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Entre piratage et paiement, sachez être pragmatique.

mardi 1 décembre 2015 à 13:30

figure 1 : Kévin, 17 ans, télécharge illégalement depuis quatre mois. Lorsqu’il est devant son ordinateur, il met sa cagoule pour ne pas qu’on le reconnaisse. Aussi, il n’utilise qu’un de ses deux écrans alors qu’il a deux fichiers ouverts côte à côte et que ce serait grave plus pratique d’avoir un écran pour chaque. Il allume pas la lumière, pour rester discret et tuer ses yeux à petit feu. Quel génie.

Il y a quelques années, j’avais été très impressionné de cet article d’un mec qui revendiquait être un pirate, et en être fier. Et faut le dire, j’avais été tout à fait convaincu par son article. Je veux dire, son argumentaire est plutôt solide. Le hic, c’est qu’à y repenser, on pourrait se demander ce qui se passerait si tout le monde faisait comme lui.

Dans le monde auto-revendiqué civilisé dans lequel nous vivons aujourd’hui, l’accès à la culture semble une condition sin equa non à une « bonne » vie. Effectivement, quelqu’un sans aucune culture littéraire, musicale, cinématographique, voire même scientifique ou vidéoludique semble à tout un chacun un peu marginal, et surtout pas forcément très intéressant. Et je dirais qu’il semble évident qu’un homme cultivé a plus de chances de réussir dans la vie que l’ignare profond.

Sauf que l’accès à la culture, quelle qu’elle soit, est rarement gratuit.

Aujourd’hui, les services comme Deezer, ou Vevo nous permettent d’accéder à énormément de musique gratuitement. Avant, la radio était déjà là, mais aujourd’hui on peut écouter ce qu’on veut, et quand on le veut, ce qui représente un considérable pas en avant. Alors, oui, tout le monde n’a pas la chance de pouvoir écouter légalement et gratuitement sa musique dans le métro, où on ne capte pas la 4G, mais il peut le faire ailleurs.

Le truc, c’est que ça, ça ne fonctionne qu’avec la musique. En effet, voir un film, c’est pas gratuit. L’acheter sur iTunes, c’est pas donné, en DVD encore moins, et Netflix c’est bien beau mais pas accessible aux plus démunis. Et malgré l’ouverture de chaînes officielles comme The Paramount Vault sur YouTube, qui diffuse des films entiers et légalement, l’offre reste malheureusement très limitée (à des films souvent âgés, et relativement peu intéressants) : voir Titanic sur YouTube en HD, ce n’est pas pour tout de suite. Il reste évidemment la télé, mais bon soyons honnête, il n’y a que très, très peu de bons films sur les chaînes publiques (et quand je dis de bons films, je sous-entends régulièrement, pas une fois par an).

De même pour les jeux-vidéo. Aujourd’hui, ce média est plus populaire que jamais. Mais acheter le dernier GTA ou le dernier Fallout, ça coûte une quarantaine d’euros, ce qui est loin d’être négligeable comme budget.

Alors, bien sûr, les médiathèques existent. D’ailleurs, elles permettent de régler le problème de la littérature, en plus d’avoir une grande collection de livres de qualité gratuits sur Internet (et légaux, c’est à dire toute la littérature française), ainsi que la musique (la plupart des médiathèques ont une jolie collection de CD). Mais ça ne règle pas le cinéma (ou alors, que très marginalement), et surtout pas les jeux.

Pourtant, j’ai beau parler de ça, je n’ai aucune solution. La culture est nécessaire à la réussite, mais pas accessible autant par tout le monde. Le piratage semble alors la solution évidente, et je suis alors d’accord avec Ploum. Mais.

Mais alors, un autre problème se pose. Produire un disque, l’enregistrer, tourner et monter un film, réaliser un jeu-vidéo, ça prend du temps. Et de l’argent. Et même si, une fois le tout terminé, il suffit de le reproduire, ça coûte des sous. Combien a coûté GTA V ? 260 millions de dollars. Et même s’ils ont renfloué les caisses en quelques jours, je pense qu’il est important de se poser la question de l’influence de l’acte de piratage lorsqu’on le commet.

figure 2 : si vous voyez un jour un mec comme ça, n'ayez crainte. Un vrai pirate sait programmer, et un programmeur est assez intelligent pour aller chercher une chaise.

figure 2 : si vous voyez un jour un mec comme ça, n’ayez crainte. Un vrai pirate sait programmer, et un programmeur est assez intelligent pour aller chercher une chaise.

Pirater Cinquante nuances de Grey, quelle incidence ? Télécharger en torrent Merci pour ce moment, après tout c’est peut-être un acte de bonté envers l’humanité (vous savez de quoi je parle si vous l’avez lu). Télécharger la dernière chanson de Muse, qu’est ce que ça changera ? Ils sont déjà riches, leur éditeur encore plus. Mais pensez aux autres. Pensez aux développeurs de jeux indépendants, qui ont tout quitté pour vivre de leur passion. Pensez à celui qui a écrit son livre dans son temps libre, qui a dû l’auto-éditer, qui a fait tout son possible pour voir son rêve se réaliser. Peut-être que si vous aviez acheté ce livre à peine connu, son auteur aurait pu en écrire un autre, plutôt que de repartir travailler chez Mac Donald’s.

Comme le dit Ploum, le problème, c’est qu’on a le choix entre deux extrêmes. D’un côté, le tout gratuit. C’est gratuit, ça marche, c’est rapide, peut-être plus que la solution légale. Mais c’est immoral, et c’est oublier toute notion de respect envers les artistes et concepteurs que l’on aime. De l’autre, il y a la solution légale. Légale, certes, mais lourde, excessivement chère, aussi pratique que de faire un marathon avec les deux jambes attachées, et qui en plus, si on lui donne de l’argent, l’utilise non pas pour récompenser les artistes, mais majoritairement pour en avoir plus (conception de DRM, ce qui aura aussi parfois pour conséquence de nous rendre l’obtention de leurs médias plus difficile, même par des voies légales…). Alors que faire ? J’aimerais le savoir.

Quand j’étais petit, je ne comprenais pas ce que « Le photocopiage tue le livre » signifiait. Il ne tue pas le livre ; il tue ses auteurs. Alors, Jean-Pirate, la prochaine fois que tu te rends sur T411 pour « essayer » un jeu qui te semble pas mal, réfléchis à ton acte. Si tu crackes Skyrim, t’inquiète, ils sont déjà bénéficiaires. Autrement, si ça se trouve, le jeu en question coûte deux euros sur Steam. Alors achète-le, fais pas ton haxor. En plus, tu encourageras son créateur à en faire un autre, et il n’y a rien de plus beau après une journée de travail que de voir au moins une petite récompense.

Edit du 28/11 : j’ai écrit cet article il y a une semaine, et j’ai appris hier que certains majors veulent une « amende automatique ». En gros, ils trouvent qu’un juge, un tribunal, tout ça, c’est trop lent et pas assez efficace. Ils veulent que si on te chope en train de télécharger quoi que ce soit, une amende soit directement prélevée sur ton compte. Et ça, je trouve que c’est vraiment hors limites. Parce que c’est limite, niveau déontologie : il n’y a aucun moyen de faire appel. Ne nous voilons pas la face, créer un système comme ça implique soit quelqu’un qui s’occupe de chaque demande en personne (ce qui enlève l’aspect automatique), soit quelque chose qui soit totalement autonome. Si vous vous faites attraper en train de télécharger un album que vous possédez chez vous (oui, vous avez le droit de récupérer un album sur Internet si vous l’avez acheté en CD, par exemple), et que vous vous faites avoir, aucun moyen de refuser, de vous défendre. Pas cool. Et puis ça voudrait dire que les majors en question contrôlent plus ou moins Internet. Chouette.

Vous imaginez Skyrim avec des fusils ? Ca donne Fallout 4, et c’est carrément bien.

samedi 21 novembre 2015 à 17:33

Récemment, le 10 novembre pour être précis, est sorti Fallout 4, le nouveau jeu (très, très, très attendu par le public) de Bethesda Softworks – le studio qui a entre autres fait Skyrim. N’ayant jamais joué à Fallout de ma vie, je ne l’attendais pas plus que ça, mais au vu des présentations faites à l’E3 notamment, et du principe (un FPS façon jeu de rôles, ça ne peut qu’être bien), j’ai rapidement décidé de me l’acheter. Au pire, ce serait toujours mieux que Black Ops III.

Alors que vaut ce nouveau Fallout ? Je ne peux pas comparer avec les autres (puisque je n’y ai pas joué), je vais donc vous donner mon avis en tant que… novice.

figure 1 : avant la guerre.

figure 1 : avant la guerre.

Premièrement, l’histoire. Après la seconde guerre mondiale, grâce au nucléaire, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. La technologie se développe à vitesse grand V, et on peut faire beaucoup de choses pour pas cher grâce à l’atome. Et là, c’est le drame. On ne joue d’ailleurs pas très longtemps à cette époque (en 2077), puisque dès le premier jour, un agent de Vault-Tec (une entreprise qui fait des abris anti-atomiques, comme quoi ils ont bien senti le truc arriver) nous dit qu’en tant qu’ex-soldat, on est invité, ainsi que notre famille, en cas de guerre nucléaire, dans l’Abri 111. Et cinq minutes après ? Bombardement. On se réveille deux cent ans plus tard, quand deux personnes viennent dans l’abri enlever notre fils – et tuer notre femme, mais on s’en fout, c’est une femme ! L’objectif de ce jeu sera donc de retrouver le fils du protagoniste que vous êtes.

Ces bases posées, on peut apprécier le jeu à sa juste valeur. On se lance rapidement dans l’action, quand on doit sauver un petit groupe de survivants des attaques des Pillards. Ca continue, on rentre dans ce qui fut un jour notre maison – maintenant en ruines – et on installe tout ce petit monde ici, à Sanctuary Hills. Preston, le noir (il en faut bien un) qui est aussi chef du groupe, nous confie quelques missions, et c’est parti !

Loin d'être absolument laid, les meshs du sol et des arbres restent assez... triangulaires.

Loin d’être absolument laids, les meshs du sol et des arbres restent assez… triangulaires.

Qu’est ce qu’il faut dire de Fallout 4 alors ? Premièrement, je dirais qu’il faut parler de ses graphismes. Je sais que c’est un point qui n’est pas important comparé au gameplay, mais ça me chagrine. Quand GTA V est sorti sur PC, on a eu le droit à un jeu qui était la crème de la crème de l’optimisation. C’est presque photoréaliste et surtout, ça a de bonnes performances mêmes sur les configurations d’il y a un an, voire plus. Et Fallout 4, qui pourtant utilise le moteur de Bethesda qui vieillit, qui est en dessous de GTA V, ne fonctionne pas en Ultra sur mon PC. Et c’est dommage. Espérons qu’ils améliorent ça dans une des mises à jour.

Pour le reste, j’aime vraiment bien. Ayant été un grand fan de Skyrim, je retrouve vraiment mes repères : le crochetage, les trucs cachés dans des coffres un peu partout autour, les quêtes très nombreuses, tout ça c’est bien. Il y a évidemment des choses en plus, comme les “armures assistées”.

SunOn nous propose aussi quelques nouveaux trucs, comme la création de votre “colonie”. Pour chaque endroit où vous mettez des gens, vous pouvez totalement créer l’environnement, faire une sorte de mini-ville qui deviendra autonome, avec des plantes, des magasins, des défenses, et tout ça rapporte de l’argent que vous pouvez ensuite récupérer. L’interface de gestion est très bien faite, on peut recycler ce qui est déjà là, et se déplacer un peu partout et fabriquer ce que l’on souhaite là on souhaite le fabriquer. Un bon point.

Pour continuer, il y a évidemment les sempiternels compagnons, tous plus aléatoires les uns que les autres : un chien errant, un Supermutant, un détective privé synthétique (une sorte d’évolution robotique de l’être humain), une journaliste, votre robot-assistant personnel d’il y a deux cent ans, bref, tout et n’importe quoi. Chacun a son caractère, et en fonction de ce que vous ferez, ils approuveront ou désapprouveront vos actes (ce qui aura des conséquences sur vos relations avec lui).

Pour finir, mention spéciale à la musique du jeu. Si la bande originale n’a pas le cachet de celle de Skyrim (absence de Jeremy Soule oblige), on a le droit de se battre sur à peu près ce qu’on veut : grâce au Pip-Boy, on peut choisir une station de radio. Et ce n’est pas de la merde qu’on a puisqu’il y a du classique (et ça passe carrément bien, de “La Walkyrie” aux Nocturnes de Chopin), ou encore des morceaux qui doivent dater d’il y a quelques dizaines d’années en moyenne : “Atom Bomb Baby” (on reste dans le thème) ou encore du Ella Fitzgerald (autant vous dire que ça roxx).

La difficulté semble non pas linéaire de ce que j’ai vu jusque là : le jeu est bien plus difficile tout au début qu’après quelques quêtes remplies, d’autant plus qu’on trouve pas mal d’armes assez puissantes ici et là, ce qui permet d’abattre les ennemis sans coup férir (alors qu’au début, il faut se lever de bonne heure pour espérer en tuer un).

Autre point intéressant : on accède à la carte du monde, à l’inventaire, aux quêtes, et aux aptitudes depuis un Pip-Boy. Il s’agit d’un ordinateur portable qui se porte autour du poignet et qu’on trouve dans l’Abri 111 au début du jeu. L’interface est assez pratique, très bien intégrée évidemment, l’inventaire est pas aussi bordélique que dans Skyrim (excellent point), et ce qui est encore mieux ? Si vous avez un smartphone, vous pouvez télécharger l’application Fallout PipBoy qui vous permet d’avoir ce menu directement sur votre smartphone (le tout relié sur le même réseau WiFi que votre ordinateur évidemment). Et là où je veux remercier Bethesda, c’est que c’est aussi disponible sur Windows Phone ! Et merci pour ça.

Passons aux points négatifs. Premièrement, il y a une chose que je trouve aberrante (mais bon, comme on me l’a dit, c’est un RPG avec des éléments de FPS et non pas l’inverse, c’est donc normal), comme le fait que pour tuer un ennemi, il faille vider un chargeur sur lui. Même si c’est une espèce de moustique géant, ou un gros cafard.

C'est quand vous vous retrouvez la avec comme seule arme une planche de bois que vous comprenez que vous auriez du acheter plus de munitions.

C’est quand vous vous retrouvez la avec comme seule arme une planche de bois que vous comprenez que vous auriez du acheter plus de munitions.

Autre chose, les munitions sont très rares, et très chères. Autant vous trouverez très facilement des armes sur les cadavres de vos victimes, autant les munitions, vous en trouverez de zéro à dix la plupart du temps sur les corps de vos ennemis. Si vous voulez les acheter, notamment au début du jeu où vous n’avez pas la compétence commerciale, il faudra débourser plein, plein de capsules ce qui vous handicapera un peu. Et évidemment, les munitions des meilleures armes sont aussi les plus rares. Inutile de le préciser.

Certains se plaignent de la taille du territoire auquel on peut accéder. Personnellement, je trouve qu’il est déjà relativement grand, et qu’il me suffit amplement. D’ailleurs, ça m’arrange, n’étant pas un grand fan de marche à pied dans les jeux-vidéo. D’autres disent qu’il y a des bugs, mais jusque là je n’ai pas eu à me plaindre (à part parfois où je reste bloqué dans un objet, mais bon un coup de tcl et c’est résolu).

Et parfois, on traverse même de scènes pas du tout malsaines.

Et parfois, on traverse même de scènes pas du tout malsaines.

Pour résumer, je dirais que je ne suis pas déçu par ce jeu. Il reste graphiquement très agréable (à condition d’activer le TXAA, sinon ça pique les yeux), l’ambiance est très pesante, et le monde dans lequel on vit notre aventure est assez cohérent. Les ennemis sont variés, les missions intéressantes, le monde est très détaillé (à l’E3, le présentateur a dit que chaque panneau de commande du jeu est unique, vous vous rendez compte ?), on a même presque peur parfois. On alterne les voyages dans des mines avec d’autres dans des villes en ruines, ou le monde est comme figé depuis la Grande Guerre.

Quand je vous dis que le monde est figé... Par contre je n'explique pas les bougies qui tiennent deux cent ans.

Quand je vous dis que le monde est figé… Par contre je n’explique pas les bougies qui tiennent deux cent ans.

 

Vous imaginez Skyrim avec des fusils ? Ca donne Fallout 4, et c’est carrément bien.

samedi 21 novembre 2015 à 17:33

Récemment, le 10 novembre pour être précis, est sorti Fallout 4, le nouveau jeu (très, très, très attendu par le public) de Bethesda Softworks – le studio qui a entre autres fait Skyrim. N’ayant jamais joué à Fallout de ma vie, je ne l’attendais pas plus que ça, mais au vu des présentations faites à l’E3 notamment, et du principe (un FPS façon jeu de rôles, ça ne peut qu’être bien), j’ai rapidement décidé de me l’acheter. Au pire, ce serait toujours mieux que Black Ops III.

Alors que vaut ce nouveau Fallout ? Je ne peux pas comparer avec les autres (puisque je n’y ai pas joué), je vais donc vous donner mon avis en tant que… novice.

figure 1 : avant la guerre.

figure 1 : avant la guerre.

Premièrement, l’histoire. Après la seconde guerre mondiale, grâce au nucléaire, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. La technologie se développe à vitesse grand V, et on peut faire beaucoup de choses pour pas cher grâce à l’atome. Et là, c’est le drame. On ne joue d’ailleurs pas très longtemps à cette époque (en 2077), puisque dès le premier jour, un agent de Vault-Tec (une entreprise qui fait des abris anti-atomiques, comme quoi ils ont bien senti le truc arriver) nous dit qu’en tant qu’ex-soldat, on est invité, ainsi que notre famille, en cas de guerre nucléaire, dans l’Abri 111. Et cinq minutes après ? Bombardement. On se réveille deux cent ans plus tard, quand deux personnes viennent dans l’abri enlever notre fils – et tuer notre femme, mais on s’en fout, c’est une femme ! L’objectif de ce jeu sera donc de retrouver le fils du protagoniste que vous êtes.

Ces bases posées, on peut apprécier le jeu à sa juste valeur. On se lance rapidement dans l’action, quand on doit sauver un petit groupe de survivants des attaques des Pillards. Ca continue, on rentre dans ce qui fut un jour notre maison – maintenant en ruines – et on installe tout ce petit monde ici, à Sanctuary Hills. Preston, le noir (il en faut bien un) qui est aussi chef du groupe, nous confie quelques missions, et c’est parti !

Loin d'être absolument laid, les meshs du sol et des arbres restent assez... triangulaires.

Loin d’être absolument laids, les meshs du sol et des arbres restent assez… triangulaires.

Qu’est ce qu’il faut dire de Fallout 4 alors ? Premièrement, je dirais qu’il faut parler de ses graphismes. Je sais que c’est un point qui n’est pas important comparé au gameplay, mais ça me chagrine. Quand GTA V est sorti sur PC, on a eu le droit à un jeu qui était la crème de la crème de l’optimisation. C’est presque photoréaliste et surtout, ça a de bonnes performances mêmes sur les configurations d’il y a un an, voire plus. Et Fallout 4, qui pourtant utilise le moteur de Bethesda qui vieillit, qui est en dessous de GTA V, ne fonctionne pas en Ultra sur mon PC. Et c’est dommage. Espérons qu’ils améliorent ça dans une des mises à jour.

Pour le reste, j’aime vraiment bien. Ayant été un grand fan de Skyrim, je retrouve vraiment mes repères : le crochetage, les trucs cachés dans des coffres un peu partout autour, les quêtes très nombreuses, tout ça c’est bien. Il y a évidemment des choses en plus, comme les « armures assistées ».

SunOn nous propose aussi quelques nouveaux trucs, comme la création de votre « colonie ». Pour chaque endroit où vous mettez des gens, vous pouvez totalement créer l’environnement, faire une sorte de mini-ville qui deviendra autonome, avec des plantes, des magasins, des défenses, et tout ça rapporte de l’argent que vous pouvez ensuite récupérer. L’interface de gestion est très bien faite, on peut recycler ce qui est déjà là, et se déplacer un peu partout et fabriquer ce que l’on souhaite là on souhaite le fabriquer. Un bon point.

Pour continuer, il y a évidemment les sempiternels compagnons, tous plus aléatoires les uns que les autres : un chien errant, un Supermutant, un détective privé synthétique (une sorte d’évolution robotique de l’être humain), une journaliste, votre robot-assistant personnel d’il y a deux cent ans, bref, tout et n’importe quoi. Chacun a son caractère, et en fonction de ce que vous ferez, ils approuveront ou désapprouveront vos actes (ce qui aura des conséquences sur vos relations avec lui).

Pour finir, mention spéciale à la musique du jeu. Si la bande originale n’a pas le cachet de celle de Skyrim (absence de Jeremy Soule oblige), on a le droit de se battre sur à peu près ce qu’on veut : grâce au Pip-Boy, on peut choisir une station de radio. Et ce n’est pas de la merde qu’on a puisqu’il y a du classique (et ça passe carrément bien, de « La Walkyrie » aux Nocturnes de Chopin), ou encore des morceaux qui doivent dater d’il y a quelques dizaines d’années en moyenne : « Atom Bomb Baby » (on reste dans le thème) ou encore du Ella Fitzgerald (autant vous dire que ça roxx).

La difficulté semble non pas linéaire de ce que j’ai vu jusque là : le jeu est bien plus difficile tout au début qu’après quelques quêtes remplies, d’autant plus qu’on trouve pas mal d’armes assez puissantes ici et là, ce qui permet d’abattre les ennemis sans coup férir (alors qu’au début, il faut se lever de bonne heure pour espérer en tuer un).

Autre point intéressant : on accède à la carte du monde, à l’inventaire, aux quêtes, et aux aptitudes depuis un Pip-Boy. Il s’agit d’un ordinateur portable qui se porte autour du poignet et qu’on trouve dans l’Abri 111 au début du jeu. L’interface est assez pratique, très bien intégrée évidemment, l’inventaire est pas aussi bordélique que dans Skyrim (excellent point), et ce qui est encore mieux ? Si vous avez un smartphone, vous pouvez télécharger l’application Fallout PipBoy qui vous permet d’avoir ce menu directement sur votre smartphone (le tout relié sur le même réseau WiFi que votre ordinateur évidemment). Et là où je veux remercier Bethesda, c’est que c’est aussi disponible sur Windows Phone ! Et merci pour ça.

Passons aux points négatifs. Premièrement, il y a une chose que je trouve aberrante (mais bon, comme on me l’a dit, c’est un RPG avec des éléments de FPS et non pas l’inverse, c’est donc normal), comme le fait que pour tuer un ennemi, il faille vider un chargeur sur lui. Même si c’est une espèce de moustique géant, ou un gros cafard.

C'est quand vous vous retrouvez la avec comme seule arme une planche de bois que vous comprenez que vous auriez du acheter plus de munitions.

C’est quand vous vous retrouvez la avec comme seule arme une planche de bois que vous comprenez que vous auriez du acheter plus de munitions.

Autre chose, les munitions sont très rares, et très chères. Autant vous trouverez très facilement des armes sur les cadavres de vos victimes, autant les munitions, vous en trouverez de zéro à dix la plupart du temps sur les corps de vos ennemis. Si vous voulez les acheter, notamment au début du jeu où vous n’avez pas la compétence commerciale, il faudra débourser plein, plein de capsules ce qui vous handicapera un peu. Et évidemment, les munitions des meilleures armes sont aussi les plus rares. Inutile de le préciser.

Certains se plaignent de la taille du territoire auquel on peut accéder. Personnellement, je trouve qu’il est déjà relativement grand, et qu’il me suffit amplement. D’ailleurs, ça m’arrange, n’étant pas un grand fan de marche à pied dans les jeux-vidéo. D’autres disent qu’il y a des bugs, mais jusque là je n’ai pas eu à me plaindre (à part parfois où je reste bloqué dans un objet, mais bon un coup de tcl et c’est résolu).

Et parfois, on traverse même de scènes pas du tout malsaines.

Et parfois, on traverse même de scènes pas du tout malsaines.

Pour résumer, je dirais que je ne suis pas déçu par ce jeu. Il reste graphiquement très agréable (à condition d’activer le TXAA, sinon ça pique les yeux), l’ambiance est très pesante, et le monde dans lequel on vit notre aventure est assez cohérent. Les ennemis sont variés, les missions intéressantes, le monde est très détaillé (à l’E3, le présentateur a dit que chaque panneau de commande du jeu est unique, vous vous rendez compte ?), on a même presque peur parfois. On alterne les voyages dans des mines avec d’autres dans des villes en ruines, ou le monde est comme figé depuis la Grande Guerre.

Quand je vous dis que le monde est figé... Par contre je n'explique pas les bougies qui tiennent deux cent ans.

Quand je vous dis que le monde est figé… Par contre je n’explique pas les bougies qui tiennent deux cent ans.

 

Chelxie, ou comment la créativité et le contenu sont morts. Et enterrés.

vendredi 20 novembre 2015 à 09:00
Coucou, moi c'est Chelxie. J'aime ouvrir des caisses.

Coucou, moi c’est Chelxie. J’aime ouvrir des caisses.

Je sais pas si vous connaissez Chelxie. De son vrai nom, Marie Gomez, c’est une ex-joueuse professionnelle de Counter-Strike, et maintenant streameuse d’un peu plus de vingt ans qui joue donc à des jeux-vidéo en direct sur Twitch (enfin c’est le principe du stream quoi). Je précise que je ne suis pas là pour débattre de si le streaming c’est bien ou pas, je ne suis pas Mathilde Serrell qui juge que c’est absolument ridicule de regarder des gens jouer, déjà parce que je ne me pose pas la question, et aussi parce qu’au fond, même si j’aime pas ça, je comprends tout à fait que certains aiment regarder des gens jouer, surtout si les vidéos sont drôles, et en plus ça peut permettre de “profiter” de jeux auxquels on ne peut pas jouer nous-même. Et puis, au fond, est ce que regarder un match de foot à la télé t’apporte bien plus ? Pas sûr. Là n’est donc pas la question. La question, c’est pourquoi je déteste Chelxie.

Soyons clair, ce n’est pas la seule. Evidemment que non. D’ailleurs j’aurais peut-être pas dû prendre une fille parce que du coup c’est misogyne ce que je vais écrire (évidemment), mais qu’importe. Ce n’est pas la seule qui s’en fout profondément de son contenu. Mais elle me semblait le meilleur exemple. A près de 175 000 fans sur Facebook et 88 000 abonnés sur Twitter, on peut dire qu’elle est… représentative, ce qui me donne un très bon angle.

Que fait-elle donc ? La question serait plutôt de savoir ce qu’elle ne fait pas. Ce que font pas mal de streamers, c’est de jouer à un jeu (ou à plusieurs). Ça a plusieurs avantages, en plus de ce que j’ai dit avant, comme par exemple, lorsque le jeu est un jeu du type CS:GO ou DotA, d’apprendre des choses sur le jeu, et d’apprendre à mieux jouer. En effet, les streamers sont généralement plutôt bons. Et Chelxie, justement, joue à CS:GO. Donc au fond, c’est bien, non ?

Non. Parce que le truc, c’est que Chelxie, du contenu, elle en a pas. J’ai fait attention avant d’écrire cet article, j’ai fait attention de ne pas tomber sur des jours au hasard où elle ne jouerait pas. Mais voilà. Dans CS:GO, il y a un système de skins, c’est à dire de personnalisation des armes que l’on peut obtenir en ouvrant des caisses (qu’on reçoit gratuitement, mais pour lesquelles il faut acheter une clé, avec 2,30€, des vrais euros). Et elle ne fait que ça. Chaque jour, elle ouvre des caisses en direct. Et croyez-moi, elle en met de l’argent. Calcul simple, trente caisses par jour, ça fait presque soixante-dix euros. Et elle ne fait rien d’autre. Apparemment, elle donne certains de ses skins à ses abonnés, qui apparemment lui vouent un culte fou (sûrement parce qu’elle est jolie, d’ailleurs je serais bien intéressé de voir le pourcentage hommes / femmes de ses abonnés). Ne vous en faites pas, vu les quantités que les gens donnent pour pouvoir l’appuyer sur des boutons, elle ne risque pas d’être ruinée demain, même en ouvrant toutes ces caisses. Et c’est tellement dommage.

Chelxie Google

figure 1 : raison du nombre de fans de Chelxie

Sur CS:GO, quand on est bon, y’a tellement de choses à faire, y’a tellement de choses à dire pour aider les débutants ou ceux qui veulent s’améliorer. Bon évidemment, douée, elle l’est pas tant que ça (non, genre vraiment pas) du coup ça réduit les possibilités, mais elle pourrait très bien s’entraîner, c’est le but du jeu de devenir meilleur après tout. Elle a la chance de pouvoir gagner sa vie en ne faisant quasiment rien (jouer à un jeu je ne considère pas ça comme un travail, tant qu’il y a pas de vidéo à monter après, ou de compétition qui suive), mais elle gâche cette chance en faisant des diffusions vides, sans aucune créativité ni aucun contenu. Récemment, sur la communauté CS:GO de Reddit, les joueurs ont demandé à ce que les case openings (les streams où on ouvre des caisses) ne soient plus comptés et visibles comme streams CS:GO. Et ils ont raison. Parce que c’est de la merde, de faire ça.

Quand on sait que d’autres existent. Hatton, The WarOwl, et même HOUNGOUGAGNE (un français !), ça fait mal de voir qu’un contenu si aberrant fasse plus de vues et rapporte sans doute plus d’argent que ces autres, qui font du vrai contenu. Par vrai contenu, qu’est ce que j’entends ? Des vidéos pour apprendre à jouer, à devenir meilleur, des astuces, des analyses de matchs d’abonnés qui demandent des conseils, et tout ça pour devenir meilleur. Mais les gens préfèrent regarder quelqu’un appuyer sur un bouton pour recevoir des objets virtuels qu’ils n’utiliseront jamais eux-même. Au fond, je me demande si c’est pas pire que n’importe quelle télé-réalité. Parce qu’au moins, la télé-réalité c’est drôle. Ça, c’est juste nul.

Tiens, j’allais publier mon article, et MON DIEU ELLE JOUE. Première fois que je la vois faire ça. Elle pourra peut-être demander des conseils à d’autres.

UPDATE : J’ai reçu une plainte “ouais je fais pas que ça gros”. Ouais, mais en attendant c’est ce que ton public aime. Je sais pas ce qu’est le plus désolant des deux.

Vote Chelxie

Chelxie, ou comment la créativité et le contenu sont morts. Et enterrés.

vendredi 20 novembre 2015 à 09:00
Coucou, moi c'est Chelxie. J'aime ouvrir des caisses.

Coucou, moi c’est Chelxie. J’aime ouvrir des caisses.

Je sais pas si vous connaissez Chelxie. De son vrai nom, Marie Gomez, c’est une ex-joueuse professionnelle de Counter-Strike, et maintenant streameuse d’un peu plus de vingt ans qui joue donc à des jeux-vidéo en direct sur Twitch (enfin c’est le principe du stream quoi). Je précise que je ne suis pas là pour débattre de si le streaming c’est bien ou pas, je ne suis pas Mathilde Serrell qui juge que c’est absolument ridicule de regarder des gens jouer, déjà parce que je ne me pose pas la question, et aussi parce qu’au fond, même si j’aime pas ça, je comprends tout à fait que certains aiment regarder des gens jouer, surtout si les vidéos sont drôles, et en plus ça peut permettre de « profiter » de jeux auxquels on ne peut pas jouer nous-même. Et puis, au fond, est ce que regarder un match de foot à la télé t’apporte bien plus ? Pas sûr. Là n’est donc pas la question. La question, c’est pourquoi je déteste Chelxie.

Soyons clair, ce n’est pas la seule. Evidemment que non. D’ailleurs j’aurais peut-être pas dû prendre une fille parce que du coup c’est misogyne ce que je vais écrire (évidemment), mais qu’importe. Ce n’est pas la seule qui s’en fout profondément de son contenu. Mais elle me semblait le meilleur exemple. A près de 175 000 fans sur Facebook et 88 000 abonnés sur Twitter, on peut dire qu’elle est… représentative, ce qui me donne un très bon angle.

Que fait-elle donc ? La question serait plutôt de savoir ce qu’elle ne fait pas. Ce que font pas mal de streamers, c’est de jouer à un jeu (ou à plusieurs). Ça a plusieurs avantages, en plus de ce que j’ai dit avant, comme par exemple, lorsque le jeu est un jeu du type CS:GO ou DotA, d’apprendre des choses sur le jeu, et d’apprendre à mieux jouer. En effet, les streamers sont généralement plutôt bons. Et Chelxie, justement, joue à CS:GO. Donc au fond, c’est bien, non ?

Non. Parce que le truc, c’est que Chelxie, du contenu, elle en a pas. J’ai fait attention avant d’écrire cet article, j’ai fait attention de ne pas tomber sur des jours au hasard où elle ne jouerait pas. Mais voilà. Dans CS:GO, il y a un système de skins, c’est à dire de personnalisation des armes que l’on peut obtenir en ouvrant des caisses (qu’on reçoit gratuitement, mais pour lesquelles il faut acheter une clé, avec 2,30€, des vrais euros). Et elle ne fait que ça. Chaque jour, elle ouvre des caisses en direct. Et croyez-moi, elle en met de l’argent. Calcul simple, trente caisses par jour, ça fait presque soixante-dix euros. Et elle ne fait rien d’autre. Apparemment, elle donne certains de ses skins à ses abonnés, qui apparemment lui vouent un culte fou (sûrement parce qu’elle est jolie, d’ailleurs je serais bien intéressé de voir le pourcentage hommes / femmes de ses abonnés). Ne vous en faites pas, vu les quantités que les gens donnent pour pouvoir l’appuyer sur des boutons, elle ne risque pas d’être ruinée demain, même en ouvrant toutes ces caisses. Et c’est tellement dommage.

Chelxie Google

figure 1 : raison du nombre de fans de Chelxie

Sur CS:GO, quand on est bon, y’a tellement de choses à faire, y’a tellement de choses à dire pour aider les débutants ou ceux qui veulent s’améliorer. Bon évidemment, douée, elle l’est pas tant que ça (non, genre vraiment pas) du coup ça réduit les possibilités, mais elle pourrait très bien s’entraîner, c’est le but du jeu de devenir meilleur après tout. Elle a la chance de pouvoir gagner sa vie en ne faisant quasiment rien (jouer à un jeu je ne considère pas ça comme un travail, tant qu’il y a pas de vidéo à monter après, ou de compétition qui suive), mais elle gâche cette chance en faisant des diffusions vides, sans aucune créativité ni aucun contenu. Récemment, sur la communauté CS:GO de Reddit, les joueurs ont demandé à ce que les case openings (les streams où on ouvre des caisses) ne soient plus comptés et visibles comme streams CS:GO. Et ils ont raison. Parce que c’est de la merde, de faire ça.

Quand on sait que d’autres existent. Hatton, The WarOwl, et même HOUNGOUGAGNE (un français !), ça fait mal de voir qu’un contenu si aberrant fasse plus de vues et rapporte sans doute plus d’argent que ces autres, qui font du vrai contenu. Par vrai contenu, qu’est ce que j’entends ? Des vidéos pour apprendre à jouer, à devenir meilleur, des astuces, des analyses de matchs d’abonnés qui demandent des conseils, et tout ça pour devenir meilleur. Mais les gens préfèrent regarder quelqu’un appuyer sur un bouton pour recevoir des objets virtuels qu’ils n’utiliseront jamais eux-même. Au fond, je me demande si c’est pas pire que n’importe quelle télé-réalité. Parce qu’au moins, la télé-réalité c’est drôle. Ça, c’est juste nul.

Tiens, j’allais publier mon article, et MON DIEU ELLE JOUE. Première fois que je la vois faire ça. Elle pourra peut-être demander des conseils à d’autres.

UPDATE : J’ai reçu une plainte « ouais je fais pas que ça gros ». Ouais, mais en attendant c’est ce que ton public aime. Je sais pas ce qu’est le plus désolant des deux.

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