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Diaspora* comme alternative à Facebook

samedi 29 octobre 2016 à 19:30

Facebook ça fait longtemps que les hacktivistes ont compris les problèmes de Facebook. On sait que la centralisation c’est tout pourri. On sait que le contrôle unilatéral de nos données c’est de la merde. On sait que leur modèle c’est l’exploitation capitaliste des données qu’on leur fourni gratuitement.

Pourtant, on est toujours sur Facebook. Parce qu’on sait pas trop où on irait sinon là bas car ils ont une masse critique qui s’auto-alimente.

On est sur Facebook parce que les autres sont sur Facebook. Et tant qu’on arrivera pas à amorcer un mouvement de migration, montrer qu’un ailleurs est possible, il est fort probable que les choses restent en l’état. Que Facebook continue de capitaliser sur nos photos. Que Facebook continue de nous catégoriser pour nous abreuver de pubs. Que Facebook continue de vendre nos données aux gouvernements pour surveiller nos positions politiques.

Mais pour ça il faut savoir où partir. Et aujourd’hui je vous propose de partir sur Diaspora*, un réseau social libre et décentralisé qui nous permet de reprendre le contrôle de notre vie numérique avec un usage similaire mais pas identique à Facebook.

Logo de Diaspora*

Libre et Décentralisé

Contrairement à Facebook qui est un réseau privateur et centralisé, Diaspora* ne se présente pas sous la forme d’un unique site web mais sous la forme d’un réseau ouvert auquel on accède par l’intermédiaire de serveurs interconnectés appelés les « pods. »

Un bénéfice apporté par cette architecture est notamment la possibilité de quiconque ayant les connaissances et les moyens technique d’ouvrir son propre pod et de le connecter au réseau, conservant ainsi le contrôle intégral de ses données. Mais cela permet également d’échapper à une censure généralisée du réseau puisqu’il faudrait réussir à bloquer tous les pods actifs ainsi que les nouveaux qui s’ouvriraient à l’avenir.

Du point de vue de nous, utilisateur⋅ice, cela nous donne l’assurance de toujours pouvoir rejoindre le réseau en cas de problème sur un pod particulier.

Malheureusement, c’est également la cause d’une difficulté de taille : Nous n’avons pas l’habitude de tels modes de fonctionnement et nous pouvons nous trouver facilement déroutés.

Capture du site de la Diaspora Foundation et du clic sur le bouton « S'inscrire »

Choisir un pod et s’inscrire

Comme on le voit sur le GIF ci dessus, choisir un pod ça fait peur et on a pas forcément envie de lire tout le manuel avant même de pouvoir s’inscrire.

En réalité il s’agit juste d’en choisir un dans un pays dont on parle la langue, qui a un haut pourcentage de disponibilité et qui dispose de la fonction de discussion instantanée.

En France le pod diaspora.psyco.fr correspond à tous ces critères et vous pouvez vous y inscrire directement avec ce lien.

Je passe les détails sur les champs e-mail et mot de passe pour m’attarder sur le champ nom d’utilisateur qui fonctionne plutôt comme sur Twitter que sur Facebook.

C’est ce champ qui va déterminer notre adresse Diaspora* qui se construit de la manière suivante, un peu comme une adresse e-mail : nom@pod.

Ainsi, je suis sur le pod framasphere.org et mon nom d’utilisateur est alda, mon adresse Diaspora* est donc alda@framasphere.org

Configurer son profil

Immédiatement après l’inscription on arrive sur la page du profil.

Capture de la page de remplissage du profil après inscription sur le pod

Le pod nous propose de se connecter à Facebook pour récupérer notre nom et image de profil. Si on choisi de faire ça, on pourra par la suite cocher une case sur Diaspora* afin de répliquer nos posts D* sur Facebook et conserver ainsi le lien avec les gens qui ne nous ont pas suivis.

Enfin, on va remplir le dernier champ avec une liste de tags qui nous intéressent. On sera alors abonnés à ces tags et les posts qui les contiennent apparaîtrons dans notre flux aux côtés des posts des gens que nous suivrons.

Savourer notre liberté retrouvée

Une fois notre profil complété, notre pod affiche une page décrivant les principales fonctionnalités de D* et nous encourage à annoncer notre présence en postant publiquement un premier message prérempli qui contient les tags saisis précédemment.

Mais un réseau social n’est pas vraiment social sans contacts à suivre. De ce point de vue là, on peut explorer les profils au grés des tags ou saisir l’adresse D* d’une connaissance pour la retrouver et nous y abonner en l’ajoutant à ce que D* appelle un « aspect »

Pour l’expliquer succintement, on va mettre nos contacts dans un ou plusieurs aspects et lors de la publication d’un post, on va sélectionner quels aspects pourront voir ce dernier. Toute personne n’étant pas dans un des aspects sélectionné sera incapable d’y accéder.

Pour continuer d’avoir une présence sur Facebook (ou Twitter) et inciter nos amis à nous rejoindre, on pourra cocher occasionnellement la case « Partager avec Facebook »

Il ne nous reste plus qu’à supprimer Facebook de nos favoris et de nos smartphones pour le remplacer par un lien vers notre pod et nous aurons fait un petit pas vers la fin de son hégémonie mais un grand pas vers notre indépendance.

Explorer les fonctionnalités annexes

Capture de la page de messagerie du pod

Diaspora* nous permet également d’envoyer des messages directs à un contact qui partage ses posts avec nous

Et on dispose d’une messagerie instantanée située dans une barre latérale à droite de la page d’accueil. Pour l’activer, il est recommandé de créer un aspect « Chat » puis d’indiquer à D* qu’on autorise les membres de cet aspect à discuter avec nous.

Capture du bouton « Autoriser le chat » dans la configuration des aspects

Sauter le pas

J’ai bien conscience que ça demande un changement d’habitude. Qu’on ne sait pas trop si on va s’y retrouver, ni même si des gens vont nous suivre. Mais une chose est sûre, si on essaye pas, si on ne s’accroche pas, il est certain que des choses comme ce qui est arrivé à G. aujourd’hui ne cesseront jamais de se reproduire et se reproduiront de plus en plus.

Alors saute le pas, inscris-toi, et n’hésite pas à m’ajouter. Mon adresse D* c’est alda@framasphere.org.

Il est temps de faire quelquechose à propos de Facebook

samedi 29 octobre 2016 à 19:00

G. est sur Facebook comme tou⋅tes ses ami⋅es. Et comme tou⋅tes ses ami⋅es, il lui arrive de commenter des publications. Et d’être prise à parti par d’autres personnes. Il lui arrive également d’être choqué⋅e par les commentaires oppressifs de certain⋅es et de le faire savoir. Ça nous est tous et toutes arrivé.

Mais aujourd’hui, quelqu’un a décidé de faire un peu plus qu’exprimer son désaccord avec G. Quelqu’un a décidé de prévenir Facebook que G. ne jouait pas selon les règles du réseau social. Et aujourd’hui, Facebook a suspendu le compte Facebook de G. la coupant ainsi totalement de bon nombre de ses contacts qui n’avaient que ce moyen de communication pour interagir avec iel au quotidien.

Vous allez me dire que c’est de bonne guerre, après tout G. n’avait qu’à jouer selon les règles de Facebook et tout se serait bien passé. Le signalement aurait été classé sans suite, la personne n’aurait eu aucune raison de la dénoncer, je ne serais pas là en train de vous faire perdre votre temps avec une histoire sans importance.

Il est cependant intéressant de connaître la règle que G. a transgressé si volontairement et en toute connaissance de cause.

Cette règle, c’est la politique du nom réel et elle se justifie ainsi par Facebook :

Facebook est une communauté dans laquelle les gens communiquent en utilisant leur identité authentique. Nous demandons à chacun d’utiliser le prénom et le nom de famille qu’il utilise au quotidien, pour que vous sachiez toujours avec qui vous communiquez. Cela aide à garantir la sécurité de notre communauté.

Parmis les « points à garder à l’esprit » on trouve notamment :

Le nom que vous utilisez doit être le nom que vos amis utilisent pour vous appeler au quotidien et tel qu’il est indiqué sur vos pièces d’identité acceptables.

Cette règle, G. l’a trangressé car iel est non-binaire et que sur Facebook iel n’utilise ni son prénom ni son nom de famille tels qu’ils figures sur ses « pièces d’identité acceptables » mais tels qu’ils sont utilisés au quotidien avec ses proches. Iel a choisi de ne pas laisser Facebook nier son identité à moins de terminer une longue et éprouvante procédure de changement d’état civil.

Cette règle, nous sommes nombreux à la transgresser également pour d’autres raisons, que ce soit pour le fun, pour des raisons de protection de la vie privée ou pour des raisons d’activisme.

Mais celleux parmis nous qui, comme G., la trangressent parce que leur prénom de naissance est un rappel constant du genre qui leur a été assigné et qui ne leur correspond pas, font plus souvent face à ce genre de suspension que d’autres en raison de la transphobie présente dans notre société.

Quand la personne qui a signalé cette transgression a Facebook l’a fait, ce n’était pas parce qu’elle est fermement convaincue que la politique du nom réel « garantit la sécurité de notre communauté. » Elle l’a fait car Facebook lui fourni un outil lui permettant de faire taire une autre personne en raison de sa transidentité.

Ce n’est pas la première fois que ça se produit, ce n’est pas non plus la dernière, en 2014 déjà « Facebook promettait d’assouplir ses règles sur l’identité réelle de ses abonnés », en 2015 encore « Facebook assouplit sa politique du nom réel »

La vérité c’est qu’ils s’en fichent. Complètement.

Quelques minutes après avoir constaté la suspension de son compte et après avoir pris quelques instants pour accuser le coup, G. avait créé un nouveau compte, sous un nouveau nom un peu différent, avec une nouvelle adresse et avait envoyé ses dizaines de demandes d’amis et de participation aux groupes et aux évènements.

Et qui pourrait l’en blâmer ? Tout le monde est sur Facebook. Tout le monde tiens ses proches au courant de sa vie sur Facebook. Les concerts, expositions, mariages, vides grenier, food not bombs, manifestations syndicales ou non s’organisent sur Facebook. Et Facebook le sait. Donc ils s’en foutent de foutre à la porte une portion à leur yeux négligeable de la population pour satisfaire un petit kapo qui a besoin de laisser parler sa transphobie à l’occasion.

Il est temps de se barrer de Facebook et de partir vers des contrées où personne ne risquera d’être coupé de son monde parce qu’une corporation capitaliste en aura décidé ainsi.

PS : Cet article a bien évidemment une suite dans laquelle se trouve la présentation d’un réseau social alternatif n’étant pas limité par les problèmes inhérents à Facebook : Diaspora* comme alternative à Facebook.

Il est temps de faire quelquechose à propos de Facebook

samedi 29 octobre 2016 à 19:00

G. est sur Facebook comme tou⋅tes ses ami⋅es. Et comme tou⋅tes ses ami⋅es, il lui arrive de commenter des publications. Et d’être prise à parti par d’autres personnes. Il lui arrive également d’être choqué⋅e par les commentaires oppressifs de certain⋅es et de le faire savoir. Ça nous est tous et toutes arrivé.

Mais aujourd’hui, quelqu’un a décidé de faire un peu plus qu’exprimer son désaccord avec G. Quelqu’un a décidé de prévenir Facebook que G. ne jouait pas selon les règles du réseau social. Et aujourd’hui, Facebook a suspendu le compte Facebook de G. la coupant ainsi totalement de bon nombre de ses contacts qui n’avaient que ce moyen de communication pour interagir avec iel au quotidien.

Vous allez me dire que c’est de bonne guerre, après tout G. n’avait qu’à jouer selon les règles de Facebook et tout se serait bien passé. Le signalement aurait été classé sans suite, la personne n’aurait eu aucune raison de la dénoncer, je ne serais pas là en train de vous faire perdre votre temps avec une histoire sans importance.

Il est cependant intéressant de connaître la règle que G. a transgressé si volontairement et en toute connaissance de cause.

Cette règle, c’est la politique du nom réel et elle se justifie ainsi par Facebook :

Facebook est une communauté dans laquelle les gens communiquent en utilisant leur identité authentique. Nous demandons à chacun d’utiliser le prénom et le nom de famille qu’il utilise au quotidien, pour que vous sachiez toujours avec qui vous communiquez. Cela aide à garantir la sécurité de notre communauté.

Parmis les « points à garder à l’esprit » on trouve notamment :

Le nom que vous utilisez doit être le nom que vos amis utilisent pour vous appeler au quotidien et tel qu’il est indiqué sur vos pièces d’identité acceptables.

Cette règle, G. l’a trangressé car iel est non-binaire et que sur Facebook iel n’utilise ni son prénom ni son nom de famille tels qu’ils figures sur ses « pièces d’identité acceptables » mais tels qu’ils sont utilisés au quotidien avec ses proches. Iel a choisi de ne pas laisser Facebook nier son identité à moins de terminer une longue et éprouvante procédure de changement d’état civil.

Cette règle, nous sommes nombreux à la transgresser également pour d’autres raisons, que ce soit pour le fun, pour des raisons de protection de la vie privée ou pour des raisons d’activisme.

Mais celleux parmis nous qui, comme G., la trangressent parce que leur prénom de naissance est un rappel constant du genre qui leur a été assigné et qui ne leur correspond pas, font plus souvent face à ce genre de suspension que d’autres en raison de la transphobie présente dans notre société.

Quand la personne qui a signalé cette transgression a Facebook l’a fait, ce n’était pas parce qu’elle est fermement convaincue que la politique du nom réel « garantit la sécurité de notre communauté. » Elle l’a fait car Facebook lui fourni un outil lui permettant de faire taire une autre personne en raison de sa transidentité.

Ce n’est pas la première fois que ça se produit, ce n’est pas non plus la dernière, en 2014 déjà « Facebook promettait d’assouplir ses règles sur l’identité réelle de ses abonnés », en 2015 encore « Facebook assouplit sa politique du nom réel »

La vérité c’est qu’ils s’en fichent. Complètement.

Quelques minutes après avoir constaté la suspension de son compte et après avoir pris quelques instants pour accuser le coup, G. avait créé un nouveau compte, sous un nouveau nom un peu différent, avec une nouvelle adresse et avait envoyé ses dizaines de demandes d’amis et de participation aux groupes et aux évènements.

Et qui pourrait l’en blâmer ? Tout le monde est sur Facebook. Tout le monde tiens ses proches au courant de sa vie sur Facebook. Les concerts, expositions, mariages, vides grenier, food not bombs, manifestations syndicales ou non s’organisent sur Facebook. Et Facebook le sait. Donc ils s’en foutent de foutre à la porte une portion à leur yeux négligeable de la population pour satisfaire un petit kapo qui a besoin de laisser parler sa transphobie à l’occasion.

Il est temps de se barrer de Facebook et de partir vers des contrées où personne ne risquera d’être coupé de son monde parce qu’une corporation capitaliste en aura décidé ainsi.

PS : Cet article a bien évidemment une suite dans laquelle se trouve la présentation d’un réseau social alternatif n’étant pas limité par les problèmes inhérents à Facebook : Diaspora* comme alternative à Facebook.

Les données personnelles enregistrées par Signal

mercredi 5 octobre 2016 à 08:14

Début 2016, OpenWhisper Systems a été contraint de fournir à la justice américaine les informations personnelles qu’ils possédaient sur deux utilisateurs de Signal.

Dans une volonté de transparence, l’organisme a également fait le nécessaire pour pouvoir publier les échanges qu’ils ont eu ainsi que les informations (anonymisées) qu’ils ont du fournir.

C’est donc l’occasion pour nous de prendre connaissance de l’ampleur des données récoltées par Signal.

En effet, ses détracteurs évoquent régulièrement la dépendance de l’application au service de push de Google pour conclure que Signal est une passoire à méta-données et que pour être vraiment à l’abri il vaudrait mieux utiliser Silence.

Pour rappel, Silence utilise les SMS. Les méta-données associées à chaque messages sont donc identiques aux SMS non chiffrés ce qui signifie que les messages envoyées par Silence sont visibles sur la facture détaillée de votre abonnement.

De son côté Signal utilise une connexion TLS et affirme n’enregistrer que le strict minimum pour le fonctionnement du service. Ce qui est à présent prouvé puisque les seules informations fournies à la justice sont :

Data provided by Open Whisper Systems: Last connection date and account creation date

Et c’est tout.

Une section nommée « Big Brother » a également été créee pour contenir les futur compte rendu des demandes de la justice.

Silence conserve comme seul avantage que le transport SMS est toujours plus fiable en France que le transport data, mais on a à présent la certitude que Signal protège bien plus efficacement notre vie privée.

Les données personnelles enregistrées par Signal

mercredi 5 octobre 2016 à 08:14

Début 2016, OpenWhisper Systems a été contraint de fournir à la justice américaine les informations personnelles qu’ils possédaient sur deux utilisateurs de Signal.

Dans une volonté de transparence, l’organisme a également fait le nécessaire pour pouvoir publier les échanges qu’ils ont eu ainsi que les informations (anonymisées) qu’ils ont du fournir.

C’est donc l’occasion pour nous de prendre connaissance de l’ampleur des données récoltées par Signal.

En effet, ses détracteurs évoquent régulièrement la dépendance de l’application au service de push de Google pour conclure que Signal est une passoire à méta-données et que pour être vraiment à l’abri il vaudrait mieux utiliser Silence.

Pour rappel, Silence utilise les SMS. Les méta-données associées à chaque messages sont donc identiques aux SMS non chiffrés ce qui signifie que les messages envoyées par Silence sont visibles sur la facture détaillée de votre abonnement.

De son côté Signal utilise une connexion TLS et affirme n’enregistrer que le strict minimum pour le fonctionnement du service. Ce qui est à présent prouvé puisque les seules informations fournies à la justice sont :

Data provided by Open Whisper Systems: Last connection date and account creation date

Et c’est tout.

Une section nommée « Big Brother » a également été créee pour contenir les futur compte rendu des demandes de la justice.

Silence conserve comme seul avantage que le transport SMS est toujours plus fiable en France que le transport data, mais on a à présent la certitude que Signal protège bien plus efficacement notre vie privée.