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Watercooling intégré : la bonne douche froide

dimanche 25 août 2013 à 16:15

S’il est un produit qui a le vent en poupe, mis à part les SSD, les écrans 32 pouces et les tapis de souris en laine de chamois, c’est bien le kit de watercooling qui s’impose dans la tour de tout gamer un minimum soucieux de son image. Joujou bling-bling ou composant indispensable pour l’overclocking ? Les kits valent-ils leur pesant d’or, qu’en est-il par rapport à un ventirad classique ? Tant de questions existentielles… Non non ne rigolez pas.

 

Le watercooling (WC), pratique démocratisée au début des années 2000 avec la montée en consommation des processeurs, consiste à employer un fluide caloporteur (c’est à dire un liquide chargé de transporter la chaleur), afin d’assurer le refroidissement des composants les plus énergivores.
L’ensemble fonctionne grâce à une suite de tuyaux, fixations, pompe et radiateur, créant un circuit de refroidissement. L’usage de ventilateurs reste bien souvent de la partie (la déperdition des tuyaux et du radiateur seuls ne suffisant pas à expulser la chaleur) d’autant qu’un WC agit – normalement – sur des configurations musclées. C’est tout l’intérêt du système, voire l’unique : accroître les échanges thermiques, donc dégager un max de watts.

Ce petit paragraphe pour préciser que watercooling ne rime pas avec gain de silence. Au contraire, en cherchant à obtenir l’overclocking le plus important possible, les ventilateurs surplombant le radiateur ne tournent pas forcément au minimum, sans oublier le bruit engendré par le moteur de la pompe.

All-in-one

Waterblock

Simulation du transfert de chaleur au sein d’un waterblock – source : wikipedia.org

Pas question de se lancer dans une rétrospective complète de l’univers du watercooling. Primo, mes connaissances dans le domaine sont trop limitées ; secundo, sans définir un sujet précis le billet tendrait davantage vers un roman ; tertio, je ne dispose pas d’un stock de moqueries illimité.

Pour ces quelques dignes et louables raisons, j’ai décidé (j’aurais pu employer la 1ère personne du pluriel pour rejeter une partie de la responsabilité sur vous) de me focaliser uniquement sur les kits tout en un. C’est ainsi que nous entamons notre quête, en nous penchant tout d’abord sur la genèse de cet objet.

Faites entrer l’accusé

wc-schema

Un waterblock (1 – partie venant se fixer sur le processeur et comprenant la pompe miniature), des tuyaux (2), un radiateur (3) et un ventilateur (4), bref nous voilà en présence d’un vrai watercooling. Enfin « vrai », les puristes vous cracheraient dessus à la simple mention d’un kit tout en un, donc ne vous emballez pas trop.

C’est cool tout ça, mais on ne sait toujours pas ce qui se cache sous le capot de l’engin, où sont les benchmarks, les températures, du concret quoi. Hop hop, je vous vois venir, tout ce qui vous intéresse c’est la conclusion. Ben allez-y… ne vous retenez pas !

 

Bon alors, pendant que les moins patients se spoilent le dénouement de l’histoire, il convient d’aborder les points sensibles, à savoir les différences techniques entre les produits concurrents ou devrions nous dire les similitudes. En effet, deux fabricants détiennent le quasi-monopole des kits de water : Asetek et CoolIT. Les constructeurs tels que Zalman, Corsair ou Antec, partent en réalité du même design de base. Dans ce cas, comment expliquer et justifier l’existence de dizaines de références sur le marché ?

Pour se démarquer, les constructeurs vont modifier un coup la forme du waterblock, le diamètre des tuyaux ou la dimension du radiateur. En pratique ces remaniements n’influent que très peu sur le comportement des WC et nombreux arguments marketing relèvent plus de la fantaisie qu’autre chose. Des tuyaux de 60mm de diamètre par exemple n’engendrent aucun gain par rapport à des 30mm, appropriés pour fonctionner avec un radiateur de 120mm.

A propos des radiateurs, on retrouve communément deux tailles dans le domaine du tout en un : 120mm ou 240mm, accueillant respectivement 1 et 2 ventilateurs de 120mm. Logique.

DJ Fat Cooly

Compliqué de s’attarder sur l’ensemble des produits disposés sur les étalages (ni même de leur pertinence), alors dans un souci de concision, nous analyserons en détail seulement deux kits versus deux ventirads.

Parmi les modèles les plus répandus, figurent incontestablement les Corsair Hydro H60 et H100i, respectivement proposés aux tarifs de 60€ et 100€. En parallèle, afin de contextualiser les résultats, nous placerons un vulgaire Cooler Master TX3 (20€), accompagné du brillantissime Noctua NH-U12P (60€).

Le Corsair H60 (photo de gauche) s’architecture sur une base CoolIT et dispose d’un classique radiateur de 150 x 120 x 28mm. Le H100i (photo de droite), version custom du CoolIT, repose quant à lui sur un radiateur de 280 x 120 x 28mm.

h60-installed

Le montage d’un WC intégré est digne d’un jeu mécano +6 ans (lorsque c’est bien conçu). A contrario, seuls les rescapés de Tchernobyl seront aptes à assembler certains kits.

corsair-H100i

Le radiateur de 240mm vient se fixer sur un double emplacement situé en haut du boîtier. A propos des câbles qui traînent, nous y reviendrons dans un instant.