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Vous imaginez Skyrim avec des fusils ? Ca donne Fallout 4, et c’est carrément bien.

samedi 21 novembre 2015 à 17:33

Récemment, le 10 novembre pour être précis, est sorti Fallout 4, le nouveau jeu (très, très, très attendu par le public) de Bethesda Softworks – le studio qui a entre autres fait Skyrim. N’ayant jamais joué à Fallout de ma vie, je ne l’attendais pas plus que ça, mais au vu des présentations faites à l’E3 notamment, et du principe (un FPS façon jeu de rôles, ça ne peut qu’être bien), j’ai rapidement décidé de me l’acheter. Au pire, ce serait toujours mieux que Black Ops III.

Alors que vaut ce nouveau Fallout ? Je ne peux pas comparer avec les autres (puisque je n’y ai pas joué), je vais donc vous donner mon avis en tant que… novice.

figure 1 : avant la guerre.

figure 1 : avant la guerre.

Premièrement, l’histoire. Après la seconde guerre mondiale, grâce au nucléaire, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. La technologie se développe à vitesse grand V, et on peut faire beaucoup de choses pour pas cher grâce à l’atome. Et là, c’est le drame. On ne joue d’ailleurs pas très longtemps à cette époque (en 2077), puisque dès le premier jour, un agent de Vault-Tec (une entreprise qui fait des abris anti-atomiques, comme quoi ils ont bien senti le truc arriver) nous dit qu’en tant qu’ex-soldat, on est invité, ainsi que notre famille, en cas de guerre nucléaire, dans l’Abri 111. Et cinq minutes après ? Bombardement. On se réveille deux cent ans plus tard, quand deux personnes viennent dans l’abri enlever notre fils – et tuer notre femme, mais on s’en fout, c’est une femme ! L’objectif de ce jeu sera donc de retrouver le fils du protagoniste que vous êtes.

Ces bases posées, on peut apprécier le jeu à sa juste valeur. On se lance rapidement dans l’action, quand on doit sauver un petit groupe de survivants des attaques des Pillards. Ca continue, on rentre dans ce qui fut un jour notre maison – maintenant en ruines – et on installe tout ce petit monde ici, à Sanctuary Hills. Preston, le noir (il en faut bien un) qui est aussi chef du groupe, nous confie quelques missions, et c’est parti !

Loin d'être absolument laid, les meshs du sol et des arbres restent assez... triangulaires.

Loin d’être absolument laids, les meshs du sol et des arbres restent assez… triangulaires.

Qu’est ce qu’il faut dire de Fallout 4 alors ? Premièrement, je dirais qu’il faut parler de ses graphismes. Je sais que c’est un point qui n’est pas important comparé au gameplay, mais ça me chagrine. Quand GTA V est sorti sur PC, on a eu le droit à un jeu qui était la crème de la crème de l’optimisation. C’est presque photoréaliste et surtout, ça a de bonnes performances mêmes sur les configurations d’il y a un an, voire plus. Et Fallout 4, qui pourtant utilise le moteur de Bethesda qui vieillit, qui est en dessous de GTA V, ne fonctionne pas en Ultra sur mon PC. Et c’est dommage. Espérons qu’ils améliorent ça dans une des mises à jour.

Pour le reste, j’aime vraiment bien. Ayant été un grand fan de Skyrim, je retrouve vraiment mes repères : le crochetage, les trucs cachés dans des coffres un peu partout autour, les quêtes très nombreuses, tout ça c’est bien. Il y a évidemment des choses en plus, comme les « armures assistées ».

SunOn nous propose aussi quelques nouveaux trucs, comme la création de votre « colonie ». Pour chaque endroit où vous mettez des gens, vous pouvez totalement créer l’environnement, faire une sorte de mini-ville qui deviendra autonome, avec des plantes, des magasins, des défenses, et tout ça rapporte de l’argent que vous pouvez ensuite récupérer. L’interface de gestion est très bien faite, on peut recycler ce qui est déjà là, et se déplacer un peu partout et fabriquer ce que l’on souhaite là on souhaite le fabriquer. Un bon point.

Pour continuer, il y a évidemment les sempiternels compagnons, tous plus aléatoires les uns que les autres : un chien errant, un Supermutant, un détective privé synthétique (une sorte d’évolution robotique de l’être humain), une journaliste, votre robot-assistant personnel d’il y a deux cent ans, bref, tout et n’importe quoi. Chacun a son caractère, et en fonction de ce que vous ferez, ils approuveront ou désapprouveront vos actes (ce qui aura des conséquences sur vos relations avec lui).

Pour finir, mention spéciale à la musique du jeu. Si la bande originale n’a pas le cachet de celle de Skyrim (absence de Jeremy Soule oblige), on a le droit de se battre sur à peu près ce qu’on veut : grâce au Pip-Boy, on peut choisir une station de radio. Et ce n’est pas de la merde qu’on a puisqu’il y a du classique (et ça passe carrément bien, de « La Walkyrie » aux Nocturnes de Chopin), ou encore des morceaux qui doivent dater d’il y a quelques dizaines d’années en moyenne : « Atom Bomb Baby » (on reste dans le thème) ou encore du Ella Fitzgerald (autant vous dire que ça roxx).

La difficulté semble non pas linéaire de ce que j’ai vu jusque là : le jeu est bien plus difficile tout au début qu’après quelques quêtes remplies, d’autant plus qu’on trouve pas mal d’armes assez puissantes ici et là, ce qui permet d’abattre les ennemis sans coup férir (alors qu’au début, il faut se lever de bonne heure pour espérer en tuer un).

Autre point intéressant : on accède à la carte du monde, à l’inventaire, aux quêtes, et aux aptitudes depuis un Pip-Boy. Il s’agit d’un ordinateur portable qui se porte autour du poignet et qu’on trouve dans l’Abri 111 au début du jeu. L’interface est assez pratique, très bien intégrée évidemment, l’inventaire est pas aussi bordélique que dans Skyrim (excellent point), et ce qui est encore mieux ? Si vous avez un smartphone, vous pouvez télécharger l’application Fallout PipBoy qui vous permet d’avoir ce menu directement sur votre smartphone (le tout relié sur le même réseau WiFi que votre ordinateur évidemment). Et là où je veux remercier Bethesda, c’est que c’est aussi disponible sur Windows Phone ! Et merci pour ça.

Passons aux points négatifs. Premièrement, il y a une chose que je trouve aberrante (mais bon, comme on me l’a dit, c’est un RPG avec des éléments de FPS et non pas l’inverse, c’est donc normal), comme le fait que pour tuer un ennemi, il faille vider un chargeur sur lui. Même si c’est une espèce de moustique géant, ou un gros cafard.

C'est quand vous vous retrouvez la avec comme seule arme une planche de bois que vous comprenez que vous auriez du acheter plus de munitions.

C’est quand vous vous retrouvez la avec comme seule arme une planche de bois que vous comprenez que vous auriez du acheter plus de munitions.

Autre chose, les munitions sont très rares, et très chères. Autant vous trouverez très facilement des armes sur les cadavres de vos victimes, autant les munitions, vous en trouverez de zéro à dix la plupart du temps sur les corps de vos ennemis. Si vous voulez les acheter, notamment au début du jeu où vous n’avez pas la compétence commerciale, il faudra débourser plein, plein de capsules ce qui vous handicapera un peu. Et évidemment, les munitions des meilleures armes sont aussi les plus rares. Inutile de le préciser.

Certains se plaignent de la taille du territoire auquel on peut accéder. Personnellement, je trouve qu’il est déjà relativement grand, et qu’il me suffit amplement. D’ailleurs, ça m’arrange, n’étant pas un grand fan de marche à pied dans les jeux-vidéo. D’autres disent qu’il y a des bugs, mais jusque là je n’ai pas eu à me plaindre (à part parfois où je reste bloqué dans un objet, mais bon un coup de tcl et c’est résolu).

Et parfois, on traverse même de scènes pas du tout malsaines.

Et parfois, on traverse même de scènes pas du tout malsaines.

Pour résumer, je dirais que je ne suis pas déçu par ce jeu. Il reste graphiquement très agréable (à condition d’activer le TXAA, sinon ça pique les yeux), l’ambiance est très pesante, et le monde dans lequel on vit notre aventure est assez cohérent. Les ennemis sont variés, les missions intéressantes, le monde est très détaillé (à l’E3, le présentateur a dit que chaque panneau de commande du jeu est unique, vous vous rendez compte ?), on a même presque peur parfois. On alterne les voyages dans des mines avec d’autres dans des villes en ruines, ou le monde est comme figé depuis la Grande Guerre.

Quand je vous dis que le monde est figé... Par contre je n'explique pas les bougies qui tiennent deux cent ans.

Quand je vous dis que le monde est figé… Par contre je n’explique pas les bougies qui tiennent deux cent ans.