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Lettres : algorithme open-source d’aide aux jeux de lettres

samedi 20 juillet 2013 à 11:30

Je suis sûr qu’il vous est déjà arrivé de jouer au Scrabble par exemple et de ne rien trouver. Heureusement, j’ai la solution pour vous aider, et même dans d’autres jeux !

Je vous présente donc Lettres, un programme simple créé en .NET vous permettant de trouver des mots à partir d’une liste de lettre. En effet, il pourra non seulement vous aider au Scrabble avec cette fonctionnalité, mais aussi aux jeux comme 4 image 1 mot (et tous les autres du genre qui font fureur en ce moment sur les smart devices). Il vous suffira d’entrer toutes les lettres dont vous disposez et de donner le nombre de lettres composant le mot et le programme cherchera automatiquement dans un dictionnaire prédéfini ou dans le votre si vous le souhaitez des mots qui correspondent. Il vous suffira ensuite de choisir celui qui va le mieux, c’est aussi simple que cela.

Pourquoi avoir fait ce programme ? Vous savez, je connais beaucoup de jeux sur iOS et Android, et certains d’entre eux sont de vraies œuvres d’art. Il ne me dérange donc pas de verser quelques centimes pour rémunérer le développeur qui aura sans doute travaillé dur pour le finir et proposer quelque chose de stable aux utilisateurs. Seulement, je ne pense pas que les auteurs des nombreux jeux de lettres soient aussi méritants. En effet, la plupart auront copié une idée de départ (qui comme elle est simple, et facile à reproduire) et le développeur original n’aura pas non plus eu à déplacer des montagnes pour coder ce genre de trucs. Alors vous comprendrez que verser un euro pour avoir la solution à cinq énigmes, ça me dérange un peu. En plus si vous avez différents jeu, il faut payer pour chaque jeu, ce qui vous fait pas mal d’argent à la fin.

1. Si vous êtes uniquement utilisateur

Dans ce cas là, pas la peine de vous compliquer la vie. Téléchargez le programme (au bas de la page) et lancez-le. Vous vous retrouverez en face d’une fenêtre de ce type :

Démarrage Lettres 1.1.1

Notez qu’il est possible que l’apparence de la fenêtre diffère un peu en fonction de la version du programme et de votre système d’exploitation. Mais ça devrait quand même globalement rester ça. Alors, pour l’utilisation, voilà comment ça se passe. Déjà, sachez que vous aurez le choix entre utiliser un dictionnaire personnalisé et le dictionnaire intégré. Vous pouvez prendre ce dernier pour la plupart des utilisations (il contient plus de deux cent mille mots de la langue française :)), sinon, utilisez Parcourir pour choisir un fichier contenant une liste de mots, chaque mot étant sur une ligne, de cette façon :

Mot 1
Mot 2
Mot 3
Mot 4
Mot 5
Mot 6
Mot n

Le dictionnaire peut bien sûr contenir autant de mots que vous voulez. Une fois le dictionnaire choisi, cliquez sur “Charger le dictionnaire”, après avoir sélectionné ReadLine ou Split. Ces deux boutons décrivent la technique qui devra être utilisée pour lire le dictionnaire. Les résultats dépendront de votre ordinateur, je vous conseille d’essayer les deux pour être fixé sur le quel est le meilleur pour vous. Une fois le dictionnaire chargé, passons à la suite. Le champ nombre de lettres décrit le nombre de lettres qu’il devra y avoir dans le mot final. Le champ lettres précise de quelles lettre vous disposez. Deux cas possibles :

  1. Vous n’avez que les lettres du mot, mais dans le désordre
  2. Vous avez les lettres du mot plus d’autres lettres

Dans les deux cas, il est possible que vous récupéreriez plusieurs mots à la sortie (ce sont des anagrammes du mot, il suffit de voir le quel va mieux dans votre cas). Si jamais vous avez plus de lettres que le mot en contient, il est fortement possible que vous récupéreriez plus de mots à la sortie qu’un seul. Il faudra encore une fois voir le quel va mieux. Pour générer les mots, cliquez sur Trouver les mots. Pendant la recherche, l’interface du programme s’arrêtera de répondre. Si jamais Windows vous avertit d’une erreur (et notamment d’un ne répond pas), ignorez le message ou dites lui d’attendre, c’est tout à fait normal. Si vous vous demandez pourquoi ne pas avoir ajouté de barre de progression à la recherche, c’est pour des raisons techniques et d’optimisation. En effet, ajouter une barre de progression ajouterait des opérations à exécuter, et pourrait multiplier le temps d’exécution jusque par trois fois. Note : Plus vous aurez de lettre dans votre mot, moins vous aurez de mots erronés, par exemple, une recherche avec dix lettres fournies pour un mot de quatre lettres produira beaucoup plus de résultats qu’une recherche d’un mot de huit lettres avec dix lettres données.

Il est aussi possible que vous ayez utilisé l’option “placer une lettre” une ou plusieurs fois et que du coup une lettre soit déjà dans le mot… Tant mieux ! C’est pris en charge par le programme. Pour utiliser cette fonctionnalité, il vous suffit de remplir le champ “Lettres connues” de cette façon :

<position1>;<lettre1>,<position2>;<lettre2>,<positionX>;<lettreX>

Vous pouvez mettre autant de lettres que vous le souhaitez. Par exemple, dans ce cas, la fenêtre ressemblera à ça.

A quoi sert l’option Vider la mémoire ?

Si jamais vous avez chargé un dictionnaire et que vous en changez, il est fortement recommandé d’exécuter cette option afin que le programme ne se mélange pas les pinceaux entre les données précédentes et actuelles. C’est quasiment vital.

Mon dictionnaire n’est pas séparé par des sauts de ligne, comment faire ?

Dans votre cas, vous serez obligés de passer par la méthode Split. Cliquez sur Split et entrez le séparateur des mots dans le champ Séparateur. Si jamais votre dictionnaire est séparé par des sauts de ligne et que vous voulez utiliser Split, il suffit de laisser le champ vide.

Exemple d’utilisation :

Screenshot_2013-07-19-14-52-22

donnera :

Capture 2

2. Si vous êtes développeur (ou curieux)

1. Comment fonctionne Lettres ?

Lettres est relativement simple. Je vais donc vous décrire le moyen de fonctionnement de Lettres en langage naturel.

1. Charger le dictionnaire

Pour cela, j’utilise un StreamReader (System.IO.StreamReader), un tableau de String et une boucle.

Variable Tableau Dictionnaire
Variable Ligne = Lire une ligne dans le fichier
Tant que (Ligne != "")
    Changer la taille de Dictionnaire : nouvelle taille = taille + 1
    Dictionnaire(taille de dictionnaire - 1) = Ligne
    Ligne = Lire une ligne dans le fichier
Fin Tant Que

 2. Dans le cas où on a le nombre exact de lettres

On a notre dictionnaire et un nombre de lettres qui devront toutes être utilisées. On a aussi un tableau Alphabet qui contient toutes les lettres de l’alphabet. Et c’est tout.

Variable LettresDonnees
Variable Tableau LettresUtilisables
Variable Tableau LettresDansMotAnalysé
Variable Tableau BonMots

Pour i allant de 0 à TailleDeAlphabet - 1
    LettresUtilisables(i) = CompterOccurences(LettresDonnees, Alphabet(i))
Fin Pour

Pour i allant de 0 à TailleDeDictionnaire - 1
    Pour j allant de 0 à TailleDeAlphabet - 1
        TailleDeLettresDansMotAnalysé(i) = CompterOccurences(Dictionnaire(i), Alphabet(j))
    Fin Pour
    Variable Booléen Bon = False
    Pour j allant de 0 à TailleDeLettresUtilisables - 1
        Si LettresUtilisables(j) = LettresDansMotAnalysé(j)
            Bon = True
        Sinon
            Bon = False
            Sortir du Pour
        Fin Si
    Fin Pour
    Si Bon
        Changer la taille de BonMots : nouvelle taille = taille + 1
        BonMots(taille de BonMots - 1) = TableauDictionnaire(i)
    Fin Si
Fin Pour

On récupère donc un tableau BonMots qui contient tous les mots qui correspondent à nos critères. Il ne reste plus qu’à les ajouter à la liste! On aurait pu utiliser pour ce cas la même méthode que pour le deuxième, mais j’ai trouvé intéressant d’utiliser deux techniques différentes.

3. Dans le cas où on a des lettres en plus

Cette fois ci, on a des lettres et une taille pour le mot final. Mais on a surtout des lettres en trop. On aura forcément une marge d’erreur où on utilisera ces lettres supplémentaires, puisqu’on ne sait pas les quelles utiliser. Ce cas est un peu plus compliqué.

Variable TailleMot

Pour i allant de 0 à TailleDeDictionnaire - 1
    Si Taille de Dictionnaire(i) = TailleMot
        Variable AlphabetTemporaire = LettresDonnees
        Variable Bon = False
        Pour j allant de 0 à TailleDeDictionnaire(i) - 1
            Variable LettreEnCours = SupprimerAccents(Dictionnaire(i))
            If AlphabetTemporaire contient LettreEnCours
                Variable nbrLettreEnCours = CompterOccurences(AlphabetTemporaire, LettreEnCours)
                AlphabetTemporaire = Remplacer LettreEnCours par "" (Rien) dans AlphabetTemporaire
                Pour k allant de 1 à nbrLettreEnCours - 1
                    Dictionnaire = Dictionnaire et LettreEnCours
                Fin Pour
                Bon = True
            Sinon
                Bon = False
                Sortir du For
            Fin Si
        Fin Pour
        Si Bon
            Changer la taille de BonMots : nouvelle taille = taille + 1
            BonMots(taille de BonMots - 1) = TableauDictionnaire(i)
        Fin Si
    Fin Si
Fin Pour

Encore une fois il ne nous reste plus qu’à ajouter les mots à la ListBox.

4. Questions et remarques

Pourquoi avoir créé plusieurs fonctions, une seule n’aurait-elle pas suffit avec des if ?

A vrai dire, si j’aurais pu ne conserver qu’une seule et unique fonction qui aurait fait des tests à chaque tour dans le For pour voir si tel ou tel truc était coché, mais par souci d’optimisation, j’ai préféré en garder plusieurs.

Les liens de téléchargement :

Anciennes versions :

Pour que le programme fonctionne, il faudra avoir installé le .NET Framework. Il y a des chances qu’il le soit déjà, mais de toute façon s’il ne l’est pas, le programme l’installera automatiquement.

Changelog :
    20/07/2013 Version 1.0
        - Première version
    20/07/2013 Version 1.0.1
        - Ajout de la barre de progression lors de la recherche des mots
    05/08/2013 Version 1.1
        - Ajout de la boîte de dialogue Aide
        - Ajout de la prise en charge des lettres déjà placées
    05/08/2013 Version 1.1.1
        - Modifications dans l'interface

La télé est-elle dépassée ?

vendredi 12 juillet 2013 à 13:37

Télévision

On me demande souvent ce que j’aime regarder à la télé comme séries ou type de films. Je réponds souvent que je ne regarde pas la télé parce que je n’aime pas ça. Mais la première réaction que j’aurais si je voulais être naturel serait “la télé ? ce truc où on peut pas cliquer ?”. En vérité, j’aime certaines séries. Il y en a peu, mais je les aime. Cependant je ne les regarde pas à la télé, et vous allez comprendre pourquoi.

Quand tu veux pas, où tu le veux pas

Le premier défaut qui vient à l’idée quand on parle de la télévision est qu’on ne commande pas ce qu’on veut. On a des chaînes qui nous diffusent ce qu’elles veulent quand elles le veulent. Bien sûr ce n’est pas réglé au hasard, on met les conneries dans l’après midi et avant de manger pour que les chômeurs puissent les regarder et on met les films et les séries à gros budget le soir pour récupérer un maximum d’audience. Il faudrait être con pour passer des blockbusters à quinze heures et des télé-novelas à vingt. Cependant il arrive que vous ayez mon âge, et que vous ne puissiez donc pas être chômeur, que vous soyiez en pleine croissance (ah oui c’est ce qu’on dit) et que vos parents vous obligent à aller tôt au lit. Du coup, les séries qui passent à vingt heures, comme on a la mauvaise habitude d’en passer deux épisodes, voire trois et même parfois quatre à la suite, on ne les voit jamais en entier. Une solution : l’enregistrement. Mais on en vient à un problème : quand est ce qu’on peut le regarder, si on a toujours le même emploi du temps et que le soir les autres personnes veulent regarder la télé (et indéniablement pas quelque chose qu’ils ont déjà vu la veille). En admettant qu’on puisse en regarder le week-end, on peut faire un rapide calcul : une série dure en moyenne quarante-cinq minutes. Si y’a deux épisodes et demi tous les soirs (moyenne oblige) du lundi au jeudi et qu’on ne peut en voir qu’un à chaque fois, on obtient 4 jours x 1,5 épisode raté x 45 minutes = 6 x 45 = 270 minutes. Quatre heures et trente minutes. On peut voir pire. Mais si vous enregistrez aussi un truc dans la journée, la durée peut vite s’allonger. Et qui passera son dimanche à regarder la télé ? Pas moi.

Vive la pub

Le deuxième argument anti-télévision que l’on rencontre souvent, c’est la publicité. Certes il y a la redevance audiovisuelle (215 euros par an), mais ça ne va qu’aux chaînes publiques et je doute que ça puisse tout financer. Alors tout de suite est arrivée une solution miracle la publicité. Je vous explique pas le principe vous le connaissez. Et ça peut grimper très haut le prix d’une pub sur M6 à une heure de grande écoute, croyez moi. Je vous laisse imaginer ce que l’adoucissant Lenor a eu comme facture*. Le problème c’est qu’autant la publicité ça peut être sympa (oui moi je trouve ça rigolo), autant quand y’en a dix minutes ou même quinze à chaque fois qu’il y a une pause dans un épisode c’est à dire trois fois par épisode, ça devient chiant. Surtout si c’est pour voir trois fois la même chose. D’ailleurs je sais pas si vous avez remarqué mais une loi a été faite empêchant la publicité sur les chaînes publiques. A la Réunion ça a jamais marché, et ça se comprend. Parce que je doute que France 5 ait le même budget que Réunion Première (sachant que la deuxième ne diffuse qu’à la Réunion, pourtant les deux font partie de France Télévision). D’ailleurs, comme TF1 est privée, elle a le droit de mettre la pub. Si vous regardez TF1 (et quoi que ce soit sur TF1), vous voyez de la pub. Et à cause de ça, vous financez Secret Story et les autres merdes du genre. Vous financez même la biographie de Nabila. Vous irez en enfer pour ça.

Redevance Télé

*Lenor a été pendant les huit saisons de Desperate Housewives passé un jingle “Retrouvez votre série avec l’adoucissant Lenor”, et ce à chaque début d’épisode et à chaque reprise après la publicité. Quand on sait le succès que ça a eu…

Et c’est sans compter sur les chaînes payantes

Oui, parce que jusqu’à maintenant dans l’article, je n’ai parlé que des chaînes gratuites, trouvées par défaut dans le pack TNT (non ça explose pas, désolé pour le jeu de mots). Mais bien sûr il faut aussi penser aux chaînes payantes comme Canal+ pour laquelle les abonnements peuvent avoir des prix très élevés, jusqu’à quatre-vingt euros par mois. Rapide calcul : 215 / 80 ça fait 2,5. Vous payez en deux mois et demi ce que vous payez en un an pour les chaînes gratuites. Et il faut tout de même payer la redevance télé, alors autant dire que si tu as Canal+ rien que pour regarder Engrenages ça fait cher la série. Et bien sûr vous n’avez pas le droit de l’enregistrer et de la copier chez vous, ça reste la propriété de Canal+ et vous n’avez aucun droit (genre copie privée).

Et les programmes plats

Programmes plats

Ce qui me pose un vrai cas de conscience, c’est ce que les gens regardent. Les chaînes osent diffuser des programmes sans intérêt aucun mais le problème c’est que comme il n’y a que ça, Qu’est ce que vous voulez qu’ils fassent ? Alors ils regardent C’est ma vieL’amour est dans le pré, et des tas d’autres conneries. C’est pas qu’ils aiment ça. C’est que sur les chaînes gratuites il n’y a que ce genre de programmes. Pas d’éducatif, d’utile, d’intéressant, d’intellectuel… Non, que de la soupe.

Et avouons-le, la télé c’est nul.

Il m’arrive régulièrement d’aller chez des gens, notamment des personnes âgées. Et la plupart du temps, lorsque l’on arrive chez eux, ils font une chose et une seule : ils regardent la télé. Jusque là je ne suis pas absolument contre. D’accord, ils auraient sûrement mieux à faire mais peut être ne le savent-ils pas ou même ne le veulent-ils pas. Mais le problème avec la télé c’est qu’il n’y a absolument aucune interactivité avec le contenu. Contrairement à un ordinateur par exemple, tu ne va pas avoir un contenu personnalisé, pas des réactions en fonctions des actions de l’utilisateur. Les programmes sont plats, comme la musique moderne. Il n’y a aucun échange ou communication entre l’objet et l’utilisateur. Il est possible que certaines personnes ne visualisent pas vraiment ce que je veux dire, alors je vais donner un exemple simple : mon blog. Actuellement, vous êtes sur votre ordinateur ou sur un objet similaire, et vous avez le choix : lire les derniers articles, lire un article en particulier, lire les articles écrits en juin 2012 (ou quand vous voulez), lire ma biographie, me contacter, écrire un message dans la shoutbox, et même quitter le site pour en voir un autre et revenir plus tard. Si jamais mon blog était une émission de télé on aurait :

  1. Biographie (Générique)
  2. Derniers articles
  3. Un article pour lequel les gens auraient voté
  4. Une page d’archives prise au hasard

Et on ne pourrait bien sûr pas parler de contact ou de shoutbox, puisque il n’y aurait pas d’échange entre vous et la machine. Vous imaginez ? Comprenez maintenant.

Alors quelle est la solution ?

Elle est simple. La télévision est dépassée depuis déjà plusieurs années, depuis que le téléchargement légal existe. Oubliez les horaires contraignants, l’usage non portable, les publicités partout tout le temps, les programmes sans intérêt pour vous concentrer sur ceux qui vous plaisent. Utilisez Internet. Parce qu’il faut le savoir, la télévision est vouée à mourir, même si on essaie de la rendre plus technologique (smart TVs…), ça ne prend pas. Ca reste pas très pratique à utiliser. Alors, oui, télécharger un film ou une série sur iTunes (qui reste une référence) peut paraître cher, mais regardez par rapport à la redevance télé. Est ce que c’est si cher ? Ca le reste, si une saison vaut cinquante euros. Mais si on ne fait que louer des films à deux euros, ça reste franchement acceptable. Surtout qu’on en regarde pas un tous les soirs (enfin je pense), donc à la fin ça reste plutôt égal. Et puis ça présente l’avantage de pouvoir être lu sur l’ordinateur, une tablette, un téléphone et même une télé (oui c’est un troll, qui a une Apple TV ?). Oubliez Secret Story et passez à des programmes intelligents, à la limite utilisez les services de replay parce que ça vous l’avez quand vous voulez et où vous le voulez (du moment que vous avez Internet). Ce ne coûte vraiment rien et c’est infiniment plus moderne et pratique que l’archaïque télévision. Pour le prix d’un abonnement Internet. Après je ne dois pas vous faire l’apologie du téléchargement illégal, mais vous vous en doutez si vous faites ça c’est encore mieux, parce que vous payez à la limite une fois pour avoir un abonnement à vie à un hébergeur. Mais sérieusement, oubliez la télé.

De plus, on pourrait finir sur un petit parallèle avec l’article précédent. Jusqu’à il y a environ une dizaine d’années, la télé a presque toujours permis de faire passer des informations, apprendre des choses aux spectateurs, amuser les enfants, diffuser des médias. L’invention et la révolution qu’a été la télé est une étape très importante dans l’évolution humaine, tel que pourrait l’être le Portal Gun s’il était faisable. Mais voilà ma question, similaire à la conclusion du dernier article : à quoi peut bien servir une télévision qui ne diffuse que de la téléréalité et des jeux où le QI moyen des participants et de 15 ? Une télé dans laquelle les informations et l’éducation ne sert plus à personne ? A rien. Je n’en suis pas sûr, mais bizarrement ça ne m’étonnerait pas que dans cinquante ans, Internet soit l’objet de la même dérive que l’a été télévision : au lieu d’échanger sur des informations en direct (entre autres), et de créer du contenu (genre open-source ou même cet article), on se contentera de lire (enfin… de regarder plutôt) des vidéos vides de contenu et d’objectif constructif. C’est triste, mais il y a des chances que ça arrive.

La télé est-elle dépassée ?

vendredi 12 juillet 2013 à 09:37

On me demande souvent ce que j’aime regarder à la télé comme séries ou type de films. Je réponds souvent que je ne regarde pas la télé parce que je n’aime pas ça. Mais la première réaction que j’aurais si je voulais être naturel serait “la télé ? ce truc où on peut pas cliquer ?”. En vérité, j’aime certaines séries. Il y en a peu, mais je les aime. Cependant je ne les regarde pas à la télé, et vous allez comprendre pourquoi.

Quand tu veux pas, où tu le veux pas

Le premier défaut qui vient à l’idée quand on parle de la télévision est qu’on ne commande pas ce qu’on veut. On a des chaînes qui nous diffusent ce qu’elles veulent quand elles le veulent. Bien sûr ce n’est pas réglé au hasard, on met les conneries dans l’après midi et avant de manger pour que les chômeurs puissent les regarder et on met les films et les séries à gros budget le soir pour récupérer un maximum d’audience. Il faudrait être con pour passer des blockbusters à quinze heures et des télé-novelas à vingt. Cependant il arrive que vous ayez mon âge, et que vous ne puissiez donc pas être chômeur, que vous soyiez en pleine croissance (ah oui c’est ce qu’on dit) et que vos parents vous obligent à aller tôt au lit. Du coup, les séries qui passent à vingt heures, comme on a la mauvaise habitude d’en passer deux épisodes, voire trois et même parfois quatre à la suite, on ne les voit jamais en entier. Une solution : l’enregistrement. Mais on en vient à un problème : quand est ce qu’on peut le regarder, si on a toujours le même emploi du temps et que le soir les autres personnes veulent regarder la télé (et indéniablement pas quelque chose qu’ils ont déjà vu la veille). En admettant qu’on puisse en regarder le week-end, on peut faire un rapide calcul : une série dure en moyenne quarante-cinq minutes. Si y’a deux épisodes et demi tous les soirs (moyenne oblige) du lundi au jeudi et qu’on ne peut en voir qu’un à chaque fois, on obtient 4 jours x 1,5 épisode raté x 45 minutes = 6 x 45 = 270 minutes. Quatre heures et trente minutes. On peut voir pire. Mais si vous enregistrez aussi un truc dans la journée, la durée peut vite s’allonger. Et qui passera son dimanche à regarder la télé ? Pas moi.

Vive la pub

Le deuxième argument anti-télévision que l’on rencontre souvent, c’est la publicité. Certes il y a la redevance audiovisuelle (215 euros par an), mais ça ne va qu’aux chaînes publiques et je doute que ça puisse tout financer. Alors tout de suite est arrivée une solution miracle la publicité. Je vous explique pas le principe vous le connaissez. Et ça peut grimper très haut le prix d’une pub sur M6 à une heure de grande écoute, croyez moi. Je vous laisse imaginer ce que l’adoucissant Lenor a eu comme facture*. Le problème c’est qu’autant la publicité ça peut être sympa (oui moi je trouve ça rigolo), autant quand y’en a dix minutes ou même quinze à chaque fois qu’il y a une pause dans un épisode c’est à dire trois fois par épisode, ça devient chiant. Surtout si c’est pour voir trois fois la même chose. D’ailleurs je sais pas si vous avez remarqué mais une loi a été faite empêchant la publicité sur les chaînes publiques. A la Réunion ça a jamais marché, et ça se comprend. Parce que je doute que France 5 ait le même budget que Réunion Première (sachant que la deuxième ne diffuse qu’à la Réunion, pourtant les deux font partie de France Télévision). D’ailleurs, comme TF1 est privée, elle a le droit de mettre la pub. Si vous regardez TF1 (et quoi que ce soit sur TF1), vous voyez de la pub. Et à cause de ça, vous financez Secret Story et les autres merdes du genre. Vous financez même la biographie de Nabila. Vous irez en enfer pour ça.

*Lenor a été pendant les huit saisons de Desperate Housewives passé un jingle “Retrouvez votre série avec l’adoucissant Lenor”, et ce à chaque début d’épisode et à chaque reprise après la publicité. Quand on sait le succès que ça a eu…

Et c’est sans compter sur les chaînes payantes

Oui, parce que jusqu’à maintenant dans l’article, je n’ai parlé que des chaînes gratuites, trouvées par défaut dans le pack TNT (non ça explose pas, désolé pour le jeu de mots). Mais bien sûr il faut aussi penser aux chaînes payantes comme Canal+ pour laquelle les abonnements peuvent avoir des prix très élevés, jusqu’à quatre-vingt euros par mois. Rapide calcul : 215 / 80 ça fait 2,5. Vous payez en deux mois et demi ce que vous payez en un an pour les chaînes gratuites. Et il faut tout de même payer la redevance télé, alors autant dire que si tu as Canal+ rien que pour regarder Engrenages ça fait cher la série. Et bien sûr vous n’avez pas le droit de l’enregistrer et de la copier chez vous, ça reste la propriété de Canal+ et vous n’avez aucun droit (genre copie privée).

Et les programmes plats

television-chat-peripeties-infirmiere

Ce qui me pose un vrai cas de conscience, c’est ce que les gens regardent. Les chaînes osent diffuser des programmes sans intérêt aucun mais le problème c’est que comme il n’y a que ça, Qu’est ce que vous voulez qu’ils fassent ? Alors ils regardent C’est ma vieL’amour est dans le pré, et des tas d’autres conneries. C’est pas qu’ils aiment ça. C’est que sur les chaînes gratuites il n’y a que ce genre de programmes. Pas d’éducatif, d’utile, d’intéressant, d’intellectuel… Non, que de la soupe.

Et avouons-le, la télé c’est nul.

Il m’arrive régulièrement d’aller chez des gens, notamment des personnes âgées. Et la plupart du temps, lorsque l’on arrive chez eux, ils font une chose et une seule : ils regardent la télé. Jusque là je ne suis pas absolument contre. D’accord, ils auraient sûrement mieux à faire mais peut être ne le savent-ils pas ou même ne le veulent-ils pas. Mais le problème avec la télé c’est qu’il n’y a absolument aucune interactivité avec le contenu. Contrairement à un ordinateur par exemple, tu ne va pas avoir un contenu personnalisé, pas des réactions en fonctions des actions de l’utilisateur. Les programmes sont plats, comme la musique moderne. Il n’y a aucun échange ou communication entre l’objet et l’utilisateur. Il est possible que certaines personnes ne visualisent pas vraiment ce que je veux dire, alors je vais donner un exemple simple : mon blog. Actuellement, vous êtes sur votre ordinateur ou sur un objet similaire, et vous avez le choix : lire les derniers articles, lire un article en particulier, lire les articles écrits en juin 2012 (ou quand vous voulez), lire ma biographie, me contacter, écrire un message dans la shoutbox, et même quitter le site pour en voir un autre et revenir plus tard. Si jamais mon blog était une émission de télé on aurait :

  1. Biographie (Générique)
  2. Derniers articles
  3. Un article pour lequel les gens auraient voté
  4. Une page d’archives prise au hasard

Et on ne pourrait bien sûr pas parler de contact ou de shoutbox, puisque il n’y aurait pas d’échange entre vous et la machine. Vous imaginez ? Comprenez maintenant.

Alors quelle est la solution ?

Elle est simple. La télévision est dépassée depuis déjà plusieurs années, depuis que le téléchargement légal existe. Oubliez les horaires contraignants, l’usage non portable, les publicités partout tout le temps, les programmes sans intérêt pour vous concentrer sur ceux qui vous plaisent. Utilisez Internet. Parce qu’il faut le savoir, la télévision est vouée à mourir, même si on essaie de la rendre plus technologique (smart TVs…), ça ne prend pas. Ca reste pas très pratique à utiliser. Alors, oui, télécharger un film ou une série sur iTunes (qui reste une référence) peut paraître cher, mais regardez par rapport à la redevance télé. Est ce que c’est si cher ? Ca le reste, si une saison vaut cinquante euros. Mais si on ne fait que louer des films à deux euros, ça reste franchement acceptable. Surtout qu’on en regarde pas un tous les soirs (enfin je pense), donc à la fin ça reste plutôt égal. Et puis ça présente l’avantage de pouvoir être lu sur l’ordinateur, une tablette, un téléphone et même une télé (oui c’est un troll, qui a une Apple TV ?). Oubliez Secret Story et passez à des programmes intelligents, à la limite utilisez les services de replay parce que ça vous l’avez quand vous voulez et où vous le voulez (du moment que vous avez Internet). Ce ne coûte vraiment rien et c’est infiniment plus moderne et pratique que l’archaïque télévision. Pour le prix d’un abonnement Internet. Après je ne dois pas vous faire l’apologie du téléchargement illégal, mais vous vous en doutez si vous faites ça c’est encore mieux, parce que vous payez à la limite une fois pour avoir un abonnement à vie à un hébergeur. Mais sérieusement, oubliez la télé.

De plus, on pourrait finir sur un petit parallèle avec l’article précédent. Jusqu’à il y a environ une dizaine d’années, la télé a presque toujours permis de faire passer des informations, apprendre des choses aux spectateurs, amuser les enfants, diffuser des médias. L’invention et la révolution qu’a été la télé est une étape très importante dans l’évolution humaine, tel que pourrait l’être le Portal Gun s’il était faisable. Mais voilà ma question, similaire à la conclusion du dernier article : à quoi peut bien servir une télévision qui ne diffuse que de la télé réalité et des jeux où le QI moyen des participants et de 15 ? Une télé dans laquelle les informations et l’éducation ne sert plus à personne ? A rien. Je n’en suis pas sûr, mais bizarrement ça ne m’étonnerait pas que dans cinquante ans, Internet soit l’objet de la même dérive que l’a été télévision : au lieu d’échanger sur des informations en direct (entre autres), et de créer du contenu (genre open-source ou même cet article), on se contentera de lire (enfin… de regarder plutôt) des vidéos vides de contenu et d’objectif constructif. C’est triste, mais il y a des chances que ça arrive.

Il ne faut pas confondre liberté de penser et moutonnisation : pourquoi les chanteurs d’aujourd’hui détruisent la musique et votre personnalité.

dimanche 7 juillet 2013 à 10:01

Si vous me connaissez dans la vraie vie, il est fort possible que vous m’ayez déjà entendu prononcer des propos peu sympathiques envers les gens qui écoutent de la musique moderne. Pour vous situer, quand je dis “musique moderne”, je veux dire Lady Gaga, David Guetta mais aussi Justin Bieber, Demi Lovato (pour ne citer qu’elle) et tous les rappeurs qui n’ont rien à dire mais s’expriment quand même (du genre Flo Rida). Que ce soit clair dans l’esprit de tout le monde : ces “musiciens” tuent la musique, et la culture.

Serais-je devenu fou, pour m’attaquer à l’un des DJs les plus connus de la planète et à l’adolescent le plus populaire auprès des jeunes demoiselles ? Des gens qui, tous ensemble, ont sûrement vendu plus d’un milliard d’album ? Et puis, si ça marche, ce n’est pas qu’au fond ce n’est pas si mal ? Et de quel droit ose-je vous dire “arrêtez d’écouter ça c’est de la merde en boîte”, puisque tous les goûts sont dans la nature et qu’aujourd’hui, en France au moins, il paraît qu’on a le droit d’écouter ce qui nous plaît ? Tout simplement parce que ces gens, si célèbres soient-ils, tuent la musique, la culture et votre personnalité. Et puis si je pense ça, ne suis-je pas le seul, et ai-je le droit de publier un article pour dire ce que je pense alors que je me trompe peut être ? Oui. Parce que j’ai raison, et parce qu’ici c’est chez moi. Et même si je sais que la perception de la beauté de toute chose est totalement subjectif, encore plus pour la musique, mais même si je comprends que des gens puissent apprécier ce qu’ils font, il y a un point que je veux montrer sur lequel vous ne pourrez pas dire que j’ai tort.

La musique marketing

Que ce soit clair, je le dis encore une fois, je n’ai rien contre Lady Gaga et David Guetta (enfin si mais on va dire que non). Ce que je déteste chez eux est la dérive qu’a pris leur travail : il ne font plus de la musique par amour de cet art, mais dans le seul but d’en tirer profit (et plus y’en a mieux c’est, comme pour tout). Ils considèrent que la musique n’est pas une fin en soi, c’est juste un moyen d’atteindre quelque chose d’autre : les sous sous.

Il ne faut pas confondre la musique marketing avec la musique commerciale, attention. Cette dernière peut aussi être de la musique marketing, mais pas essentiellement. Elle a été faite pour être diffusée largement à la radio et pour être aimée, et pour avoir du succès, mais son but principal est – heureusement – pas de faire de l’argent, mais de l’art.

Et attention encore une fois, le marketing n’est pas mauvais pour la musique (non c’est même très important), je ne dis pas non plus que les artistes ne devraient pas gagner leur vie en faisant de la musique (sinon ce serait pas un métier et ça n’existerait plus depuis longtemps). Ce qui est mauvais, c’est la musique marketing, la musique qui n’est là que pour rapporter gros. Et le pire c’est que ça peut avoir d’énormes conséquences sur le reste de la musique, la vraie.

Quatre accords = une chanson

En plus de reléguer la musique au rang de simple outil et donc de supprimer sa vraie nature (celle d’un art), la musique marketing est une aberration. En effet, si son but est de générer un max de fric, elle se doit d’être universelle (en tout cas le plus possible) pour toucher le plus de victimes possibles. Comment faire ça ? Simple. Aplatissez le produit, rendez le vide de toute personnalité et de toute originalité. Et là vous avez LE produit qui marche sur tout le monde, le produit qui rapportera : le produit simple. Non, pardon. Le produit basique.

La musique marketing est faite pour plaire aux masses, et si elle est vide, et plate, sans aucun ressenti, ce n’est pas par manque de possibilité (quoi que…) ni par défaut, mais vraiment par choix. Un truc simple : imaginons que vous aimiez la house music (oui vous êtes bizarre) et que votre voisin aime l’électro. Si on engage deux artistes, il faudra payer des trucs aux deux, des designers, des pubs, des concerts, des goodies… Si jamais vous en engagez un, d’artiste, qui mélange les deux en aplanissant la musique au maximum, vous baissez de 50% votre coût de production, et en bonus track vous avez deux fois plus de personnes. Et vous vous faites un max de thune !

C’est pourquoi les producteurs (toujours eux quand y’a des problèmes) utilisent sans arrêt, et sans aucun scrupule la même recette extrêmement simple pour générer à bas prix des tubes (rappelons au passage que le terme “tube” était à l’origine dédié au morceaux sans intérêt, il reprend aujourd’hui tout son sens); grâce notamment à quatre accords, quatre accords qui ressortiront toujours selon le style de musique que vous composez (si on peut ma foi encore parler de composition dans notre cas, je dirais plutôt “que vous fabriquez”). Il n’y a aucun élan artistique, aucune différence mise en avant, aucune super idée. On a trouvé les quatre accords, on les met partout, on fait de l’argent. Suffit de trouver les “ambassadeurs” de ces nouveaux styles (ou pas) pour les mettre en avant. La preuve ? PV Nova (cherchez sur YouTube, c’est un jeune fan de musique qui fait des “expériences musicales”, des vidéos où il reconstitue des sortes de copies de tubes sortis récemment) qui est apparemment très courageux, a déchiffré les accords des soixante “meilleures” chansons clubs qui ont été créées ces dernières années. Résultat ? Quarante-cinq étaient composées des accords Fa, Sol, La mineur et Do. Trois fucking quarts des chansons étaient exactement les mêmes. Le reste ? Ah, sûrement des erreurs.

Bien sûr, après il faut se faire remarquer, en effet, ce n’est pas donné à tout le monde de se dire “tiens je vais faire de la musique [jeune|moderne|merdique|insert something here]“. Ah si, pardon. Il faut juste se faire remarquer, après broder autour des quatre accords. Même si à première vue, et pour les non musiciens d’entre nous, ces chansons peuvent être foncièrement différentes, sur le fond, ces morceaux sont d’une pauvreté hors du commun. Fa Sol La m Do , vous pouvez composer un morceau. Ca rime et c’est facile, à vous de jouer !

Ce n’est pas fini !

En cherchant encore un peu, on se rend compte que Lady Gaga et David Guetta (oui encore eux, c’est surtout eux que j’ai regardés pour ce point) sont très doués pour faire rentrer la musique dans un cadre totalement et seulement pécuniaire. Et même si les deux artistes ont un style bien différent (autant pour la musique que pour leur image), ils ont tous deux mis au point des techniques magistrales pour faire tourner leur affaire comme des pros.

DJ

En ce qui concerne mon ami David, il a pensé à quelque chose de très ingénieux digne des plus grands escrocs. En effet, les chansons internationnalement connues et signées “David Guetta” sont pour la plupart composées par… pas lui. Qui a composé les 90% de ses trois premiers albums ? Lui même ? Perdu. C’est Joachim Garraud. Non moi non plus je ne le connais pas. Il se fait adorer, il gagne de l’argent et est pris en modèle grâce à des morceaux qui ne sont pas les siens. Niveau musique, c’est un zéro absolu (-273°C environ), mais sur le plan économique c’est un vrai genius.

En économie, on appelle ça l’externalisation, ou le sous-traitement plus souvent. L’entreprise A dit à l’entreprise B de faire quelque chose pour elle. Pourquoi ? Parce que c’est pas le boulot de l’entreprise A. HTC délègue par exemple le SAV à Cordon Electronics parce que c’est pas le rôle de HTC de réparer ses modèles, lui il ne fait que donner de l’argent. David Guetta copie dit aux autres de créer sa musique, lui il se contente de la vendre. C’est l’investisseur et le producteur. Mais malgré tout, ce qu’il sort sur ses disques lui revient de droit (d’auteur), et ainsi il gagne du fric sur le dos des autres. Suffit qu’il mette son nom dessus et le tour à est joué. Well Done David !

Le cas de Lady Gaga est légèrement différent. En effet, elle joue du piano, et puis participe à la création de ses chansons. Mais comme notre autre ami, elle cherche à faire entrer la musique dans un procédé marketing. La différence c’est qu’elle n’utilise pas la même technique : elle utilise principalement la communication et la publicité. Tout occasion est bonne à prendre pour parler de soi et faire parler de soi et seulement après de sa musique. En gros, quand on aime Lady Gaga, on ne l’aime pas pour sa musique, on l’aime pour ce qu’elle est et sa manière d’être. C’est ni mauvais ni inefficace, mais c’est simplement ridicule quand on dit après “Lady Gaga fait de la bonne musique”. C’est comme si on aimait George Lucas pour sa personnalité. Aucun sens, n’est ce pas ? Certains diront que ça permet aux artistes tels qu’elle de se créer une aura, un univers bien à eux ou encore une personnalité à afficher en public (et pas forcément vraie…), moi je dis surtout que c’est un moyen très simple de… cacher qu’en fait, la musique que l’on fait est loin d’être ce qu’il y a de mieux. Ne dites pas le contraire : si ce n’était pas le cas, elle montrerait d’abord sa musique puis parlerait ensuite d’elle. D’autres artistes l’ont fait avant elle, en ce qui concerne l’univers et la bulle, la différence c’est qu’eux avaient du contenu, du talent, bref : de la musique à montrer une fois qu’on avait épluché sa personnalité.

“Ouais mais moi de toute façon, t’sais, j’me laisse pas influencer, j’écoute c’que j’veux”

Je crois que j’ai abusé des apostrophes. Non vraiment. Vous allez sûrement vous dire, et me dire, que je vais très loin pour des choses qui au final, ne font de mal à personne, que même si ils le font, vous vous en foutez parce que vous, vous êtes indépendant de tout ça. Et si au final ils sont des businessmen plutôt que des musiciens, ça ne regarde qu’eux et leurs fans.

C’est vrai. Et je vous aurais sûrement dit “oui” si le matraquage médiatique de leurs chansons n’était pas si important. Je comprends parfaitement qu’un artiste ait à communiquer, et ce même à outrance, pour attirer le public, et le nouveau public (toujours plus, n’est ce pas ?), mais il y a une différence entre communiquer pour attirer des gens et se faire connaître et communiquer et publiciter (non non cherchez pas c’est pas dans le dictionnaire) pour forcer les gens à les écouter. Ces chansons sont présentes dans tous les médias, et représentées partout. Comment pouvez-vous prétendre que vous avez la liberté d’écouter ce que vous voulez alors que trois quarts, et peut être même plus, de la musique diffusée en masse est la même ?

C’est ça qui me dérange le plus, au delà de leur lacune de talent : c’est tellement diffusé partout, tout le temps, pour tout le monde, que les gens, qu’importe leur âge, finissent par accepter cette musique, et finissent même par accepter que ce soit la norme de ce qui se fait dans leur monde contemporain. Et il y a pire : il arrive même qu’ils l’apprécient. Oui, à force de répéter ça rentre dans la tête et ça n’en sort plus, et à tel point qu’on veut à nouveau l’entendre, et encore, et encore. Même si on aime pas, c’est juste pour entendre à quel point on l’aime pas, sans avouer qu’on est fan de ça, alors qu’au départ on était de fervents détracteurs.

Couloir

Imaginez…

Imaginez vous dans un monde où tout, mais absolument tout, ce que peut diffuser, diffuserait la même publicité tout le temps : une publicité pour une marque de téléphone. Ces téléphones ne seraient pas révolutionnaires, pas bas de gamme, et il y en aurait pour tous les goûts. Maintenant imaginez devoir changer de téléphone : vers quels modèles iriez vous de vous même ? Vers la marque dont personne n’a jamais entendu le nom, que personne n’utilise et qui est presque en faillite à cause du manque d’acheteurs ? Ou vers la marque avec de la publicité tout partout qui paye pour avoir des stands spéciaux pour ses modèles et même des gens pour les présenter ? Sans parler ensuite de l’acceptation de votre personne dans la société : un être qui aura voulu choisir quelque chose d’inconnu alors qu’un égal connu existait, et aimé par des millions de personnes… Vous seriez peut-être rejeté ! Maintenant faites le parallèle avec la musique.

Bien sûr, vous avez le choix de choisir ce que vous voulez comme téléphone, mais au final, l’avez vous vraiment ? Ajoutez à ça que ces téléphones ont été faits avec une ergonomie adaptée au plus de personnes possible, de l’ado de treize ans au vieillard de quatre-vingt en passant par la ménagère de cinquante ans ? Vous comprenez maintenant le succès de la musique marketing ?

C’est là l’autre danger de la musique marketing : elle retrécit vos choix et vos perspectives musicales en vous imposant un style – voire un artiste – unique. Sans parler des gens vraiment méritants qui disparaissent de l’esprit des gens et des médias alors qu’ils devraient figurer tout en haut du hit parade. Trouvez-vous normal qu’il faille chercher des heures sur Internet pour trouver de la musique de qualité qui vous plaise, alors que Justin Bieber et Sexion d’Assaut passent en boucle sur NRJ ?

Ouais mais si elle est en haut des tops, c’est bien que les gens la réclament cette musique, non ? C’est bien qu’elle le mérite et que y’a de la demande ?

Ah ah. Lawl. Tu croyais… Les gens veulent toujours gagner de l’argent et les radios n’échappent pas à la règle… Plus tu payes, plus tu passes. Les gens croient que ça passe parce qu’il y a de la demande et ainsi créent de la demande… C’est un cercle vicieux (ou vertueux, suivant le point de vue).

Et alors ? D’accord les talentueux sont relégués au second rang, d’accord les non-méritants sont devant et nous lobomisent… Mais sincèrement, qu’est ce qu’on en a à foutre ?

Il existe une autre conséquence de la musique marketing, et celle ci bien plus importante et dangereuse que l’autre (oui après tout la culture de dix millions de personnes, peut être un peu plus, qui ça intéresse ?)… C’est que cette musique marketing, en supprimant les autres et en se faisant apprécier, uniformise la culture populaire et générale. Aucune originalité, partout la même chose, et ce dans chaque cerveau de chaque être humain dans la case répertoriée Musique.

Clé Barbelés

Mais ce n’est pas tout. Vous le savez sûrement, les nouveaux genres musicaux ne sont que des évolutions d’autres (oui oui, Jacques Brel est une évolution de gens qui tapent sur des cailloux). Le rock’n'roll est une évolution du blues qui a eu lieu en accélérant le tempo général. Le reggae est une évolution du Rythm’n'blues. Mais alors comment peut on faire évoluer un genre musical qui ne présente aucune originalité et qui reste totalement fixe au cours du temps ? Comment faire une évolution d’une musique toujours identique ? Y-a-t-il un avenir pour cette musique ? Peut on dire qu’il y a un avenir pour la musique, puisque tout a tendance à s’uniformiser et à créer un genre majoritaire et universel ?

Plus que la destruction de tout intérêt de la musique, il y a ici et maintenant quelque chose d’imminent : la régression de la culture. La musique est un élément de culture essentiel. Chaque genre de musique a influencé l’histoire et a permis d’exprimer un message, en tout cas le plus souvent : le blues a montré la condition du noir américain du dix-neuvième siècle, le rap le soulèvement des du Bronx et le jazz a permis le mélange des cultures occidentales et orientales (plus précisément africaines).

Mais j’ai une question à vous poser. Une seule qui va peut être vous faire changer d’avis sur ce que vous pensez depuis le début de l’article. Depuis que vous écoutez cette merde quotidiennement. A quoi peut bien servir une musique qui ne porte aucun message, qui n’a rien à dire, aucune valeur artistique ou historique ? Et, en général, n’ayant aucun but. La réponse est claire, nette et simple : la musique ne sert à rien, et qui plus est est privée de sa dimension sociale et culturelle.

Il faut conclure un truc de cet article qui m’a pris du temps à lire ?

Je sais que ça a été long, c’est même mon plus long article à ce jour. Mais j’ai vraiment voulu que vous compreniez pourquoi vous vous devez d’arrêter d’écouter ça à longueur de journée. Pourquoi vous devez changer et vous rebeller contre ça. Ceux qui pensent encore que la musique de ces artistes est importante, que leurs chansons niaises portent un message et qui trouvent que je parle pour ne rien dire (peut être quand tu m’écoutes tu as envie de rire), et qui pensent que je ne suis que jaloux de ces personnes qui sont de sombres [abrutis|crétins|insert something here], car comme l’a dit quelqu’un pour Apple, celui qui sait que quelque chose est le mal et ne fait rien pour le détruire et un pauvre con. Un mouton. Il est consternant et simplement horrible de voir ce qu’est devenue la musique aujourd’hui, comment elle est passée d’un des plus grands arts à un simple outil économique. En attendant, je suis fier d’écouter ce que j’écoute, des musiques vibrantes d’émotion, porteuses de messages ou simplement sublimes, et je vous laisse écouter vos chanteurs produisant quelque chose d’aussi vide intellectuellement que la timeline d’un(e) kikoo sur Facebook.

Pourquoi j’ai décidé de fermer les commentaires de mon blog.

dimanche 7 juillet 2013 à 06:53

Commentaire WordPress

Ca fait déjà quelques temps que j’y pense, et je n’ai décidé que maintenant de passer à l’acte. Vous savez, les blogueurs on l’habitude de se cacher derrière cette phrase : “je blogue pour moi, pas pour les autres”. Sur le principe, d’accord, mais n’importe qui a déjà ouvert un blog ou un site sait que les avis des visiteurs sont très importants.

Les commentaires influencent la qualité d’un blog. Et souvent selon moi dans le mauvais sens. Je n’ai que très rarement vu des discussion intéressantes et constructives commencer dans les commentaires d’un blog. Au mieux, ce sont des flatteries, au pire des trolls. Jamais – ou presque – de la valeur ajoutée.

Je déteste les communautés Internet en général que ce soit la blogosphère, ses conflits et ses règles ou la Twittosphère, ses codes et ses leaders. Les commentaires d’un blog sont le seul pont entre vous et elles. En les éradiquant, vous êtes tranquille !

Je pense qu’un échange, qu’il soit inutile et chronophage ou utile et rapide, doit se faire par e-mail. Ca permet d’éviter les commentaires “tu as fait une faute là” ou “ouais mais non” ou encore “je suis pas d’accord sur ce point”. Et même que ce soit un complément d’information ou des félicitations. Si vous souhaitez me parler en privé, je suis prêt à vous répondre par e-mail et souvent plus rapidement que par commentaire. Vous pouvez aussi m’écrire un tweet ou sur m’envoyer un message sur Facebook si vous êtes mon ami.

Ce blog est un rassemblement d’idées, d’opinions, d’histoires et d’anecdotes, en tout cas pas une agora. Si ça vous amuse de débattre, allez sur Facebook, Twitter ou même Google+. Ou même sur un forum ou un IRC. Si c’est le débat qui vous anime, vous avez mille et une manières de me faire parvenir votre réponse.

Ce dogme du blog qui doit être un lieu d’échanges est une aberration 2.0, il est encore permis d’être contre.

Ce passage qui constitue la majorité de l’article est largement inspiré (pour ne pas dire plagié) de celui-ci. Notez que je pense que cette fonction de commentaires ne manquera qu’à peu de personnes vu le nombre de celles qui commentaient. De plus je sais parfaitement que l’e-mail en question, vous ne me l’enverrez pas. Pourquoi? Aucune idée. Mais les faits sont là.

Bien à vous,
Thomas