PROJET AUTOBLOG


Horyax

source: Horyax

⇐ retour index

Canada me voilà

dimanche 27 octobre 2013 à 15:14

On ne va pas tourner autour du pot, c’était top-secret jusqu’ici mais la terre entière sera désormais au courant : je me barre au Québec.

A partir de la semaine prochaine donc, le site risque de connaître un gros AFK, à moins que Jambon trouve le temps et la motivation d’écrire deux-trois billets sur le coin d’une nappe. Autrement dit, n’y comptez pas trop.

Je vais profiter de ce court billet pour raconter – un peu – ma vie. Plus d’un an après avoir obtenu mon DUT et diverses démarches peu concluantes, il me fallait prendre une décision. J’ai opté pour la case « aventure », découvrir un peu le monde extérieur, une autre culture et voir comment ça se déroule outre-atlantique.

J’ai pu profiter du retour d’expérience de personnes plus âgés que moi ces derniers mois, à propos de leurs parcours de vie, leurs nombreux voyages, les bas et les hauts et peu importe la situation, sortir sa tête pour observer puis tenter de comprendre le monde qui nous entoure représente une richesse. Tous m’ont répété une chose : profites-en pendant que rien ne te retiens.

Bref, on n’est pas sur un blog de vacanciers donc on ne va pas pousser la discussion. Sachez que je me suis fixé une durée d’un an au Canada, mais supposons qu’un ours m’arrache le bras au détour d’une promenade, je rentre aussitôt. Si au contraire je rencontre un caribou, pas impossible que je marie avec et reste plus longtemps que prévu.

sopa

 

Note : j’ai déjà pris pas mal de retard dans les tickets sur Pimp My Computer et vous imaginez bien que ça risque d’être compliqué les prochaines semaines. J’aimerais laisser le service ouvert, dans l’espoir de pouvoir passer un moment donné, voire que certains d’entre vous, un minimum à l’aise pour conseiller, y participiez.

IBM, le roi des échecs

mardi 22 octobre 2013 à 22:03

1996, tandis que la France s’évertue à réaliser son dernier essai nucléaire dans le pacifique, les ingénieurs du géant IBM s’attellent à donner naissance à leur dernier engin de guerre, un super-ordinateur dédié au jeu d’échecs.

Bien préoccupé à promouvoir leur image de winner, les États-Unis invite alors Garry Kasparov, l’ultime champion mondial d’échecs, à un face à face avec la machine surnommée Deep Blue.

Sous le capot, des années de recherche et du hardware à la pointe de la technologie. De l’autre côté de la table, monsieur Kasparov, humain au QI certainement plus élevé que la moyenne et champion du monde du célèbre jeu de plateau de 1985 à 2000. Russe qui plus est, le challenge rêvé donc.

C’ki le patron ?

A peine la confrontation lancée que Kasparov s’écroule à la première partie, offrant à Deep Blue la place du premier ordinateur à vaincre en champion du monde d’échecs en match officiel. Plus de peur que de mal, notre camarade remporte les trois parties suivantes (précédées de deux matchs nuls), sauvant l’humanité de l’infamie et préservant son statut d’intouchable.

russia-vs-usa

USA vs URSS : 0 – 1

Mécontent et ne s’avouant pas vaincu pour si peu, IBM rapatrie son monstre pour ressortir un an plus tard une version améliorée, près de deux fois plus performante que sa grande sœur. Le nouveau Deep Blue, rapidement surnommée Deeper Blue, s’inscrit parmi la 259e place du TOP 500 des supercalculateurs de l’époque. Sur la balance, 1.4 tonne d’acier et d’électronique, un système massivement parallèle capable de calculer 200 millions de coups à la seconde, le tout représentant une puissance brute de 11.38 GFLOPS (sic, un Core i7 atteint 100 GFLOPS).

Bref, le géant américain a sorti la liasse de billets verts espérant pouvoir faire taire son vieux voisin une bonne fois pour toute.

ROUND 2

En bon joueur, ou reconnaissons qu’il n’avait pas réellement le choix, Kasparov accepte la revanche proposée par IBM. Le champion remporte la première confrontation, perd la seconde et s’en suit trois matchs nuls. Nous arrivons aux termes du duel considéré comme une des rencontres les plus spectaculaires de l’histoire des échecs, la sixième et ultime partie opposant l’homme contre la machine.

Impensable, Deeper Blue parvient à contrer son adversaire en à peine 19 coups. Le russe, totalement désemparé, quitte le plateau levant les bras en signe de contestation. QUOI, perdre contre une gameboy ?!

kasparov-deep-blue-game-6-1997

Le champion en titre depuis 12 années consécutives se fait écraser par une vulgaire boîte de conserve.

Oh tricherie !

Immédiatement le scandale éclate. Kasparov accuse la présence d’une intelligence humaine derrière certains coups et prie IBM de fournir les logs du match. L’américain réfute aussitôt et refuse toute communication.

Dès la seconde partie, Kasparov prétend en effet que la stratégie mise en place par l’ordinateur s’avère trop imprévisible pour être le fruit d’un circuit logique. La seule affirmation du géant concernant la seconde confrontation sera qu’un bug est survenue lors du 36e mouvement, induisant le joueur en erreur. Bug certes, mais bug de la victoire.

N’ayant d’autres alternatives, le russe réclame la belle mais son homologue rétorque que Deep Blue a été démantelé peu de temps après le match et ne peut donc plus participer. Une belle excuse.

lenine-statue

Même la statue de Lénine y a eu le droit.

Fin de l’histoire, les USA quittèrent la scène sur une victoire et encore aujourd’hui, IBM se vante des prouesses techniques réalisées à l’époque.

Cette opération – présumée expérience scientifique – ressemblait finalement davantage à un plan marketing qu’autre chose. Et quand on parle publicité, les États-Unis sont indéniablement les plus forts dans le domaine.

Le cours en bourse d’IBM connut un bond de 20% suite à la victoire de Deep Blue.

Informations et cogitation

Derrière le fait de savoir si tricherie il y a eu, le duel organisé par la compagnie américaine a certainement participé au développement de cette notion homme versus machine. Nombreux champions d’échecs ont par la suite collaboré à l’élaboration de programmes d’intelligence artificielle et plus de 15 ans après, la progression est pour la moins fulgurante. Il est loin le temps où un superordinateur nécessitait une équipe de 10 personnes pour fonctionner…
Aujourd’hui, les experts s’accordent pour dire que les programmes actuels couplés à un smartphone récent surpassent Deep Blue sans difficulté. Des jeux d’échecs avancés tels que Deep Fritz mettent à mal n’importe quel champion pour dire.

Jeu de go

Jeu de go – chaque pion représente un soldat, oui oui.

Autre point à la base du scandale et de la stupeur générée par l’affaire Deep Blue : la supériorité de la machine envers l’humain. Même si l’origine de cette dualité ne date pas d’hier et a largement inspiré la littérature et le cinéma au XXe siècle, nous étions restés dans une sorte d’imaginaire. Alors, lorsque l’ordinateur d’IBM remporta (tout du moins officiellement) contre Kasparov – soulignons que peu d’évènements homme vs machine avaient eu le droit à une telle diffusion auparavant – le choc fut total.

Dernière remarque, si les IA d’échecs s’en sortent désormais à merveille, ce n’est pas le cas dans tous les jeux. Le jeu de go par exemple, reposant également sur le principe de stratégie dite « combinatoire abstraite » (ne laissant aucune place à la chance), offre un arbre de possibilités de l’ordre de 10^600. Sa complexité est telle que les grands joueurs ont encore plusieurs années de répit devant eux. On est bien loin des présumés 10^23 d’étoiles présentent dans l’univers !

Mais ce n’est qu’une question de temps finalement.

Choisir un câble sata, la mission

lundi 7 octobre 2013 à 13:34

Au même titre que les câbles audio, HDMI et autres standards en vogue, la norme SATA est en droit de disposer de sa propre artillerie. Le marché n’a pas épargné un seul bout de fil, en passant des broches certifiées « véritable or brésilien », au gainage « plus solide qu’un gilet pare-balle », ou « testé en ex-laboratoire militaire nord-coréen », les arguments de vente ne manquent pas.

Qu’en est-il de nos câbles SATA adorés ? Peut-on réellement distinguer un modèle vendu à 2€ et 20€ ? Le câble impacte t-il sur les performances ? Tant de questions auxquelles nous allons tenter d’apporter des éclaircissements.

SATARIVE parfois ?

Avant de se lancer dans des explications alambiquées afin de justifier le pourquoi et le comment du délire de certains constructeurs, il convient d’effectuer un tour du propriétaire. Pour l’occasion j’ai donc rassemblé une poignée de spécimens en provenances de différents horizons.

queue-de-chochon

PC-FTW

 

sata-blindé

sata-gainé

 

cable-sata-UV

 

multi-sata

Récapitulatif

L’âge de glace

mardi 10 septembre 2013 à 18:04

Étrange phénomène que voilà, l’ami scout123 (ancien blogueur retraité), heureux bénéficiaire d’un APU A8-3570, m’a interpelé au sujet de températures anormalement basses sur son processeur. Oui oui, certains s’inquiètent que ça chauffe trop, d’autres pas assez…

« Balance la sauce » lui ai-je rétorqué sur IRC, ne comprenant pas un traitre mot de son charabia. Il me fallait des données tangibles, des relevés à l’appuie afin d’apporter mon avis de professionnel aguéri. Le sous-fifre s’exécuta à la tâche, espérant trouver une explication et mettre fin à ses interminables nuits blanches.

En bon windosien, le premier réflexe était de sortir un screen de HWMonitor, qui jusqu’ici m’avait toujours indiqués des informations à peu près fiables. A peu près, car en comparant avec un second soft, voire en opérant à des mesures manuelles via des appareils, les valeurs sont rarement similaires. Mais je vous rassure, pour nous autres quidams, une marge d’erreur de 5% reste tolérable.

Bref, il aura fallu plus de temps à monsieur scout123 pour choisir un hébergeur d’image qu’installer le logiciel (cliquez pour profiter d’une définition 27K full-extrem HD).

HWmonitor-screen

Voilà, vous comprenez le souci. Soit le bougre n’a pas payé sa facture de chauffage depuis décembre dernier ou son PC a pété une durite.

Face à ces incroyables températures et dans l’incompréhension totale, nous devions forcément tester un second logiciel pour isoler le problème. Hop, c’était parti pour un coup d’OCCT, super pratique car il dresse de belles courbes.

OCCT-core0

Le résultat n’était pas plus convaincant. Toujours le 9°C / 13°C au repos, accompagné d’un – déjà plus raisonnable – 62°C après 15min de burn. Constatant qu’il était impossible de se fier aux relevés software, allé jeter un coup d’œil dans le BIOS s’avérait la seule solution. C’est alors qu’un ~40°C s’est affiché à l’écran.

L’enquête avançait. La piste des factures impayées écartée, une défaillance des sondes également, restait la partie logicielle, ou plus bâtard un traficotage entre la liaison BIOS et système d’opération.

Vous ne comprenez rien ? C’est normal. Je récapitule : sur trois logiciels (3e = AID64) aucun ne renvoie la bonne information. Difficile de remettre en question le bon fonctionnement de trois produits donc. Le BIOS par contre, indique des valeurs tout à fait acceptables. Mais ce n’est pas tout, un troisième élément vient bouleverser la logique, l’outil de capture made in MSI (au repos) :

MSI-control-center

Attend, trois soft sont pas foutus d’annoncer un truc cohérent et là, ce logiciel sorti de nulle part que personne n’utilise fournit le bon renseignement ? Ne me regardez pas avec des gros yeux, je compte justement sur vous pour éclaircir cette affaire.

Ma théorie repose sur le fait que la carte mère de monsieur, une MSI A75MA-G55, combinée au processeur de série A8 3800, n’utiliserait pas un protocole standard de communication entre les sondes de températures et la couche logicielle. C’est la seule explication que j’ai trouvé étant donné que l’outil de MSI fonctionne, ce dernier étant conçu par le constructeur, donc d’office compatible ou embarquant d’éventuels pilotes nécessaires.

Je tiens à préciser que la manipulation a également été réalisée sous Linux avec la suite ls-sensors et que le résultat s’est avéré encore plus décevant : aucune sonde détectée, 0 temp.

Pour finir, ce qui me chamaille le plus c’est d’avoir trouvé un post similaire, avec un A8-3850 mais cette fois couplé à une carte mère Asus. Le gars aperçoit ce même fameux « 13°C ».
Autant j’aurais pu concevoir qu’un modèle donné de chez MSI repose sur une étrange mécanique, mais là, ma bouche béante restera entrouverte.

Une idée, une expérience similaire ? Je suis prêt à considérer toute explications…

Tranche de Jambon : EFI, secure boot et compagnie !

jeudi 5 septembre 2013 à 08:56

Nouveau format et nouvelle plume, m’sieur Jambon prend la parole, exaspéré par le monde informatique qui l’entoure, exténué par la bêtise des constructeurs, à bout de nerf comprenez-vous. Je lui ai donc chaleureusement ouvert les portes de mon manoir pour qu’il y trouve refuge et puisse évacuer sa colère avant de choper un couteau à désosser et tranche le premier venu.

 

Tout le monde en a déjà entendu parler, l’UEFI célèbre successeur au bon vieux BIOS qui a introduit l’option « secure boot » ! Et malheur à celui qui la désactivera pour tenter d’installer une distrib’ Linux.

Vous voilà devant votre laptop Asus flambant neuf, bardé d’autocollants « USB-3 Top Speed », « Aluminium Tought » ou encore « Slim design », vous enfoncez alors votre clé live-usb Linux et vous démarrez votre ordinateur… Rien ne se produit.

En votre fort intérieur vous grommelez : « Qu’est ce que j’ai foutu avec Unetbootin ? J’ai dû faire une erreur, je vais donc réaliser une nouvelle clé ».

Vous vous exécutez et aussi sec vous retentez votre chance. Même constat accablant ! A nouveau vous pestez contre vous-même : « Comment puis-je être aussi con ! Je n’ai pas désactivé le secure boot. »
Vous savez, cette sécurité censée empêcher le démarrage d’un OS / périphérique non signé, autrement dit potentiellement vérolé. Bon en pratique ça fait surtout chier, puis ça bloque carrément le passage aux innocents pingouins.

Bref, vous corrigez ça immédiatement pensant déjà à la manière dont vous allez configurer votre bureau pour épater la galerie. Vous relancez l’ordi avec au coin de votre bouche le sourire de la victoire de l’homme sur la machine, mais rien n’y fait.
Bien décidé à ne pas finir comme un Sisyphe des temps modernes, condamné à faire et à refaire votre live, vous courrez tester cette clé usb sur votre ancestrale machine. Comble de l’ironie, tout fonctionne !

La tentation est grande

Soudain la rage monte en vous et … MESSATSU GOHADO !!!

Révélation

Finalement, en plus du secure boot à désactiver il fallait aussi cocher une étrange option dénommée CSM, comme en atteste ce cliché d’une rare qualité :

CSM-option

Je n’ai pas réellement compris ce que c’était, ni à quoi ça pouvait bien servir, je laisse donc le soin à nos illustres lecteurs d’apporter une quelconque explication.

Pissétou ?

Pas vraiment… Il faut dire que Asus nous a concocté un jeu de recherche digne d’un Gobliiins. La procédure ci-dessous s’applique au moins à la série Asus K56CB mais j’ai aperçu le même labyrinthe sur un modèle Republic of Gamer.

Voyez le screen ci-dessous illustrant l’ordre de boot du PC avec une petite particularité, le terme « UEFI » précédant la clé usb. En fait, par défaut l’ordinateur démarre les périphériques en mode UEFI, cependant il refuse de charger la clé. Enfin ça je l’ai compris après plusieurs dizaines de démarrages en tripotant les options…

wrong-boot-order

Simplement, il faut changer l’ordre des disques dans le menu « hard disk boot priority », puis placer la clé usb en première position.

bootprio

Grâce à cette manipulation, la clé peut désormais booter en mode « BIOS compatible ». Fin des prises de tête.

coconussttt

Voilà qui pourra – je l’espère – vous faire gagner du temps si vous rencontrez cette mésaventure.

Jambon