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Hadopi : une "suite de la réponse graduée" sans amendes

vendredi 24 août 2012 à 15:51
Un système d'amendes plus légères avait été en cours d'étude afin de remplacer les piètres résultats de la suspension de l'accès à internet et de l'amende de 1500 euros. Une ombre au tableau cependant; un tel système aurait sans aucun doute entraîné une répression plus forte. On pourrait dire : "Amende moins lourde, amende plus dure".

Une autre erreur : les pénalités plus faibles

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D'après la loi, les abonnés plusieurs fois avertis (3 fois je crois) de piratage/téléchargement illégal peuvent recevoir une amende de 1500 € et/ou une suspension pour une durée maximale d'un mois de leur service internet (tout en continuant à payer leur FAI). Cependant, ces mesures étant répressives et la culpabilité des abonnés difficile à prouver, sur les 340 dossiers montés par la Hadopi en 3 ans, aucun n'a entraîné de telles sanctions.

C'est pourquoi de nombreux ayants droits se sont prononcés en faveur de peines moins lourdes afin de remplacer les peines actuelles, jugées aujourd'hui inapplicables. Cependant, qui dit peines moins lourdes dit aussi peines plus faciles à appliquer. On se retrouverait donc vite avec ce genre d'abus :
La présidente de la Commission de Protection des Droits (CPD) de l'Hadopi, Mireille Imbert-Quaretta, est sortie de sa réserve jeudi soir :

Citation : Mireille Imbert-QuarettaNous réfléchissons également à la suite de la réponse graduée", annonce la magistrate qui préside l'instance répressive de l'Hadopi. Mais il faut "réfléchir à quelque chose qui ne soit pas plus répressif que le système actuel", ce qui n'est "pas simple"

De son côté Pierre Lescure affirme que la riposte graduée était "incontournable", tout en reconnaissant que la sanction actuelle est "pour l'instant inapplicable" et que "la coupure de l'accès à Internet est contre-nature". :

L'alternative : bridage du débit, intrusion direct sur le navigateur du client etc.

Si les sanctions moins lourdes sont reconnues comme finalement trop répressives, il ne reste plus qu'une solution : le bridage de la connexion chez les personnes suspectées ou à l'envoi de messages d'avertissement contraignants au sein-même des navigateurs des internautes, avec l'aide des FAI (solutions choisie aux Etats-Unis).

Citation : numéramaL'accord prévoit qu'au bout de 5 avertissements, les FAI peuvent réduire provisoirement le débit de la ligne, rediriger l'internaute vers une page d'explication ou un questionnaire sur le droit d'auteur, bloquer la ligne jusqu'à ce que l'abonné appelle pour se faire expliquer la raison du blocage...

Sources :

Le FBI ferme 3 sites de téléchargement d'applications Android pirates

jeudi 23 août 2012 à 14:23
Le FBI s'est déjà illustré dans la lutte contre le téléchargement illégal avec la fermeture de MegaUpload au début de l'année. Il "récidive" aujourd'hui avec la fermeture de 3 sites de téléchargement d'applications Android pirates.

Et 3 de moins sur le web

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Le 21 août dernier, plusieurs tribunaux américains ont émis neuf mandats contre des sites de téléchargement illégal. Aujourd'hui, dans le cadre de l'opération In Our Sites, qui consiste à saisir les noms de domaine de sites web accusés de contrefaçon, les sites de téléchargement d'applications Android pirates , et ont été définitivement fermés et leurs noms de domaines saisis.
On peut aujourd'hui trouver à la place de leurs pages d'accueil cette que aucun webmaster ne souhaite voir apparaître comme par magie sur son domaine du jour au lendemain. Comme toujours, les Etats-Unis ont profité du fait que les sociétés en charge de certains noms de domaine génériques, comme VeriSign (.com, .net) ou Afilias (.info), se trouvent sur son sol pour intervenir.

Une action en coordination avec la France et les Pays-Bas

Pour la fermeture de ces 3 sites, les Etats-Unis ont fait appel à la France et aux Pays-Bas car la plupart des applications incriminées étaient stockées sur des serveurs basés dans ces deux pays.

Une action qui devrait en appeler d'autres

Le département de la juctive américaine indique d'ailleurs je cite :

Citation : département de la juctive américaineC’est la première fois que des sites web étant impliqués dans les boutiques en lignes de téléphones ont été saisis,

Dans la mesure où un problème similaire existe avec les applications IOs, on s'attend très prochainement à une fermeture de sites comme ou .

Conclusion

Les Etats-Unis continuent à considérer qu'ils sont chargés par l'humanité de fermer tous les sites de téléchargement plus ou moins illégaux, arguant l'argument que les éditeurs et les développeurs auraient subi un préjudice s’évaluant à plusieurs millions de dollars (que l'on peut nuancer puisque si les applications n'avaient pas été disponibles sans payer, elles auraient été beaucoup moins téléchargées).

Sources :

Foxconn améliore les conditions de travail

mercredi 22 août 2012 à 16:44
En 2010, une vague de suicide au sein de l'entreprise Foxconn (entreprise assemblant Iphone et les Ipad) avait provoqué de nombreuses critiques sur les conditions de travail chez les sous-traitants du géant californien.

Une amélioration progressive des conditions de travail

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A la suite d'une longue enquête du New York Times dénonçant les pratiques managériales au sein de l'entreprise Foxconn, la FLA (Fair Labor Association) avait été missionnée par Apple pour enquêter sur les conditions de travail des employés. Elle avait alors découvert des "problèmes importants", et notamment des horaires de travail excessifs. Rappelons d’ailleurs que en avril, des ouvriers chinois de Foxconn, qui réclamaient une revalorisation de leurs salaires, avaient encore menacé leur employeur de se jeter du toit de leur usine.

Après plusieurs mois, la FLA a de nouveau envoyé des enquêteurs sur place entre le 25 juin et le 6 juillet. Elle rapporte plusieurs améliorations chez Foxconn. D'une part, le temps de travail vient d'être descendu en dessous de 60 heures par semaine et devrait baisser jusqu'à 40 heures par semaine en 2013 pour être conforme au droit Chinois. D'autre part, il semble que les principaux changements immédiats en matière de sécurité et de santé aient été effectués.

La FLA annonce de plus que leur vérification a confirmé qu'Apple et Foxconn sont en avance sur leurs plans bien que Louis Woo, adjoint spécial du PDG de Foxconn, ait déclaré à Reuters que le coût de l'amélioration des conditions de travail restait élevé mais que l'entreprise prévoyait une amélioration du rendement l'an prochain.

Des zones d'ombres

On peut s'interroger sur le choix d'utiliser la FLA puisque que l'on trouve dans son conseil d'administration des représentants de Apple.
De plus, aucune information n'a été divulguée au sujet des filets de sécurité aménagés pour éviter que les salariés ne meurent défenestrés ou encore de l'obligation de s'engager à ne pas se suicider.

Sources :

Hadopi, CSA et Arcep collaborent pour réguler le net

mardi 21 août 2012 à 20:22
C'est officiel. Le premier ministre Ayrault a demandé à la ministre de l'économie numérique (WTF) Pellerin de rapprocher le CSA et l'Arcep pour mener des actions post-hadopi. Tout le monde sait que la véritable mission de HADOPI, qui est à la solde des majors bien entendu, est de contrôler le contenu. En effet, le premier ministre a demandé à Pellerin, je cite :

Citation : Ayraultlui faire des propositions de rapprochement entre le CSA et l’Arcep [...] avec celle conduite par Pierre Lescure sur l’acte II de l’exception culturelle


Citation : CSAFace à la convergence des infrastructures numériques, des services et des contenus qu’elles acheminent, des réseaux et des services fixes et mobiles, et des terminaux à l’usage du public, il est aujourd’hui essentiel de s’interroger sur l’efficacité des modes de régulation des communications électroniques et de l’audiovisuel, à l’heure où les contenus audiovisuels sont de plus en plus diffusés par l’internet fixe et mobile. En particulier, la diffusion des programmes audiovisuels acheminés par voie hertzienne est assortie d’une régulation des contenus destinée notamment à en assurer la qualité et la diversité, alors que les contenus diffusés via internet font l’objet d’une régulation plus limitée et parfois inadaptée.

On connait tous la position de la CSA, qui au départ n'a rien à avoir avec internet, pour sa position anti-neutralité du net et sa volonté de filtrer les contenus. Devra-t-on émigrer nos serveurs loin de la France, qui à l'instar des dictatures où elle vends ses armes numériques, penche à une régulation forte (et osons le dire, censure), d'Internet ?

sources :

Stocker des données dans de l'ADN

mardi 21 août 2012 à 16:49
Un nouvel exploit vient d'être réalisé par deux chercheurs de Harvard : stocker 700 To de données dans 1 gramme de matière. La molécule utilisée lors de cette expérience; l'ADN

Un système ingénieux

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Utiliser l'ADN comme un support d'informations binaires n'est pas nouveau, mais il gagne un regain d'intérêt à la suite des publications faites par ces deux chercheurs. En effet, ceux-ci affirment pouvoir stocker la totalité des informations produites dans le monde en 2011 (1,8 zettaoctet, soit 1,8 x 1021 octets) dans seulement 4 grammes d'ADN ce qui enverrait aux oubliettes les supports comme les disques durs.

Rappelons que chaque brin d'ADN est constitué d'un enchaînement de nucléotides, eux-mêmes composés de bases azotées, de sucres (désoxyribose) et de groupements phosphate.
On trouve quatre nucléotides différents dans l'ADN : A, G, C et T complémentaires (A-T, C-G). L'information génétique est inscrite dans l'ordre dans lequel s'enchaînent les quatre nucléotides.
Les deux chercheurs affirment que l'on pourrait facilement intégrer à la structure de l'ADN le système binaire (T et G représentent le 1, quand A et C incarnent le 0).

Il a également été question du support de l'information. Stocker les données directement dans une cellule vivante était exclu puisque la cellule était susceptible de mourir, mais aussi de se reproduire. Les deux chercheurs ont opéré la synthèse sur un substrat en verre ce qui permettait à l'information d'être inaltérable et de résister à des températures extrêmes.
Les données peuvent ensuite être retrouvées par l'intermédiaire d'une traditionnelle opération de séquençage, un algorithme informatique se chargeant alors, après lecture, de reconstituer les différents fragments.

Un système qui en est à ses balbutiements

Ce système reste pour le moment en grande partie théorique à cause de la difficulté de mise en oeuvre du procédé. A voir dans les années à venir.

Sources :