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Les affiches sexistes d’Iron Man 3

mercredi 17 avril 2013 à 16:30

Pepper Potts Rescue

Oui, je me suis dit que j’allais annoncer la couleur dès le départ et plutôt que donner la version soft : « les affiches genrées » allons y carrément et appelons un chat un chat.

Le prochain blockbuster de Marvel approche à grand pas (il sort dans pile poil une semaine) et trois affiches promotionnelles ont attiré mon attention. Les voici :

Iron man 3 Tony Iron man 3 Pepper and Tony Iron man 3 Pepper

Le super héro en colère

Iron man 3 Tony

Sur cette affiche Tony vient visiblement de se prendre une branlée et il l’a mauvaise. Le poing serré, le regard haineux vers l’avant, il est sur le point de décoller pour mettre une rouste à celui qui s’est mis en travers de son chemin.

Il incarne le Mâle viril qui sait se défendre et qu’on ne fait pas chier très longtemps avant de le regretter.

Le super héro protecteur

Iron man 3 Pepper and Tony

Ce qui nous intéresse ici est la présence de Pepper, la compagne de Tony (dans les films en tout cas.)

Elle est ici vaillamment protégée par le fort Tony qui bien que son armure soit en miette a toujours l’air aussi déterminé. Elle porte une chemise trop grande pour elle (probablement empruntée à M. Stark au sortir du lit conjugal), se blotti tout contre lui et regarde en arrière d’un air apeuré.

Lui se tient droit et passe un bras rassurant (et protecteur) sur son dos.

Cette affiche cède au cliché facile de la demoiselle en détresse.

Ce qui est particulièrement curieux puisque les diverses fuites de scénario, des interviews et un spot TV nous apprennent que dans le film, Pepper enfilera pour un temps l’armure d’Iron Man et incarnera donc la super héroïne Rescue tirée des comics.

Le super héro disparu

Iron man 3 Pepper

Pour finir, voici ce que certains considèrent comme le pendant non-sexiste de l’affiche précédent puisqu’elle fait la part belle à Pepper qui a droit à sa propre affiche !

La mettre seule sur son affiche suffirait donc à rétablir l’ordre des choses ? Loin de là.

Contrairement à Tony qui, nous l’avons vu, est un modèle de détermination et de courage (en bon super héro qu’il est) et a l’attitude de bad ass qui va bien, Pepper est une femme, qu’on se le dise.

Hors de question qu’elle puisse avoir l’air déterminée ou courageuse. Ces créatures là ne sont bonne qu’a avoir l’air effrayées ou mélancoliques.

Nous voila donc avec une Pepper triste car son héro n’est plus avec elle. Elle ne peut donc que se languir en se cramponnant au casque de son cher disparu qu’elle serre sur son ventre d’un air protecteur comme… une mère. (Ben oui, les femmes sont surtout des mères.)

Si tout le monde était un peu plus comme Robert Downey Junior

Une inversion bienvenue. via Stayin' Alive

Une inversion bienvenue. via Stayin’ Alive

Des hommes virils, courageux, déterminés et protecteurs face à des femmes faibles et ayant besoin de protection. Voila un exemple de plus qui illustre les injonctions que nous fait subir à tous le patriarcat.

Peut-être ces affiches sont elles une espèce de vengeance de la production envers Robert qui aurait fait du forcing pour avoir plus de Pepper à l’écran. En interview il a en effet déclaré la chose suivante :

How do we have it so she’s not going [whining], ‘Tony!’ and I’m going [growling], ‘Where’s Pepper?’…

That’s the other thing that I have been pushing for. She’s in great shape, she’s really game.

There’s all these genre movies and you have these capable women and they’re like, ‘Oh my god, some action is happening, I better step away or get caught in something over here.’ It’s like, ‘Really, is that where we’re at in the 21st century?’

Comment pouvons nous faire en sorte qu’elle ne passe pas son temps à gémir « Tony ! » et moi accourant en grognant « Où est Pepper ?? »

C’est une des choses sur lesquelles j’ai insisté. Elle est en grande forme et elle fait vraiment partie du jeu.

Il y a toujours ce genre de films avec ces femmes tout à fait capable de prendre soin d’elles qui persistent pourtant a faire « Oh mon dieu, il y a de l’action, je ferais mieux de m’éloigner ou de rester coincée quelque part par là… » et vraiment ? Nous en sommes encore à ce point au 21ème siècle ?

Je ne sais pas quel sera le rôle de Pepper dans Iron man 3, mais j’espère qu’il ne se cantonnera pas au rôle que lui impose le marketing. Et en même temps, si tel est le cas, je ne serais pas surpris.

Les affiches sexistes d'Iron Man 3

mercredi 17 avril 2013 à 02:00
Oui, je me suis dit que j’allais annoncer la couleur dès le départ et plutôt que donner la version soft : “les affiches genrées” allons y carrément et appelons un chat un chat. Le prochain blockbuster de Marvel approche à grand pas (il sort dans pile poil une semaine) et trois affiches promotionnelles ont attiré mon attention. Les voici : [gallery type=“rectangular” ids=“1088,1084,1083”] Le super héro en colère Sur cette affiche Tony vient visiblement de se prendre une branlée et il l’a mauvaise.

Écouter la radio sur le net

mercredi 10 avril 2013 à 18:30

Radio

Pour certains, il est agréable (voire nécessaire) d’avoir un fond sonore plus ou moins discret pour travailler.

Il y a plusieurs solutions comme par exemple aller sur le site de sa radio préférée et utiliser le player flash intégré.

Quand on aime pas flash qu’on trouve que conserver un onglet de navigateur ouvert c’est relou, on peut aussi utiliser vlc, mplayer ou autre pour avoir le flux audio dans un logiciel fait pour ça.

Mais alors il faut noter les adresses des flux quelque part, aller les chercher quand on veut les démarrer etc… et je trouve ça relou aussi. D’autant que mettre en pause ou couper le son chaque fois qu’on regarde la vidéo marrante du jour, c’est encore des clics perdus.

Heureusement il y a Radiotray

radiotray

Radiotray c’est un très bon exemple de logiciel KISS puisqu’il ne fait qu’une chose et qu’il a une interface tout à fait minimaliste:

Radiotray-System-Tray

Comme il est léger, on peut le lancer au démarrage de session sans risquer de ralentissement.

Quelques plugins sont livrés avec comme par exemple un plugin de notification qui affiche les changements de piste et de volume, ou un « Sleep Timer » qui éteint la radio automatiquement au bout d’un temps que vous définissez (très pratique pour s’endormir. Normal, c’est fait pour ça.)

En plus, je vous conseille de télécharger celui-ci: SKY.fm, Digitally Imported, JazzRadio stations qui importe automatiquement toutes les stations des 3 radios nommées dans votre liste. Il suffit de décompresser l’archive dans ~/.local/share/radiotray/plugins/ et de redémarrer RadioTray.

Bonne écoute !

Écouter la radio sur le net

mercredi 10 avril 2013 à 02:00
Pour certains, il est agréable (voire nécessaire) d'avoir un fond sonore plus ou moins discret pour travailler. Il y a plusieurs solutions comme par exemple aller sur le site de sa radio préférée et utiliser le player flash intégré. Quand on aime pas flash qu'on trouve que conserver un onglet de navigateur ouvert c'est relou, on peut aussi utiliser vlc, mplayer ou autre pour avoir le flux audio dans un logiciel fait pour ça.

Virginie Despentes a un peu peur du numérique sur Les Inrocks (Et c’est normal)

lundi 25 mars 2013 à 12:00

Virginie Despentes

Il y a peu, Virginie Despente a donné une interview aux Inrocks sur sa vision du livre numérique en tant qu’autrice.

L’interview est lisible ici : Virginie Despentes : “Je crains les facilités qu’offre le numérique: si on veut censurer une page, on l’efface des liseuses”, de mon côté je vais me contenter d’en reprendre certains passage pour les nuancer un peu.

En effet, en lisant l’article la première chose qui m’a frappé c’est que Virginie Despentes semble croire qu’Internet est déjà le Minitel 2.0 que certains veulent le faire devenir (Amazon, Facebook, Apple, Google, les gouvernements qui refusent d’imposer légalement la neutralité du net ou qui font des lois spéciales internet, les 4 plus gros FAI français, etc… La liste est très longue)

Si ses craintes sont tout à fait justifiées puisque tout ce qu’elle cite existe déjà, il nous reste un espoir puisque leur application n’est pas (encore) systématique. Malheureusement, elle ne semble pas au courant de l’existence d’alternatives (en tout cas rien n’est mentionné.) et c’est bien là le seul problème de cette interview.

Nous ne sommes plus propriétaires de nos livres.

Mais à présent j’achète et lis souvent les romans français contemporains sur iPad. […] Davantage que la fin du livre papier, je crains les facilités qu’offre le numérique : si on veut censurer une page, on l’efface dans toutes les liseuses. Si on veut retirer un roman, on l’efface dans toutes les liseuses, etc.

Enfin le livre digital ne se prête pas. Ne s’offre pas.

D’emblée on apprend qu’elle lit sur iPad, la tablette la plus privatrice existante mais aussi la plus populaire. Ailleurs il ne semble y avoir que Sony et Kindle (Amazon.) Bref, trois grand fans de DRMs qui réduisent à leur minimum les droits des consommateurs.

Et effectivement, sur ces plateformes là, la censure est possible. Les plateformes connectées permettent à Apple, à Amazon ou à Google d’effacer un ou plusieurs livres de toutes les tablettes d’une seule pression sur un bouton.

Apple a ainsi breveté le KillSwitch qui leur permet d’effectuer cette manipulation. Google l’a déjà fait en supprimant des applications malveillantes (mais rien ne les empêche d’avoir leur propre définition de « malveillante ») et Amazon est allé jusqu’à supprimer deux ouvrages de Georges Orwell (dont 1984, ironiquement) de tous les Kindle qui le possédaient.

De même qu’il est impossible de prêter un livre acheté sur ces plateforme ni même de le donner un fois qu’on l’a lu. Le transfert de licence est impossible.

Sauf chez Amazon qui permet de manière complètement idiote de « prêter » un livre électronique. Le fichier est toujours là, mais vous ne pouvez plus l’ouvrir tant qu’il est prêté. Un peu comme si vous faisiez une photocopie d’un de vos livre puisque vous mettiez l’original sous clef dans un coffre chez vous. En prêtant la photocopie, vous donnez aussi la clé du coffre à l’emprunteur.

Le format numérique n’y est en revanche pour rien, le problème se trouvant dans les « systèmes de gestion de droits numériques » (les DRMs) et se retrouve dès que vous achetez un livre qui en contient. (C’est la même chose avec les films ou les « MP3″ achetés légalement.)

Tous ces soucis disparaissent dès qu’on utilise des liseuses et des fichiers qui respectent les standards et dépourvu de DRMs. Vous pouvez par exemple acheter une liseuse qui lit les ePub (exit le Kindle donc) et sans activation en ligne (exit le Kobo de la Fnac) comme par exemple une Cybook de Bookeen.

Vous voila capable de lire et de partager vos livres sans crainte de les voir disparaître.

Les ouvrages peu vendeurs ou controversés seront bannis.

Admettons que Kindle, Sony et Apple se partagent le marché des tablettes. Je ne sais pas si ça les dérangera d’accepter quelques “niches”, pas forcément. On ne peut pas dire qu’actuellement les textes expérimentaux, la poésie ou les essais exigeants trouvent vraiment leur place non plus… […] S’ils réussissent à démolir la librairie et les éditeurs, ils publieront des textes qui se vendent, pas des textes qui font débat. […] J’ai tendance à croire qu’ils feront subir aux romans ce à quoi on a déjà assisté avec le cinéma américain : il faudra des livres pour la famille, que toute la famille peut lire.

Là dessus je suis tout à fait d’accord. On ne peut malheureusement pas attendre de ces grosses boites de promouvoir la diversité, les expériences, les opinions critiques. Mais il ne faut pas s’arrêter là.

Le numérique a ceci de formidable qu’il permet de contourner toutes les barrières parmi lesquelles on trouve les éditeurs et les distributeurs.

Oui, certaines œuvres numériques ne se trouveront jamais sur Amazon ou iTunes, tout comme certaines œuvres physiques ne se trouveront jamais à la Fnac ou chez Virgin. Mais là où il est compliqué de devenir disquaire ou libraire et que ces derniers sont tout de même soumis à un impératif de rentabilité (ne serait-ce que pour payer le loyer des locaux), sur internet chacun peut ouvrir « pignon sur rue » et partager largement ses œuvres favorites et un lien vers l’endroit où soutenir l’auteur.

Les auteurs peuvent se passer d’éditeurs, les éditeurs peuvent se passer de distributeurs, le budget marketing peut fondre à vue d’œil et une œuvre qui serait restée confidentielle faute d’avoir pu être distribuée dispose de l’occasion de gagner en notoriété en ligne.

Le Minitel 2.0, pas encore.

Si il est important de soulever les problèmes posé par certaines technologies (comme l’a fait Virginie Despentes), il est aussi important (voire plus, je vous laisse trancher) d’informer les gens de l’existence d’alternatives non-problématiques (comme ne l’a pas fait la journaliste)

« Le numérique » en soit ne pose aucun problème, c’est ce que l’on en fait qui peut en poser. Et force est de constater que les solutions les plus visibles et accessible au tout public ne sont de loin pas les plus respectueuses de la liberté.