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Horyax

source: Horyax

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i3 et i5 sont dans un bateau

mardi 3 septembre 2013 à 16:39

Les nouveaux Core i3 Haswell viennent de débarquer avec benchmarks et tout le bataclan, mais attendu que je souhaite prolonger un peu mes vacances à la mer, ni trop répéter le même baratin qu’il y a 6 mois (la sortie des proco est purement un cycle), on va faire dans la concision.

Permettez-moi donc de passer le blabla habituel, les rappels techniques, la présentation des nouvelles références, etc, c’est pour les gonzesses. Les mecs aux gros bras comme vous et moi, équipés d’un watercooling qui n’attend qu’une ptite’ charge de 200W à dissiper (AMD on t’a vu), on cherche du concret →

Conclusion :

Comme pour le reste de la gamme Haswell, les gains de performance espérés sont de l’ordre de 10%. La question est davantage de savoir si le rapport perf/prix, voire perf/conso évolue de manière positive et la réponse est non.

En comparaison, un i3 4330 (Haswell donc) coûte 140€ tandis qu’un i5 3330 (Ivy Bridge, vous suivez toujours) revient à 150€ si on soustrait -10€ de la différence de prix entre une carte mère Haswell vs Ivy Bridge. Pour 10€ de plus, on obtient alors 15% de puissance supplémentaire.

En attendant, le Core i3 3220 (105€) tient encore largement la route, du moins jusqu’à ce que les tarifs des Haswell se placent de manière plus agressive. D’ici la fin de l’année peut-être.

Concernant le blabla, je vous invite comme d’habitude à consulter l’article signé HFR.

Watercooling intégré : la bonne douche froide

dimanche 25 août 2013 à 16:15

S’il est un produit qui a le vent en poupe, mis à part les SSD, les écrans 32 pouces et les tapis de souris en laine de chamois, c’est bien le kit de watercooling qui s’impose dans la tour de tout gamer un minimum soucieux de son image. Joujou bling-bling ou composant indispensable pour l’overclocking ? Les kits valent-ils leur pesant d’or, qu’en est-il par rapport à un ventirad classique ? Tant de questions existentielles… Non non ne rigolez pas.

 

Le watercooling (WC), pratique démocratisée au début des années 2000 avec la montée en consommation des processeurs, consiste à employer un fluide caloporteur (c’est à dire un liquide chargé de transporter la chaleur), afin d’assurer le refroidissement des composants les plus énergivores.
L’ensemble fonctionne grâce à une suite de tuyaux, fixations, pompe et radiateur, créant un circuit de refroidissement. L’usage de ventilateurs reste bien souvent de la partie (la déperdition des tuyaux et du radiateur seuls ne suffisant pas à expulser la chaleur) d’autant qu’un WC agit – normalement – sur des configurations musclées. C’est tout l’intérêt du système, voire l’unique : accroître les échanges thermiques, donc dégager un max de watts.

Ce petit paragraphe pour préciser que watercooling ne rime pas avec gain de silence. Au contraire, en cherchant à obtenir l’overclocking le plus important possible, les ventilateurs surplombant le radiateur ne tournent pas forcément au minimum, sans oublier le bruit engendré par le moteur de la pompe.

All-in-one

Waterblock

Simulation du transfert de chaleur au sein d’un waterblock – source : wikipedia.org

Pas question de se lancer dans une rétrospective complète de l’univers du watercooling. Primo, mes connaissances dans le domaine sont trop limitées ; secundo, sans définir un sujet précis le billet tendrait davantage vers un roman ; tertio, je ne dispose pas d’un stock de moqueries illimité.

Pour ces quelques dignes et louables raisons, j’ai décidé (j’aurais pu employer la 1ère personne du pluriel pour rejeter une partie de la responsabilité sur vous) de me focaliser uniquement sur les kits tout en un. C’est ainsi que nous entamons notre quête, en nous penchant tout d’abord sur la genèse de cet objet.

Faites entrer l’accusé

wc-schema

Un waterblock (1 – partie venant se fixer sur le processeur et comprenant la pompe miniature), des tuyaux (2), un radiateur (3) et un ventilateur (4), bref nous voilà en présence d’un vrai watercooling. Enfin « vrai », les puristes vous cracheraient dessus à la simple mention d’un kit tout en un, donc ne vous emballez pas trop.

C’est cool tout ça, mais on ne sait toujours pas ce qui se cache sous le capot de l’engin, où sont les benchmarks, les températures, du concret quoi. Hop hop, je vous vois venir, tout ce qui vous intéresse c’est la conclusion. Ben allez-y… ne vous retenez pas !

 

Bon alors, pendant que les moins patients se spoilent le dénouement de l’histoire, il convient d’aborder les points sensibles, à savoir les différences techniques entre les produits concurrents ou devrions nous dire les similitudes. En effet, deux fabricants détiennent le quasi-monopole des kits de water : Asetek et CoolIT. Les constructeurs tels que Zalman, Corsair ou Antec, partent en réalité du même design de base. Dans ce cas, comment expliquer et justifier l’existence de dizaines de références sur le marché ?

Pour se démarquer, les constructeurs vont modifier un coup la forme du waterblock, le diamètre des tuyaux ou la dimension du radiateur. En pratique ces remaniements n’influent que très peu sur le comportement des WC et nombreux arguments marketing relèvent plus de la fantaisie qu’autre chose. Des tuyaux de 60mm de diamètre par exemple n’engendrent aucun gain par rapport à des 30mm, appropriés pour fonctionner avec un radiateur de 120mm.

A propos des radiateurs, on retrouve communément deux tailles dans le domaine du tout en un : 120mm ou 240mm, accueillant respectivement 1 et 2 ventilateurs de 120mm. Logique.

DJ Fat Cooly

Compliqué de s’attarder sur l’ensemble des produits disposés sur les étalages (ni même de leur pertinence), alors dans un souci de concision, nous analyserons en détail seulement deux kits versus deux ventirads.

Parmi les modèles les plus répandus, figurent incontestablement les Corsair Hydro H60 et H100i, respectivement proposés aux tarifs de 60€ et 100€. En parallèle, afin de contextualiser les résultats, nous placerons un vulgaire Cooler Master TX3 (20€), accompagné du brillantissime Noctua NH-U12P (60€).

Le Corsair H60 (photo de gauche) s’architecture sur une base CoolIT et dispose d’un classique radiateur de 150 x 120 x 28mm. Le H100i (photo de droite), version custom du CoolIT, repose quant à lui sur un radiateur de 280 x 120 x 28mm.

h60-installed

Le montage d’un WC intégré est digne d’un jeu mécano +6 ans (lorsque c’est bien conçu). A contrario, seuls les rescapés de Tchernobyl seront aptes à assembler certains kits.

corsair-H100i

Le radiateur de 240mm vient se fixer sur un double emplacement situé en haut du boîtier. A propos des câbles qui traînent, nous y reviendrons dans un instant.

Configuration spéciale nains de jardin

mardi 6 août 2013 à 19:03

Clientèle trop longtemps délaissée, il était temps d’offrir une machine de jeu compacte, à l’épreuve des balles et adaptée aux meubles étriqués de nos petites créatures faites de terre cuite.

L’objectif : monter un PC au format mini-ITX en lésinant sur le moindre centimètre cube et assurer une expérience vidéo-ludique hors normes ! Aucune ironie, c’est promis.

 

I’m Sexy And I Gnome It

  • Boîtier : SilverStone Sugo SG05-Lite50€

  • Sans surprise l’ensemble du montage dépend essentiellement du choix du boitier. En écumant les solutions envisageables, j’ai rapidement obtenu une petite liste, moins de dix prétendants pour vous donner une idée. En effet, les tours compatibles mini-ITX conçues pour encaisser un minimum de matériel, j’entends par là une carte graphique, un disque dur accompagné d’un SSD, une vraie alimentation (et encore, le classique ATX est parfois prohibé), un ventirad sympa, le tout sans atteindre des dimensions ubuesques, sont assez peu répandues.

    C’est finalement vers le SilverStone SG05 que nous allons nous diriger. L’heureux élu peut prétendre au statut du boîtier le plus compact du marché selon les contraintes précédentes.

silverstone-SG05_front

Fiche technique : 222 mm (L) x 176 mm (H) x 276 mm (P).

silverstone-SG05_xbox

La manette Xbox donne une meilleure idée de la taille.

Questions / Réponses avec un lecteur

dimanche 4 août 2013 à 18:39

Suite à quelques échanges par mail avec un lecteur, j’ai jugé pertinent de retranscrire notre discussion sur le blog. J’ai seulement corrigé, zappé et complété certains passages. C’est brut de décoffrage, sans illustration, beaucoup de blabla et rien d’inédit pour les habitués. Reste que les questions sont tout à fait louables et permettent de synthétiser une poignée de conseils et diverses remarques.
Oui, j’ai joué mon gros flemmard sur le coup et je vous invite clairement à passer votre chemin si l’intitulé ne vous parle pas.

Bonjour, Je suis arrivé par pur hasard sur ton site, et je suis resté scotché… J’ai lu déjà pas mal d’articles, ça permet de contredire pas mal d’arguments de vendeurs… Par exemple, j’ai appris qu’un G2020 devant lequel je faisais « baaah » chaque fois (ben oui, j’ai un Q6600 MOA !) mangeait mon Q6600… (Si j’ai bien compris)
Enfin bref, je te contacte pour deux raisons :

– La première, c’est que tu lances souvent des petits piques comme ça, mais sans en dire plus. Par exemple, dans l’article sur le SSD, tu parles du surdimensionnement de nos machines… Qu’est-ce que tu entends par là ? J’ai fait des recherches sur le net, et j’ai rien trouvé. De même, rien sur l’arnaque du SSD…

– La deuxième, ça rejoint la première, c’est la suivante : si je suis un joueur qui se fout de pousser les graphisme à fond (en medium, ça me suffit), tu recommanderais quoi comme config ? Parce que cpuboss me dit que le G2020 est globalement meilleur que le Core i3.

Merci de prendre le temps de me répondre, et à bientôt.

Adel

Salut Adel,

Effectivement un pauvre Pentium G2020 (55€) dépasse (légèrement) un Q6600 sauf dans les applications bien multithreadées où ils se valent. Faut dire que 5 ans se sont écoulés entre l’apparition des deux engins, c’est énorme en informatique. Tu notes au passage qu’un bon CPU de 4-6 ans tient toujours la route à l’heure actuelle. Ça donne une idée de la puissance démentielle que procure un i5 ou un i7 sous Ivy Bridge / Haswell.

Globalement ce sont les softs qui limitent ou brident le potentiel du matos dernier cri. Les quad-core ont beau se démocratiser, les logiciels qui les exploitent efficacement ne sont pas encore si répandus. Même constat dans les jeux vidéos, et c’est en autre pour cette raison que la différence entre un i5 et un i7 demeure si infime.

Pour revenir aux performances d’un G2020, peu de personnes parviennent à contextualiser les résultats des benchmarks et se rendre compte que le plus bas de gamme des CPU actuels vaut une machine moyen de gamme veille de quelques années.

Il faut dire qu’il n’est pas non plus aisé, voire infaisable, de comparer des processeur vieux de 4 générations avec les derniers nés.

En définitive la majorité des gens collent toujours l’étiquette caca sur l’ensemble des Celeron/Pentium alors que pour du Facebook, mail et Youtube, un processeur à 30€ se tourne les pouces. L’exemple peut paraitre extrême mais c’est une réalité. Combien de clients achètent des PC portables équipés d’un i5 pour réaliser ces tâches ?


C’est en partie la faute aux sites de tests qui bench des bolides monstrueux, genre les i7 version pro à 1000€ ou la GTX Titan. Bien sûr qu’il y a un marché derrière ça, d’ailleurs la Titan pour conserver l’exemple a rencontré un certain succès. Ok, mais les 99% restant des utilisateurs ? Le matos entrée de gamme est complétement délaissé alors qu’une machine à 500€ montée intelligemment surpasse toutes les consoles de salon. Une Radeon HD 7770 (100€) permet de faire tourner n’importe quel jeu en réglant les options. Un BF3 tourne en moyen.
Du moment qu’on désactive les effets reconnus pour mettre à genoux le matos, on s’en sort très bien. D’ailleurs il existe un réel débat à propos de la différence entre un jeu configuré sur les options « élevées » et l’autre « maximales ». A l’aveugle, il y a fort à parier qu’on confonde certains réglages.

Après, il ne faut pas taper uniquement sur les sites/revues spécialisés car les constructeurs refusent bien souvent d’envoyer leurs samples d’entrée de gamme sous peur de ne pas impressionner les journalistes habitués à des config’ à 2000€ et donc de se taper une mauvaise note.
Les constructeurs se focalisent également sur la promotion de leurs produits phares. Logique. As-tu une publicité en tête avec un Pentium ? Toutes les bannières, vidéos ou les sponsors, c’est du Core i. A force de rabâcher, ça rentre dans la têtes des gens et on obtient l’équation : bonne expérience = Core i.

On termine par les revendeurs, certains s’y connaissent un minimum, d’autres dirigent immédiatement le client vers la machine de killer. Le dernier exemple que j’ai en tête, c’est un ami qui cherchait un portable apte à faire tourner quelques jeux récents. C’est simple, je lui avais prescris une seule consigne : tu te focalises sur la carte graphique, le processeur et la ram vont automatiquement suivre.
Arrivé au magasin (grande surface), il annonce au revendeur ce qu’il recherche et illico-presto on lui propose le PC dopé à l’i7. D’ailleurs c’est assez amusant car nombreux PC haut de gamme n’intègrent aucune carte graphique. Le client aperçoit « i7 + 8Go de mémoire » : trop cool !

Bon le mail commence sérieusement à tendre vers le monologue, je vais terminer avec concision.

Je ne connais pas CPUboss, mais un i3 que ce soit Sandy ou Ivy Bridge, s’avère plus puissant qu’un Pentium G2020. La différence se joue parfois à quelques % selon les modèles comparés et le type de programmes. Il faut garder en mémoire qu’un Pentium de toute façon c’est un i3 sans hyperthreading.

Seconde partie

Hello,

Je réponds dans l’ordre :

- Tu dis que le Core i5 a un énorme potentiel. Donc, penses-tu qu’en tant que gamer modéré (en fait, je joue beaucoup, mais je n’attache pas d’importance aux graphismes), il vaut mieux en prendre un, ou un G2020 peut suffire ?

Un i5 s’adresse carrément aux gros joueurs inquiets d’obtenir les meilleurs graphismes, à condition que la carte graphique suive derrière. Dans ton cas je ne vois pas réellement d’intérêt à moins que tu mises sur la pérennité de la config’.
C’est à dire qu’en optant aujourd’hui pour un i5 sous Haswell, à mon avis tu peux tenir la décennie à venir… Ça peut paraitre fort présomptueux mais comme je l’expliquais dans le message précédant, un quad-core haut de gamme vieux de 4 ans tient toujours la route. On a atteint un stade où la course aux performances ne représente plus la priorité. Intel mise à présent sur la consommation, des solutions de plus en plus compactes et va progressivement délaisser le marché du Desktop.

Dans un juste milieux, l’i3 (la sortie des modèles Haswell est prévue avant la fin de l’année – pas forcément pertinent face aux Ivy Bridge) se positionne à merveille. Le Pentium n’est qu’une déclinaison sans hyperthreading comme je le mentionnais, c’est à dire privée de cœurs logiques. Sur un i3, la puce contient toujours deux cœurs mais l’OS en détecte 4. C’est donc un avantage plus ou moins négligeable selon les applications, surtout qu’on peut estimer que dans les années à venir, les programmes vont de manière générale mieux exploiter les quad-core.

Pour revenir à la question initiale, un Pentium G2020 couplé à une HD 7770 conviendrait sans doute à tes usages, reste qu’on peut investir dans une plateforme dont la durée de vie sera accrue comme expliqué ci-dessus.

Si tu décides de partir sur un i3 la question se porte maintenant sur la carte graphique. Contrairement aux processeurs, une CG se change facilement. Il est donc tout à fait envisageable d’acheter aujourd’hui une HD 7770 (100€) et de changer de carte dans deux ans en investissant la même somme. C’est beaucoup plus rentable que de casser sa tirelire pour le modèle à 300€ dont tu ne tireras même pas partie à l’heure actuelle. Secundo, dans deux ans, les GPU seront largement plus véloces pour une taille réduite et une consommation amoindrie.

- Je faisais partie des gens qui trouvaient que Celeron/Pentium était de la merde. Dès que je voyais ça, je passais mon chemin pour voir directement les Core i… Tu dis que pour de la bureautique, le proc se tourne les pouces. Je suis d’accord pour la théorie, mais j’ai l’impression que ces PC rame en n’ouvrant parfois qu’une simple page internet. Est-ce que c’est une impression ? Si non, si le proc se tourne les pouces, sur quoi faut-il jouer pour empêcher ça ?

C’est clairement le disque dur qui limite la majorité des PC aujourd’hui. L’électronique a évolué à une vitesse folle tandis que le HDD repose sur la même mécanique depuis des générations. Prenons seulement ma machine équipée d’un veille Ahtlon et de 2Go de mémoire. Et bien lorsque j’ai installé un SSD en décembre dernier, ça revenait grosso-modo de passer de l’ADSL à la fibre optique.
Donc clairement, je conseille fortement un SSD dès que le budget dépasse les 600€. Inutile d’investir dans 8Go de mémoire et un Core i5 si derrière on colle un bon vieux 7200tr. Et pourtant c’est ce qu’on aperçoit dans la majorité des montages…

- Comment tu définies « une machine montée intelligemment » ? Par exemple, je n’ai aucune idée de comment choisir une carte mère, du coup, je choisissais mon super core 2 duo à l’époque, et je prenais la CM la moins chère… Je suppose que c’est important aussi, sinon il n’y aurait pas différentes gammes.

J’ai répondu en partie plus haut. Quand à la CM, sans s’étendre sur le sujet il faut savoir que depuis la démocratisation des APU, donc déjà depuis plusieurs années, un maximum de composants sont déportés au sein du processeur. Le résultat c’est qu’on obtient des cartes mères de plus en plus simplettes, dont le choix n’impacte plus les performances. On choisit principalement une carte pour sa connectique ou bêtement le chipset qu’elle embarque. Lâcher plus de 100€ revient à jeter son argent par les fenêtres (mis à part pour les pro-overclockeurs sous H2O), et déjà à 80€ tu as tout le nécessaire.

Par ailleurs, les modèles micro-ATX sont souvent écartés et pourtant ils permettent d’économiser 10-20€ pour une qualité équivalente. Qui a besoin de 6 port PCI et 8 port SATA ?

La multiplication des gammes apparait surtout comme le fruit des marketeux et rien ne justifie la division des processeurs et des cartes mères selon si on souhaite pouvoir OC, obtenir du RAID, etc.

Le Dico Du Jargon Informatique

lundi 29 juillet 2013 à 18:25

Lorsque les lettres capitales à chaque début de mots sont de sortie, croyez-moi, c’est que le sujet mérite votre plus grande attention. Profitons de cette vague de chaleur, entre deux orages et la déshydratation de papy, pour aborder des articles tous plus sérieux les uns que les autres.
Le jargon informatique, c’est un peu comme un jardin qui n’aurait jamais subi de débroussaillage. On parcourt deux mètres et nous voilà recouvert par les hautes herbes et des insectes dont on ne soupçonnait même pas l’existence, l’anarchie totale quoi. Et si on passait un petit un coup de râteau ?

 

Bécane : terme cool pour désigner un ordinateur. Les amoureux de la mécanique ne sont pas les seuls à avoir le droit d’employer un jargon qui envoie la pâtée. Il suffit aux informaticiens de transposer ces expressions dans leurs discussions quotidiennes pour obtenir un semblant de débat compréhensible et attrayant aux yeux des néophytes. Avouez, « cherche pas, j’roule en AlienWare », ça fait moins ringard que « je dispose d’un micro-ordinateur de la marque AlienWare, filiale du constructeur Dell ».

Bloc : « c’koi ton bloc ? ». Phrase très répandue sur les forums spécialisés dans l’hardware l’illettrisme. Plus le chiffre situé en amont du signe « W » se rapproche des milliers, plus la réputation de son propriétaire est incontestée. Au-delà de 1000W, la jauge pigeon du consommateur se met à émettre un vif clignotement rouge.

chapeau-sirène

Blu-ray : technologie propulsée par un ensemble de lobbys et de constructeurs en manque de pépètes. Sous perfusion depuis sa commercialisation, la survie des galettes bleues ne tient seulement qu’au succès relatif de la PS3. Les supports ou « CD Blu-Ray » coûtent quatre fois plus chers qu’un DVD, sans parler du lecteur introuvable sous la barre des 50€.

BSOD : désagrément dont sont victimes les utilisateurs du système Windows. Correspond à un plantage suivi d’un écran bleu bourré d’un ensemble de chiffres et lettres sans la moindre cohérence.

CM / Mobo / Mobal : la sainte des saintes, la mère patrie, la patronne si vous préférez… Parfois affectueusement surnommée carte maman ou plus couramment désignée sous son appellation anglo-saxonne, the motherboard.

DPI : caractérise la sensibilité d’une souris, autrement dit le nombre de mètres parcourus par votre curseur suite à une rotation d’un centimètre de la part de votre indexe. Plus sa valeur est élevée, plus la notoriété en LAN party de son possesseur se voit boostée.

Mac : insulte ultime dont la signification exacte reste encore indéfinie ; à employer en dernier recours.

voiture-beauf

Monter dans les tours : expression employée par les gros beaufs issus de l’univers automobile pour désigner un overclocking bien poussé.

OC / Overclocking : coutume réservée d’antan aux plus fins des bidouilleurs consistant à augmenter la fréquence du processeur et ainsi gagner en cycles d’horloge dans le but de grappiller quelques minutes sur la compilation de son kernel Linux 0.12. Aujourd’hui le désintérêt de cette pratique n’est plus à démontrer, d’autant qu’il nécessite un matériel plus coûteux afin de débloquer les options adéquates au niveau du BIOS UEFI.

Proc / CPU / Ogive thermonucléaire : composant à connotation ultra macho, il incarne la puissance à l’état pur. Permet de déterminer la richesse, la classe sociale et le poids des couilles de votre interlocuteur seulement en étant mentionné. Non, c’est à peine exagéré.

Ramer : injure prononcée à répétition par les utilisateurs de systèmes Microsoft dont la dernière réinstallation remonte à plus de trois mois. Procéder à une défragmentation complète du disque permet de repousser la date de péremption de quelques jours.

UEFI : unanimement proclamé par Intel et Microsoft, successeur du BIOS, l’UEFI constitue un des plus gros rétropédalage de l’industrie informatique. Plus lourd, plus lent et davantage bugé, il tente d’uniformiser les efforts des constructeurs à travers diverses technologies telles que le Secure Boot ou le passage aux tables GPT pour gérer les disques durs dont la capacité dépasse les 2To.
L’ajout d’animations, la manipulation des menus désormais possible à la souris et des volets en 3D, valent bien quelques désagréments.

tutu

Ventirad : mi-ventilateur mi-radiateur, cette chimère issue de la mythologie grecque surplomberait les processeurs dans le but de dissiper la chaleur de la manière la plus silencieuse ou efficace possible. À l’heure où les processeurs consomment moins qu’une GameBoy, son utilité reste discutable mais le degré d’esthétique procuré par cet objet justifie souvent l’escroquerie des constructeurs.

WC : 1. espace réservé à accueillir les excréments humains. 2. En informatique il désigne un système de refroidissement liquide conçu pour dissiper plusieurs centaines de degrés grâce aux propriétés magiques d’un fluide caloporteur vendu à pas de prix.

 

A vous de compléter.