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Blog de Thomas Kowalski

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Petit jeu indé fort sympathique : Mini Metro

mercredi 6 juillet 2016 à 18:12

Il y a encore quelques jours, c’était les soldes Steam (le truc que toute la planète attend avec impatience pendant six mois chaque année). Rien de bien spécial pour moi cette année, puisque je n’ai acheté qu’un seul jeu dont j’aimerais bien vous parler aujourd’hui : Mini Metro. Et pour que je fasse un article dessus, il faut qu’il soit carrément bon.

Le principe de Mini Metro est relativement simple : c’est un jeu où il faut gérer… un métro.

287980_20160706174051_1

Comme vous pouvez le voir, le jeu se présente sous la forme d’une carte relativement simple aux apparences du plan de métro de toute ville qui se respecte. Au début, vous avez trois stations (représentées par des formes : les ronds, triangles, carrés et autres joyeusetés sont des stations), ainsi que trois lignes.

Vous pouvez dessiner les lignes comme vous le souhaitez en les faisant passer par les stations que vous voulez, dans l’ordre que vous voulez. Seule limitation : le nombre de fois où vous pouvez passer dans l’eau est limité.

Chaque semaine (vous pouvez voir le jour en haut à droite), vous recevez une nouvelle locomotive et un bonus que vous choisissez : soit une nouvelle ligne, soit un wagon (pour augmenter la capacité d’une locomotive), soit un “point d’échange” (c’est à dire un bonus pour une station qui lui permet d’accueillir plus de monde avant d’être saturée, et de faire monter et descendre les voyageurs plus vite).

Le principe du jeu est simple. Vous devez optimiser vos lignes. Les petites formes blanches à côté des formes plus grandes sont des voyageurs. Chaque voyageur veut aller à un type de station (un voyageur rond veut aller dans n’importe quelle station ronde). Si trop de voyageurs attendent dans la même station (comme sur le rond en haut à droite de la ligne verte sur l’image), un petit disque commence à se remplir. Vous avez quelques secondes pour qu’un train vienne prendre du monde ou pour poser une nouvelle locomotive à cet endroit – à condition qu’il vous en reste et que votre ligne ne compte pas déjà quatre locomotives. Si à la fin du décompte, les gens sont toujours là, vous avez perdu !

Chaque partie est différente (bien que le nombre de villes proposées soit assez réduit et que la différence entre les cartes se limite à la position des rivières), les stations et leurs types sont placées aléatoirement. Il n’y a donc pas de solution miracle pour gagner sur une ville ou sur une autre, c’est l’instinct ! (ou le talent, dans mon cas :p)

Point intéressant : pas de bande originale pour ce jeu. La musique est générée en fonction de vos actions, de l’apparition des stations, du déplacement des trains, des voyageurs qui commencent à se plaindre. Tous les sons sont très “ronds” et plaisants à écouter, c’est pas du tout stressant, c’est franchement pour moi un avantage de ce jeu.

Le jeu est bien plus difficile qu’il peut en avoir l’air, et les parties durent rarement plus de vingt minutes. Et c’est assez particulier puisque le concept permet d’un côté d’être très relaxant grâce à la musique mais aussi parce que tout est fluide, on voit les voyageurs et les trains qui se déplacent et c’est assez plaisant à regarder, tant que tout va bien et en même temps, d’un autre côté, d’être assez stressant (surtout quand toutes vos stations commencent à être remplies et que vous n’avez plus rien pour les désengorger, vous espérez qu’un train arrive rapidement pour dégager du monde).

Pour finir, le jeu a le bon goût de proposer des succès Steam (qui ne sont pas d’une énorme difficulté cela dit), des traductions dans plusieurs langues, et des cartes à échanger Steam (et j’aime les cartes à échanger). En version non soldée à dix euros, vous pouvez l’obtenir pour six en soldes. Ca vaut le coup, vous pouvez y aller les yeux fermés.

Petit jeu indé fort sympathique : Mini Metro

mercredi 6 juillet 2016 à 18:12

Il y a encore quelques jours, c’était les soldes Steam (le truc que toute la planète attend avec impatience pendant six mois chaque année). Rien de bien spécial pour moi cette année, puisque je n’ai acheté qu’un seul jeu dont j’aimerais bien vous parler aujourd’hui : Mini Metro. Et pour que je fasse un article dessus, il faut qu’il soit carrément bon.

Le principe de Mini Metro est relativement simple : c’est un jeu où il faut gérer… un métro.

287980_20160706174051_1

Comme vous pouvez le voir, le jeu se présente sous la forme d’une carte relativement simple aux apparences du plan de métro de toute ville qui se respecte. Au début, vous avez trois stations (représentées par des formes : les ronds, triangles, carrés et autres joyeusetés sont des stations), ainsi que trois lignes.

Vous pouvez dessiner les lignes comme vous le souhaitez en les faisant passer par les stations que vous voulez, dans l’ordre que vous voulez. Seule limitation : le nombre de fois où vous pouvez passer dans l’eau est limité.

Chaque semaine (vous pouvez voir le jour en haut à droite), vous recevez une nouvelle locomotive et un bonus que vous choisissez : soit une nouvelle ligne, soit un wagon (pour augmenter la capacité d’une locomotive), soit un « point d’échange » (c’est à dire un bonus pour une station qui lui permet d’accueillir plus de monde avant d’être saturée, et de faire monter et descendre les voyageurs plus vite).

Le principe du jeu est simple. Vous devez optimiser vos lignes. Les petites formes blanches à côté des formes plus grandes sont des voyageurs. Chaque voyageur veut aller à un type de station (un voyageur rond veut aller dans n’importe quelle station ronde). Si trop de voyageurs attendent dans la même station (comme sur le rond en haut à droite de la ligne verte sur l’image), un petit disque commence à se remplir. Vous avez quelques secondes pour qu’un train vienne prendre du monde ou pour poser une nouvelle locomotive à cet endroit – à condition qu’il vous en reste et que votre ligne ne compte pas déjà quatre locomotives. Si à la fin du décompte, les gens sont toujours là, vous avez perdu !

Chaque partie est différente (bien que le nombre de villes proposées soit assez réduit et que la différence entre les cartes se limite à la position des rivières), les stations et leurs types sont placées aléatoirement. Il n’y a donc pas de solution miracle pour gagner sur une ville ou sur une autre, c’est l’instinct ! (ou le talent, dans mon cas :p)

Point intéressant : pas de bande originale pour ce jeu. La musique est générée en fonction de vos actions, de l’apparition des stations, du déplacement des trains, des voyageurs qui commencent à se plaindre. Tous les sons sont très « ronds » et plaisants à écouter, c’est pas du tout stressant, c’est franchement pour moi un avantage de ce jeu.

Le jeu est bien plus difficile qu’il peut en avoir l’air, et les parties durent rarement plus de vingt minutes. Et c’est assez particulier puisque le concept permet d’un côté d’être très relaxant grâce à la musique mais aussi parce que tout est fluide, on voit les voyageurs et les trains qui se déplacent et c’est assez plaisant à regarder, tant que tout va bien et en même temps, d’un autre côté, d’être assez stressant (surtout quand toutes vos stations commencent à être remplies et que vous n’avez plus rien pour les désengorger, vous espérez qu’un train arrive rapidement pour dégager du monde).

Pour finir, le jeu a le bon goût de proposer des succès Steam (qui ne sont pas d’une énorme difficulté cela dit), des traductions dans plusieurs langues, et des cartes à échanger Steam (et j’aime les cartes à échanger). En version non soldée à dix euros, vous pouvez l’obtenir pour six en soldes. Ca vaut le coup, vous pouvez y aller les yeux fermés.

Exemple pratique d’utilisation débile de contenu : Niki Boon et le “c’était mieux avant”.

mardi 5 juillet 2016 à 22:23

Récemment, j’ai eu l’occasion d’écrire un article sur les sites du genre de celui de BuzzFeed qui cherche avant tout à faire des clics (et donc de l’argent). BuzzFeed n’est évidemment pas le seul (eh oui, trouvez un moyen facile d’avoir de l’argent, vous verrez bientôt beaucoup de gens sonner à la porte du concept et réclamer leur part). Je profite de cet article que j’ai déjà écrit il y a quelques temps pour vous montrer les désastres que ce genre de sites apporte.

Vous pouvez voir l’article dont je parle ici. (ou voir une capture d’écran de la page au moment où j’écris l’article ici).

Pour replacer le contexte, Niki Boon, journaliste de son état, a fait des photos de ses enfants. Sur ces photos, on les voit dans un cadre où il n’y a de toute évidence pas Internet, pas de téléphone, pas de toutes ces inventions du diable. Sautant sur l’occasion, beaucoup de sites de (dés)information ont prétendu qu’il s’agit d’enfants qui sont élevés dans un cadre extérieur à toute modernité, à toute cette folie. Evidemment, vous vous doutez bien que ça va faire du clic, c’est le but.

Il Décide D’élever Ses Enfants Loin De La Technologie: Leurs Photos Font Rêver

Vous remarquerez que le titre clickbait est ici maîtrisé à merveille.

Le problème c’est que…

Le problème c’est que Niki Boon, c’est une femme.

Et ça prouve bien quelque chose : très clairement, les publieurs (je me vois difficilement les appeler des journalistes, ce serait se foutre de la gueule du monde), ne se sont même pas renseigné sur la personne sur qui ils faisaient un article… Et c’est effrayant.

J’ai pas envie d’écrire bien plus que ça sur cet article (qui, précisons le évidemment, n’a pas les droits des photos… ce qui est à moitié pardonné par le fait qu’il y a une source correcte), mais j’aimerais ajouter un tout petit truc par rapport aux réponses qu’on peut voir dans les commentaires.

Beaucoup de gens (et c’est le résultat attendu, je pense qu’ils ne s’en rendent même pas compte) disent que c’était comme ça dans leur enfance, que c’était mieux, et que toute la technologie moderne ne devrait pas exister, et que les jeunes d’aujourd’hui c’est de la merde.

Je me demande si un jour ces gens se rendront compte à quel point c’est ridicule de soutenir des propos comme ceux-là. Premièrement, parce que c’est quelque chose qui a toujours été dit par les plus âgés, et qui sera peut-être même dit par moi un jour – Dieu m’en garde. Mais surtout, parce que la modernité et les technologies auxquelles on a accès aujourd’hui ne sont pas mauvaises. Certes, dans certains cas, elles sont excessives, ou trop promptes à apparaître. Pour moi, donner un iPad à un enfant “parce qu’il y a des applications éducatives” c’est non seulement le conditionner à utiliser un produit, mais surtout prématuré en plus d’être totalement con. Si ton enfant a trois ans et que tu arrives pas à le divertir avec d’autres choses qu’un iPad, avec des choses moins chères ou à trouver des occupations qui éveillent plus son imagination, remets toi – et ton enfant – en question.

We live a simple life in rural New Zealand, on a 10 acre property surrounded by rivers, coastline, bush and hills.

My children are unschooled and live without TV or modern electronic devises, a lifestyle that may seem unconventional to some, but I am here to celebrate the magical place I choose to live with my family.

Mes enfants ne vont pas à l’école et vivent sans télévision ou tout appareil électronique moderne, un mode de vie qui peut sembler non conventionnel mais je suis là pour célébrer (à travers ses photos j’imagine) l’endroit magique où je vis avec ma famille.

(source)

D’abord, décider de ne pas envoyer ses enfants à l’école, c’est discutable mais passe encore. Si tu sais les éduquer et leur apprendre à lire et à écrire et à compter tant mieux. Content pour toi. Mais leur empêcher tout accès à la technologie moderne est juste absurde. Je peux comprendre que tu veuilles les élever dans un environnement “sain” et qu’ils aient une enfance comme peut-être toi tu en as eu une mais – scoop – les enfants ça grandit. Un jour, ils devront faire des études. Un jour, ils devront travailler. Et travailler – ou ne serait-ce que trouver du travail – pour quelqu’un qui sait pas se servir d’un ordinateur où des appareils électroniques modernes, c’est difficile. Très difficile. Tu as vécu, chère Niki, à une époque où les ordinateurs étaient à leur début. Tu as été, comme beaucoup de personnes de ta génération, obligée à prendre le train en marche. Pas tes enfants ; ou plutôt pas les gens de leur âge. Quand ils seront en âge de travailler, tu les auras bien mis dans la merde. “Oui mais au pire ils seront bûcherons !” Et tu auras choisi leur métier à leur place, en leur empêchant d’accéder à une technologie à laquelle tout le monde a accès. Quelle sera la prochaine étape ? Vivre sans électricité, sans eau courante ? Arrêter de se faire vacciner ? Et même pour la télé, elle fait partie intégrante de la culture que tout le monde a aujourd’hui. De quoi aura l’air quelqu’un qui ne sait pas se servir d’un ordinateur et qui n’aura jamais vu un seul film de sa vie le jour où il sera un adulte ? Un indien dans la ville 2 ? Ah, oui, peut-être.

Maintenant, je m’adresse aux gens qui commentent en disant que c’était mieux avant. J’imagine que c’était aussi mieux avant quand on avait pas les vaccins qu’on a aujourd’hui, ni les médicaments. Et là vous me répondez “ah mais on a pas dit ça, hein, on a juste dit que certaines choses étaient mieux avant !” Eh bien… j’en doute. J’ai du mal à croire qu’il n’y ait pas une corrélation entre la démocratisation des technologies comme l’informatique et des grandes découvertes. Il suffit de regarder ceux qui certains jeunes arrivent à faire à douze ans pour se rendre compte à quel point la technologie permet de faire avancer la société. Plus que ça, elle permet à certains de se former gratuitement dans des domaines où les écoles les moins chères demandent des milliers d’euros par an. Elle permet à des enfants issus de pays pauvres d’apprendre des choses – peut être pas autant que dans les pays du Nord – mais d’apprendre déjà plus qu’avant. Alors pourquoi tant de haine ?

Pour finir, et je tiens à le préciser, malgré tout ce que j’ai dit, les photos en question sont excellentes. On voit que Niki Boon est très douée, et je vous invite malgré tout à aller les voir sur son site.

Exemple pratique d’utilisation débile de contenu : Niki Boon et le « c’était mieux avant ».

mardi 5 juillet 2016 à 22:23

Récemment, j’ai eu l’occasion d’écrire un article sur les sites du genre de celui de BuzzFeed qui cherche avant tout à faire des clics (et donc de l’argent). BuzzFeed n’est évidemment pas le seul (eh oui, trouvez un moyen facile d’avoir de l’argent, vous verrez bientôt beaucoup de gens sonner à la porte du concept et réclamer leur part). Je profite de cet article que j’ai déjà écrit il y a quelques temps pour vous montrer les désastres que ce genre de sites apporte.

Vous pouvez voir l’article dont je parle ici. (ou voir une capture d’écran de la page au moment où j’écris l’article ici).

Pour replacer le contexte, Niki Boon, journaliste de son état, a fait des photos de ses enfants. Sur ces photos, on les voit dans un cadre où il n’y a de toute évidence pas Internet, pas de téléphone, pas de toutes ces inventions du diable. Sautant sur l’occasion, beaucoup de sites de (dés)information ont prétendu qu’il s’agit d’enfants qui sont élevés dans un cadre extérieur à toute modernité, à toute cette folie. Evidemment, vous vous doutez bien que ça va faire du clic, c’est le but.

Il Décide D’élever Ses Enfants Loin De La Technologie: Leurs Photos Font Rêver

Vous remarquerez que le titre clickbait est ici maîtrisé à merveille.

Le problème c’est que…

Le problème c’est que Niki Boon, c’est une femme.

Et ça prouve bien quelque chose : très clairement, les publieurs (je me vois difficilement les appeler des journalistes, ce serait se foutre de la gueule du monde), ne se sont même pas renseigné sur la personne sur qui ils faisaient un article… Et c’est effrayant.

J’ai pas envie d’écrire bien plus que ça sur cet article (qui, précisons le évidemment, n’a pas les droits des photos… ce qui est à moitié pardonné par le fait qu’il y a une source correcte), mais j’aimerais ajouter un tout petit truc par rapport aux réponses qu’on peut voir dans les commentaires.

Beaucoup de gens (et c’est le résultat attendu, je pense qu’ils ne s’en rendent même pas compte) disent que c’était comme ça dans leur enfance, que c’était mieux, et que toute la technologie moderne ne devrait pas exister, et que les jeunes d’aujourd’hui c’est de la merde.

Je me demande si un jour ces gens se rendront compte à quel point c’est ridicule de soutenir des propos comme ceux-là. Premièrement, parce que c’est quelque chose qui a toujours été dit par les plus âgés, et qui sera peut-être même dit par moi un jour – Dieu m’en garde. Mais surtout, parce que la modernité et les technologies auxquelles on a accès aujourd’hui ne sont pas mauvaises. Certes, dans certains cas, elles sont excessives, ou trop promptes à apparaître. Pour moi, donner un iPad à un enfant « parce qu’il y a des applications éducatives » c’est non seulement le conditionner à utiliser un produit, mais surtout prématuré en plus d’être totalement con. Si ton enfant a trois ans et que tu arrives pas à le divertir avec d’autres choses qu’un iPad, avec des choses moins chères ou à trouver des occupations qui éveillent plus son imagination, remets toi – et ton enfant – en question.

We live a simple life in rural New Zealand, on a 10 acre property surrounded by rivers, coastline, bush and hills.

My children are unschooled and live without TV or modern electronic devises, a lifestyle that may seem unconventional to some, but I am here to celebrate the magical place I choose to live with my family.

Mes enfants ne vont pas à l’école et vivent sans télévision ou tout appareil électronique moderne, un mode de vie qui peut sembler non conventionnel mais je suis là pour célébrer (à travers ses photos j’imagine) l’endroit magique où je vis avec ma famille.

(source)

D’abord, décider de ne pas envoyer ses enfants à l’école, c’est discutable mais passe encore. Si tu sais les éduquer et leur apprendre à lire et à écrire et à compter tant mieux. Content pour toi. Mais leur empêcher tout accès à la technologie moderne est juste absurde. Je peux comprendre que tu veuilles les élever dans un environnement « sain » et qu’ils aient une enfance comme peut-être toi tu en as eu une mais – scoop – les enfants ça grandit. Un jour, ils devront faire des études. Un jour, ils devront travailler. Et travailler – ou ne serait-ce que trouver du travail – pour quelqu’un qui sait pas se servir d’un ordinateur où des appareils électroniques modernes, c’est difficile. Très difficile. Tu as vécu, chère Niki, à une époque où les ordinateurs étaient à leur début. Tu as été, comme beaucoup de personnes de ta génération, obligée à prendre le train en marche. Pas tes enfants ; ou plutôt pas les gens de leur âge. Quand ils seront en âge de travailler, tu les auras bien mis dans la merde. « Oui mais au pire ils seront bûcherons ! » Et tu auras choisi leur métier à leur place, en leur empêchant d’accéder à une technologie à laquelle tout le monde a accès. Quelle sera la prochaine étape ? Vivre sans électricité, sans eau courante ? Arrêter de se faire vacciner ? Et même pour la télé, elle fait partie intégrante de la culture que tout le monde a aujourd’hui. De quoi aura l’air quelqu’un qui ne sait pas se servir d’un ordinateur et qui n’aura jamais vu un seul film de sa vie le jour où il sera un adulte ? Un indien dans la ville 2 ? Ah, oui, peut-être.

Maintenant, je m’adresse aux gens qui commentent en disant que c’était mieux avant. J’imagine que c’était aussi mieux avant quand on avait pas les vaccins qu’on a aujourd’hui, ni les médicaments. Et là vous me répondez « ah mais on a pas dit ça, hein, on a juste dit que certaines choses étaient mieux avant ! » Eh bien… j’en doute. J’ai du mal à croire qu’il n’y ait pas une corrélation entre la démocratisation des technologies comme l’informatique et des grandes découvertes. Il suffit de regarder ceux qui certains jeunes arrivent à faire à douze ans pour se rendre compte à quel point la technologie permet de faire avancer la société. Plus que ça, elle permet à certains de se former gratuitement dans des domaines où les écoles les moins chères demandent des milliers d’euros par an. Elle permet à des enfants issus de pays pauvres d’apprendre des choses – peut être pas autant que dans les pays du Nord – mais d’apprendre déjà plus qu’avant. Alors pourquoi tant de haine ?

Pour finir, et je tiens à le préciser, malgré tout ce que j’ai dit, les photos en question sont excellentes. On voit que Niki Boon est très douée, et je vous invite malgré tout à aller les voir sur son site.

Star Wars Battlefront, en vrai, il est bien. Si si.

samedi 25 juin 2016 à 17:08

(source)

Avant de lire cet article, je vous propose une petite chronologie rapide des jeux Star Wars Battlefront sortis jusqu’aujourd’hui. 

Il y a déjà presque un an sortait Star Wars Battlefront, jeu développé par DICE et édité par Eletronic Arts. Après un teasing ayant duré plusieurs années, les fans de Star Wars, de FPS et même des anciens Battlefront ont pu découvrir ce jeu qu’ils avaient attendu pendant si longtemps et beaucoup ont été déçus – pour une raison tout à fait valable, on y reviendra. Après avoir été maintes fois critiqué et mis relativement bas, le jeu a fortement baissé en prix, en hype, et EA s’est pris une sacrée claque par rapport à leur stratégie commerciale.

Pourtant, après l’avoir acheté en promo il y a deux semaines, au risque de m’opposer à l’avis général… je trouve que ce nouveau Star Wars Battlefront est une réussite. Genre, vraiment.

Une de mes plus grandes peurs avant de connaître ce jeu est d’avoir non pas un Battlefront, mais une sorte de Star Wars Battlefield. Ces dernières années, DICE a principalement développé Battlefield 3, Battlefield 4, Battlefield Hardline et Battlefield One, cette crainte était légitime. Rien ne les empêchait de simplement reprendre les mêmes modes de jeu, les mêmes concepts et mécaniques de jeu avec des modèles et des maps venant de l’univers créé par George Lucas. Heureusement, ce n’est pas le cas.

Là où Battlefield propose différentes classes (ingénieur, éclaireur, médecin et soutien), Battlefront ne propose… qu’une classe. On joue simplement un personnage, qui n’a rien de plus que les autres. Il n’y a pas de système d’armes secondaires et de gadgets comme dans Battlefield mais des “cartes des étoiles”. En gros, il s’agit de bonus que l’on peut utiliser à intervalles réguliers : une bombe, un bonus temporaire pour une arme, un avantage pour l’équipe, une arme plus puissante que le fusil qu’on a le reste du temps… Pour finir, il y a sur chaque map des “superbonus” : des armes bien plus puissantes que les autres qu’on peut récupérer et utiliser une seule fois (une mine, une arme vraiment très puissante et facile à utiliser, une tourelle à déployer…) Le système est bien pensé. Autre détail, il n’y a pas de munitions. Les cartes des étoiles peuvent être utilisées autant de fois que l’on veut tant qu’on respecte les cooldowns et les blasters surchauffent (ce qui fait que si on tire sans s’arrêter, on doit bien un moment s’arrêter pour laisser l’arme refroidir ; en revanche celui qui prend le temps de viser est avantagé puisqu’il n’aura quasiment jamais à laisser refroidir son arme et ne prendra donc quasiment de risque lié à cette facette du gameplay).

Par contre, le jeu reste plus ou moins un play-to-win. Au début, seules quelques armes sont disponibles pour le joueur, et il faudra jouer en multijoueur ou en solo pour pouvoir obtenir le niveau nécessaire pour acheter les armes suivantes. En effet, pas de déblocage automatique : dans ce jeu, on choisit les armes qu’on débloque, puisque à la fin de chaque partie on reçoit de l’expérience, mais aussi des crédits (l’argent de Star Wars). On peut ensuite acheter de nouvelles armes, cartes des étoiles, ou tout simplement apparences pour les personnages.

star-wars-battlefront-free-dlc-survivors-of-endor-screenshots-1Il y a vraiment pas mal de modes de jeu, et encore une fois il faut noter qu’ils n’ont pas été pris sur Battefield. Il y a évidemment les classiques (conquêtes, à quarante joueurs), deathmatch (à douze) mais pas seulement : on nous propose aussi des courses au droïde (il y a trois droïdes sur la map et chaque équipe doit en garder le contrôle), des batailles spatiales vraiment pas mal faites, et aussi le mode phare, l’attaque de TB-TT (l’empire a deux marcheurs très puissants qui doivent arriver à un point et avancent en continu, les rebelles doivent défendre des transmetteurs qui appellent des Y-Wing qui vont bombarder les TB-TT pour désactiver leur bouclier, puis une fois le bouclier désactivé les TB-TT seront vulnérables aux attaques des rebelles. Le but est qu’ils n’arrivent jamais au bout de leur chemin) qui est assez innovante, et vraiment pas mal à jouer.

Parlons rapidement du mode solo. C’est là que le bat blesse un peu selon moi puisqu’il est totalement raté ou presque. L’absence totale de campagne est déplorable (quand on sait la qualité de celle de Battlefront II, on a un peu mal, je suis sûr que j’étais pas le seul à en attendre une) mais ce qui la remplace est encore pire. On a le droit a des modes “survie” (qu’on peut faire seul ou en coop avec un ami, si jamais on en a) où on est seul(s) contre plein de vagues de stormtroopers qui tenteront de vous tuer. Dans l’idée ça peut être fun mais ça l’est pas. Parce que la difficulté de certains objectifs est exagérée, et parce qu’on se fait chier. Une mission de survie qui dure une heure, d’autant plus tout seul, ça m’intéresse pas. Un deuxième mode de jeu est le mode “bataille” où on a avec nous une équipe et on doit tout simplement jouer contre des IA et gagner la bataille (logique…). Le truc, c’est qu’encore une fois ça a sans doute pas été testé. Pour obtenir certaines récompenses, il faut réussir le niveau en étant très efficace et très rapide. Pourquoi pas, sauf que nos coéquipiers sont très mauvais, et que du coup ces objectifs sont en fait inaccessibles. Du coup, ça perd de son intérêt. Pour finir, on a également le droit à des didacticiels qui apprennent plus ou moins à jouer, ce qui me semble important, donc pourquoi pas.

Solo

ah ah ah, elle est bien bonne. Ils sont drôles les cons.

Pour finir, et il ne faut pas l’oublier, ce jeu est d’une beauté hors du commun. J’ai été assez impressionné par les résultats de Frostbite dans Battlefield 4, mais là c’est encore autre chose. Les mondes paraissent presque pris en vidéo tellement ils sont réalistes, on se croirait dans le film. Les maps sont bien pensées et font intervenir pas mal de planètes différentes (Tatooïne, Hoth, mais aussi d’autres qui ne font pas partie du Star Wars original comme Sullust). Le jeu tire pleinement partie de Levolution, technologie de DICE qui permet à une map d’évoluer au cours de la partie en fonction des intéractions des joueurs (sur Battlefield, ça se traduit par des tours qui s’effondrent), ici c’est des arbres qui tombent sur Endor, ou des décors qui se cassent la gueule par-ci par-là. Ce n’est pas aussi impressionnant que dans Battlefield, mais c’est plus difficile à adapter à Star Wars. Et la chose reste un tour de force dans tous les cas.

star_wars_battlefront_tatooine_high-res_screenshot_berdu.0

avoue t’as cru c’était une photo

Il faut reconnaître que je suis assez convaincu par le jeu. Je l’ai payé dix euros, et jusque là je ne regrette absolument pas. Il y a peu de tricheurs en multijoueur, on en voit régulièrement se faire bannir, les modes de jeux sont intéressants et l’envie de débloquer de nouvelles armes marche bien comme carotte pour nous faire jouer. Pourtant, je reste dubitatif sur certains points.

Le premier est sans doute un détail, et il est d’autant plus un détail que Star Wars VII est sorti, et que d’autres sortiront bientôt, qu’il s’agisse de l’intrigue principale ou de spin-off comme Rogue One. Mais je regrette le manque de maps classiques.

Prix

Le jeu est actuellement en promo, ce qui le fait à 60€ tout rond. Mais normalement, c’est 80€, pour un jeu sorti il y a un an, c’est cher.

Mais ce n’est pas le pire, loin de là. Puisque le pire, c’est la stratégie commerciale d’EA qui est totalement ridicule en plus d’être très malhonnête (d’ailleurs je pense que ça leur servira de leçon). Quand le jeu est sorti, il n’était pas fini. Pas fini dans le sens il avait des problèmes, ça non on a l’habitude avec DICE. Non, pas fini dans le sens où il y avait quatre maps. C’est ridicule. Je veux dire à quel moment y’a un mec de chez EA qui s’est dit que proposer un jeu à soixante euros avec quatre maps multi ne provoquerait pas un shitstorm immédiat ? Parce qu’il a dû se faire virer le mec. Il y avait pas non plus de combats spatiaux (notons que ceux qui ont été apportés sont décevants. On est bien loin de ce que nous proposait Battlefront II, avec ses combats où il fallait détruire le vaisseau-mère ennemi en ciblant ses boucliers, puis ses systèmes de défense puis tout le reste). Et c’est dommage. Le jeu en lui-même a un potentiel sûr. Il a un public cible tout trouvé, qui n’a même pas besoin d’être recherché. N’importe quel fan de Star Wars qui a un peu d’argent a dépenser et qui aime les jeux-vidéo va l’acheter votre jeu, alors arrêtez de vous foutre de sa gueule. Parce que c’est ce qui s’est passé.

Comme je l’ai dit, l’absence de campagne solo – d’histoire – est déplorable. Mais ajouter à ça des maps multi en nombre ridicule c’est aller trop loin. Mais c’est pas tout. Le jeu va être fini. En été 2017, on aura un nombre plus grand de maps, avec plus de modes de jeux. A condition d’avoir acheté le Season Pass. Alors keskecé un Season Pass Jamy ? Un Season Pass, c’est un petit truc que tu achètes et qui te garantit l’accès à tout DLC publié après la première édition du jeu (par exemple une histoire plus longue dans certains jeux, de nouvelles quêtes ou une storyline parallèle dans certains RPG, des nouvelles maps dans un FPS à condition qu’au début il y en ait un certain nombre déjà). Et le Season Pass de Battlefront il coûte… Soixante euros lolilol. C’est à dire le prix du jeu. Donc en fait, pour avoir Star Wars Battlefront, version complète, finie, c’est à dire avec toutes ses maps et tous ses modes de jeux, il faudra attendre l’été 2017 (deux ans après la sortie) et débourser le double du prix original d’autres jeux comme GTA V, Fallout 4 ou The Elder Scrolls V: Skyrim.

Le but est pas ici de comparer des jeux entre eux. Ça aurait aucun sens. Mais je pense qu’il y a quand même une limite et elle a clairement été piétinée par EA. Mais bon, quelque part… tant pis. Quelque part tant pis parce qu’à l’heure actuelle, on peut trouver le jeu complet c’est à dire le Season Pass plus le jeu original pour trente euros, ce qui est un prix plus qu’honnête pour ce qu’on nous propose (un jeu de dernière génération qui restera une référence en matière de graphismes je pense, et pas mal de modes multijoueurs intéressants). C’est juste dommage qu’il faille attendre 2017, date à laquelle aura sans doute déjà été annoncé Star Wars Battlefront II, enfin Star Wars Battlefront EA II, pour lequel ils chieront, je l’espère, moins dans la colle.

Battlefront est donc un bon jeu. Un bon FPS multijoueur. Et c’est déjà bien. Le problème qui se pose maintenant est le suivante : Star Wars Battlefront by EAsportseuneugame est il un bon BattlefrontEt là, c’est le drame.

 J’ai joué à Battlefront II pendant très, très longtemps. Il a longtemps été pour moi le meilleur FPS et le meilleur jeu Star Wars jamais créé, et bien qu’il ait assez mal vieilli (il a plus de dix ans, quand même) ça reste agréable à jouer, même aujourd’hui. Et j’ai passé tellement de temps sur ce jeu, seul ou avec des amis, que ça reste une référence pour moi. J’ai installé des maps par dizaines, des histoires alternatives, et j’ai toujours été impressionné par la qualité du contenu proposé par la communauté. J’ai aussi adoré la campagne solo (même si bon, j’ai du mal à croire que ce soit les mêmes personnes qui exécutent l’ordre 66 et qui survivent jusqu’à la bataille d’Endor, mais bon soit) et j’ai aussi apprécié le fait qu’elle n’était pas facile. Il y a plusieurs niveaux que j’ai dû recommencer pour les réussir (chose qui n’est jamais arrivé dans un jeu récent). Je ne compte pas non plus le nombre de conquêtes galactiques que j’ai faites (ni celles que j’ai perdues). Et de ce point de vue là, malheureusement, Star Wars Battlefront… n’est pas un bon Battlefront.

Faisons l’impasse sur les mods. Un jeu EA avec des mods c’était perdu d’avance, j’y croyais pas du tout. Ajoutez à ça le fait qu’il est exclusivement multijoueurs – soyons honnête – et vous comprendrez que le modding aurait été difficile. Mais le reste…

Qu’est ce qui vous empêchait de mettre en place une conquête galactique ? Bon, à part le fait que vous avez quatre maps, oui, j’avais oublié ça. C’était un mode de jeu extraordinaire, c’était innovant, fallait réfléchir à ce qu’on faisait et je connais pas un seul joueur qui n’a pas aimé ça.

Et l’action immédiate ? Qui permettait de faire une partie en solo avec une équipe contre une autre (mais donc sans autres joueurs, seulement des intelligences artificielles), qu’est ce qui l’empêchait ?

Faisons aussi l’impasse sur les autres modes, Capture du drapeau ou Assaut qui avaient très peu de chance d’apparaître dans la nouvelle version. Et aussi l’absence de combats entre la République et la Confédération du Commerce.

C’est dommage. Parce qu’EA se plante lamentablement sur un jeu sur lequel ils auraient pu être très, très bons. C’était pas si compliqué, fallait juste pas espérer que la communauté fermerait les yeux sur la stratégie marketing de salauds sous couvert de “lol c’est des fans de Star Wars même si c’est 200€ ils achèteront”, l’absence de tout vrai contenu solo, le fait que le jeu soit pas terminé… Ce qui fait déjà pas mal de choses.

Conclusion ? Je pense que le jeu vaut ses trente euros. Peut être même un peu plus. Mais pas au delà. D’une part parce qu’il n’est pas fini, d’autre part parce que même si c’est un bon jeu, et un bon FPS, c’est un mauvais Battlefront. Un mauvais Battlefront qu’ils ont mis plusieurs années à mettre en place et donc pour lequel ils auraient pu faire largement mieux.

On se revoit l’année prochaine pour Star Wars Battlefront EA II, en espérant que vous réfléchissiez un peu plus.