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A-t-on trop confiance en la science ?

jeudi 10 décembre 2015 à 11:00

Il y a fort à parier que, si on vous demandait, vous diriez que vous avez, de manière générale, confiance en la science. En tout cas, si vous non, une grande partie de la population a confiance en elle (en tout cas, à en croire ce sondage de La Recherche, seulement 20% des sondés ne font pas confiance à la science).

Et je dois reconnaître être assez étonné. Il faut dire que, même si la science mène à beaucoup de bonnes choses (la médecine, l’électronique, l’eau chaude, la roue ?), elle ne fait pas que ça. Il est difficile de ne pas penser directement aux conséquences désastreuses qu’a eu la bombe atomique. Malgré les retombées civiles qu’elle a eu (eh oui, si l’électricité est si peu chère, ce n’est pas pour rien), il ne faut pas oublier que des milliers de gens en sont morts, et sans doute plusieurs générations ont été affectées. Et c’est sans parler de la centrale de Tchernobyl qui a eu sans doute plus d’effets négatifs que positifs.

Mais, alors, une autre question se pose. Certes, la science a créé la bombe atomique. Mais en est-elle responsable ? En effet, les scientifiques ne sont que très rarement politiciens, et il est facile d’imaginer que certains aient été sous mauvaise influence, voire peut-être forcés. Vous le savez sans doute, après le test d’une des deux bombes au Plutonium dans le désert au Nouveau-Mexique, Oppenheimer a déclaré

Je suis devenu la mort, le destructeur des mondes.

L'Atomium, à Bruxelles.Ce qui pourrait laisser penser qu’avant mêmes les bombardements, il regrettait déjà son acte. Les accusations devraient donc porter plus sur ceux qui dirigent les scientifiques que les scientifiques eux-mêmes. D’ailleurs, quand l’on regarde la culture populaire ou plus généralement les diverses actualités, très rares sont les cas où les scientifiques eux-mêmes sont responsables d’un drame. Je suis vraiment convaincu que les concepteurs des différents médicaments aux effets secondaires dévastateurs n’étaient soit pas au courant de ceux-ci, soit leurs dirigeants ont décidé de malgré tout commercialiser les produits en question. Il ne s’agit pas de défendre les chimistes, mais plutôt de comprendre leur but.

Un vrai scientifique n’est pas un homme d’affaires (d’ailleurs c’est pourquoi je trouve que Iron Man est très peu réaliste, enfin c’est un mauvais exemple). Le scientifique n’avance que dans l’espoir d’arriver à une conclusion, à quelque chose qu’il cherche, mais qu’il ne sait pas comment trouver.

D’ailleurs, vous serez heureux d’apprendre qu’il y a des gens payés pour (je simplifie) faire rentrer en collision deux atomes qui vont très vite pour faire un troisième atome qui est trop imposant pour être stable et qui donc se désintègre en deux plus petits noyaux. Tout ça coûte beaucoup d’argent et n’a apparemment aucun intérêt, puisque les deux atomes fabriqués par le processus ne servent à rien (en tout cas pas en ces quantités microscopiques) et que le noyau fabriqué n’est même pas observable. Mais que fait la police ? Qu’on les brûle ces gens qui gaspillent l’argent du contribuable !

LaserNon. Vous ne le savez sans doute pas, mais le laser n’a pas été inventé après la seconde guerre mondiale. Pas du tout. Il a été mis au point par Einstein en 1917 et totalement décrit par son inventeur. Mais il ne savait pas le faire à l’époque. C’est en 1953 que le premier laser (maser, en fait) est mis au point. Et à l’époque, on ne sait pas vraiment à quoi ça va servir, on se dit qu’on verra bien. Et pourtant.

Aujourd’hui, les lasers sont utilisés au quotidien, peut-être par votre prof pour pointer un truc au tableau, par des dizaines de machines pour découper des objets, pour aligner des choses, et même tout simplement pour lire votre CD de Charlie Puth. Alors qu’à la base ça ne servait à rien, a priori.

Ne brûlons donc pas ces gentils physiciens. En revanche, revenons à notre sujet de départ. En fait, si j’écris cet article, c’est parce qu’on m’a posé la question en philosophie l’année dernière et…

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Combien de fois avez-vous déjà vu écrit quelque part “Prouvé scientifiquement” ou “Testé en laboratoire” ou ce genre d’arguments de vente tous plus convaincants les uns que les autres. Comme si la science devenait un argument d’autorité tout puissant, contre lequel on ne pourrait rien. Et ça, c’est bien ennuyeux.

Premièrement, parce que ça rend “fonctionnel” tout un tas de conneries. De la crème anti-âge aux “alcaliseurs” d’eau. Evidemment, le mot n’est pas français, mais l’exemple est tout à fait représentatif. Sur le blog “The Chronicle Flask“, l’auteur explique ce que alcaliser signifie vraiment, après avoir vu tout un tas d’annonces liées à des régimes alcalisés ou alcalins. Je traduis.

“Ce n’est pas vraiment un régime, c’est une manière de manger.” (parce qu’il y a une différence ?)
“Alcalisez ou vivez dans la misère”
“Alcalisez ou mourez”
“Eau Alcaline” (apparemment ça existe)
“Pourquoi il est important d’alcaliser votre eau” (en utilisant nos produits hors de prix)

J’ai dû parcourir plusieurs pages de recherche avant de trouver une définition. Il n’y a sans doute aucune réelle biochimie ou chimie dans les articles en question.

En définition, vous trouverez “rendre basique et moins acide”, “rendre alcalin” ou tout simplement “faire de quelque chose un alcalin”

La première est intéressant, puisqu’elle parle de basicité. Et comme je l’ai expliqué dans un autre article, les bases et les alcalis ne sont pas vraiment la même chose. En chimie, une base est, pour faire simple, n’importe quoi capable de neutraliser un acide. Les alcalis sont un sous-groupe des bases, par exemple les métaux alcalins ou les terres alcalines, tous deux solubles, ioniques et basiques.

[Il explique ensuite qu’il n’y qu’un certain nombres d’alcalis qui existent (lithium hydroxide, sodium hydroxide, potassium hydroxide, rubidium hydroxide, caesium hydroxide, beryllium hydroxide, magnesium hydroxide, calcium hydroxide, strontium hydroxide, barium hydroxide and radium hydroxide), et qu’on ne peut parler d’alcaliser que dans la mesure où ce qui résulte de la réaction fait partie de cette liste. Et de toute évidence, l’eau n’en fait pas partie. Ce qu’ils veulent dire, c’est “basifier”.]

Vous voyez ? Typiquement le genre d’exemple ou la science, la Grande Science, est utilisée pour vendre quelque chose qui, en plus d’être inutile (comme il le dit ironiquement, “apparemment l’eau alcaline ça existe”), est faux. Et ce n’est malheureusement qu’un exemple parmi tant d’autres de termes ou de pseudo explications scientifiques qui sont utilisées pour faire vendre quelque chose dont l’utilité est sans doute… relative.

Ca existe vraiment...

Ca existe vraiment…

Le problème, dans tout ça, c’est qu’on peut imaginer arriver à des conséquences désastreuses. Déjà, les gens qui se ruinent dans des machines inutiles mais, à part ça, le risque est de décrédibiliser la science. Et ce serait triste. Je veux dire, ça ne dérange personne qu’on aille dans l’espace, et je suis sûr qu’une bonne partie de la population trouve que c’est même important pour l’humanité, d’aller plus loin. De la même façon, qu’on finance le LHC ne nous dérange pas non plus, puisqu’il nous permet de mieux comprendre le monde. Mais si tout ça finissait par changer ? Et si, à force de voir l’argument scientifique utilisé pour justifier des pratiques douteuses, on en arrivait à ne plus avoir confiance en cette importante partie de la connaissance ? Je ne dis évidemment pas qu’il faut laisser libre cours à l’imagination des scientifiques (qui sait, si on l’avait fait, on aurait peut-être tous un clone, et on ferait pousser des bébés aux arbres pour avoir des organes de rechange), parce que ça poserait des questions d’éthique, dans les cas cités juste précédemment.

Faites attention, ne croyez jamais ce qu’on vous dit. Si les résultats d’une expérience semblent être corrects alors qu’ils vous semblent douteux, remettez en cause non seulement la rigueur de l’expérience, mais aussi la validité de la méthode. Si vous voyez quelque part que c’est scientifiquement prouvé, remettez cette parole en question, informez-vous, ne serait-ce que sur Internet. Vous éviterez peut-être de faire une connerie et la science restera ce qu’elle doit être : une référence, une source de confiance.

A-t-on trop confiance en la science ?

jeudi 10 décembre 2015 à 11:00

Il y a fort à parier que, si on vous demandait, vous diriez que vous avez, de manière générale, confiance en la science. En tout cas, si vous non, une grande partie de la population a confiance en elle (en tout cas, à en croire ce sondage de La Recherche, seulement 20% des sondés ne font pas confiance à la science).

Et je dois reconnaître être assez étonné. Il faut dire que, même si la science mène à beaucoup de bonnes choses (la médecine, l’électronique, l’eau chaude, la roue ?), elle ne fait pas que ça. Il est difficile de ne pas penser directement aux conséquences désastreuses qu’a eu la bombe atomique. Malgré les retombées civiles qu’elle a eu (eh oui, si l’électricité est si peu chère, ce n’est pas pour rien), il ne faut pas oublier que des milliers de gens en sont morts, et sans doute plusieurs générations ont été affectées. Et c’est sans parler de la centrale de Tchernobyl qui a eu sans doute plus d’effets négatifs que positifs.

Mais, alors, une autre question se pose. Certes, la science a créé la bombe atomique. Mais en est-elle responsable ? En effet, les scientifiques ne sont que très rarement politiciens, et il est facile d’imaginer que certains aient été sous mauvaise influence, voire peut-être forcés. Vous le savez sans doute, après le test d’une des deux bombes au Plutonium dans le désert au Nouveau-Mexique, Oppenheimer a déclaré

Je suis devenu la mort, le destructeur des mondes.

L'Atomium, à Bruxelles.Ce qui pourrait laisser penser qu’avant mêmes les bombardements, il regrettait déjà son acte. Les accusations devraient donc porter plus sur ceux qui dirigent les scientifiques que les scientifiques eux-mêmes. D’ailleurs, quand l’on regarde la culture populaire ou plus généralement les diverses actualités, très rares sont les cas où les scientifiques eux-mêmes sont responsables d’un drame. Je suis vraiment convaincu que les concepteurs des différents médicaments aux effets secondaires dévastateurs n’étaient soit pas au courant de ceux-ci, soit leurs dirigeants ont décidé de malgré tout commercialiser les produits en question. Il ne s’agit pas de défendre les chimistes, mais plutôt de comprendre leur but.

Un vrai scientifique n’est pas un homme d’affaires (d’ailleurs c’est pourquoi je trouve que Iron Man est très peu réaliste, enfin c’est un mauvais exemple). Le scientifique n’avance que dans l’espoir d’arriver à une conclusion, à quelque chose qu’il cherche, mais qu’il ne sait pas comment trouver.

D’ailleurs, vous serez heureux d’apprendre qu’il y a des gens payés pour (je simplifie) faire rentrer en collision deux atomes qui vont très vite pour faire un troisième atome qui est trop imposant pour être stable et qui donc se désintègre en deux plus petits noyaux. Tout ça coûte beaucoup d’argent et n’a apparemment aucun intérêt, puisque les deux atomes fabriqués par le processus ne servent à rien (en tout cas pas en ces quantités microscopiques) et que le noyau fabriqué n’est même pas observable. Mais que fait la police ? Qu’on les brûle ces gens qui gaspillent l’argent du contribuable !

LaserNon. Vous ne le savez sans doute pas, mais le laser n’a pas été inventé après la seconde guerre mondiale. Pas du tout. Il a été mis au point par Einstein en 1917 et totalement décrit par son inventeur. Mais il ne savait pas le faire à l’époque. C’est en 1953 que le premier laser (maser, en fait) est mis au point. Et à l’époque, on ne sait pas vraiment à quoi ça va servir, on se dit qu’on verra bien. Et pourtant.

Aujourd’hui, les lasers sont utilisés au quotidien, peut-être par votre prof pour pointer un truc au tableau, par des dizaines de machines pour découper des objets, pour aligner des choses, et même tout simplement pour lire votre CD de Charlie Puth. Alors qu’à la base ça ne servait à rien, a priori.

Ne brûlons donc pas ces gentils physiciens. En revanche, revenons à notre sujet de départ. En fait, si j’écris cet article, c’est parce qu’on m’a posé la question en philosophie l’année dernière et…

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Combien de fois avez-vous déjà vu écrit quelque part « Prouvé scientifiquement » ou « Testé en laboratoire » ou ce genre d’arguments de vente tous plus convaincants les uns que les autres. Comme si la science devenait un argument d’autorité tout puissant, contre lequel on ne pourrait rien. Et ça, c’est bien ennuyeux.

Premièrement, parce que ça rend « fonctionnel » tout un tas de conneries. De la crème anti-âge aux « alcaliseurs » d’eau. Evidemment, le mot n’est pas français, mais l’exemple est tout à fait représentatif. Sur le blog « The Chronicle Flask« , l’auteur explique ce que alcaliser signifie vraiment, après avoir vu tout un tas d’annonces liées à des régimes alcalisés ou alcalins. Je traduis.

“Ce n’est pas vraiment un régime, c’est une manière de manger.” (parce qu’il y a une différence ?)
“Alcalisez ou vivez dans la misère”
“Alcalisez ou mourez”
“Eau Alcaline” (apparemment ça existe)
“Pourquoi il est important d’alcaliser votre eau” (en utilisant nos produits hors de prix)

J’ai dû parcourir plusieurs pages de recherche avant de trouver une définition. Il n’y a sans doute aucune réelle biochimie ou chimie dans les articles en question.

En définition, vous trouverez « rendre basique et moins acide », « rendre alcalin » ou tout simplement « faire de quelque chose un alcalin »

La première est intéressant, puisqu’elle parle de basicité. Et comme je l’ai expliqué dans un autre article, les bases et les alcalis ne sont pas vraiment la même chose. En chimie, une base est, pour faire simple, n’importe quoi capable de neutraliser un acide. Les alcalis sont un sous-groupe des bases, par exemple les métaux alcalins ou les terres alcalines, tous deux solubles, ioniques et basiques.

[Il explique ensuite qu’il n’y qu’un certain nombres d’alcalis qui existent (lithium hydroxide, sodium hydroxide, potassium hydroxide, rubidium hydroxide, caesium hydroxide, beryllium hydroxide, magnesium hydroxide, calcium hydroxide, strontium hydroxide, barium hydroxide and radium hydroxide), et qu’on ne peut parler d’alcaliser que dans la mesure où ce qui résulte de la réaction fait partie de cette liste. Et de toute évidence, l’eau n’en fait pas partie. Ce qu’ils veulent dire, c’est « basifier ».]

Vous voyez ? Typiquement le genre d’exemple ou la science, la Grande Science, est utilisée pour vendre quelque chose qui, en plus d’être inutile (comme il le dit ironiquement, « apparemment l’eau alcaline ça existe »), est faux. Et ce n’est malheureusement qu’un exemple parmi tant d’autres de termes ou de pseudo explications scientifiques qui sont utilisées pour faire vendre quelque chose dont l’utilité est sans doute… relative.

Ca existe vraiment...

Ca existe vraiment…

Le problème, dans tout ça, c’est qu’on peut imaginer arriver à des conséquences désastreuses. Déjà, les gens qui se ruinent dans des machines inutiles mais, à part ça, le risque est de décrédibiliser la science. Et ce serait triste. Je veux dire, ça ne dérange personne qu’on aille dans l’espace, et je suis sûr qu’une bonne partie de la population trouve que c’est même important pour l’humanité, d’aller plus loin. De la même façon, qu’on finance le LHC ne nous dérange pas non plus, puisqu’il nous permet de mieux comprendre le monde. Mais si tout ça finissait par changer ? Et si, à force de voir l’argument scientifique utilisé pour justifier des pratiques douteuses, on en arrivait à ne plus avoir confiance en cette importante partie de la connaissance ? Je ne dis évidemment pas qu’il faut laisser libre cours à l’imagination des scientifiques (qui sait, si on l’avait fait, on aurait peut-être tous un clone, et on ferait pousser des bébés aux arbres pour avoir des organes de rechange), parce que ça poserait des questions d’éthique, dans les cas cités juste précédemment.

Faites attention, ne croyez jamais ce qu’on vous dit. Si les résultats d’une expérience semblent être corrects alors qu’ils vous semblent douteux, remettez en cause non seulement la rigueur de l’expérience, mais aussi la validité de la méthode. Si vous voyez quelque part que c’est scientifiquement prouvé, remettez cette parole en question, informez-vous, ne serait-ce que sur Internet. Vous éviterez peut-être de faire une connerie et la science restera ce qu’elle doit être : une référence, une source de confiance.

Découvrez mon nouveau blog : Le Mur.

lundi 7 décembre 2015 à 21:14

Article un peu spécial aujourd’hui puisque je vous annonce la création d’un nouveau blog ! Pourquoi ? Comment ? Je vous réponds dans quelques lignes.

Avant toute chose, sachez que vous pouvez le visiter à cette adresse : lemur.thomaskowalski.net

Maintenant, répondons aux questions. En fait, il y a déjà quelques mois, j’ai eu envie de créer un second blog, sur lequel j’aurais pu poster de petites histoires, des petits portraits que j’aurais écrit et que j’aurais eu envie de partager. Sauf que vu comment j’écris peu (et encore moins qu’avant, cette année), je me suis rendu compte que le contenu manquerait rapidement. Et c’est là qu’un autre facteur entre en jeu. En effet, il y a beaucoup de choses que j’aimerais partager avec vous : de la musique, des vidéos, des articles, des liens, de l’art, des photos, vraiment tout et n’importe quoi. Le problème, c’est que publier sur mon blog (celui que vous lisez, là), je trouve que c’est pas du vrai contenu et c’est se foutre de vous que de publier un lien vers un clip sur YouTube. En gros, ça ne respecte pas trop ma ligne éditoriale.

De plus, comme j’ai envie de partager un maximum de choses (dans l’idéal, une par jour minimum), ça demande beaucoup d’articles par page, ce qui ne s’accorde que très peu avec le design de ce site. C’est pourquoi j’ai décidé d’opter pour quelque chose qui affiche plus de contenu sur la même page, en plus petit. Il suffit de cliquer sur la vignette pour l’afficher en grand si c’est une image, et si c’est une vidéo vous pouvez directement la mettre en plein écran sur le lecteur YouTube.

Je n’ai pas grand chose à ajouter, si ce n’est que ce n’est pas tout à fait fini : il reste du travail (au niveau de la traduction du thème, de quelques fonctionnalités) mais c’est bien avancé et comme il y a déjà des choses dessus je me suis dit qu’il serait intéressant que vous y ayez déjà accès. Voilà !

Bref, si jamais vous n’avez pas cliqué sur le lien du haut, je vous le redonne, l’adresse à retenir :

lemur.thomaskowalski.net

C’est pas très compliqué, c’est juste “lemur”, comme le nom du site, avec mon adresse derrière. Du coup c’est mnémotechnique et tout, vous voyez ? J’espère que ça vous plaira, à bientôt !

Découvrez mon nouveau blog : Le Mur.

lundi 7 décembre 2015 à 21:14

Article un peu spécial aujourd’hui puisque je vous annonce la création d’un nouveau blog ! Pourquoi ? Comment ? Je vous réponds dans quelques lignes.

Avant toute chose, sachez que vous pouvez le visiter à cette adresse : lemur.thomaskowalski.net

Maintenant, répondons aux questions. En fait, il y a déjà quelques mois, j’ai eu envie de créer un second blog, sur lequel j’aurais pu poster de petites histoires, des petits portraits que j’aurais écrit et que j’aurais eu envie de partager. Sauf que vu comment j’écris peu (et encore moins qu’avant, cette année), je me suis rendu compte que le contenu manquerait rapidement. Et c’est là qu’un autre facteur entre en jeu. En effet, il y a beaucoup de choses que j’aimerais partager avec vous : de la musique, des vidéos, des articles, des liens, de l’art, des photos, vraiment tout et n’importe quoi. Le problème, c’est que publier sur mon blog (celui que vous lisez, là), je trouve que c’est pas du vrai contenu et c’est se foutre de vous que de publier un lien vers un clip sur YouTube. En gros, ça ne respecte pas trop ma ligne éditoriale.

De plus, comme j’ai envie de partager un maximum de choses (dans l’idéal, une par jour minimum), ça demande beaucoup d’articles par page, ce qui ne s’accorde que très peu avec le design de ce site. C’est pourquoi j’ai décidé d’opter pour quelque chose qui affiche plus de contenu sur la même page, en plus petit. Il suffit de cliquer sur la vignette pour l’afficher en grand si c’est une image, et si c’est une vidéo vous pouvez directement la mettre en plein écran sur le lecteur YouTube.

Je n’ai pas grand chose à ajouter, si ce n’est que ce n’est pas tout à fait fini : il reste du travail (au niveau de la traduction du thème, de quelques fonctionnalités) mais c’est bien avancé et comme il y a déjà des choses dessus je me suis dit qu’il serait intéressant que vous y ayez déjà accès. Voilà !

Bref, si jamais vous n’avez pas cliqué sur le lien du haut, je vous le redonne, l’adresse à retenir :

lemur.thomaskowalski.net

C’est pas très compliqué, c’est juste « lemur », comme le nom du site, avec mon adresse derrière. Du coup c’est mnémotechnique et tout, vous voyez ? J’espère que ça vous plaira, à bientôt !

Entre piratage et paiement, sachez être pragmatique.

mardi 1 décembre 2015 à 13:30

figure 1 : Kévin, 17 ans, télécharge illégalement depuis quatre mois. Lorsqu’il est devant son ordinateur, il met sa cagoule pour ne pas qu’on le reconnaisse. Aussi, il n’utilise qu’un de ses deux écrans alors qu’il a deux fichiers ouverts côte à côte et que ce serait grave plus pratique d’avoir un écran pour chaque. Il allume pas la lumière, pour rester discret et tuer ses yeux à petit feu. Quel génie.

Il y a quelques années, j’avais été très impressionné de cet article d’un mec qui revendiquait être un pirate, et en être fier. Et faut le dire, j’avais été tout à fait convaincu par son article. Je veux dire, son argumentaire est plutôt solide. Le hic, c’est qu’à y repenser, on pourrait se demander ce qui se passerait si tout le monde faisait comme lui.

Dans le monde auto-revendiqué civilisé dans lequel nous vivons aujourd’hui, l’accès à la culture semble une condition sin equa non à une “bonne” vie. Effectivement, quelqu’un sans aucune culture littéraire, musicale, cinématographique, voire même scientifique ou vidéoludique semble à tout un chacun un peu marginal, et surtout pas forcément très intéressant. Et je dirais qu’il semble évident qu’un homme cultivé a plus de chances de réussir dans la vie que l’ignare profond.

Sauf que l’accès à la culture, quelle qu’elle soit, est rarement gratuit.

Aujourd’hui, les services comme Deezer, ou Vevo nous permettent d’accéder à énormément de musique gratuitement. Avant, la radio était déjà là, mais aujourd’hui on peut écouter ce qu’on veut, et quand on le veut, ce qui représente un considérable pas en avant. Alors, oui, tout le monde n’a pas la chance de pouvoir écouter légalement et gratuitement sa musique dans le métro, où on ne capte pas la 4G, mais il peut le faire ailleurs.

Le truc, c’est que ça, ça ne fonctionne qu’avec la musique. En effet, voir un film, c’est pas gratuit. L’acheter sur iTunes, c’est pas donné, en DVD encore moins, et Netflix c’est bien beau mais pas accessible aux plus démunis. Et malgré l’ouverture de chaînes officielles comme The Paramount Vault sur YouTube, qui diffuse des films entiers et légalement, l’offre reste malheureusement très limitée (à des films souvent âgés, et relativement peu intéressants) : voir Titanic sur YouTube en HD, ce n’est pas pour tout de suite. Il reste évidemment la télé, mais bon soyons honnête, il n’y a que très, très peu de bons films sur les chaînes publiques (et quand je dis de bons films, je sous-entends régulièrement, pas une fois par an).

De même pour les jeux-vidéo. Aujourd’hui, ce média est plus populaire que jamais. Mais acheter le dernier GTA ou le dernier Fallout, ça coûte une quarantaine d’euros, ce qui est loin d’être négligeable comme budget.

Alors, bien sûr, les médiathèques existent. D’ailleurs, elles permettent de régler le problème de la littérature, en plus d’avoir une grande collection de livres de qualité gratuits sur Internet (et légaux, c’est à dire toute la littérature française), ainsi que la musique (la plupart des médiathèques ont une jolie collection de CD). Mais ça ne règle pas le cinéma (ou alors, que très marginalement), et surtout pas les jeux.

Pourtant, j’ai beau parler de ça, je n’ai aucune solution. La culture est nécessaire à la réussite, mais pas accessible autant par tout le monde. Le piratage semble alors la solution évidente, et je suis alors d’accord avec Ploum. Mais.

Mais alors, un autre problème se pose. Produire un disque, l’enregistrer, tourner et monter un film, réaliser un jeu-vidéo, ça prend du temps. Et de l’argent. Et même si, une fois le tout terminé, il suffit de le reproduire, ça coûte des sous. Combien a coûté GTA V ? 260 millions de dollars. Et même s’ils ont renfloué les caisses en quelques jours, je pense qu’il est important de se poser la question de l’influence de l’acte de piratage lorsqu’on le commet.

figure 2 : si vous voyez un jour un mec comme ça, n'ayez crainte. Un vrai pirate sait programmer, et un programmeur est assez intelligent pour aller chercher une chaise.

figure 2 : si vous voyez un jour un mec comme ça, n’ayez crainte. Un vrai pirate sait programmer, et un programmeur est assez intelligent pour aller chercher une chaise.

Pirater Cinquante nuances de Grey, quelle incidence ? Télécharger en torrent Merci pour ce moment, après tout c’est peut-être un acte de bonté envers l’humanité (vous savez de quoi je parle si vous l’avez lu). Télécharger la dernière chanson de Muse, qu’est ce que ça changera ? Ils sont déjà riches, leur éditeur encore plus. Mais pensez aux autres. Pensez aux développeurs de jeux indépendants, qui ont tout quitté pour vivre de leur passion. Pensez à celui qui a écrit son livre dans son temps libre, qui a dû l’auto-éditer, qui a fait tout son possible pour voir son rêve se réaliser. Peut-être que si vous aviez acheté ce livre à peine connu, son auteur aurait pu en écrire un autre, plutôt que de repartir travailler chez Mac Donald’s.

Comme le dit Ploum, le problème, c’est qu’on a le choix entre deux extrêmes. D’un côté, le tout gratuit. C’est gratuit, ça marche, c’est rapide, peut-être plus que la solution légale. Mais c’est immoral, et c’est oublier toute notion de respect envers les artistes et concepteurs que l’on aime. De l’autre, il y a la solution légale. Légale, certes, mais lourde, excessivement chère, aussi pratique que de faire un marathon avec les deux jambes attachées, et qui en plus, si on lui donne de l’argent, l’utilise non pas pour récompenser les artistes, mais majoritairement pour en avoir plus (conception de DRM, ce qui aura aussi parfois pour conséquence de nous rendre l’obtention de leurs médias plus difficile, même par des voies légales…). Alors que faire ? J’aimerais le savoir.

Quand j’étais petit, je ne comprenais pas ce que “Le photocopiage tue le livre” signifiait. Il ne tue pas le livre ; il tue ses auteurs. Alors, Jean-Pirate, la prochaine fois que tu te rends sur T411 pour “essayer” un jeu qui te semble pas mal, réfléchis à ton acte. Si tu crackes Skyrim, t’inquiète, ils sont déjà bénéficiaires. Autrement, si ça se trouve, le jeu en question coûte deux euros sur Steam. Alors achète-le, fais pas ton haxor. En plus, tu encourageras son créateur à en faire un autre, et il n’y a rien de plus beau après une journée de travail que de voir au moins une petite récompense.

Edit du 28/11 : j’ai écrit cet article il y a une semaine, et j’ai appris hier que certains majors veulent une “amende automatique”. En gros, ils trouvent qu’un juge, un tribunal, tout ça, c’est trop lent et pas assez efficace. Ils veulent que si on te chope en train de télécharger quoi que ce soit, une amende soit directement prélevée sur ton compte. Et ça, je trouve que c’est vraiment hors limites. Parce que c’est limite, niveau déontologie : il n’y a aucun moyen de faire appel. Ne nous voilons pas la face, créer un système comme ça implique soit quelqu’un qui s’occupe de chaque demande en personne (ce qui enlève l’aspect automatique), soit quelque chose qui soit totalement autonome. Si vous vous faites attraper en train de télécharger un album que vous possédez chez vous (oui, vous avez le droit de récupérer un album sur Internet si vous l’avez acheté en CD, par exemple), et que vous vous faites avoir, aucun moyen de refuser, de vous défendre. Pas cool. Et puis ça voudrait dire que les majors en question contrôlent plus ou moins Internet. Chouette.