contribute to improving our society. PeerTube is one of these projects.

On the first evening, we had a meal downtown with the ECHO partners. For Booteille, who was bursting with fatigue, it was particularly difficult to start exchanging in English that evening.

 

On Tuesday, we kicked off the first day of activities at Maxima, a very nice third-party association.

Everyone had arrived, despite a few people’s transport problems. There were members of Solidar Foundation, CÉMÉA Italy, CÉMÉA France, Willi Eichler Akademy, La Ligue des Familles in Belgium, Tactic, Framasoft…

It’s important to note that the theme of the week was « active education practices to raise awareness of ethical tools ».

So we started by doing some activities to get us into the spirit of the week, to start building links between participants, based – as will be the case for almost all activities – on active/permanent/popular/new education methods ; choose your favorite term among these. While not everyone agreed on the name (and some didn’t necessarily mean the same thing as others), everyone validated their interest, and that’s the important thing !

Next, we got into groups to discuss what we thought active education and popular education were and were not. We had to draw our interpretations on panels. In a few years’ time, our work may be found again, and the world may mistake it for a painting by Leonardo da Vinci. Expect the foundations of what we call « art » to change after that. There will have been a before and an after. :)

After the small-group discussions, we watched a video on Joseph Jacotot, « Peut-on enseigner sans savoir ? » (Can we teach without knowing ?).

We then presented our panels and had a large-group discussion.

 

In the afternoon, we did an activity based on key digital figures : money, quantity of data, pollution, place the figures given opposite the right question. Not an easy task, even for geeks. Quite a few people made corrections to the figures given after the activity, as the cards were three or four years old. This highlighted the speed at which digital technology is evolving, which is quite staggering.

Then we had a meeting with people from Code du Numérique. An ultra-cool project. They are working to build coherent legislative proposals to put to elected representatives – particularly on issues of inclusion. These proposals are developed through workshops with a wide range of people, both those who are comfortable with digital technology and those who are not. You don’t like legal issues : go and talk to these people !

There are some great videos on their website, which we recommend !

We also suggested that they be interviewed on the Framablog, because we were so enthusiastic about it.

 

In the afternoon, we did an activity based on key digital figures : money, quantity of data, pollution, place the figures given opposite the right question. Not an easy task, even for geeks. Quite a few people made corrections to the figures given after the activity, as the cards were three or four years old. This highlighted the speed at which digital technology is evolving, which is quite staggering.

Then we had a meeting with people from Code du Numérique. An ultra-cool project. They are working to build coherent legislative proposals to put to elected representatives – particularly on issues of inclusion. These proposals are developed through workshops with a wide range of people, both those who are comfortable with digital technology and those who are not. You don’t like legal issues : go and talk to these people !

There are some great videos on their website, which we recommend !

We also suggested that they be interviewed on the Framablog, because we were so enthusiastic about it.

 

 

In Belgium, Fred’s addiction to Speculoos is reawakening.

 

We then watched the Dopamine episode on Facebook, which many people were just discovering, and discussed it with our respective small groups.

The next activity was cognitive bias bingo. The names of several biases and their descriptions were posted around the room, and a randomly selected pair of us were asked to write down the name of the bias for each description on an index card.

After this activity, we discovered Ardoino’s grid in which we had to place, first on our own and then with our groups, solutions to the problems raised by digital technology.

Were these solutions of an individual, interpersonal, group, organizational or institutional nature ? Let’s think about it !

The aim was to highlight the fact that many impactful actions are not just individual matters (you know, peeing, showering, etc.).

We ended our activities at PianoFabriek with a moving debate.

Individually, we wrote answers to « For me, active pedagogy is… » and « For me, active pedagogy is not… » on sticky notes.

 

After which, Alain, from CÉMÉA Belgium (who co-hosted most of the week with Sarah, also from CÉMÉA Belgium), chose a few answers and had us move around the space to indicate « I agree » or « I disagree ».

Once positioned, we were able to speak up and discuss the reasons for our position. At any moment, we could change our position, physically showing the evolution of our thinking.

We really enjoyed this form of debate.

Incidentally, we haven’t noted it yet, but it’s important to know that we mainly exchanged ideas in English, and translated into English what people who spoke in French were saying. Most people seemed to understand enough English not to translate systematically from English into French, and would indicate when there was a need for translation in that direction.

The translation work was a considerable effort, but for the people in charge of the animation, it was even more exhausting. At the ECHO Network session in Paris, those able to express themselves in English had formed a group which spent the whole week exchanging in that language. In Brussels, this was not possible. European project, European constraints !

After the PianoFabriek, we joined members of EDRI and Technopolice Brussels for an exploratory walk in public spaces (notably the Gare du Midi) in search of CCTV cameras.

 

These two people helped us to better understand the thinking behind the installation of cameras : « Which locations with which lenses ? » In the Gare du Midi, for example, each door is necessarily equipped with a dedicated camera. There’s also a camera in front of every staircase leading up to the platforms, so that faces can be clearly identified. Not to mention the store, where a camera is also pointed… at the cashier’s hands !

We noticed that there are far more cameras in the poorer neighborhoods than in the richer ones. One fact that impressed us : a camera was located in front of a subway station in a working-class neighborhood. Residents didn’t like it, and it was damaged. Another camera was placed much further down the street, but it monitored the same subway exit. These cameras have an impressive zoom capability.

The cost of installing a camera is estimated at €20,000, and cities are installing hundreds of them, although their effectiveness in combating crime has not been proven in the slightest.

 

The premises of the Belgian Cyber Security Center are packed with surveillance cameras. No, nothing. All is well.

 

 

Ha, I think it’s time to ask this but… HOW IS IT THAT IN BRUSSELS YOU HAVE TO PAY FOR BOTTLED WATER IN ALL RESTAURANTS ! NO FREE TAP WATER ! JUST WATER ! RAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! LET’S BURN CAPITALISM !

 

 

 

A poster « Are you a communist ? Join us ! » we came across while wandering around Brussels.

Sorry for the outburst, it’s okay now.

For the last day, we were back at Maxima, where a number of digital, image (video) and radio players presented their projects to us, including RadioPanik, a free radio station (which makes fascinating impossible programs) and ZinTV, an organization close to social movements.

After the presentation of their projects, we had a large-group discussion on the difficulties of migrating to open-source solutions for certain structures.

During the day, we had to join either ZinTV to learn how to make video recordings, or RadioPanik to learn how to make radio.

We learned how an ultra-light portable radio transmitter works, or how to use OBS to broadcast live TV.

At the end of the day, there was a PeerTube presentation from someone who learned a little late that she had to do it, poor thing. Luckily, Booteille was on hand to answer any questions.

After that, the ECHO Network core group and I took stock of the week.

The results were really positive. The partners who didn’t really see the value of popular education methods during the first session in Paris are now convinced. The links between the different members and structures were further strengthened.

We had the feeling that we were really starting to form a body, a real group, and that we were all really moving in the same direction, which for a pan-European project like this is really motivating.

In the evening, before dinner, we attended a conference on Tyler Reigeluth’s book, « The Intelligence of Cities, Critique of Endless Transparency ».

Before the conference, Booteille spoke on behalf of Framasoft alongside Morgane (co-organizer of the ECHO project, member of CÉMÉA France), Sarah (who was co-organizing the trip to Belgium) and Célo (member of Tactic and Neutrinet, who played an important part in organizing the activities), into the microphone of RadioPanik, which was broadcasting live.

We gave a brief presentation of our structures and the ECHO Network project.

The conference then got under way, and to be honest, we weren’t very good at it. Our ECHO Network accomplices, who had learned how to make radio and TV that very afternoon, were broadcasting the conference over the airwaves, and we couldn’t help but give them a helping hand. The PeerTube streaming of the rebroadcast had a problem, and Booteille had to get his hands dirty (Booteille’s note : In truth, they managed just fine without me, haha !).

Right after the conference, we went out to eat, drink and chat until late.

Antonio, our Croatian colleague (from Center for Peace Studies), hosted the evening. He’ll be part of the host team in Zagreb, and he’s quite a character !

 

Ce graffiti « Montrez-moi le budget » près de la Gare du Midi est la preuve indiscutable que pyg est passé à Bruxelles.

 

This « Show Me The Budget » graffiti near the Gare du Midi is indisputable proof that pyg has been to Brussels.