CAFAI Liens en Vrac 17/01/2015 Quand le mathématicien américain Norbert Wiener (1894-1964) invente ce qu’il baptisera la « cybernétique » — un dérivé du grec kubernêtês, qui désigne le pilote, le gouvernail —, il veut s’attaquer au problème de la régulation des communications en général, et plus particulièrement aux messages entre l’homme et la machine, entre la machine et l’homme et entre la machine et la machine. Il semble ne rester de cette ambition qu’un préfixe en vogue, ce « cyber » qui, aujourd’hui, comme le précise le dictionnaire Larousse, « sert à former de très nombreux mots relatifs à l’utilisation du réseau Internet ». On l’accole le plus souvent à des termes (criminalité, défense, stratégie, etc.) exprimant l’obsession sécuritaire de la « société de l’information ». La théorie élaborée par le savant s’est perdue dans le « réseau des réseaux », en partie conçu sur le lieu même de ses expérimentations, l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT)… Pour en comprendre les enjeux fondateurs, le retour aux sources s’impose.
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(1) Norbert Wiener, La Cybernétique, Seuil, Paris, 2014, 376 pages, 28 euros (1re éd. : 1948) ; et Cybernétique et société. L’usage humain des êtres humains, Seuil, 2014, 224 pages, 8 euros (1re éd. : 1950). Les citations proviennent de ces deux ouvrages.
(2) Cf. Fred Turner, Aux sources de l’utopie numérique, C&F Editions, Caen, 2012, 427 pages, 32 euros. Lire aussi Philippe Rivière, « Allende, l’informatique et la révolution », Le Monde diplomatique, juillet 2010.
(1) Norbert Wiener, La Cybernétique, Seuil, Paris, 2014, 376 pages, 28 euros (1re éd. : 1948) ; et Cybernétique et société. L’usage humain des êtres humains, Seuil, 2014, 224 pages, 8 euros (1re éd. : 1950). Les citations proviennent de ces deux ouvrages.
(2) Cf. Fred Turner, Aux sources de l’utopie numérique, C&F Editions, Caen, 2012, 427 pages, 32 euros. Lire aussi Philippe Rivière, « Allende, l’informatique et la révolution », Le Monde diplomatique, juillet 2010.
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