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Blog de Thomas Kowalski

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“Marion, 13 ans pour toujours”, le harcèlement scolaire tue, et peut-être que ça permettra à certains de réaliser son existence.

samedi 8 août 2015 à 13:48

MarionPour une raison que j’ignore, chaque année, pendant l’été, il me prend une grande envie de lire. C’est d’ailleurs cette envie qui m’avait fait acheter mon Kindle l’année dernière. Voici donc comment, récemment, lors de mon habituelle recherche de livres à lire estivale, j’ai trouvé un ouvrage qui me semblait intéressant : Marion, 13 ans pour toujours (et puis il faut le dire la fille sur la couverture est jolie ce qui attire l’œil), un livre sur le harcèlement scolaire / sur Internet / moral qui a eu un certain retentissement puisqu’il a été écrit après le suicide de Marion, 13 ans (mais je suis sûr que vous aviez deviné qu’elle ne s’appelait pas Gudule et n’était pas une quinquagénaire).

Alors quoi ? Pour être honnête, je prenais quand même avant de l’ouvrir, ce livre pour une demi blague. C’est pas gentil, certes, mais généralement ce genre d’hommages posthumes a plus pour but d’écouler des titres et de faire pleurer que de montrer véritablement un défaut ou faire avancer une cause (souvenez vous de Deux petits pas sur le sable mouillé…). Mais je dois reconnaître avoir eu tort (j’irai d’ailleurs me repentir de ce jugement trop rapide ce soir). Bien que un peu répétitif parfois, un peu subjectif (comment ne pas l’être ?) et pas forcément aussi bien écrit qu’un roman d’un grand auteur tel Marc Levy EL James Rick Riordan Honoré de Balzac, c’est avant tout l’intention qui compte (rappelons que cet adage peut être très utile si vous n’avez rien d’autre à offrir à un ami pour son anniversaire que le DVD de Divergente ou le dernier album de Black M).

Parce que même si c’est écrit comme on parle (n’oublions pas que c’est un témoignage), c’est le fond qui compte et non pas la forme (ce livre s’oppose donc majestueusement à Cinquante nuances de Grey, le livre où c’est bel et bien la forme qui compte puisqu’il n’y a aucun fond). Mais trêve de plaisanteries, pourquoi vous en parlé-je ?

Pour plusieurs raisons. Déjà parce que les histoires de cette Marion Fraisse ne me sont pas étrangères (d’ailleurs sincèrement, ça m’étonne que dans tout le livre jamais une plaisanterie n’ait été faite à propos de son nom, quand on sait que moi on m’a fait pendant toute mon enfance des blagues rapprochant mon nom et celui d’un fruit rouge – enfin un fruit de couleur rouge, cinq secondes devraient être suffisantes pour déterminer le quel c’était), j’ai été en sixième victime de plus ou moins la même chose qu’elle (#fragilité). Je ne suis pas là pour me plaindre mais ce livre montre quelque chose qu’apparemment très peu de gens réalisent : l’incompétence et le je-m’en-foutisme général du personnel d’accompagnement scolaire, notamment au collège. Combien de fois je me suis fait agresser ou insulter, combien de fois je suis parti à la vie scolaire dans le but de trouver le réconfort d’au moins une plainte déposée, combien de fois j’ai vu un surveillant à deux mètres ne faire absolument rien en cas de problème ? Les gens, vous êtes des adultes. Et même si vous êtes des surveillants, ce qui signifie sans doute que vous avez raté vos études et votre vie vous avez de l’autorité sur ces problèmes ambulants que sont les élèves cons. En tout cas vous êtes censés. Et pareil pour les CPE, qui n’ont absolument jamais rien fait (ah si, un coup on m’a donné un papier à remplir pour déposer plainte. Il paraît qu’on a donné le même aux palestiniens, on voit comment ça a été utile). A ce niveau là, ce livre est un vrai plaisir. On se rend compte qu’on est pas les seuls à s’être cogné à une politique de l’autruche comme le dit Nora Fraisse : “on va voir”, “on va s’en occuper”, “on est au courant de ces éléments perturbateurs”. Bizarrement, ils sont encore là un an plus tard. Et on se rend surtout compte qu’il y a eu pire que notre cas. Et on a mal lorsqu’on pense qu’il y a peut-être encore pire, aussi difficile que ça puisse paraître à la lecture de toutes les mauvaises expériences qu’a vécu cette fille.

Et je sais que vous êtes nombreux à vous dire “oui, mais c’est un cas très rare”. Malheureusement, ce genre de comportements est encore d’actualités, ce genre de vies (si tant est qu’on puisse appeler ça une vie) existe encore, comme nous le montre le blog Losers et alors, qui recense les témoignages d’anciens ou d’actuels “losers” qui ont eu la mauvaise idée d’être différents des autres et de préférer s’affirmer en tant qu’eux-mêmes plutôt qu’en tant que produit de la société de consommation et d’uniformisation.

Bref, ce livre, bien qu’un peu cher à mon goût (seize euros pour cent quatre-vingt-douze pages, ou douze euros pour le format Kindle, ça fait mal), vaut le coup d’être lu. Déjà parce qu’il parle d’une cause que relativement peu de gens connaissent ou que beaucoup préfèrent ignorer (même les profs qui pourtant devraient se sentir concernés, comme le montre encore une fois le livre), et que personne ne mérite de vivre ce qu’elle a vécu. Ensuite parce que ces quelques chapitres, ce récit du point de vue de quelqu’un d’autre que celui de l’enfant, montre qu’on a encore beaucoup à apprendre en matière de communication et d’éducation dans notre société et qu'”il est étrange de constater que dans notre société actuelle empreinte de technologies et de modernité, il est parfois plus difficile de communiquer avec ses proches, ses amis, ses collègues, qu’avec des inconnus, par le biais des blogs ou bien des pages Facebook, et ceci en dépit d’une pensée générale et omniprésente, qui nous confirme chaque jour que nous sommes dans une ère de communication et d’échanges!” (je rends hommage dans cette dernière phrase, à une grande penseuse du vingt-et-unième siècle. Les vrais savent de qui il s’agit).

« Marion, 13 ans pour toujours », le harcèlement scolaire tue, et peut-être que ça permettra à certains de réaliser son existence.

samedi 8 août 2015 à 13:48

MarionPour une raison que j’ignore, chaque année, pendant l’été, il me prend une grande envie de lire. C’est d’ailleurs cette envie qui m’avait fait acheter mon Kindle l’année dernière. Voici donc comment, récemment, lors de mon habituelle recherche de livres à lire estivale, j’ai trouvé un ouvrage qui me semblait intéressant : Marion, 13 ans pour toujours (et puis il faut le dire la fille sur la couverture est jolie ce qui attire l’œil), un livre sur le harcèlement scolaire / sur Internet / moral qui a eu un certain retentissement puisqu’il a été écrit après le suicide de Marion, 13 ans (mais je suis sûr que vous aviez deviné qu’elle ne s’appelait pas Gudule et n’était pas une quinquagénaire).

Alors quoi ? Pour être honnête, je prenais quand même avant de l’ouvrir, ce livre pour une demi blague. C’est pas gentil, certes, mais généralement ce genre d’hommages posthumes a plus pour but d’écouler des titres et de faire pleurer que de montrer véritablement un défaut ou faire avancer une cause (souvenez vous de Deux petits pas sur le sable mouillé…). Mais je dois reconnaître avoir eu tort (j’irai d’ailleurs me repentir de ce jugement trop rapide ce soir). Bien que un peu répétitif parfois, un peu subjectif (comment ne pas l’être ?) et pas forcément aussi bien écrit qu’un roman d’un grand auteur tel Marc Levy EL James Rick Riordan Honoré de Balzac, c’est avant tout l’intention qui compte (rappelons que cet adage peut être très utile si vous n’avez rien d’autre à offrir à un ami pour son anniversaire que le DVD de Divergente ou le dernier album de Black M).

Parce que même si c’est écrit comme on parle (n’oublions pas que c’est un témoignage), c’est le fond qui compte et non pas la forme (ce livre s’oppose donc majestueusement à Cinquante nuances de Grey, le livre où c’est bel et bien la forme qui compte puisqu’il n’y a aucun fond). Mais trêve de plaisanteries, pourquoi vous en parlé-je ?

Pour plusieurs raisons. Déjà parce que les histoires de cette Marion Fraisse ne me sont pas étrangères (d’ailleurs sincèrement, ça m’étonne que dans tout le livre jamais une plaisanterie n’ait été faite à propos de son nom, quand on sait que moi on m’a fait pendant toute mon enfance des blagues rapprochant mon nom et celui d’un fruit rouge – enfin un fruit de couleur rouge, cinq secondes devraient être suffisantes pour déterminer le quel c’était), j’ai été en sixième victime de plus ou moins la même chose qu’elle (#fragilité). Je ne suis pas là pour me plaindre mais ce livre montre quelque chose qu’apparemment très peu de gens réalisent : l’incompétence et le je-m’en-foutisme général du personnel d’accompagnement scolaire, notamment au collège. Combien de fois je me suis fait agresser ou insulter, combien de fois je suis parti à la vie scolaire dans le but de trouver le réconfort d’au moins une plainte déposée, combien de fois j’ai vu un surveillant à deux mètres ne faire absolument rien en cas de problème ? Les gens, vous êtes des adultes. Et même si vous êtes des surveillants, ce qui signifie sans doute que vous avez raté vos études et votre vie vous avez de l’autorité sur ces problèmes ambulants que sont les élèves cons. En tout cas vous êtes censés. Et pareil pour les CPE, qui n’ont absolument jamais rien fait (ah si, un coup on m’a donné un papier à remplir pour déposer plainte. Il paraît qu’on a donné le même aux palestiniens, on voit comment ça a été utile). A ce niveau là, ce livre est un vrai plaisir. On se rend compte qu’on est pas les seuls à s’être cogné à une politique de l’autruche comme le dit Nora Fraisse : « on va voir », « on va s’en occuper », « on est au courant de ces éléments perturbateurs ». Bizarrement, ils sont encore là un an plus tard. Et on se rend surtout compte qu’il y a eu pire que notre cas. Et on a mal lorsqu’on pense qu’il y a peut-être encore pire, aussi difficile que ça puisse paraître à la lecture de toutes les mauvaises expériences qu’a vécu cette fille.

Et je sais que vous êtes nombreux à vous dire « oui, mais c’est un cas très rare ». Malheureusement, ce genre de comportements est encore d’actualités, ce genre de vies (si tant est qu’on puisse appeler ça une vie) existe encore, comme nous le montre le blog Losers et alors, qui recense les témoignages d’anciens ou d’actuels « losers » qui ont eu la mauvaise idée d’être différents des autres et de préférer s’affirmer en tant qu’eux-mêmes plutôt qu’en tant que produit de la société de consommation et d’uniformisation.

Bref, ce livre, bien qu’un peu cher à mon goût (seize euros pour cent quatre-vingt-douze pages, ou douze euros pour le format Kindle, ça fait mal), vaut le coup d’être lu. Déjà parce qu’il parle d’une cause que relativement peu de gens connaissent ou que beaucoup préfèrent ignorer (même les profs qui pourtant devraient se sentir concernés, comme le montre encore une fois le livre), et que personne ne mérite de vivre ce qu’elle a vécu. Ensuite parce que ces quelques chapitres, ce récit du point de vue de quelqu’un d’autre que celui de l’enfant, montre qu’on a encore beaucoup à apprendre en matière de communication et d’éducation dans notre société et qu' »il est étrange de constater que dans notre société actuelle empreinte de technologies et de modernité, il est parfois plus difficile de communiquer avec ses proches, ses amis, ses collègues, qu’avec des inconnus, par le biais des blogs ou bien des pages Facebook, et ceci en dépit d’une pensée générale et omniprésente, qui nous confirme chaque jour que nous sommes dans une ère de communication et d’échanges! » (je rends hommage dans cette dernière phrase, à une grande penseuse du vingt-et-unième siècle. Les vrais savent de qui il s’agit).

Accéder à vos fichiers (Windows) depuis votre tablette ou téléphone Android

jeudi 6 août 2015 à 14:15

Alors oui, je sais qu’il y a pas mal de tutoriels sur Internet qui permettent de faire ça. Mais ayant eu à le faire récemment, bah… c’est pas aussi évident que ça en a l’air. En fait, toutes les méthodes que j’ai trouvées n’ont pas fonctionné ou étaient tout simplement obsolètes. Alors j’ai trouvé une méthode simple pour le faire, et je vais vous l’expliquer.

Notez que cette méthode est très efficace notamment si jamais vous êtes sur Windows 8 et ne connaissez pas votre nom d’utilisateur ou vous connectez sans mot de passe (avec un compte en ligne, le nom d’utilisateur est parfois votre nom, parfois votre adresse, parfois totalement autre chose… difficile de s’y retrouver !)

Qu’est ce qu’on va utiliser ?

Premièrement, vous allez devoir télécharger une application. Elle s’appelle ES File Explorer (ou ES Explorateur de fichiers, en français) et qui est disponible gratuitement sur le Play Store.

Une fois l’application téléchargée, rendez-vous sur votre PC ! Sur celui-ci, vous allez devoir tout d’abord récupérer l’adresse IP. Pour cela, ouvrez le terminal (pour faire vite : Touche Windows + R, puis taper “cmd”, puis appuyer sur Entrée) et entrez

ipconfig

Là, vous verrez plusieurs groupes, séparés par des doubles sauts de ligne.

ipconfig

Pour trouver la bonne adresse IP, ce n’est pas difficile ! Généralement, seule une carte ne sera pas marquée comme “Média déconnecté”, c’est donc l’adresse de celle-ci qu’il vous faut. Recopiez ou retenez l’adresse IPv4 de celle-ci, vous en aurez besoin plus tard.

Remarque : il est possible qu’il y ait plusieurs cartes de connectées. Pour choisir la bonne, trouvez celle qui commence par 192.168.0 ou 192.168.1 c’est généralement les réseaux que les box utilisent. S’il y a deux cartes répondant à ce critère, prenez n’importe laquelle des deux (ça veut dire que deux cartes de votre ordinateur sont connectées au même réseau, par exemple si vous êtes connecté par un câble Ethernet et en WiFi).

Remarque no. 2 : cette adresse n’est pas forcément statique, en fonction de votre box. Il est possible qu’un jour, vous ne puissiez plus accéder à vos fichiers sur votre périphérique Android. Il faudra alors trouver la nouvelle qui vous a été assignée. Certaines box permettent de définir des adresses statiques (donc qui ne changent jamais) aux PC que vous désignez. Renseignez-vous auprès de votre opérateur pour en savoir plus.

Une fois que vous avez votre adresse de notée, rendez-vous dans le Panneau de Configuration, section Compte et protection des utilisateurs (sous Windows 8), puis Comptes d’utilisateurs. Cliquez sur Gérer un autre compte puis, en bas, cliquez sur Ajouter un utilisateur dans les paramètres de l’ordinateur (cette procédure est valable pour Windows 8, pour les versions précédentes de Windows, une recherche sur Google sera utile). En bas cliquez sur Ajouter un utilisateur. Débrouillez vous pour avoir un compte local (sous Windows 8 (pas .1), c’est Se connecter sans compte Microsoft), sélectionnez Compte local et créez l’utilisateur avec les informations suivantes :

Puis finissez par cliquer par Terminer. Bien. Vous avez maintenant un nouveau compte qui va être dédié à la connexion de l’appareil Android à votre ordinateur. Trouvez maintenant un dossier que vous souhaitez partager. Prenons, pour moi, un dossier appelé Images à partager. Faites un clic droit puis cliquez, en bas, sur Propriétés (raccourci clavier : Alt + Entrée) :

Propriétés

Vous aurez maintenant une fenêtre ouverte, dans laquelle vous devrez vous rendre dans l’onglet Partage.

Partage

Une nouvelle fenêtre s’ouvrira, avec la liste des utilisateurs pouvant utiliser ce dossier. Nous allons ajouter le compte “Partage” à ses propriétaires, pour qu’il puisse y accéder.

Partage sélection

Après avoir cliqué sur Ajouter, vous aurez le choix entre plusieurs autorisations (en cliquant dans la colonne de droite) :

Choisissez ce qui vous semble le mieux, de toute façon vous pourrez changer plus tard ! Reprenez votre appareil Android, et lancez ES Explorateur de fichiers. Sur la colonne de droite, faites défiler la liste et appuyez sur Réseau local. Vous pouvez ensuite soit Ajouter un serveur (votre ordinateur) grâce à son adresse IP ou, plus simple, appuyer sur Scanner pour trouver automatiquement les appareils auxquels vous pouvez vous connecter (c’est ce que je vous conseille d’ailleurs).

Scan

Touchez ensuite l’icône associée à l’adresse IP de votre ordinateur (récupérée avant) et une fenêtre de connexion s’ouvrira. Dans celle-ci, entrez Partage en nom d’utilisateur, et partage en mot de passe (ce sont les informations de connexion du compte que nous avons créé plus tôt).

Login

Et voilà ! Votre appareil Android peut accéder aux fichiers de votre ordinateur ! Attention cependant, il affichera (dans la plupart des cas) plusieurs dossiers, dont les disques locaux et certains dossiers systèmes, en plus de Users, qui contient les fichiers partagés. Ne vous inquiétez pas, impossible d’accéder aux fichiers que vous n’avez pas partagé (c’est fait pour), et même si on peut voir ces dossiers, on ne peut pas y accéder. Users contient tous les fichiers des utilisateurs mais vous ne pouvez accéder aux fichiers que des dossiers que vous avez partagés avec la procédure expliquée ci-dessus (vous devez la suivre pour chaque dossier ; elle s’applique automatiquement pour les dossiers enfants).

Voici ce qu’on a lorsqu’on se connecte :

Screenshot_2015-08-06-15-58-29

Et voici le contenu du dossier partagé. Tout fonctionne !

Screenshot_2015-08-06-15-58-38

Accéder à vos fichiers (Windows) depuis votre tablette ou téléphone Android

jeudi 6 août 2015 à 14:15

Alors oui, je sais qu’il y a pas mal de tutoriels sur Internet qui permettent de faire ça. Mais ayant eu à le faire récemment, bah… c’est pas aussi évident que ça en a l’air. En fait, toutes les méthodes que j’ai trouvées n’ont pas fonctionné ou étaient tout simplement obsolètes. Alors j’ai trouvé une méthode simple pour le faire, et je vais vous l’expliquer.

Notez que cette méthode est très efficace notamment si jamais vous êtes sur Windows 8 et ne connaissez pas votre nom d’utilisateur ou vous connectez sans mot de passe (avec un compte en ligne, le nom d’utilisateur est parfois votre nom, parfois votre adresse, parfois totalement autre chose… difficile de s’y retrouver !)

Qu’est ce qu’on va utiliser ?

Premièrement, vous allez devoir télécharger une application. Elle s’appelle ES File Explorer (ou ES Explorateur de fichiers, en français) et qui est disponible gratuitement sur le Play Store.

Une fois l’application téléchargée, rendez-vous sur votre PC ! Sur celui-ci, vous allez devoir tout d’abord récupérer l’adresse IP. Pour cela, ouvrez le terminal (pour faire vite : Touche Windows + R, puis taper « cmd », puis appuyer sur Entrée) et entrez

ipconfig

Là, vous verrez plusieurs groupes, séparés par des doubles sauts de ligne.

ipconfig

Pour trouver la bonne adresse IP, ce n’est pas difficile ! Généralement, seule une carte ne sera pas marquée comme « Média déconnecté », c’est donc l’adresse de celle-ci qu’il vous faut. Recopiez ou retenez l’adresse IPv4 de celle-ci, vous en aurez besoin plus tard.

Remarque : il est possible qu’il y ait plusieurs cartes de connectées. Pour choisir la bonne, trouvez celle qui commence par 192.168.0 ou 192.168.1 c’est généralement les réseaux que les box utilisent. S’il y a deux cartes répondant à ce critère, prenez n’importe laquelle des deux (ça veut dire que deux cartes de votre ordinateur sont connectées au même réseau, par exemple si vous êtes connecté par un câble Ethernet et en WiFi).

Remarque no. 2 : cette adresse n’est pas forcément statique, en fonction de votre box. Il est possible qu’un jour, vous ne puissiez plus accéder à vos fichiers sur votre périphérique Android. Il faudra alors trouver la nouvelle qui vous a été assignée. Certaines box permettent de définir des adresses statiques (donc qui ne changent jamais) aux PC que vous désignez. Renseignez-vous auprès de votre opérateur pour en savoir plus.

Une fois que vous avez votre adresse de notée, rendez-vous dans le Panneau de Configuration, section Compte et protection des utilisateurs (sous Windows 8), puis Comptes d’utilisateurs. Cliquez sur Gérer un autre compte puis, en bas, cliquez sur Ajouter un utilisateur dans les paramètres de l’ordinateur (cette procédure est valable pour Windows 8, pour les versions précédentes de Windows, une recherche sur Google sera utile). En bas cliquez sur Ajouter un utilisateur. Débrouillez vous pour avoir un compte local (sous Windows 8 (pas .1), c’est Se connecter sans compte Microsoft), sélectionnez Compte local et créez l’utilisateur avec les informations suivantes :

Puis finissez par cliquer par Terminer. Bien. Vous avez maintenant un nouveau compte qui va être dédié à la connexion de l’appareil Android à votre ordinateur. Trouvez maintenant un dossier que vous souhaitez partager. Prenons, pour moi, un dossier appelé Images à partager. Faites un clic droit puis cliquez, en bas, sur Propriétés (raccourci clavier : Alt + Entrée) :

Propriétés

Vous aurez maintenant une fenêtre ouverte, dans laquelle vous devrez vous rendre dans l’onglet Partage.

Partage

Une nouvelle fenêtre s’ouvrira, avec la liste des utilisateurs pouvant utiliser ce dossier. Nous allons ajouter le compte « Partage » à ses propriétaires, pour qu’il puisse y accéder.

Partage sélection

Après avoir cliqué sur Ajouter, vous aurez le choix entre plusieurs autorisations (en cliquant dans la colonne de droite) :

Choisissez ce qui vous semble le mieux, de toute façon vous pourrez changer plus tard ! Reprenez votre appareil Android, et lancez ES Explorateur de fichiers. Sur la colonne de droite, faites défiler la liste et appuyez sur Réseau local. Vous pouvez ensuite soit Ajouter un serveur (votre ordinateur) grâce à son adresse IP ou, plus simple, appuyer sur Scanner pour trouver automatiquement les appareils auxquels vous pouvez vous connecter (c’est ce que je vous conseille d’ailleurs).

Scan

Touchez ensuite l’icône associée à l’adresse IP de votre ordinateur (récupérée avant) et une fenêtre de connexion s’ouvrira. Dans celle-ci, entrez Partage en nom d’utilisateur, et partage en mot de passe (ce sont les informations de connexion du compte que nous avons créé plus tôt).

Login

Et voilà ! Votre appareil Android peut accéder aux fichiers de votre ordinateur ! Attention cependant, il affichera (dans la plupart des cas) plusieurs dossiers, dont les disques locaux et certains dossiers systèmes, en plus de Users, qui contient les fichiers partagés. Ne vous inquiétez pas, impossible d’accéder aux fichiers que vous n’avez pas partagé (c’est fait pour), et même si on peut voir ces dossiers, on ne peut pas y accéder. Users contient tous les fichiers des utilisateurs mais vous ne pouvez accéder aux fichiers que des dossiers que vous avez partagés avec la procédure expliquée ci-dessus (vous devez la suivre pour chaque dossier ; elle s’applique automatiquement pour les dossiers enfants).

Voici ce qu’on a lorsqu’on se connecte :

Screenshot_2015-08-06-15-58-29

Et voici le contenu du dossier partagé. Tout fonctionne !

Screenshot_2015-08-06-15-58-38

Vous n’avez pas besoin d’aimer le classique pour aimer Chopin.

vendredi 31 juillet 2015 à 14:07

Souvent, je croise ou rencontre des gens qui affirment “ne pas aimer le classique”. Et très souvent, ils ne se rendent pas compte de l’absurdité de cette phrase. Je veux pas être méchant, mais dire “j’aime pas le classique”, c’est un peu comme déclarer ne pas aimer tout (oui, tout) ce qui a été fait avant le vingtième siècle plus ou moins. Et ça fait beaucoup, beaucoup de choses.

Cependant, le but de cet article n’est pas d’être une liste de morceaux cool que vous pourriez aimer dans le classique, venant de diverses époques et de divers compositeurs. C’est une idée pas mauvaise, mais ce n’est pas le but. Le but c’est de vous parler de Chopin. Parce que c’est mon compositeur préféré et surtout parce que je suis sûr que vous pouvez l’aimer, et même sans connaître le classique plus que ça.

Mais pourquoi Chopin en particulier ? Eh bien, j’aime pas mal de compositeurs classiques. J’aime bien ce qu’a fait Bach, j’aime bien ce qu’a fait Liszt, Beethoven et bien d’autres mais Chopin a quelque chose de plus. Chopin joue plus, selon moi, sur les sentiments que tous ces autres. Et aujourd’hui ici je ne parlerai que des nocturnes (parce que c’est pas très long comme morceau, que c’est varié, et puis parce que c’est ce qu’il y a de plus simple à interpréter et à aimer selon moi). Comme le dit très bien cette page (vous devriez tout lire c’est plus complet que ce que j’écris) :

En composant les Nocturnes, Chopin élimine donc toutes les entraves pour atteindre un degré d’expressivité rare. Adepte de l’atmosphère feutrée et intimiste des salons privés plutôt que de la scène, il choisit naturellement le recueillement que permet la venue de la nuit pour faire la synthèse d’un monde sonore peuplé d’ombres et de voix lointaines chantant la mélancolie.

De plus, Chopin s’oppose également à l’invention de noms pour ces pièces par son éditeur, “le compositeur considérait cette intrusion comme contraire au goût et à l’esthétique : seule la musique devait prévaloir”. Et c’est ce que j’aime beaucoup, c’est à quel point ces morceaux peuvent réveiller vos sentiments et comment vous pouvez les interpréter à votre guise. Et je vous propose un premier morceau, il s’agit du Nocturne Op. 9 No. 2, que vous avez peut-être déjà entendu dans la version que Muse en fait (après “United States of Eurasia”, il s’agit d’une adaptation où ils ont ajouté des violons et une voix, ainsi que modifié certaines notes).

Vous entendez ici la version d’Arthur Rubinstein, c’est à dire celle que je préfère par son interprétation, mais vous en trouverez beaucoup d’autres sur YouTube notamment.

Et franchement, vous trouvez pas ça beau ? Cette légèreté, ces différents passages qui peuvent exprimer tellement de choses.

Et ensuite, vous avez celui-ci : le Nocturne No 20. Il ne fait partie d’aucun opus, et surtout il a été publié après la mort de Chopin, c’est pourquoi il est aussi parfois appelé Nocturne Posthume. Mais la question n’est pas vraiment là. D’ailleurs, si vous avez vu Le Pianiste de Roman Polanski, vous l’aurez sans aucun doute déjà entendu, lors des première et dernière scène du film.

Celle-là, selon moi, est encore au dessus de la précédente. L’utilisation des notes aiguës et des montées et descentes chromatiques, du passage presque hispanique aux allures de flamenco au milieu et la reprise du thème à la fin avec les montées de gammes de mi mineur font de cette pièce peut-être ma préférée de toutes celles qu’a composées Chopin de sa vie. Mais je ne les connais pas toutes.

Pour continuer, je vous propose le Nocturne Op. 9 No. 1, qui est très différent du numéro 2 mais tout aussi beau. Lui n’est pas une valse, mais a pourtant un côté… mélancolique peut-être. Je crois que c’est quand on essaie de faire un article qui décrit de la musique qu’on se rend vraiment compte à quel point mettre des mots sur des notes est difficile.

Pour finir, je vous propose deux derniers nocturnes : le Nocturne Op. 48 No. 2, et le Nocturne Op. 72. Vous n’êtes pas “obligés” de les écouter, je me suis dit que peut-être vous les apprécieriez moins, à cause de leur longueur et de leur possible impression de monotonie, que les trois premiers n’ont pas selon moi. Ils restent malgré tout des morceaux à écouter si vous aimez le piano, et que vous apprécierez sans doute !

J’espère que vous aurez apprécié ces quelques morceaux que je vous aurai proposés aujourd’hui. Evidemment, je n’ai ici présenté qu’une toute petite partie de son oeuvre, que cinq de ses vingt nocturnes, mais j’ai pensé que c’étaient les plus variées dans la forme, et que c’étaient celles que quelqu’un qui n’était pas forcément très connaisseur en classique pourrait apprécier sans s’en lasser. Si jamais vous voulez en écouter plus, vous trouverez sur YouTube de très nombreuses vidéos rassemblant des enregistrements complets de tous les nocturnes par de nombreux interprètes, et si vous voulez écouter d’autres choses de Chopin, vous savez comment faire une recherche !

Pour résumer, Chopin ? Difficile de résumer une oeuvre aussi diverse et aussi complète que la sienne. Et c’est ce qui fait que je l’aime. Il disait « La foule m’intimide, je me sens asphyxié par son haleine précipitée, paralysé par ses regards curieux, muet devant ses visages étrangers ; … » et à l’adresse de Liszt : « … mais toi, tu y es destiné, car quand tu ne gagnes pas ton public, tu as de quoi l’assommer. ». Et c’est ce qui fait sans doute que je l’aime tant.