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Écriture du blog : nous ne transigerons pas sur les libertés.

lundi 13 août 2018 à 15:05

Attention, cet article va parler d’un sujet qui a été tellement polarisé qu’il transforme de nombreuses personnes en troll·e·s : l’écriture inclusive. Mais en fait on ne va pas du tout parler de ça. On va parler de Liberté et de libertés, tiens !

Premièrement : vous avez raison

On va mettre tout le monde d’accord d’un coup (quitte à vous mettre d’accord pour nous taper dessus)… quoi que vous pensiez sur l’écriture inclusive : vous avez raison.

Vous pensez que cela va changer les esprits et permettre de réduire les inégalités ? Vous avez raison. Vous pensez que c’est inefficace et inutile ? Vous avez raison.

Vous pensez que c’est une mode ? Vous avez raison. Vous pensez que c’est une évolution ? Vous avez raison.

Vous pensez que c’est un juste contrepoids à une masculinisation de notre langue par l’académie française lors de sa création au XVIIe siècle ? Vous avez raison. Vous pensez que l’académie française actuelle l’ayant officiellement comparée à un péril mortel, il ne faut pas l’utiliser ? Vous avez raison.

Vous vous en foutez royalement, tyranniquement ou démocratiquement… ?

Vous. Avez. Raison.

Vous avez raison parce que vous avez vos raisons (ou même vos absences de raisons, pour les personnes qui s’en cognent). Vos opinions sur l’écriture inclusive peuvent être étayées par des faits, des autorités, des réflexions et de fait vous semblent parfaitement valides, mais elles restent cela : des opinions (ou absences d’opinions, n’oublions pas le droit de s’en foutre).

Car nos manières de pratiquer une langue vivante restent des choix : personnels, collectifs, politiques, poétiques… Mais des choix subjectifs. Ou des absences de choix, parce que saperlipopette, on a aussi le droit de se laisser porter !

Deuxièmement : nous aussi

Chez Framasoft, cela fait plus de trois ans que ce choix est fait.

Le 27 février 2015, on pouvait lire dans cet article du Framablog :

On le sait, les libristes s’ennuient durant les week-end, tant ils croulent sous le temps libre, tant elles n’ont rien d’autre à faire que jouer à SuperTuxKart.

Quelques jours avant, c’est le mot « les rêveureuses » qui s’y affiche , quand on n’y parle pas carrément des « barbu-e-s » (déc. 2015) afin de désigner les informaticiennes et informaticiens libristes (pour tirer la langue à cette expression communautaire excluant, de fait, les visages glabres).

Quant à notre newsletter, suivie par plus de 95 000 inscrit·e·s, c’est pas mieux : dès 2015 les « ils et elles » y fleurissent, on y évoque « nos salarié-e-s » en 2016, ou on y imagine carrément les « chef-fe-s » du petit village libriste !

En fait, nos usages et manières ont progressé au fil de nos réflexions, et ce n’est que le 22 février 2017 que, suite à de rares commentaires ici ou là, notre comité communication décide d’ajouter cette réponse dans notre foire aux questions, afin de répondre par avance à toute interrogation, et d’expliquer pourquoi nous laissons des graphies novatrices s’exprimer dans nos communications.

Votre Contributopia est-elle riche de diversités ?
Vous avez deux heures.
Le monde des services de Contributopia, CC-By David Revoy

Troisièmement : ça pique un peu au début…

Alors oui, on le sait, lire de tels bidouillages de la langue française, ça perturbe. Nous le savons parce que nous aussi nous l’avons vécu. On est là, installé·e·s pépères dans une utilisation d’une langue que l’on s’est fait ch#£§ à apprendre durant de longues années, quand soudain des graphies nous rappellent que mémère existe aussi. Sans compter que, derrière tout cela, y’a une question -presque une accusation- qui vient se chuchoter dans nos pensées…

Aurais-je été sexiste tout ce temps, sans le savoir, juste en faisant des phrases… ?

Alors là, c’est non : notre esprit se défend et sort les griffes… C’est normal, hein : il fait son boulot d’esprit. La neuro-biologie nous apprend que, lorsque nous sommes confronté·e·s à quelque chose qui remet en questions nos croyances les plus profondes, notre cerveau réagit comme si nous étions physiquement agressé·e·s.

Or les croyances « je ne suis pas sexiste » ou « je sais comment s’écrit le bon Français » sont souvent chères à nos esprits : elles sont identitaires. Nos esprits se défendent donc avec de multiples objections bien connues : « c’est moche », « c’est illisible », « c’est pas français », « c’est la novlangue de la pensée unique », « c’est excluant », etc. C’est un mécanisme de défense que les libristes connaissent bien. Qui n’a jamais entendu un « Je n’ai rien à cacher » après avoir remis en question la croyance « mes pratiques numériques sont saines »… ?

Chez Framasoft, nombre de nos membres ont vécu ces objections : nous les connaissons intimement. Nous en avons discuté, débattu, argumenté (la question de l’accessibilité, par exemple, mérite que l’on se penche dessus, donc nous l’avons fait). Nous en avons déterminé qu’il ne s’agissait pas de nous, mais de Liberté.

Est-ce qu’une égoïste, c’est quelqu’une qui ne pense pas à moi ?
Vous avez trois heures.
“estupid ego” par !unite sous licence CC BY 2.0

Quatrièmement : …mais après ça passe

Parce qu’en fait, si on parvient à mettre en sourdine le « scrogneugneu, mais c’est pas comme ça que ça s’écrit » qui crie très fort en nous… eh bien on s’habitue ! Ne sous-estimons pas nos cerveaux : ils ont une capacité de résilience qui peut nous surprendre nous-mêmes…

D’expérience (et qui vaut ce qu’elle vaut, hein, z’avez le droit de ne pas être d’accord), on peut très vite s’habituer, ne plus trébucher mentalement sur des nouveautés linguistiques. De nos jours, écrire ou dire que « c’est relou », ne choque plus les esprits (sauf dans un contexte où on doit parler soutenu), mais à une époque pas si lointaine, lorsque l’on craignait les « loubards » en blousons noirs, le verlan était socialement choquant…

Car la seule chose qui nous empêche de nous habituer à des graphies novatrices : c’est nous.

C’est quand on ne veut pas, qu’on en a pas envie. Et pourquoi pas : vous avez le droit de refuser de voir votre langue, un outil profondément lié à nos identités, écrite de manière X ou Y. Vous pouvez ne pas en avoir envie…

Comme nous, dans notre association, nous pouvons avoir envie d’user de points médians (ou de smileys :p… ). Car, dans un cas comme dans l’autre, nous faisons un choix personnel, nous usons de notre Liberté.

Doit-on détester les emoji quand on ne supporte pas le point médian ?
Vous avez quatre heures.

Cinquièmement : pourquoi maintenant ?

Au-delà de ce débat qui, pour nous, se résume en une phrase (nous ne transigerons pas sur les libertés), il y a une question à se poser. Depuis plus de trois ans que nous expérimentons avec la langue (tout en faisant des efforts typographiques, orthographiques, et grammaticaux que personne ne vient saluer, snif !), les remarques et commentaires trollesques ne pleuvent que depuis environ neuf mois.

En novembre 2017, il y a eu un débat soulevé dans les médias de masse. Depuis, nous voyons quotidiennement combien il n’est plus possible de discuter paisiblement.

C’est comme s’il y avait une guerre, qu’il fallait choisir son camp, et pis si t’es pas avec nous t’es contre nous… La question s’est polarisée au point de caricaturer les pires personnages de jeux de baston :

HystéroFémiNazie VS FachoMascuMacho,
Round 1,
FIGHT !

Vous trouvez pas qu’on s’est un peu fait embourber nos esprits dans une ambiance de merde… ? Combien de personnes, aujourd’hui, revendiquent le droit d’en avoir rien à foutre du point médian, de s’en cogner de la double flexion, et de n’avoir aucun avis sur la règle de proximité ? Qui pense encore, dans ce débat, au fait que dire « chacun et chacune » (la double flexion, donc) est tout autant une marque du langage inclusif que « chacun·e »… ?

Mais surtout : où étaient nos critiques littéraires ces trois dernières années ? Que faisaient ces personnes, et pourquoi ne veillaient-elles pas à notre salut linguistique auparavant ? Il peut être bon de se demander, chacun et chacune (tiens !) en son for intérieur, pourquoi est-ce que l’on a commencé à avoir un avis sur la question (en novembre dernier)… plutôt que de bidouiller avec, juste pour voir comment ça fait, pour voir ce que ça change.

 

Est-ce qu’on n’aurait pas un peu le syndrome du grand méchant monde ?
Vous avez plus le temps, allez directement lire la réponse de Hacking Social.

Finalement : la liberté n’est pas négociable

Chez Framasoft, nous sommes attentifves : croyez-le ou non, mais nous veillons à rester intelligibles. Si nous publions un texte de telle ou telle manière, c’est que nous avons estimé, collégialement et dans notre entière subjectivité, qu’il est intelligible.

Intelligible ne signifie pas confortable, hein. Utiliser les dissonances cognitives que provoquent les expressions inhabituelles peut être un outil pour communiquer ce que l’on souhaite transmettre. C’est un choix dans la méthode, qui peut sembler approprié à l’auteur·rice d’un texte, et aux personnes qui relisent.

La Liberté, chez Framasoft, c’est pas négociable. Nous en avons parlé lors de notre dernière assemblée générale : nous faire aimer/apprécier/bien voir, vouloir séduire/éduquer/convertir les gens à la cause du libre, cela ne se fera pas à tout prix. Ce serait chercher une universalité quasi-impossible, et qui (à nos yeux) mène sur le chemin du plus petit dénominateur commun, celui des idiocraties googlesques qui nous rebutent. Bref, on va pas se renier, pas au prix de nos libertés ni de nos convictions.

Et les libertés des personnes qui, volontairement, refusent de supporter le langage épicène, les pauvres … ?

Nous avons fait en sorte que vous ayez le droit de reprendre nos publications (sous licence CC-By-SA, sauf mention contraire) et les traduire en langage traditionaliste (comme d’autres les traduisent en italien, en anglais, et merci !). Nous avons fait en sorte de n’obliger aucun·e membre, aucune personne qui contribue à nos actions, à utiliser telles ou telles règles (d’ailleurs, nombre de nos textes sont aussi en langage traditionnel, et c’est OK pour nous).

Nous savons les internets assez grands pour que chacun·e (tiens !) puisse y trouver son bonheur… Sans forcément aller faire les gros n’yeux aux autres parce que « ielles ne font pas comme il faut, c’est à dire comme moi je veux ! ». On peut même renvoyer les ronchonchons aux conditions générales d’utilisations de nos services (dont le blog, la newsletter, etc. font partie), clause « si ça vous va pas, vous êtes libres d’aller voir ailleurs » (allez lire, ça prend 3mn et c’est bel et bien écrit dedans).

Extrait de ce que, entre nous, nous avons appelé « le post Framasphère du Démon », tant il a atteint des sommets trollesques.
Ceci n’est qu’un exemple. Un seul.

Offrons-nous la paix

C’est un peu violent, comme conclusion, non… ? Il faut dire que le cumul des remarques trollesques et de mauvaise foi que nous essuyons depuis des mois est franchement frustrant, et cette accumulation, nous la vivons comme une violence… Il est temps de briser ce cercle vicieux.

Là où nous sommes d’accord avec nos détracteurices (soyons fous… et folles : hop, un mot-valise !), c’est que les questions de genre et de linguistique ne sont pas le but premier de Framasoft… Alors pourquoi venir les commenter ? Pourquoi détourner l’attention de ce que nous faisons en faisant remarquer quelques pauvres signes de ponctuation… ?

Ne pourrait-on pas vivre, et laisser vivre… ?

Peut-on passer à autre chose… ?

Nous l’espérons, et vous faisons confiance.

Khrys’presso du lundi 13 août

lundi 13 août 2018 à 07:42

Brave New World

Spécial GAFAM

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Fournisseurs d’emails, arrêtez de faire de la merde ! (#PasMonCaca)

jeudi 9 août 2018 à 13:49

Cet article fait écho à mon précédent article sur le pouvoir de nuisance des silos de mail.

Dans cet article, je pestais contre le pouvoir ahurissant que confère une grosse base d’utilisateurs à certains fournisseurs de mail (Gmail, Yahoo, etc).

En effet, il est quasiment impensable pour quiconque envoie des mails de passer outre leurs façons de faire, sous peine de se couper d’une grande partie des internautes.

Quand bien même on se conforme à leurs desiderata, quand bien même on met en place toutes les bonnes pratiques existantes, certains fournisseurs de mail ne font pas leur travail correctement…

Nota Bene : Framasoft n’est pas la seule structure à rencontrer les problèmes décrits ci-dessous. Des universités aux entreprises en passant par les google groups, on trouve des témoignages un peu partout sur le Web de mails qui n’arrivent pas à destination, et les administrateurs systèmes échangent souvent entre eux pour savoir si ça vient d’eux ou du serveur d’en face (vous aurez déjà deviné, d’après le titre de cet article, d’où vient généralement le problème).

“Postman.” par Alexander, William (1767-1816) licence CC0 1.0

Florilège

À tout seigneur, tout honneur, commençons par laposte.net.

laposte.net

La Poste avait tout pour fournir un service de mail propre et performant : son histoire dans les communications remonte à loin (on peut faire remonter sa généalogie au XVe siècle avec la première poste d’État de Louis XI) et si nous avons tous eu une lettre ou un colis qui s’est perdu dans les méandres des centres de tri, force est de constater que ça fonctionnait quand même très bien. En 2000, la Poste, encore entreprise publique, devait pouvoir fournir une adresse électronique à tous les Français⋅e⋅s.

Comment ne pas lui faire confiance ? Nous-mêmes, libristes avons, pendant longtemps, conseillé laposte.net à qui nous demandait un fournisseur de mail « propre », qui n’espionne pas les conversations, ne met pas de publicité…

Les choses ont bien changé.

Le prestataire de la Poste (ah bah oui, c’est un sous-traitant, vous n’imaginiez quand même pas que la Poste allait avoir des compétences en interne à l’heure des suppressions de postes de fonctionnaires ?) semble être, excusez le terme, un vrai branquignol : nous avons souvent des messages d’erreur comme 421 4.3.2 All server ports are busy (les serveurs ne sont pas correctement dimensionnés), 550 5.5.0 Service refuse. Veuillez essayer plus tard. service refused, please try later. LPN007_510 (« nope, on veut pas, revenez plus tard ») ou mon préféré, 451 4.7.1 Service unavailable – try again later (tout est vautré).

Ça fait des mois que les serveurs de laposte.net plantent régulièrement, avec en point d’orgue une panne qui a duré plusieurs jours en avril et une communication qui a mis plusieurs jours à arriver (un message pour dire qu’il y a un problème serait-il un aveu de faiblesse pour eux ?).

Résultat :

Orange (wanadoo)

Ah, Orange. Tout un poème…

L’opérateur historique qui, lui aussi, a bénéficié de son aura d’ancien service public pour capter une grande majorité des internautes français lorsque vint l’heure de se choisir son premier FAI. Du coup, beaucoup de personnes ont encore une adresse wanadoo. Et comme Orange est le FAI majoritaire en France, encore plus de personnes ont une adresse orange.

J’avais déjà parlé dans mon précédent article de sa sale manie de ne pas accepter qu’on lui envoie trop de mails en une seule connexion. Imaginez un quidam qui refuse que son facteur lui apporte plus de trois lettres par tournée. Le facteur doit donc se représenter plusieurs fois s’il a plus de trois lettres à délivrer. C’est débile. Orange fait ça, mais pour le mail.

C’est le seul fournisseur que je connaisse qui impose ce genre de limite (qu’on ne vienne pas me dire que c’est pour lutter contre le spam : comment font les autres ? Hein ? Orange n’aurait pas les capacités financières et techniques de lutter plus proprement contre le spam ?).

Heureusement, ça se règle facilement, mais tout de même.

Et puis, de temps en temps, pouf, il rejette nos mails à coup de 550 5.2.0 Mail rejete. Mail rejected. ofr_506. Pourquoi ? Va savoir. Et ça se débloque tout seul au bout d’un temps.

Free

Après l’opérateur historique, voici celui qu’on surnomme le trublion du net. De temps en temps, celui-ci semble modifier les règles de son antispam, et nous voilà avec des mails 550 spam detected, quand bien même c’est le 300e mail quasi identique que nous envoyons de la journée. Et puis ça s’en va et ça revient.

Pareil avec 451 too many errors from your ip, ça bloque de temps en temps et ça repart comme c’est venu… alors qu’il s’agit majoritairement de mails de notification (framapiaf, framasphere, framagit…) et donc que les adresses ont été vérifiées ! Certes, il peut y avoir des erreurs, mais tellement peu dans le volume de mails que nous envoyons à Free… Ça arrive vraiment de façon aléatoire. Grmpf.

Facebook

On l’oublie, mais Facebook, en 2010, a proposé d’avoir une adresse mail @facebook.com (bon, ils ont arrêté les inscriptions en 2014, ce qui explique l’oubli). Et certaines personnes utilisent encore ces adresses.

Nos mails étaient bloqués de temps à autre avec un code 554 5.7.1 POL-P4 Connection refused, ce qui veut dire en gros « Revenez dans 24 ou 48 heures ». En soi, ce n’était pas forcément délirant, si jamais nous avions, pour une raison ou pour une autre, envoyé beaucoup de mails d’un coup à leurs serveurs. Mais depuis quelques semaines, il n’y a plus de déblocage : nos mails ne partent plus pour facebook.com, même en les faisant partir d’un autre serveur ou en diminuant la vitesse d’envoi.


Voilà pour les fournisseurs de mails qui font n’importe quoi avec leurs serveurs. Ils présentent tout de même l’avantage de nous permettre de comprendre pourquoi les destinataires n’ont pas reçu leurs mails, fût-ce pour de stupides raisons. Mais il y en a de plus vicieux…

Ceux qui n’amènent pas les mails à leurs destinataires (ou qui les cachent)

On ne les connaît pas bien, ce n’est que lorsque l’on nous contacte pour et que nous voyons que le mail est bien parti qu’on les repère : les fournisseurs de mails qui acceptent nos mails mais, pour une raison ou pour une autre, les envoient rejoindre le grand rien.

Eh oui, nos mails disparaissent parfois sur le serveur de votre fournisseur de messagerie. Vous ne les trouverez dans aucun dossier, pas même dans les spams.

Il s’agit le plus souvent de choix algorithmiques du fournisseur : l’antispam est vraiment sûr que ce message est frauduleux ? Bah, pas la peine d’embêter l’utilisateur, on le jette ! (ce qui est stupide car ne permettant pas la correction des faux positifs par les utilisateurs).

Encore mieux, Gmail. Comme expliqué dans notre FAQ, si vous recevez un mail identique à un que vous avez envoyé, comme un message à une framaliste à laquelle vous êtes inscrit, Gmail cachera le mail reçu de la liste. Vous l’avez envoyé, vous en connaissez le contenu, non ? Ah, vous vouliez voir quand le message arriverait, histoire d’être sûr qu’il a bien été traité par notre serveur de listes ? Pas de bol.

Ceux qui proposent une application pourrie

Les personnes qui utilisent l’application de mail Orange sur leur téléphone ont des soucis pour envoyer des messages à des framalistes. Après investigation, nous nous sommes rendus compte que l’application met l’adresse de la liste (enfin un dérivé, elle met l’adresse dédiée à la réexpédition des mails reçus par la liste) dans l’en-tête Sender.

Que cela veut-il dire et pourquoi est-ce un problème ? Cela fait croire que le mail provient du serveur des framalistes. Comme notre serveur n’est pas stupide, voyant un mail provenant soit-disant de lui-même mais passant par un serveur non-autorisé à envoyer des mails framalistes, celui-ci refuse le mail. Tout simplement. C’est une des techniques classiques de lutte contre le spam que d’agir ainsi.

Conclusion

Les problèmes face aux gros silos de mail sont nombreux, et sont loin d’être tous dus à une mauvaise configuration de votre serveur mail que vous chouchoutez vous-même (ou de ceux que nous configurons… Non vraiment, c’est pas nous qui pondons de telles bouses ! D’où ce joli hache-tague : c’est #PasMonCaca).

Je pense personnellement et sincèrement qu’il y a une part d’incompétence de la part de ces silos dans un certain nombre de cas. Si tout le monde jouait le jeu correctement, le mail ne serait pas aussi compliqué qu’aujourd’hui.

Que pouvez-vous faire ? Eh bien, à part changer de fournisseur de mail (connaissez-vous les CHATONS ?), vous pouvez contacter le support de votre fournisseur actuel, lui expliquer la situation et lui dire que ce n’est pas normal. Nous pouvons vous fournir, le cas échéant, les codes d’erreur retournés par son serveur pour les mails que nous vous envoyons. Peut-être qu’en étant suffisamment nombreux à râler, la situation évoluera.

Fun fact : combien des fournisseurs de mail évoqués dans cet article permettent de contacter leur serveur de mail en IPv6 ? Un seul — je vous laisse chercher lequel 😁

(Et si vous vous posez la question, oui, les serveurs de framasoft.org et framalistes.org sont accessibles en IPv6, comme toute l’infrastructure de Framasoft. Quand on veut, on peut.)

Image d’en-tête par barefootcollege, source.

Khrys’presso du lundi 6 août

lundi 6 août 2018 à 07:42

Brave New World

dessin du geektionnerd generator : samouraï enragé qui brandit son arme en fonçant vers un corbeau. Il crie : MEURS SALE DRONE. Le corbeau plus haut répond : pfff, n'importe quoi.

Spécial GAFAM

copie d'écran dune page qui déclare en anglais : j'en ai plein le c** de facebook

Image de Chris Dorward (CC BY 2.0)

Spécial France

Les lectures de la semaine

Les BDs/graphiques/photos de la semaine

Un personnage écrasé par la chaleur, dit : un expresso, par cette chaleur ? Un deuxième personnage répond : oui, paraît qu'il faut boire chaud quand il fait chaud. Et pour la version allongée, suffit de cliquer sur l'image

À nouveau un grand merci à Goofy pour le coup de patte ! ! !

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Khrys’presso du lundi 30 juillet

lundi 30 juillet 2018 à 07:42

Brave New World

Spécial GAFAMs

Spécial France

Les lectures de la semaine

Encore un peu de lecture pour cet été \o/

La « Propriété Intellectuelle » c’est le viol ! par Gérald Sédrati-Dinet (alias gibus)

Les BDs/graphiques/photos de la semaine

Les vidéos de la semaine

Dégooglisons internet : 3 ans de campagne (canalc2.tv – Pyg aux RMLL 2018)

Les autres trucs chouettes de la semaine

devant deux cafés, discussion : le personnage de gauche remarque que l'expresso est toujours aussi corsé, le personnage de droite indique que s'il clique sur sa tasse, il pourra l'allonger

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