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source: ThomasInTheSky

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Près de deux ans après le début de son développement, voici la version PHP de Lettres !

samedi 30 mai 2015 à 11:00

Il est possible que vous ayez remarqué, il y a presque deux ans, mon article sur Lettres. Si ce n’est pas le cas, je vous invite à le lire même si je vais présenter à nouveau son principe ici. Cependant, la version originale était programmée en Visual Basic (.NET) ce qui présentait un défaut majeur : la lenteur et la non-portabilité.

En effet, pour rappel, Lettres vous permet de trouver des réponses aux jeux de lettres, comme le Scrabble ou les jeux sur téléphone du genre « 4 images un mot » ou « 94 Pourcents » plus récemment. Pour cela, il dispose d’un dictionnaire intégré, et il va automatiquement trouver tous les mots possibles en fonctions des informations que vous avez : la longueur du mot, les lettres dont vous disposez, et même les lettres déjà placées dans le mot pour plus de précision !

Je ne détaillerai pas ici l’aspect algorithmique du code PHP (bien que je le ferai peut-être un jour à l’avenir si j’ai le temps) puisqu’il est peu ou prou le même que celui de la version .NET. Cependant, sachez que les résultats sont beaucoup plus prompts à être affichés et que c’est toujours aussi efficace !

Bref, comment ça marche ?

Pour commencer, rendez-vous sur la page d’accueil de Lettres.

La manière dont ça fonctionne est détaillée en dessous (si vous cliquez sur « Comment utiliser Lettres », mais je vais quand même réexpliquer).

  1. Entrez les lettres dont vous disposez dans le premier champ. Par exemple : goble
  2. Entrez la longueur du mot souhaité dans le deuxième champ. Notez que si vous voulez utiliser toutes les lettres dont vous disposez, ce n’est pas la peine d’entrer le nombre de lettres.
  3. Si vous connaissez la position de certaines lettres (par exemple si vous savez que votre mot commence par un G), entrez celles-ci en respectant la syntaxe suivante :

position1,lettre1;position2,lettre2;positionn,lettren

Vous devriez avoir tout qui fonctionne. Tout de même, au cas où, je vous donne quelques exemples :

1. Je cherche le mot “montagne”
Exemple 1 Entrée

Voilà le résultat :Exemple 2 Sortie

2. Je cherche le mot “cheval”Exemple 2 Entrée

Voilà le résultat :Exemple 1 Sortie

Et n’oubliez pas, si vous avez une question ou un bug dont vous voulez me faire part, contactez-moi !

#JeSuisCharlie, le fallait-il vraiment ?

jeudi 8 janvier 2015 à 16:25

Hier matin, quand son réveil a sonné, Cabu savait-il que ce serait son dernier jour ? A t-il mis sa plus belle chemise ? A t-il mangé du Nutella pour son dernier petit déjeuner ? Qu’a t-il fait en arrivant à Charlie Hebdo ?

Hier, j’ai appris l’information d’une manière plus ou moins hasardeuse. J’étais sur Reddit, (comme d’habitude) et j’ai vu un lien : “Terrorist attack at Charlie Hebdo in Paris (France)”. Ma réaction à ce moment là aurait pu se résumer à “what da actual holy crappy fucking fuck ?!”. Oui, parce qu’on était mercredi et que tout allait bien. Et ça a fait bizarre. Pas parce qu’il y avait eu une attaque terroriste. C’était pas la première. Je veux dire, c’est pas comme si y’en avait déjà eu des dizaines, et bien médiatisées. Et ce n’était pas non plus la première contre un journal, et pas non plus la première contre Charlie Hebdo.

J’ai lu l’article rapidement, c’était plutôt bizarre d’avoir des informations françaises en anglais mais ceci mis à part, ça me semblait surréaliste

Mais, pour être tout à fait honnête, ça ne m’a pas intéressé plus que ça. Oui, vous pouvez être choqué. Mais soyons honnête, je ne lis pas Charlie Hebdo, ne l’ai jamais lu, et les raisons me paraissaient évidentes. Charlie Hebdo tapait sur tout le monde, sur les musulmans, les catholiques, les politiques, les journalistes, vraiment tout. Je ne me sentais pas particulièrement concerné. J’ai mis l’affaire de côté plus ou moins et m’en suis retourné jouer à Counter-Strike (notez l’ironie. Mais bon).

Et aussi étonnant que ça puisse paraître, je ne vais pas parler ici de l’acte honteux qu’ont commis ces hommes contre des innocents. Juste quelques mots :

  1. Quoi que tu puisses dire, qui que tu sois, et quel que soit ton problème, tu ne tues pas. Jamais. C’est interdit. C’est tout. Y’a pas à chercher plus loin. Tu n’as pas ce droit pas plus que tu n’as le droit de le voler par exemple.
  2. “Le prophète avait été offensé”. Ah bon ? Ecoute, my friend, c’est gentil. A la limite, si ça peut te faire tant plaisir, tue le “coupable”. Et on n’en parle plus. Mais si tu tues douze personnes y’a clairement un truc qui va pas. Qu’avaient fait les autres ? Qu’avaient fait la psychanalyste, l’économiste et l’agent d’entretien ? A la limite, les deux premiers, soit, ils ont pu cautionner et ne pas contredire les “coupables”, mais l’agent d’entretien… Tu crois vraiment que Dieu, ou Allah, ou le Karma pour ceux qui seraient plutôt bouddhistes, cautionne de tuer les innocents ? Je n’ai pas lu le Coran, ni la Bible, mais je peux te dire que je connais relativement peu de religions ou un quelconque acte justifie le meurtre d’innocents.
  3. On pourrait parler de guerre juste (selon Thomas d’Aquin par exemple) et de guerre en général. A quel moment est-ce que ces gens ont-elles décidées qu’ils avaient le droit d’attaquer des personnels innocents, pacifiques, et non armés ?

Pour finir, et avant de commencer la suite de l’article, je tiens à rajouter quelques petites choses. Premièrement, si vous vous demandez si on peut rire de tout, alors, oui. Bien que Cabu et Charb nous aient montrés que peut-être, au fond, non ; s’ils sont morts, et ont accepté de mourir (ils l’avaient déclaré) c’était pour la liberté de rire de tout, sinon ils se seraient arrêtés après le premier attentat. Et peut-on rire de cet incident, un jour après a fortiori ? Oui. Sans aucun doute. Il faut rire de celui qui espère s’attirer la gloire en tuant un innocent ayant pour seule arme un crayon, il faut rire de celui qui abat un ennemi sans défense et à terre (le policier), et ne surtout pas se cacher derrière une quelconque peur. Parce que de tous temps, les gens qui ont été capables de telles atrocités n’ont cherché qu’une chose : le respect. Le respect par la peur ou par la violence. Ne pas rire et faire un deuil tout ce qu’il y a de plus classique ne serait que dire amen à leurs agissements. Et même si c’est difficile, et je le comprends, continuez à rire, continuez à faire rire. Car faire rire quelqu’un est bien plus difficile que de l’abattre. Et de toute évidence, ces hommes n’étaient pas très courageux. On a le courage de ses actes.

Passons maintenant à la suite. En ce qui concerne l’attentat en lui-même, j’en ai fini. Non, je veux parler du retentissement que ça a eu. Au niveau mondial. Comme je l’ai dit plus haut, ce n’était pas le premier attentat. Mais c’est la première fois que mon “entourage technologique” s’est intéressé au sujet. Je suis Charlie

Difficile de la rater, celle-là, depuis hier soir. Je me suis connecté. Et c’était l’invasion. En l’espace d’une heure où j’étais au badminton, elle avait tout envahi, cette image. Et des tonnes de gens commencent à écrire à quel point ils sont désolés que ce genre d’attaque ait encore lieu dans un “monde civilisé”, à quel point ça les touche. Et je suis vraiment désolé de le dire ça comme ça mais, à toi, cher internaute qui a changé sa photo de profil, toi cher internaute qui a montré ton dégoût, toi cher internaute qui a décidé de “ne pas laisser faire”. Laisse moi émettre un doute sur ta franchise. Enfin, bien sûr, je comprends tout à fait ta réaction et celles de beaucoup d’autres gens. Mais… As tu lu ne serait-ce qu’une fois dans ta vie Charlie Hebdo ? Sais-tu au moins de quoi ça traitait ? Sais-tu que c’était déjà arrivé ? Passons aux autres questions. Est-ce que ça a vraiment un intérêt de faire ça ? Penses-tu vraiment avoir une répercussion sur tes nouveaux ennemis ? Penses-tu vraiment être d’un quelconque soutien à quelqu’un ? Un jour, j’ai lu un article intitulé Les idées de merde se répandent à cause de ceux qui prétendent les combattre. N’est ce pas ce que tu fais, au fond ? Ne vois-tu pas que ceux que tu critiques cherchent à faire réagir ? A forcer à se révolter ? Parce que le jour où ils se feront tuer lors d’un raid du GIGN, ils mourront en martyr, de leur point de vue, et de celui de quelques autres. Parce qu’en les rendant si méprisables, tu les héroïses indirectement. Qui c’est qui a réussi à faire soulever et indigner soixante millions de français ? Trois hommes. Et je doute qu’ils en soient peu fiers. Mais je crois que ce que je pense ne pourrait être mieux résumé que par ça :

Ask

La plupart des gens qui font ça ne font ça que pour suivre la masse. Pour passer pour quelqu’un qui s’intéresse au monde. Alors qu’il n’a jamais lu le journal ou regardé le JT. “Parce que c’est chiant tu comprends ?” Autant je suis pas d’accord sur la première partie de la réponse (sur le “trop foncé”) autant sur la suite il a totalement raison. Si vous êtes capables d’extérioriser cette peine à ce point, c’est qu’au fond, elle n’est pas si grande que vous tentez de le faire croire.

J’aimerais ensuite parler de la connerie de certains. Malheureusement je n’ai pas énormément de captures d’écran. Mais une seule suffit (et puis vous cherchez sur Twitter et vous en trouverez plein de toute façon, moi j’ai celle là en exclusivité).

Parfois on est con. Mais connerie avouée à moitié pardonnée. Malheureusement là, c'est pas le cas.

Mec. Attends.

“Quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes. Et quiconque lui fait don de la vie, c’est comme s’il faisait don de la vie à tous les hommes. En effet Nos messagers sont venus à eux avec les preuves. Et puis voilà, qu’en dépit de cela, beaucoup d’entre eux se mettent à commettre des excès sur la terre.”

(Sourate 5 : Verset 32)

J’imagine qu’ils avaient tué la dignité du prophète ?

Je pourrai encore en écrire des lignes. Mais je tiens à préciser quelque chose. Je n’y connais rien. Je veux dire, j’ai jamais lu le Coran en entier, et je suis pas au courant du conflit en Israël ou de la plupart des choses. J’ai pas fait Sciences Po. J’aide parler de ça mais je ne suis pas un pro. Moi, je vais éviter de m’enfoncer plus profondément dans le sujet. Parce que je veux pas ressembler à ces gens qui n’y connaissent rien et à qui le fait de ne pas avoir demandé leur avis n’empêche pas de le donner. J’ai pas assez de connaissances, alors je vais pas faire mon pro sur un sujet comme ça. Mais pour résumer, que vous soyez des terroristes (auquel cas vous pouvez téléphone au numéro indiqué ici : 17 pour donner votre identité et obtenir l’adresse du commissariat le plus proche) ou des brainless qui ont tout repris sur les réseaux sociaux sans réfléchir une minute ou connaître le journal, vous avez tort.

Je crois, que au fond, tout cet article, de l’attentat jusqu’à la réaction inutile des gens, se résume parfaitement à ce petit message du grand Valek.

Valek

Et malgré tout, un petit jeu de mots sympathique pour finir sur une note positive.

Déconne pas, Mecque, tu pourrais être le prochain.

Ma (petite) histoire avec le SAV de Nokia

vendredi 14 novembre 2014 à 16:38

Et non ! Pour une fois, je ne vais pas me plaindre sur mon blog. J’ai un peu peur de faire mon fanboy et de dire que chez Nokia, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, et vous pouvez pas savoir à quel point je me sens bizarre en écrivant ça, mais je me sens le besoin de l’écrire. Parce que, quand quelque chose va pas, on le dit. Mais c’est très rarement le cas quand c’est le contraire.

Bref. Posons les éléments de base. A la rentrée 2014, mon téléphone a commencé à faire des caprices concernant le chargemement. C’était très, très lent. Et en plus, la batterie ne tenait plus ou presque (une journée à peine, alors qu’il tenait facilement  deux, trois jours avant. D’ailleurs, pour une phablette, ça gère). Ensuite, il a fallu que j’applique une force (on se croirait en cours de mécanique, youhou) sur le connecteur (plus ou moins cinq newton) pour qu’il veuille bien apparaître comme branché et – parfois – charger. C’était tout, sauf bien.

C’est pourquoi j’ai décidé de l’envoyer en SAV quand mon père partirait en métropole vers décembre. Cependant, le fait qu’il fasse totalement la grève de la charge entraîna son envoi au SAV plus rapidement que je le souhaitais. D’autant plus que, la batterie ne se chargeant plus, il ne voulait pas du tout démarrer parfois, en faisant une boucle logo Nokia / redémarrage. Jusque là rien de bien sympathique, me direz-vous. Mais !

Finalement, j’ai décidé de l’envoyer depuis la Réunion, et immédiatement. Je me suis donc rendu sur le site du support de Nokia, pour faire un diagnostic en ligne (comprenez un truc pour que les gens envoient pas le téléphone sans raison en SAV). Au final, c’était pas faisable manuellement. Sans déconner… Du coup, j’ai rempli les papiers (enfin les papiers c’est un bien grand mot), et c’est là que j’ai déjà eu une excellente nouvelle. L’envoi en Chronopost était gratuit. Où que vous viviez, ils vous donnent un bon d’envoi à imprimer, et à coller sur un colis, puis à poster directement. De quoi vous motiver pour l’envoyer !

Mon téléphone partit donc de mon île vers le 20 octobre (j’étais en Afrique du Sud à ce moment-là). Quand je rentre, je décide de me rendre sur le site pour savoir où en est la réparation, et j’apprends avec bonheur que le téléphone a déjà été réparé, et qu’il attend maintenant qu’on le renvoie chez moi !

Une semaine et demi passe. Toujours rien de changé sur le suivi en ligne. J’envoie donc un e-mail au SAV en désespoir de cause (parce que je me doutais bien que j’obtiendrais pas de réponse). En quelques minutes, je reçois une réponse :

Désolé, mais c’est pas nous, hein. Nous c’est pas les portables, c’est les appareils portatifs ! Pour ça, voyez un autre service à cette adresse : […]

Ils m’énervaient déjà. Mais bon, on n’a rien à perdre. Je transfère le mail à cette seconde adresse et attends patiemment. Au bout de dix minutes, je reçois une réponse ! J’ai du mal à y croire, mais c’est bien vrai :

Bonjour,
En fait, votre téléphone est en réparation, ne vous inquiétez pas, on attend une pièce !

Ce que je trouve assez bizarre, dans la mesure où j’ai précisé qu’il était écrit qu’il était en attente de renvoi. Je leurs réponds donc en montrant mon incompréhension, et ils me rerépondent :

AAAH. Oui. Pardon. J’avais la flemme de vérifier alors je vous ai envoyé sans même lire votre mail lol en fait il a déjà été renvoyé, c’est une erreur sur le site. Voilà le numéro de suivi colis pour Colissimo.fr : […]

Je vérifie donc. Mon téléphone est déjà à la douane réunionnaise, et à ma grande chose, n’a même pas été bloqué à la douane. Impressionnant. Je remercie donc la personne qui m’a gentiment répondu et qui m’a quand même aidé par e-mail en moins de vingt minutes ce qui est assez incroyable !

Un jour après, soit hier, je reçois mon téléphone, bien emballé dans une boîte doublée de papier-bulles.

J’ai aussi l’impression qu’ils ont remplacé mon chargeur. Point super positif : ils m’ont aussi reflashé le téléphone en ROM Stock (Windows Phone 8.1 non-update), ce qui me permet d’avoir un truc un peu plus stable qu’il l’était déjà et en plus, d’être en ROM officielle quoi.

Bref, merci Nokia, encore une preuve que vous êtes les meilleurs. Vous roxxez du poney. 

Smiley

Twitter : l’élite, la masse, et le problème.

mardi 11 novembre 2014 à 10:40

Le plus vieux souvenir de l’utilisation de Twitter que j’aie, c’était il y a pas moins de trois ans, en 2011. A l’époque, je n’avais quasiment pas d’abonnés, ni d’abonnements. Et à l’époque, il faut le dire comme ça, Twitter était particulier. Si vous voulez, il y avait deux catégories de personnes :

Pour faire simple, la première était composée de gens célèbres. Par célèbre, comprenez “célèbres sur Internet”, ainsi il n’y avait que très peu de stars “classiques” (comme Miley Cirus par exemple), et encore moins de stars classiques actives. Les vraies stars de Twitter étaient celles d’Internet. Pour donner quelques exemples : comex, la dev team (les développeurs de l’ex système de jailbreak de l’iPhone), mais aussi divers PDG de boîtes de technologies et des experts en sécurité ou en trucs super compliqués que personne comprend. Leurs abonnés se comptaient en milliers, voire en centaines de milliers pour certains.

Et la deuxième partie, c’était vous (à moins que vous soyez un grand PDG, si c’est le cas je suis honoré). Vous, qui peiniez à atteindre les cinquante abonnés alors que vous tweetiez du “bon contenu”. Vous, qui essayiez de communiquer avec les grands sans obtenir jamais de réponse.

Et le système était comme ça. En effet, l’élite communiquait avec l’élite, sur des sujets de conversation plus ou moins complexes. Et la masse les suivait, retweetait, ou débattait entre elle du contenu de l’élite (rarement tout de même). Et jamais – ou presque, par exemple quand vous connaissiez personnellement quelqu’un de l’élite – l’élite ne répondait à la masse. Simplement parce qu’elle n’en avait pas besoin pour avoir des échanges et des fidèles abonnés de répondre à vos questions qui étaient quand même pour la plupart très stupides. Certains diront que c’est du snobisme, je ne dirais pas ça. C’est plus ou moins la France du dix-huitième siècle, avec les conditions de vie en moins.

Et j’ai quitté Twitter. Les raisons à ça sont simples : j’avais une connexion très mauvaise, et sur un réseau social où on est censé mettre tout ce qui nous passe par la tête / nous arrive, ce n’était pas du tout facile ni même faisable.

Finalement, je suis revenu un an après plus ou moins. Et ça avait changé. Si vous voulez, à ce moment-là, la plateforme de Twitter que j’avais connu avait plus ou moins disparu. A cause d’un chose, d’une seule : l’invasion de kikoos. Je suis quasiment sûr que vous êtes sur Facebook. Si jamais vous avez moins de vingt ans, vous devez vous souvenir du temps où les gens s’appelaient “Màdmwazèl ËlØwdiie” ou “Maalba Reiz Sherie” (je tiens à préciser que je n’ai pas inventé ces noms…), et où il mettaient à jour leur statut toutes les deux heures pour dire des trucs totalement inutiles avec plein de fautes. Heureusement, tout ça s’est arrêté sur Facebook (ou presque vu que les deux spécimens d’avant m’ont demandé en ami pendant les dernières vacances). Le problème, c’est que ça semble s’être reporté sur Twitter. En pire. 

Quand je suis revenu, j’ai vraiment, vraiment pas compris. Vous vous dites peut-être que du coup, c’était quelque part mieux que ce système plus ou moins oligarchique ait disparu. Moi, je vous dis que, non. Non. Twitter est maintenant Facebook numéro 2, avec les mêmes kikoos qui tweetent des inutilités bien plus qu’ils publiaient sur Facebook (ils sont limités en caractères il faut bien compenser quelque part…) avec des communautés effrayantes, des sujets d’intérêt commun effrayants également, des tweets effrayants… Je vais vous donner des exemples, don’t worry, mais d’abord lisez mes explications.

Le système élite / masse a disparu au profit d’un autre, qui a des avantages mais surtout des inconvénients. Regardez ce magnifique diagramme fait sous Word en cinq minutes.

1. Dans le monde du développement informatique

Développeurs

On peut donc voir que dans le monde du développement, le système a relativement peu changé. Il n’a admis qu’une nouveauté : un groupe intermédiaire d’abonnés qui développent aussi (souvent jeunes, j’en fais partie) qui communiquent entre eux et travaillent parfois en commun. Généralement, leur nombre d’abonnés va de 50 à 3000 (avec une médiane à 200).

2. Le monde des stars et des ados plutôt cons

stars

Là, vous pouvez voir que, clairement, le système est beaucoup plus réducteur. Et pourtant c’est ce qu’il y a le plus maintenant sur Twitter. Je m’explique. Si on regarde aujourd’hui les tendances (je me base sur les françaises) de Twitter, on peut voir que la plupart sont créées par des fanbases. J’ai pas de problème avec ça. Sauf quand ça sert à rien. Il y a beaucoup d’exemples à montrer, mais je vais me contenter de quelques uns. Commençons par les tendances.

tendances - Copie

tendances

Je n’ai pris que celles d’aujourd’hui pour l’exemple. Mais la vraie question est “sont-ils cons, ou ?”. J’ai dit que je voulais généraliser et pas entrer dans un sujet en particulier mais… mais je savais pas qu’on pouvait être si con en fait.

Nabilla Accident

Bon… ok toi. Sinon. Heu. Je sais pas quoi dire en fait tellement j’hésite entre rire et pleurer. J’imagine qu’on peut également dire :

et desoler mais on est pas considerer comme criminelle de guerre pour avoir fait un genocide et tue si mille lions de juifs ya plus grave dans la vie sa arrive se genre de choses

Je propose la minute de silence. Maintenant qu’on a passé le côté humoristique (et, si vous vous demandez, oui, putain, elle est sérieuse. Elle fait pas ça pour déconner, sinon il n’y aurait pas le #TeamNabilla dans son nom. Elle le pense.), intéressons nous au huit cent cinquante-sept retweets que vous avez en-dessous. Remarquez, il est fort possible que le côté incongru du tweet ait aidé, mais c’est souvent le cas pour d’autres choses. Le truc c’est que mmh… bah faisons une rapide leçon de Twitter !

Le sujet du jour est : “Quand dois-je retweeter ?”. Les réponses possibles sont :

✓ Si le tweet est intéressant
✓ Si le tweet est drôle
✓ Si le tweet concerne une information importante
✓ Si le tweet correspond parfaitement à ce que je voulais dire / communiquer à mes abonnés

Mais pas :

✗ si j’ai déjà tweeté plus ou moins la même chose
✗ si j’ai déjà retweeté plus ou moins la même chose
✗ si le tweet n’a aucun intérêt
✗ [vous pouvez imaginer la suite vous même]

D’accord ? Ca me semble logique personnellement… Apparemment ça ne l’est pas pour tout le monde. J’ai pas besoin d’exemple, trouvez les vous-même. Et petit bonus :

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Déjà, notez sa biographie. Vous savez ce que c’est ? Non ? Bah c’est ce qui se passe quand on veut centrer un texte avec des espaces et qu’on est un peu con.

Ensuite, notez les 54 200 abonnés. Et les 54 300 abonnements. Vous savez ce que c’est ? Bah… c’est une technique simple. Vous suivez des gens qui ont les mêmes intérêts que vous (dans ce cas, les beliebers), et tout simplement ils vont recevoir une notification. Ils vont aller voir votre profil, se rendre compte que vous aimez la même chose qu’eux, et ensuite s’abonner avec un peu de chance. Ça marche bien avec les esprits faibles (belieber, esprit faible, ça se recoupe). Quand on veut pas trop voir qu’on fait ça, on se désabonne ensuite (Twitter ne donne pas de notification de désabonnement). Mais apparemment elle elle doit utiliser TwitDeck et filtrer les tweets à que les gens qui l’intéressent. Elle a les abonnés en les suivant. Mais elle lit jamais leurs tweets. Bravo, tu es une génie.

Les “échanges” entre ces gens sont du même acabit. C’est de plus ou moins une sorte de grande partie de branlette d’amour propre mutuelle, ou chacun dit à l’autre que leur communauté est la meilleure, que leur idole est le meilleur, qu’ils vont gagner des prix de musique. Il n’y a pas de débat, pas d’information, ce n’est que de la démagogie faite pour recevoir ensuite des compliments des personnes à qui vous avez fait des compliments. Ça sert à rien de remplir des bases de données de ça.

Et petit ajout, y’a aussi des gens dont, apparemment, le but dans la vie est d’être suivi par des célébrités. Pourquoi ? Bonne question… Je crois pas que ça leur apporte quoi que ce soit, hein, étant donné que parfois les célébrités en question parlent même pas la même langue et… de toute façon dans tous les cas soient ils filtrent leur fil d’actualité soit ils ignorent tout simplement les tweets de ces personnes. Du coup, quel est l’intérêt ? Il n’y en a pas, c’est la même chose qu’avant, ils sont contents de pouvoir dire “wesh moi je suis suivi par Nash Grier je pez sur Twitter tuwa ?”. Tout est dit sur cette capture.

followpls

Et, non, je crois que tu as plus besoin d’oxygène que de tout le reste. Enfin, tu aurais aussi besoin de réfléchir un peu avant d’agir mais ça je laisse tomber étant donné à quel point c’est quelque chose qui doit pas pouvoir être possible.

Edition (après avoir retrouvé des captures d’écran) : y’a aussi des gens qui, je crois, sont juste profondément cons. Très profondément. Lisez, ça vaut le coup.

harrys

harrys2

3. Pour finir, il y a un spécimen rare

Je dirais même un spécimen intéressant. Je ne peux pas écrire cet article sans en parler. Parce que ça serait comme parler de Paris sans parler du Louvre ou de la Tour Eiffel. Ce genre de gens est à l’inutilité ce que les dents sont à la fourchette ou au couteau à pain. A vrai dire, je n’ai aucune explication psychologique ou quoi que ce soit. Ce genre de gens continuera de m’étonner encore et encore tant que je n’aurai jamais trouvé leur raison de vivre, de tweeter autant de conneries. Attention, je vous rebalance un zouli diagramme.

Aerylia

Voyez-vous, plus basique c’est difficile. Et comme j’ai aucune explication à ça, comme je suis dans l’incompréhension, je vous laisse sur ses tweets.

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Aerylia Dents

 En fait, je me demande pourquoi j’occupe l’espace de mon hébergeur, vu qu’aucun, absolument aucun de ses tweets n’est utile. Du coup bah vous en aurez autant que vous voulez ici : @Aerylia.

4. Non, en fait, ce n’est pas vraiment fini.

Il y a un quatrième type de gens que je trouve plutôt bizarre.

Remarque : l’exemple que je prends ici est le seul que j’ai, mais je ne doute pas un instant qu’il n’est pas un cas unique, ou alors je m’inquiète beaucoup pour lui. Faisons une rapide présentation du personnage : dix-sept ans, presque photographe, presque designer, presque expert en UX, mais aucun des trois véritablement, et le symptôme de “je suis déjà super connu”. Le quoi ? Vous ne connaissez pas ? Bah les symptômes sont :

  1. L’écriture en anglais, alors qu’on a dix abonnés, tous français
  2. L’argumentation sur des sujets que on croit s’y connaître
  3. L’emballement quant à son nouvel abonné du mois

Je n’ai même pas besoin de faire de commentaires tellement c’est risible. Je n’ai besoin de rien, si ce n’est de montrer les images.

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Quel est le problème ? Bah… Je vais pas reparler du tweetage en anglais, mais je connais personnellement @mysterystem et il est bien français (même si des fois à sa façon de s’exprimer on se demande…), pourquoi lui répondre en anglais ? Après vous avez aussi un tweet en français sauvage qui débarque de nulle part. Et on devrait dire “is that a joke”, c’est plus correct.

C’est un petit peu comme la masse qui se prend pour l’élite. Il ne manque que la partie intéressante, les abonnés, et le fait d’avoir déjà fait quelque chose d’outstanding dans la vie. Tu es sur la bonne voie, continue ! Enfin, je crois.

Petite note : je n’ai pas parlé de tous les kikoos de Twitter ici. Parce que je trouve que parler des gens capables de tweeter “si je te croise dans la rue, Victor Hugo, je t’encule olol”, relativement peu constructif.

Petite note numéro deux : si jamais vous vous êtes reconnu dans l’article, voire que j’ai cité votre nom et que – logiquement – ça ne vous plaît pas… Je pars du principe que quand on dit quelque chose, quand on publie quelque chose, on assume ses propos et ses écrits. Ce n’est pas de la diffamation puisque je diffuse vos tweets exclusivement, et ça rentre dans la liberté d’expression dans la mesure où je n’insulte personne et où je me contente de donner mon avis. Mais si jamais ça vous embête quand même, la page de contact est là pour ça.

Pourquoi vous devriez déjà être en train de regarder Breaking Bad.

vendredi 26 septembre 2014 à 19:29

J’ai un peu de retard en ce qui concerne l’écriture de cet article. A vrai dire, il est prévu que je l’écrive depuis environ cinq mois, mais je n’ai jamais trouvé quoi dire dedans. Je ne suis toujours pas plus avancé mais j’ose espérer que ça viendra tout seul. Si vous voulez, je me sens obligé d’écrire ça parce que je sens que certains d’entre vous pourraient rater le chef d’oeuvre qu’est cette série. La réalisation, le scénario, les acteurs, tout.

Y’a des spoilers mais je préviens quand y’en a.

Donc, nous y voilà. Et là vous avez sans doute une question, si vous n’avez jamais entendu parler de cette série : qu’est ce que c’est quoi que Breaking Bad ? Bah Breaking Bad c’est :

Passez le tout au shaker et vous aurez une super idée de série. Sérieusement. Donc, maintenant, un résumé rapide.

Walter White est un homme. Et c’est même un professeur de chimie. Il est loin d’être apprécié par ses élèves, est loin d’être respecté et il regrette une ancienne vie, où il était le co-fondateur d’une florissante boîte de chimie du nom de Grey Matter Technologies, mais nous y reviendrons plus tard. Et comme il est prof, il a bien entendu des problèmes d’argent, il a donc du mal à faire vivre sa famille (qui comporte en plus un déficient mental, c’est la joie), et travaille dans un car-wash après ses cours. Et un jour, (le jour de son anniversaire, d’ailleurs), il va chez son médecin et apprend qu’il est atteint d’un cancer des poumons. Qui plus est incurable. Autant vous dire que quand il rentre, il ne peut pas pleinement profiter de la fête surprise organisée par ses amis et sa femme Skyler. Et alors que tout semble fini, son beau-frère (de la brigade des stupéfiants) raconte comment se passe une saisie chez un cook (quelqu’un qui fabrique de la méthamphétamine chez lui plus ou moins artisanalement). Et là Walter lui demande si, un de ces jours, il pourrait avoir l’honneur de participer à une saisie. Et c’est là que tout commence.
Quelques jours plus tard, il est pris dans une voiture de police (sans gillet par balles par contre, étrange) et son beau-frère (alias Hank) va faire la saisie. Il arrête un mec, alors que normalement il y en a deux. Le deuxième n’est pas loin, non, il tombe de la fenêtre du voisin alors que Walter est resté à attendre gentiment dans la voiture. Donc il lui court après jusqu’à chez lui (pour un mec avec un cancer des poumons, pas mal), où il le menace de le dénoncer sauf s’il lui explique ce qu’ils faisaient exactement. Parce que la coïncidence fait que le fuyard est en fait un ancien élève de White, dont il se souvient pour avoir été particulièrement mauvais. Il ne comprend pas. Mais il finit par accepter (il a pas vraiment le choix non plus).

Fast forward.

Un van au milieu du désert. Deux gens dedans : un prof de chimie, et l’un de ses pires élèves. En vrai, c’est plus compliqué que ça. Mais toujours est-il que Walter a “emprunté” un peu de matériel au lycée, et qu’il est prêt à tout apprendre. Bien entendu les deux se battent un peu, entre l’habitué de la meth, et l’habitué de la chimie. Entre le drogué et le clean. Entre le malade et le sain. Mais la meth se fait. Bien entendu, Jessie (l’élève) s’évanouit, ils ont des problèmes, ils ont beaucoup de problèmes, la police arrive, mais tout finit bien.

Ce qui est bien avec Breaking Bad, c’est que les personnages sont profonds. Qu’ils soient principaux ou secondaires : Walter bien sûr, mais aussi Jessie, Skyler, Gustavo Fring, Mike, les dealers. Tous.
Ce qui est bien, aussi, c’est que c’est super bien réalisé. Les plans ont l’air d’avoir été les fruits d’heures de réflexion.
Ce qui est bien aussi, c’est que le scénario est sans aucun trou. Ou presque.

Et je ne peux pas aller plus loin sans spoiler. Donc allons-y.

Breaking Bad, c’est l’histoire d’un gentil qui voulait rester gentil, mais qui avait besoin d’argent. Et l’argent ne s’obtient pas tout seul (surtout en de grosses quantités). Breaking Bad, c’est l’histoire de deux personnes totalement opposées qui vont devenir comme des frères. Breaking Bad, c’est un étau qui se resserre autour du personnage principal des premiers épisodes à la chute finale. Breaking Bad, c’est l’évolution de ce gentil prof naïf, Walter White, qui au fil du temps et des marques laissées par le marché de la drogue se transforme en Heisenberg, que ce soit physiquement ou moralement, Dieu de la drogue et de la chimie destructeur, qui n’hésitera pas à éliminer qui que ce soit qui se mettra sur le passage de son affaire. Breaking Bad, c’est l’oubli de toutes les valeurs humaines que le protagoniste prônait au début, délaissées au profit du pur argent des personnes qu’il empoisonne. Breaking Bad, c’est une montée dramatique rythmée par les meurtres, les retournements de situations, les obstacles divers et variés. C’est le déchirement de la famille modèle que représentait les White. C’est la haine grandissante d’une Skyler qui ne comprend plus rien aux activités de son mari.

En fait, Breaking Bad est tellement bien scénarisé et réalisé, que quand on voir pour la dernière fois Walter dans le labo de ses nouveaux pires ennemis, que lorsqu’il a mis hors d’état de nuire des dizaines de personnes qui auraient pu lui faire du mal, qu’on réalise qu’au fond, la seule personne qui a pu lui nuire, c’est lui-même ; lorsqu’on voit Jessie faire vrombir la voiture volée sur l’autoroute, on se dit qu’on n’a pas vu une série. Breaking Bad n’est pas une série comme Doctor House, Dr. Who, Dexter ou Grey’s Anatomy. Breaking Bad, tant il est excellent, pourrait être comparé à un film. Un film de presque soixante-cinq heures, séparé en plein de petites parties.

Breaking Bad est un chef d’oeuvre.

Breaking Bad se doit d’être vu.

Breaking Bad ne peut être oublié.

Et, oui, Walter White meurt à la fin. De son cancer. Et je crois qu’on pouvait pas mieux conclure la série.

PS : cet article est extrêmement court, j’en suis désolé, je suis déçu. Mais j’ai pas su quoi rajouter sans spoiler. Mais si vous n’avez pas encore compris le message, allez voir cette série maintenant.

Et je vous laisse sur le plus grand moment de la série selon moi (ou au moins, celui qui spoile pas) :