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Le blog de Mitsu

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« Le vote électronique sanctionné par la justice »: photomontage

lundi 4 mars 2013 à 18:49

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À lire: contexte

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Vote par Internet : le Conseil constitutionnel valide l’opacité

lundi 4 mars 2013 à 17:05

Ceci est une copie préventive.


Le Conseil constitutionnel a validé les élections législatives réalisées par Internet en juin 2012. Les sages ne nient pas l’opacité du système mis en place, ni même la possibilité que des failles aient pu altérer sa sincérité… mais refusent d’invalider une élection tant que la preuve de l’exploitation massive d’une faille n’a pas été apportée. L’opacité triomphe sur la transparence.

C’est une fin de non-recevoir totale, dont on doit s’inquiéter pour la bonne santé démocratique. Vendredi dernier, le Conseil constitutionnel a rejeté l’ensemble des griefs portés par la candidate UMP Marie-Anne Montchamp et par deux candidats du Parti Pirate, Pablo Martin Gomez et Alix Guillard, qui avaient demandé l’été dernier l’annulation de l’élection de députés des Français de l’étranger, élus grâce à un vote par internet.

Pour mémoire, le logiciel de vote par Internet utilisé par les électeurs des circonscriptions des Français de l’étranger avait été réalisé par une société espagnole, Scytl, qui considérait que son fonctionnement relevait du « secret industriel ». Dans un arrêté ministériel, le Gouvernement avait prévu qu’il soit conduit « une expertise indépendante » réalisée… par un seul informaticien…. désigné par le gouvernement lui-même ! Or même réalisé en ces circonstances, l’audit n’a pas été rendu public !

Lorsque les représentants officiellement désignés du Parti Pirate, qui présentait des candidats dans les circonscriptions concernées, ont demandé à accéder au code source du logiciel qui sert à recueillir et comptabiliser les votes, l’accès leur a été refusé (lire aussi notre enquête sur l’opacité du vote électronique dans l’élection présidentielle).

Lorsque Numerama a publié un document démontrant comment était sécurisé l’hébergement de la plateforme de vote par Atos, Atos a menacé de porter plainte, provoquant heureusement un effet Streisand sur ce qu’il voulait cacher.

Oui c’est opaque, mais prouvez que c’est truqué

Le point d’orgue aura été la mise en oeuvre d’une faille de sécurité, qui a permis d’injecter un bulletin invalide dans le système de vote. Visible au moment du dépouillement, le faux bulletin aura permis de démontrer que le système proposé était faillible.

Mais de tout cela, le Conseil constitutionnel n’en a cure. Dans sa décision du 15 février 2012, le Conseil constitutionnel rejette les arguments au motif que rien n’est démontré. Il se satisfait de l’opacité totale du système de vote par internet, qui fait que justement, il est très difficile de démontrer l’existence d’une fraude ou même d’un bug. Dans un bureau de vote traditionnel, les électeurs eux-mêmes sont les contrôleurs ; chacun est libre de rester observer l’urne transparente et son contenu, de sa mise en place le matin jusqu’à son dépouillement le soir. Chacun peut vérifier qu’un seul bulletin est inséré par électeur, que l’identité de chaque électeur est vérifiée, que la liste d’émargement est signée, etc., etc. La confiance naît de la transparence.

Or concernant le vote électronique, le Conseil constitutionnel ne voit rien à redire, et livre un festival de déclarations ahurissantes de la part du contrôleur suprême des élections démocratiques. Extraits :

« Si MM. MARTIN et GUILLARD font valoir que le dispositif technique élaboré pour la mise en oeuvre du vote par correspondance électronique n’a pas été suffisamment sécurisé pour empêcher toute utilisation frauduleuse, ils n’établissent, ni même n’allèguent, que de tels faits ont été commis » (comment prouver ce qui est par nature caché ?).

« Si Mme MONTCHAMP fait valoir que certaines recommandations de la Commission nationale de l’informatique et des libertés n’ont pas été mises en oeuvre dans la définition des modalités de vote par correspondance électronique, elle n’établit ni même n’allègue qu’une telle circonstance, à la supposer établie, a été de nature à affecter les résultats du scrutin » (qu’importent les recommandations de la CNIL ?).

« La circonstance, à la supposer établie, qu’un électeur de la 4ème circonscription est parvenu à exprimer par voie électronique, au second tour du scrutin, un vote en faveur d’un candidat ne figurant pas sur la liste des candidats autorisés à se maintenir à ce tour n’est pas susceptible d’avoir altéré la sincérité du scrutin » (elle prouve tout de même qu’il y a au minimum des doutes sérieux à avoir sur la sécurisation de la plateforme de vote…)

« Le dépouillement automatique des suffrages exprimés dans la 4ème circonscription a été initialement interrompu par la présence d’un vote ne correspondant pas aux paramètres retenus par le système, avant d’être recommencé, après que le bulletin en cause a été déclaré nul, dans des conditions de sécurité et de fiabilité conformes aux dispositions des articles R. 176-3 et suivants du code électoral » (il suffit de lire lesdits articles pour vérifier qu’ils ne disent rien ou pas grand chose)

« Aucune disposition n’imposait que fussent communiquées aux délégués des candidats des informations relatives au nombre d’identifiants non remis à leurs destinataires, au nombre d’authentifiants délivrés pour le premier tour ou encore au nombre et à l’identité des électeurs ayant opté pour le vote par correspondance électronique » (transparence, vous avez dit transparence ?)

« Considérant qu’il résulte de tout ce qui précède que, sans qu’il soit besoin de faire droit aux demandes d’expertise et d’instruction supplémentaire présentées par les requérants, les requêtes de Mme MONTCHAMP et de MM. MARTIN et GUILLARD doivent être rejetées » (à la vue de tous les problèmes posés, vite, ne demandons pas d’expertise autre que celle diligentée par le gouvernement lui-même).

Rappelons que c’est le même Conseil constitutionnel qui avait validé les comptes de campagne de l’élection présidentielle de 1995, alors qu’il les savait truqués.

Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pour Numerama.com

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Vote par Internet : le Conseil constitutionnel valide l’opacité

lundi 4 mars 2013 à 17:05

Ceci est une copie préventive.


Le Conseil constitutionnel a validé les élections législatives réalisées par Internet en juin 2012. Les sages ne nient pas l’opacité du système mis en place, ni même la possibilité que des failles aient pu altérer sa sincérité… mais refusent d’invalider une élection tant que la preuve de l’exploitation massive d’une faille n’a pas été apportée. L’opacité triomphe sur la transparence.

C’est une fin de non-recevoir totale, dont on doit s’inquiéter pour la bonne santé démocratique. Vendredi dernier, le Conseil constitutionnel a rejeté l’ensemble des griefs portés par la candidate UMP Marie-Anne Montchamp et par deux candidats du Parti Pirate, Pablo Martin Gomez et Alix Guillard, qui avaient demandé l’été dernier l’annulation de l’élection de députés des Français de l’étranger, élus grâce à un vote par internet.

Pour mémoire, le logiciel de vote par Internet utilisé par les électeurs des circonscriptions des Français de l’étranger avait été réalisé par une société espagnole, Scytl, qui considérait que son fonctionnement relevait du « secret industriel ». Dans un arrêté ministériel, le Gouvernement avait prévu qu’il soit conduit « une expertise indépendante » réalisée… par un seul informaticien…. désigné par le gouvernement lui-même ! Or même réalisé en ces circonstances, l’audit n’a pas été rendu public !

Lorsque les représentants officiellement désignés du Parti Pirate, qui présentait des candidats dans les circonscriptions concernées, ont demandé à accéder au code source du logiciel qui sert à recueillir et comptabiliser les votes, l’accès leur a été refusé (lire aussi notre enquête sur l’opacité du vote électronique dans l’élection présidentielle).

Lorsque Numerama a publié un document démontrant comment était sécurisé l’hébergement de la plateforme de vote par Atos, Atos a menacé de porter plainte, provoquant heureusement un effet Streisand sur ce qu’il voulait cacher.

Oui c’est opaque, mais prouvez que c’est truqué

Le point d’orgue aura été la mise en oeuvre d’une faille de sécurité, qui a permis d’injecter un bulletin invalide dans le système de vote. Visible au moment du dépouillement, le faux bulletin aura permis de démontrer que le système proposé était faillible.

Mais de tout cela, le Conseil constitutionnel n’en a cure. Dans sa décision du 15 février 2012, le Conseil constitutionnel rejette les arguments au motif que rien n’est démontré. Il se satisfait de l’opacité totale du système de vote par internet, qui fait que justement, il est très difficile de démontrer l’existence d’une fraude ou même d’un bug. Dans un bureau de vote traditionnel, les électeurs eux-mêmes sont les contrôleurs ; chacun est libre de rester observer l’urne transparente et son contenu, de sa mise en place le matin jusqu’à son dépouillement le soir. Chacun peut vérifier qu’un seul bulletin est inséré par électeur, que l’identité de chaque électeur est vérifiée, que la liste d’émargement est signée, etc., etc. La confiance naît de la transparence.

Or concernant le vote électronique, le Conseil constitutionnel ne voit rien à redire, et livre un festival de déclarations ahurissantes de la part du contrôleur suprême des élections démocratiques. Extraits :

« Si MM. MARTIN et GUILLARD font valoir que le dispositif technique élaboré pour la mise en oeuvre du vote par correspondance électronique n’a pas été suffisamment sécurisé pour empêcher toute utilisation frauduleuse, ils n’établissent, ni même n’allèguent, que de tels faits ont été commis » (comment prouver ce qui est par nature caché ?).

« Si Mme MONTCHAMP fait valoir que certaines recommandations de la Commission nationale de l’informatique et des libertés n’ont pas été mises en oeuvre dans la définition des modalités de vote par correspondance électronique, elle n’établit ni même n’allègue qu’une telle circonstance, à la supposer établie, a été de nature à affecter les résultats du scrutin » (qu’importent les recommandations de la CNIL ?).

« La circonstance, à la supposer établie, qu’un électeur de la 4ème circonscription est parvenu à exprimer par voie électronique, au second tour du scrutin, un vote en faveur d’un candidat ne figurant pas sur la liste des candidats autorisés à se maintenir à ce tour n’est pas susceptible d’avoir altéré la sincérité du scrutin » (elle prouve tout de même qu’il y a au minimum des doutes sérieux à avoir sur la sécurisation de la plateforme de vote…)

« Le dépouillement automatique des suffrages exprimés dans la 4ème circonscription a été initialement interrompu par la présence d’un vote ne correspondant pas aux paramètres retenus par le système, avant d’être recommencé, après que le bulletin en cause a été déclaré nul, dans des conditions de sécurité et de fiabilité conformes aux dispositions des articles R. 176-3 et suivants du code électoral » (il suffit de lire lesdits articles pour vérifier qu’ils ne disent rien ou pas grand chose)

« Aucune disposition n’imposait que fussent communiquées aux délégués des candidats des informations relatives au nombre d’identifiants non remis à leurs destinataires, au nombre d’authentifiants délivrés pour le premier tour ou encore au nombre et à l’identité des électeurs ayant opté pour le vote par correspondance électronique » (transparence, vous avez dit transparence ?)

« Considérant qu’il résulte de tout ce qui précède que, sans qu’il soit besoin de faire droit aux demandes d’expertise et d’instruction supplémentaire présentées par les requérants, les requêtes de Mme MONTCHAMP et de MM. MARTIN et GUILLARD doivent être rejetées » (à la vue de tous les problèmes posés, vite, ne demandons pas d’expertise autre que celle diligentée par le gouvernement lui-même).

Rappelons que c’est le même Conseil constitutionnel qui avait validé les comptes de campagne de l’élection présidentielle de 1995, alors qu’il les savait truqués.

Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pour Numerama.com

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Nope, s’pas un Skyblog

jeudi 21 février 2013 à 14:54

Puisqu’il faut passer le flambeau avec de nouvelles question, je vais demander ceci: [..] Et je vais le demander à SebSauvage, Marquise, fvsch, Kadc0m, Nono, Timo, Physalice et Mitsu. J’espère qu’elles et ils jugeront mes questions assez intéressantes pour y répondre !

(pris connaissance de l’appel d’Alda via Sebsauvage) – par contre je ne passerai pas le relai, libre à tout le monde de répondre à autant de questions qu’ils veulent sur leur blog :)

1. À ton avis pourquoi il y a moins de femmes chez les geeks, libristes, hacker et hardcore-gamers de tous bords qu’ailleurs ?

Ah bon ? T’as fait un sondage et t’as fait tous les contrôles civils, physiques et génétiques pour t’en assurer ? :D

AMHA c’est (en bonne partie je pense) une conséquence d’un conditionnement -volontaire ou non- de la famille et/ou de l’industrie du jouet. Le fait de donner à son enfant des maquettes d’avions, des Lego™, des Rubik’s cube etc va selon moi grandement favoriser sa capacité à appréhender l’interaction de pièces mécaniques, et ainsi favoriser la compréhension du fonctionnement des objets – ce qui ouvre bien plus facilement la porte de l’étape suivante: le démontage, l’amélioration et le détournement, pré-requis universels du hacking. Les peluches ? Moins. Bon ok la poupée Barbie on peut la démembrer, mais en général quand un enfant fait ça on le réprimande de peur qu’il devienne plus tard un criminel sadique. Ça c’est pour les « geeks technologiques », hackers et libristes. Sebsauvage a selon moi une excellente approche, puisqu’il initie ses enfants (filles compris) à Minecraft et autres petits jeux favorisant la réflexion et la compréhension. Oui il fait du conditionnement, mais du conditionnement positif ^^  À 8 ans sa récente progéniture sera capable de poutrer le papa dans la conception de circuits de redstone ou les opérateurs PHP, et le papa sera fier :)

À propos des geeks de l’imaginaire (heroic fantasy, univers Marvel, roleplay, tout ça), même remarque: on « interdirait » aux petites filles de s’y intéresser parce que soit-disant « c’est pour les garçons ». Heureusement, ces passions deviennent de plus en plus simples à partager quels que soient les sexes et genres (et même: ages). Il n’y a plus de mal à se laisser vivre dans l’imaginaire. (bon quand même, le chuunibyou.. faut pas abuser hein ^^)

Hardcore-gamers: impossible qu’il y ait moins de femmes que d’hommes, déjà démographiquement les femmes (génétiques) tournent à ~55% de la population. J’imagine qu’il est juste encore trop « bizarre » dans l’inconscient collectif que les adolescentes aussi peuvent poutrer aux FPS, du coup c’est moins facilement partageable (et à la place dans les cours de récré ça discute mode et people).

De manière générale, se dire homme ou femme de prime abord en ligne c’est un complet non-sens pour moi: l’internet permet de s’affranchir des préjugés et idées subjectives, permettant d’apprécier les autres à leur juste valeur non pas pour ce que les personnes sont, mais pour ce qu’elles font. Homme, femme, noir, blanc, petit, grand, cheveux courts, cheveux longs, droitier, gaucher…  on s’en fout.

2. Tu ne penses pas que parfois, il faut vraiment protéger les enfants ?

J’ai 2 visions contradictoires:

Explications: fût une époque où on venait tout juste d’avoir l’ADSL 128k au foyer familial, Wanadoo tout ça, Windows XP… et papa a investi dans Norton Internet Security 2003. Je ne le remercierai jamais assez pour ça: il m’a pas fallu plus de 3-4 semaines pour savoir redémarrer le PC en mode sans échec avec prise en charge réseau, mode qui évidemment ne lance pas Norton et me permettait de surfer tranquille en faisant un bras d’honneur aux filtres du contrôle parental soigneusement configuré. Peu après j’ai appris qu’on pouvait tuer le processus Explorer, ce qui déverrouillait le processus Norton et me permettait de le tuer à nouveau. Puis Nouveau processus > Explorer.exe et le tour était joué :D   Puis à un moment j’en avais marre, j’ai bousillé les DLL de Norton et du coup c’était open bar. Donc franchement oui, si vous voulez que votre enfant maitrise l’informatique, mettez un firewall avec contrôle parental sur le PC :D La cerise sur le gâteau c’était le firewall IRL: la porte de la pièce fermée à clé. Il m’a pas fallu 10 minutes pour remarquer que la clé des chiottes ouvrait aussi cette porte.

D’un autre côté, je me rends bien compte maintenant que c’était ultra-dangereux: aucun antivirus, Internet Explorer, Windows XP en compte administrateur, l’enfant qui utilise un keylogger (!) pour chiper les mots de passe de tous les outils de filtrage installés, et qui surfait sans réelle supervision parentale. C’est pourquoi je conseille une approche concertée avec l’enfant: un PC sous GNU/Linux car c’est plus sûr, avec un Firefox équipé d’Adblock et Ghostery, et surtout WOT. Apprendre à l’enfant à se protéger lui-même, comme le fait très justement remarquer Sebsauvage. Et être à ses côtés quand la situation l’exige (un enfant ne doit jamais devoir hésiter à poser la question s’il est incertain de quelque chose -ne surtout jamais répondre « j’ai pas le temps »).

3. La liberté d’expression, jusqu’à quel point ?

Totale. Je crois que j’ai connu Freenet un peu avant Sebsauvage (à l’occasion de la loi Création et Internet « Hadopi 1″, hihi) et l’avantage c’est que ce réseau te balance à la gueule ce qui est pourtant évident: une liberté d’expression est totale ou absente, et la censure doit être strictement personnelle (« je ne veux pas voir ceci, donc je vais le filtrer mais sans l’imposer aux autres »). La censure n’a jamais empêché quoi que ce soit d’exister malgré tout, c’est pas en cachant l’homophobie, le racisme, l’antijudaïsme ou le nazisme qu’on les fait disparaitre. Au contraire: on crée un contexte de persécution qui mène à une escalade et une radicalisation.

Ah, à propos de pédopornographie: c’est justement parce qu’elle est censurée dans la quasi-totalité des pays au monde (et que la peine de mort rôde) que cette industrie (oui, industrie) est parmi les plus expertes et difficiles à démanteler. L’effet pervers c’est que le commun des mortels aura à s’inspirer et imiter leurs solutions pour -juste- pouvoir exprimer des idées subversives: le printemps arabe a montré à quel point le contrôle du net est fondamental pour un régime autoritaire, et que des entreprises françaises (Bull-Amesys) n’hésitent pas à vendre leur technologie (testée et approuvée au centre-même de Paris, cf leurs propositions commerciales de traçage et identification de SMS).

Dans ce jeu du chat et de la souris juste pour le partage d’œuvres culturelles, j’ai décidé de gonfler la souris aux hormones et l’initier au kung-fu. Don’t fuck with the internets.

4. Qu’est-ce que t’écoutes pour commencer ta journée ?

Ça dépend. Si c’est pour pondre du code, j’écoute de la chiptune et demoscene. La douche est agrémentée de trance, et la découverte artistique est libre.

5. Est-ce que Twitter, Facebook et Google ont gagné ?

Twitter n’est pas encore réellement dans la bataille, pour l’instant ils tiennent coup grâce aux apports en capital, mais va venir un temps où les actionnaires voudront un retour sur investissement et Twitter va devoir monétiser comme un diable. Et on voit dernièrement que ça se prépare: tweets sponsorisés, sélectionnés selon leur pertinence, adaptations aux « gouts » de utilisateur, … Twitter est sur la corde raide car l’engagement est plutôt faible et il est facile de « brancher » une instance StatusNet ou Friendica sur son compte Twitter (et il est crucial de continuer à utiliser des applications tierces au lieu de l’interface web, sinon l’interconnexion ne sera plus possible car l’API limitée ou supprimée).

Facebook est indéniablement entré dans les mœurs de beaucoup de gens, et pour qu’à court terme il perde il faudrait une méga-connerie (style merde totale dans la confidentialité des données, suppression de tous les comptes pseudonymés ou incomplets, ..). À moyen terme je pense que ça sera comme Myspace: incontournable un temps, démodé ensuite. Mais je ne pense pas que le successeur soit Google Plus.

Si on considère les services majeurs de Google, c’est une victoire totale en Europe:  recherche, cartographie, diffusion de vidéos, suivi statistique pour webmasters, synchronisation de mails et agendas avec un Android en constant progrès, navigateur web…  Google a trouvé son cercle vertueux et il est juste impossible de tenter de le concurrencer si on a pas des moyens financiers significatifs à lui opposer. Mais parfois Google ne s’impose pas par la seule volonté de l’utilisateur, par exemple Chrome: je doute sérieusement que l’utilisateur le préfère à Firefox sur son seul moteur WebGL plus rapide, et au niveau fonctionnalités il fait juste pâle figure face à Opera. So what ? Bah il s’installe le plus souvent par case précochée dans des logiciels, s’installe sans réveiller l’UAC (dans le dossier utilisateur) et se déclare navigateur par défaut. Un vrai hijacker, malgré tout apprécié.

6. Est-ce que tu es pour ou contre la polygamie ?

Pour, au moins parce que ça emmerde ceux qui s’imposent des « contrats d’exclusivité d’exploitation » qu’on appelle « mariage » :D Plus sérieusement: je ne crois pas que le « modèle familial » soit à imposer par la force publique ou législative: ma tendance va vers la liberté individuelle.

7. Quelle est la dernière série TV qui t’ai fait réfléchir ?

M’en rappelle pas. Tu sais, ça remonte à si loin…   /me ne regarde plus la télé

8.  La mémoire absolue, malédiction ou bénédiction ?

Le prix à payer me parait trop lourd. Et puis quel plaisir il y a à redécouvrir des choses si on est incapable de les oublier ? Ça servirait juste à rien de conserver des centaines de giga-octets de japanim’ :(

9. Qu’est-ce qui te rend foi en l’humanité ?

Les petites choses au quotidien, l’illusion que de manière générale l’humanité s’améliore. 140 caractères suffisent parfois, je n’ai que faire de l’Homme sur la Lune ou Mars: l’humanité aura le droit de lever les yeux quand elle aura définitivement cessé de se foutre sur la tronche à coups de bombes et contrats.

10. Si tu pouvais remonter dans le temps tu ferais quoi ?

Je préfère regarder vers l’avenir :) Et si je remontais dans le passé, l’avenir serait le présent actuel, et bah… Nope, do not want.

11. Qu’est-ce que tu voudrais faire dans l’immédiat ?

Manger. (pas encore déjeuné, rhaaaa)