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L’Homme entre deux âges et ses deux Maîtresses

samedi 15 octobre 2016 à 14:44
Inspirée d’Ésope, la Fable de Jean de La Fontaine " L’Homme entre deux âges et ses deux Maîtresses ", est la dix-septième publication ( livre I ) réalisée par le poète en 1668.  Assez peu connue, elle mérité bien mieux, nous évoquant un " homme d'âge moyen " dont la relation avec les femmes faisait tâche à cette époque ...
C'est une des fables de La Fontaine qui a plus le côté " conte " que celui des fables habituelles. Inspirée de Phèdre ( D'un homme devenu chauve ), ou d’Ésope ( Le grison et ses maîtresses ), elle n'en demeure pas moins un bien bel écrit, dans de premier recueil.

L’Homme entre deux âges et ses deux Maîtresses. ( texte )

Un homme de moyen âge,
Et tirant sur le grison,
Jugea qu’il était saison
De songer au mariage.
Il avait du contant.
Et partant
De quoi choisir. Toutes voulaient lui plaire ;
En quoi notre amoureux ne se pressait pas tant.
Bien adresser n’est pas petite affaire.
Deux veuves sur son cœur eurent le plus de part ;
L’une encor verte, et l’autre un peu bien mûre ;
Mais qui réparait par son art
Ce qu’avait détruit la nature.
Ces deux Veuves en badinant,
En riant, en lui faisant fête,
L’allaient quelquefois testonnant,
C’est-à-dire ajustant sa tête.
La Vieille à tous moments de sa part emportait
Un peu du poil noir qui restait,
Afin que son amant en fût plus à sa guise.
La Jeune saccageait les poils blancs à son tour.
Toutes deux firent tant que notre tête grise
Demeura sans cheveux, et se douta du tour.
Je vous rends, leur dit-il, mille grâces, les Belles,
Qui m’avez si bien tondu ;
J’ai plus gagné que perdu :
Car d’Hymen, point de nouvelles.
Celle que je prendrais voudrait qu’à sa façon
Je vécusse, et non à la mienne.
Il n’est tête chauve qui tienne ;
Je vous suis obligé, Belles, de la leçon.
gravure d'époque
gravure d'époque ; par François Chauveau .

L’Homme entre deux âges et ses deux Maîtresses. ( morale )

Une ' morale ' vieille comme le Monde et qui persiste toujours :
Les femmes et l'amour peuvent conduire très facilement l'homme à sa perte ...
... entre autres conclusions :)
L’Homme entre deux âges et ses deux Maîtresses
L’Homme entre deux âges et ses deux Maîtresses : illustration de G.Doré .
© refOK.fr - duplication interdite

L’Homme entre deux âges et ses deux Maîtresses

samedi 15 octobre 2016 à 14:44
Inspirée d’Ésope, la Fable de Jean de La Fontaine " L’Homme entre deux âges et ses deux Maîtresses ", est la dix-septième publication ( livre I ) réalisée par le poète en 1668.  Assez peu connue, elle mérité bien mieux, nous évoquant un " homme d'âge moyen " dont la relation avec les femmes faisait tâche à cette époque ...
C'est une des fables de La Fontaine qui a plus le côté " conte " que celui des fables habituelles. Inspirée de Phèdre ( D'un homme devenu chauve ), ou d’Ésope ( Le grison et ses maîtresses ), elle n'en demeure pas moins un bien bel écrit, dans de premier recueil.

L’Homme entre deux âges et ses deux Maîtresses. ( texte )

Un homme de moyen âge,
Et tirant sur le grison,
Jugea qu’il était saison
De songer au mariage.
Il avait du contant.
Et partant
De quoi choisir. Toutes voulaient lui plaire ;
En quoi notre amoureux ne se pressait pas tant.
Bien adresser n’est pas petite affaire.
Deux veuves sur son cœur eurent le plus de part ;
L’une encor verte, et l’autre un peu bien mûre ;
Mais qui réparait par son art
Ce qu’avait détruit la nature.
Ces deux Veuves en badinant,
En riant, en lui faisant fête,
L’allaient quelquefois testonnant,
C’est-à-dire ajustant sa tête.
La Vieille à tous moments de sa part emportait
Un peu du poil noir qui restait,
Afin que son amant en fût plus à sa guise.
La Jeune saccageait les poils blancs à son tour.
Toutes deux firent tant que notre tête grise
Demeura sans cheveux, et se douta du tour.
Je vous rends, leur dit-il, mille grâces, les Belles,
Qui m’avez si bien tondu ;
J’ai plus gagné que perdu :
Car d’Hymen, point de nouvelles.
Celle que je prendrais voudrait qu’à sa façon
Je vécusse, et non à la mienne.
Il n’est tête chauve qui tienne ;
Je vous suis obligé, Belles, de la leçon.
gravure d'époque
gravure d'époque ; par François Chauveau .

L’Homme entre deux âges et ses deux Maîtresses. ( morale )

Une ' morale ' vieille comme le Monde et qui persiste toujours :
Les femmes et l'amour peuvent conduire très facilement l'homme à sa perte ...
... entre autres conclusions :)
L’Homme entre deux âges et ses deux Maîtresses
L’Homme entre deux âges et ses deux Maîtresses : illustration de G.Doré .
© refOK.fr - duplication interdite

L’Enfant et le Maître d’école

jeudi 13 octobre 2016 à 17:28
Parmi toutes les Fables de Jean de La fontaine " L’Enfant et le Maître d’école " est la dix-neuvième ( sur ... 243 ! ) qui a été publiée, en 1668, dans le Livre I des Fables de Jean de la Fontaine. Redécouvrons-là ensemble.
La Fontaine n'est pas le premier auteur à s’intéresser à cette thématique; Rabelais, par exemple, dans son ' gargantua ' ( LI, CXLII ) l'avait déjà évoqué, mais La Fontaine n'a pas pu / su s'empêcher de lancer cette ' critique ' contre les " maîtres d'école " qu'il a rédigée, à sa manière.

L’Enfant et le Maître d’école ( texte ).

Dans ce récit je prétends faire voir
D’un certain sot la remontrance vaine.
Un jeune enfant dans l’eau se laissa choir,
En badinant sur les bords de la Seine.
Le Ciel permit qu’un saule se trouva
Dont le branchage, après Dieu, le sauva.
S’étant pris, dis-je, aux branches de ce saule ;
Par cet endroit passe un Maître d’école.
L’Enfant lui crie : Au secours, je péris.
Le Magister se tournant à ses cris,
D’un ton fort grave à contre-temps s’avise
De le tancer. Ah le petit babouin !
Voyez, dit-il, où l’a mis sa sotise !
Et puis prenez de tels fripons le soin.
Que les parents sont malheureux, qu’il faille
Toujours veiller à semblable canaille !
Qu’ils ont de maux, et que je plains leur sort !
Ayant tout dit, il mit l’enfant à bord.
Je blâme ici plus de gens qu’on ne pense.
Tout babillard, tout censeur, tout pédant,
Se peut connaître au discours que j’avance :
Chacun des trois fait un peuple fort grand ;
Le Créateur en a béni l’engeance.
En toute affaire ils ne font que songer
Aux moyens d’exercer leur langue.
Hé, mon ami, tire-moi de danger :
Tu feras après ta harangue.
Illustration de la fable
Illustration de la fable : par G.Doré ( BNF ).

L’Enfant et le Maître d’école ( morale ).

Si l'on veut en tirer une morale, comme il est de coutume pour toutes les Fables de La Fontaine, l'on pourrait retenir principalement que devant la peur de la Guerre ou de la Famine, les grands de ce Monde ne savent que se lancer dans de vaines et stériles discussions, oubliant même que c'est ' ce ' problème qu'il faut résoudre ...
L’Enfant et le Maître d’école
L’Enfant et le Maître d’école : gravure de François Chauveau .
Le maître d'école aurait bien mieux fait de sortir l'enfant, en premier lieu, de la rivière, pour ne lui parler qu'ensuite et non pas risquer de le laisser se noyer le temps de l'écouter !!!
Moralité : agir avant de discourir / l'action avant le discours .
Bien d'autres ont repris cela comme ' devise ' depuis ... :)© refOK.fr - duplication interdite

L’Enfant et le Maître d’école

jeudi 13 octobre 2016 à 17:28
Parmi toutes les Fables de Jean de La fontaine " L’Enfant et le Maître d’école " est la dix-neuvième ( sur ... 243 ! ) qui a été publiée, en 1668, dans le Livre I des Fables de Jean de la Fontaine. Redécouvrons-là ensemble.
La Fontaine n'est pas le premier auteur à s’intéresser à cette thématique; Rabelais, par exemple, dans son ' gargantua ' ( LI, CXLII ) l'avait déjà évoqué, mais La Fontaine n'a pas pu / su s'empêcher de lancer cette ' critique ' contre les " maîtres d'école " qu'il a rédigée, à sa manière.

L’Enfant et le Maître d’école ( texte ).

Dans ce récit je prétends faire voir
D’un certain sot la remontrance vaine.
Un jeune enfant dans l’eau se laissa choir,
En badinant sur les bords de la Seine.
Le Ciel permit qu’un saule se trouva
Dont le branchage, après Dieu, le sauva.
S’étant pris, dis-je, aux branches de ce saule ;
Par cet endroit passe un Maître d’école.
L’Enfant lui crie : Au secours, je péris.
Le Magister se tournant à ses cris,
D’un ton fort grave à contre-temps s’avise
De le tancer. Ah le petit babouin !
Voyez, dit-il, où l’a mis sa sotise !
Et puis prenez de tels fripons le soin.
Que les parents sont malheureux, qu’il faille
Toujours veiller à semblable canaille !
Qu’ils ont de maux, et que je plains leur sort !
Ayant tout dit, il mit l’enfant à bord.
Je blâme ici plus de gens qu’on ne pense.
Tout babillard, tout censeur, tout pédant,
Se peut connaître au discours que j’avance :
Chacun des trois fait un peuple fort grand ;
Le Créateur en a béni l’engeance.
En toute affaire ils ne font que songer
Aux moyens d’exercer leur langue.
Hé, mon ami, tire-moi de danger :
Tu feras après ta harangue.
Illustration de la fable
Illustration de la fable : par G.Doré ( BNF ).

L’Enfant et le Maître d’école ( morale ).

Si l'on veut en tirer une morale, comme il est de coutume pour toutes les Fables de La Fontaine, l'on pourrait retenir principalement que devant la peur de la Guerre ou de la Famine, les grands de ce Monde ne savent que se lancer dans de vaines et stériles discussions, oubliant même que c'est ' ce ' problème qu'il faut résoudre ...
L’Enfant et le Maître d’école
L’Enfant et le Maître d’école : gravure de François Chauveau .
Le maître d'école aurait bien mieux fait de sortir l'enfant, en premier lieu, de la rivière, pour ne lui parler qu'ensuite et non pas risquer de le laisser se noyer le temps de l'écouter !!!
Moralité : agir avant de discourir / l'action avant le discours .
Bien d'autres ont repris cela comme ' devise ' depuis ... :)© refOK.fr - duplication interdite

L’Enfant et le Maître d’école

jeudi 13 octobre 2016 à 17:28
Parmi toutes les Fables de Jean de La fontaine " L’Enfant et le Maître d’école " est la dix-neuvième ( sur ... 243 ! ) qui a été publiée, en 1668, dans le Livre I des Fables de Jean de la Fontaine. Redécouvrons-là ensemble.
La Fontaine n'est pas le premier auteur à s’intéresser à cette thématique; Rabelais, par exemple, dans son ' gargantua ' ( LI, CXLII ) l'avait déjà évoqué, mais La Fontaine n'a pas pu / su s'empêcher de lancer cette ' critique ' contre les " maîtres d'école " qu'il a rédigée, à sa manière.

L’Enfant et le Maître d’école ( texte ).

Dans ce récit je prétends faire voir
D’un certain sot la remontrance vaine.
Un jeune enfant dans l’eau se laissa choir,
En badinant sur les bords de la Seine.
Le Ciel permit qu’un saule se trouva
Dont le branchage, après Dieu, le sauva.
S’étant pris, dis-je, aux branches de ce saule ;
Par cet endroit passe un Maître d’école.
L’Enfant lui crie : Au secours, je péris.
Le Magister se tournant à ses cris,
D’un ton fort grave à contre-temps s’avise
De le tancer. Ah le petit babouin !
Voyez, dit-il, où l’a mis sa sotise !
Et puis prenez de tels fripons le soin.
Que les parents sont malheureux, qu’il faille
Toujours veiller à semblable canaille !
Qu’ils ont de maux, et que je plains leur sort !
Ayant tout dit, il mit l’enfant à bord.
Je blâme ici plus de gens qu’on ne pense.
Tout babillard, tout censeur, tout pédant,
Se peut connaître au discours que j’avance :
Chacun des trois fait un peuple fort grand ;
Le Créateur en a béni l’engeance.
En toute affaire ils ne font que songer
Aux moyens d’exercer leur langue.
Hé, mon ami, tire-moi de danger :
Tu feras après ta harangue.
Illustration de la fable
Illustration de la fable : par G.Doré ( BNF ).

L’Enfant et le Maître d’école ( morale ).

Si l'on veut en tirer une morale, comme il est de coutume pour toutes les Fables de La Fontaine, l'on pourrait retenir principalement que devant la peur de la Guerre ou de la Famine, les grands de ce Monde ne savent que se lancer dans de vaines et stériles discussions, oubliant même que c'est ' ce ' problème qu'il faut résoudre ...
L’Enfant et le Maître d’école
L’Enfant et le Maître d’école : gravure de François Chauveau .
Le maître d'école aurait bien mieux fait de sortir l'enfant, en premier lieu, de la rivière, pour ne lui parler qu'ensuite et non pas risquer de le laisser se noyer le temps de l'écouter !!!
Moralité : agir avant de discourir / l'action avant le discours .
Bien d'autres ont repris cela comme ' devise ' depuis ... :)© refOK.fr - duplication interdite