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Le corbeau et le renard, une fable de la Sacem

mercredi 28 octobre 2015 à 00:00
Maître Zikos sur une scène en tournée,
Montrait sont talent avec rage
Traître Sacem par le gain attirée
Lui tint à peu près ce langage :
"Hé ! bonjour, Monsieur le Zikos.
Que vous jouez bien ! que vous me semblez pro !
Sans mentir, si vos ouvrages
Sont protégés par mon bidouillage,
Vous serez riches en taxant les petits et les gros.
À ces mots le Zikos ne se sent pas de joie :
Et en signant d'une large croix,
Il cède tout son art, ignorant tout du droit.
La Sacem s’en saisit, et dit : Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout artistes
Vit et dépend de ceux qui l’écoutent.
Vous toucherez un pourcentage sans doute.
Le Zikos honteux et confus
Jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus.

Recherche d’emploi à Londres

mercredi 1 janvier 2014 à 00:00

Une amie, qui me connait bien, m'a dit de donner moi-même des nouvelles plutôt que de devoir répéter la même chose à tout le monde.

Voilà j'ai décroché un entretien pour un job de développeur Web à Londres, donc je me lance ! J'ai regardé un peu le coût de la vie : il va falloir que je trouve rapidement du boulot ! J'ai aussi regardé les formalités à remplir si je m'installe au Royaume-Uni. Ce n'est pas bien méchant mais c'est aussi un serpent qui se mord la queue : pour ouvrir un compte il faut avoir un appartement, pour payer l'appart' il faut un boulot, pour avoir du boulot il faut un numéro de sécu, pour avoir un numéro de sécu il faut avoir un appart'. Ah oui et pour avoir une carte de crédit il faut attendre 6 mois et qu'un anglais atteste que je suis quelqu'un de responsable ! Je ne sais pas si c'est pareil en France, mais ça chie dans la colle. Bon j'y vais ! En tant que touriste d'abord, en croisant les doigts pour trouver un boulot dans les deux prochaines semaines. Sinon il va falloir que j'entame mes économies.

Jour 1

Accident sur la voie dès Hennebont, une jeune femme tuée. Plus de 2h de retard au final (soit 11h de trajet), mais petite consolation : la SNCF nous paye un vrai petit déj' et j'ai une discussion bien sympathique avec une dame et 2 jeunes (à propos de la place de l'anglais, de la mondialisation, des différences entre l'éducation française et anglo-saxonne, mais aussi des différents OS et CMS ^^ avec un jeune finistérien qui étudie à la fois le chinois et l'informatique à Quimper !).

Enfin à bord de l'eurostar, je passe sous la manche tandis qu'un gros orage fait rage, ça m'a donné comme l'impression que le courant avait coupé, fun). J'arrive à Londres et il fait déjà nuit (à 16h !), je suis un peu déçu, je pensais visiter un peu avant de rejoindre l'hotel, que je mets beauuuuucoup de temps à trouver ^^. Mais sinon la ville est belle de nuit, toute éclairée, la Tamise est magnifique quoique venteuse. J'arrive épuisé, après 2h de marche, à l'auberge de jeunesse.

Jour 2

La journée commence sous la pluie et par grand vent. Je décide de rester au chaud. J'envoie 5 CV pour des nouvelles offres d'emploi à Londres, au cas où lundi ça merde. Le reste du temps je bouquine à l'auberge ou au parc juste à coté.

Je discute avec un couple de belges qui travaillent depuis 9 mois dans un resto de Londres et qui sont toujours obligés de vivre en coloc' avec un étudiant...

Remarque : l'accent des londoniens, le cockney, est pas facile à comprendre dans la bouche des vieux, alors qu'avec les jeunes ça va, il est moins marqué, ou plus américain peut-être.

Jour 3

Remarque : le petit déj' à l'anglaise n'est pas mauvais du tout, même si j'ai eu un instant d'hésitation devant les saucisses et le jambon, mais enfin à Munich c'était pareil. Pour le reste, c'est comme en France.

Je commence par répondre aux gens qui me demandent déjà des nouvelles (ça fait plaisir) ^^

À 9h je décoince de l'auberge, sac sur le dos comme d'hab'. Une fois dans le centre j'arrive sur la cathédrale St Paul. Elle est déjà impressionnante de l'extérieur, mais l’intérieur ne l'est pas moins. Soudain une chorale commence à chanter, et tous les touristes ferment enfin leur gueule. Hé oui c'est la messe, et surtout c'est beau.

J'arrive ensuite, toujours pas hasard (je n'ai pas pris de plan exprès), sur le square Trafalgar, imposant et marrant avec son énorme coq bleu qui trône en face du Lion. Comme il y a beaucoup de touristes, je cherche un coin plus tranquille et je tombe sur un parc. Et soudain j'entends une fanfare noyée sous les touristes. Je les suis de loin, et il y a de plus en plus de touristes. On arrive à une grande baraque avec les grilles couronnées d'or. Et là je monte sur un muret et je vois enfin la fanfare, avec leurs coiffes si caractéristiques : en fait je suis au palais de Buckingham, et c'est l'heure de la relève de la garde XD. Bon voilà il parait que c'est le passage obligé du bon touriste londonien, mais franchement c'est pas grand'chose.

Relève de la garde au palais de Buckingham

Je continue au travers d'un autre parc à coté et je tombe sur une statue avec cette citation sur le piédestal qui m'a plu :

"Freedom is sure possession for those alone who have the courage to defend it" (Périclès)

Juste à coté je vois un Rock Shop (en fait le tout premier Hard Rock café) : plein de grattes et de T-shirts de groupes de Rock, trop cools, je pense que j'y referai un tour (bien que ce soit surtout des trucs futiles).

Là je me rends compte que j'ai oublié mon appareil photo en France (je suis un boulet).

J'enchaine sur un autre parc, avec au centre une fête foraine, bondée. J'y sens de douces effluves qui me font craquer : de délicieuses amandes caramélisées, trop bon ! En sortant du "wonderland", je vois des touristes nourrir des écureuils qui n'ont pas l'air très farouches. On m'en avait déjà parlé, mais sentir un animal aussi peureux vous manger dans la main, ce n'est pas banal.

Remarque au passage : les rues de Londres sont vraiment propres malgré le nombre de touristes.

J'arrive à Oxford street, entièrement consacrée au shopping compulsif, où tout est soldé à -50% toute l'année ;-)

Je débouche ensuite sur un quartier plus intéressant (pour moi), Soho : des bars branchés, des sex shops et des salons de "massage", j'y reviendrai (pour les bars bien sûr ^^)

Je reviens un peu vers le sud et je tombe sur china town ! Je m'y arrête pour manger ce que je pensais être un porc au caramel, mais à la place j'ai eu une espèce de plat de bœuf en sauce, avec des épinards je pense. C'était un peu amer mais ma foi très bon. À la table d'à coté un autre client seul. On commence à discuter de l'Angleterre, mais son accent est tellement étrange que je lui demande d'où il vient : c'est un québécois qui a grandi à Haïti (créole), je vous laisse imaginer l'accent, vraiment savoureux ! (c'est mon nouvel accent préféré).

Après j'enchaine rapidement sur Picadilly Circus et Westminster (le parlement avec Big Ben, la Cathédrale), mais je presse le pas car le temps se couvre et quelques gouttes tombent déjà. Je rentre ensuite au bercail, en faisant un petit détour au bureau de poste, pour savoir si on peut y envoyer une lettre en poste restante. Ensuite je commence ce trop long récit.

Petite parenthèse : avant de partir, j'ai tordu ma carte bleue, et le banquier m'a dit qu'il valait mieux en refaire une, parce que tôt ou tard elle allait être avalée par un distributeur. J'en ai fait refaire une autre, mais elle est arrivé chez moi quelques heures après que je sois parti. Pour l'instant je croise les doigts.

Remarque au passage : les passages piétons londonien sont plutôt bien foutus, avec des inscriptions qui te disent de quel coté de la route il faut regarder avant de traverser. Pour les touristes c'est pratique. Par contre ce qui n'est pas pratique, ni même vraiment logique, c'est que parfois ils utilisent le système métrique international, et d'autres fois ils gardent le vieux système impérial. Pareil pour le temps : tantôt il est affiché sur 12h am/pm, tantôt sur 24h.

Jour 4

Remarque : la mode est-elle au fluo ? En france je trouve ça déjà cette obsession de vouloir ressembler à un plot de chantier, mais ici c'est difficile de ne pas avoir de fluo dans le champ de vision : du policier aux sportifs, des ados branchés jusqu'au cabas de la petite vieille qui replace maladroitement son dentier.

C'est le grand jour, 10h de sommeil, bon petit déj', petite heure de détente, j'arrive en avance au rendez-vous en passant devant le monument.

Les bureaux sont aérés et sympa; des gens rigolent un café à la main. Là deux personnes viennent vers moi : "Mr Zeuveunine ?". Ils me présentent les gens qui sont avec eux. On se pose ensuite dans un petit bureau, ils sortent mon CV et me disent comment le recrutement se passe chez eux, qu'il y a deux autres candidats, et qu'ils ne prendront de décision qu'après tous nous avoir vu. Ensuite quelques questions sur mon parcours atypiques, et sur mes réalisations. Vu leurs questions, ils ont pris la peine de vraiment s'intéresser à moi. Le reste de l'entretien se répartit entre questions techniques et comment je réagirai à telle ou telle situation. À la fin la DRH me salue en me disant "Brilliant, see you thursday". Le développeur à coté me recommende un resto sympa à coté. Je le sens bien.

Je déscends donc dans ce resto, où je prends le fameux fish & chips, bien gras comme prévu, mais meilleur que ce que je pensais.

L'après-midi je visite le quartier financier (la City) : les gens en costards regardent mon sac à dos avec un air pincé. Les immeubles sont impressionnants bien sûr, mais froids comme les gens qui en sortent. Tous ont l'air sérieux et un peu vieux. Je ne trainerai pas souvent par ici.

Les gens vont dire que j'ai l'esprit mal placé, mais il me semble que beaucoup de postes dits subalternes (chauffeurs, balayeurs, éboueurs, femmes de chambres, ...) sont occupés par des personnes de couleurs, tandis que les cols blancs sont presque exclusivement... blancs. En Bretagne c'est sans doute pareil, mais on s'en rend peut-être pas compte car il n'y a pour ainsi pas de personnes de couleur. En tout cas c'est un échec de notre "civilisation".

En remontant vers le nord j'arrive au Musée de Londres, mais j'ai juste le temps de regarder l'expo photo dans la cours qu'un vent froid humide se lève, donc je rentre prendre un bon thé, juste à l'heure.

Jour 5

Après mon geekage quotidien pour chercher du boulot et me tenir au courant, j'embarque pour le British Museum. Je prend mon premier bus royal (à 2 étages) : c'est vraiment excellent pour découvrir la ville. Le musée lui-même est moins grand que ce que j'attendais mais il y a beaucoup d'oeuvres des 5 continents. J'ai beaucoup aimé les vases chinois (le niveau de détail est impressionnant).

Après 3h de déambulation, je m'autorise une bonne bouffe chez un indien (la cuisine anglaise n'est pas mauvaise, mais elle est moins variée que d'autres). Je m'arrête chez un indien, et je prend un Ricedal avec cuisses de poulet sous fondue de poireaux au curry : dé-li-cieux !

Je redescends ensuite vers la Tamise et je tombe sur le magasin de Twinnings, qui propose des dégustations de thés. Après 15 tasses, je n'arrive plus à les différencier, dommage, certains étaient pas trop mal (notamment un Darjeeling "petite feuille" qui avait comme un goût de champagne !).

Je rentre ensuite au bercail, et après une courte sieste je vais au ciné avec un copain irlandais avec qui j'ai bien déliré hier. Bon alors vite fait mon avis sur la deuxième partie du Hobbit : l'histoire diffère beaucoup du livre, ce qui est assez perturbant. L'intention est claire : renforcer artificiellement le lien avec le seigneur des anneaux, mais à quel prix ?

Jour 6

J'en ai un peu marre du béton, donc cette fois je sors un peu de la ville pour aller à Greenwich au sud-est. Google maps m'indiquait 1h15, j'en mis 3h pour y arriver, mais ça valait le coup : je suis passer par un tunnel piéton sous la Tamise !

Le campus de Greenwich est sympa. Il est surplombé par l'observatoire qui offre un super point de vue sur Londres. C'est là que se situe le méridien 0 de la Terre, à partir duquel sont fixés tous les fuseaux horaires du monde. Il y a aussi un mini-musée sur l'astronomie très bien foutu. L'obervatoire est au milieu d'un grand parc avec toujours autant d'écureuils. Sur la rive il y a le musée naval qui vaut vraiment le coup d'oeil (mon loup de mer de tonton adorerait), et deux chappelles.

Le temps se couvre, je rentre donc bosser Drupal et Symfony, pour être super performant si je suis pris (réponse demain !).

Réponse d'un cabinet de recrutement à qui j'avais envoyé mon CV. J'ai le profil, mais le fait que je n'ai pas de téléphone portable ne fait pas de moi un candidat crédible. Soupirs... Je lui demande pourquoi : en gros il m'explique gentiment qu'aujourd'hui seuls les plus pauvres n'ont pas de portables, et les pauvres ne cherchent pas le boulot de leur rêve, ils implorent qu'on leur donne n'importe quoi à faire. Deuxième argument falacieux : pour les postes de cadre, on doit être joignable 24h/24, donc il faut un portable (je traduis et je simplifie, mais lui-même était mal à l'aise avec son argumentaire). Le raisonnement est idiot pour trois raisons : Primo, il y a d'autres raisons que la pauvreté qui poussent à ne pas avoir un téléphone portable (par exemple l'électrosensibilité ou la simplicité volontaire). Secundo, les compétences d'une personne sont indépendantes de sa richesse financière (et heureusement) ; d'ailleurs c'est en partie parce que seuls les riches peuvent prétendre aux boulots les mieux rémunérés que les inégalités sociales perdurent. Tertio, à l'age d'internet, des mails et de la visio, je suis joignable 24h/24. Bien sûr je ne lui ai pas répondu ça, et du coup j'ai un peu le blues. Je ne vais quand même pas devoir en reprendre un...

Jour 7

J'ai attendu toute la matinée la réponse pour le job, en essayant de bouquiner mais toutes les 5 secondes de regardais l'écran... À 14h enfin j'ai ma réponse : je ne suis pas pris. Un des 2 autres candidats avait plus d'expérience.

Histoire de ne pas déprimer je sors en ville avec Paul et Christopher, deux bons gars de Belfast. On passe par la Tour de Londres, puis je leur fait découvrir le Hard Rock Café (j'ai failli craquer sur une veste, mais je vais attendre mon premier salaire).

À 18h on tombe sur un pub écossais... qui sert des plats indiens... avec du boeuf... et une bière offerte ! L'apostasie est intégrale mais ça goute bon. En plus comme je ne connaissais aucune des bières qu'il me proposait, le barman me les a fait gouter toutes les 4. Le reste de la soirée n'est pas racontable, mais je recommende ce bar, le Penderel's Oak, pas trop cher en plus. Bonus : il propose un sauce brune au miel et au Jack Daniels, c'est super bon avec les beignets d'oignons et les samosas (par contre ils ignorent ce qu'est la mayonnaise je pense).

Je suis tombe sur un grand randonneur londonien qui revient du Maroc où il a passé 8 ans. Le mec a simplement mes chaussures et m'a demandé où je marchais. Pour une fois que je n'avais pas mon sac à dos, je me suis quand même fait grillé.

Les pubs ferment assez tôt (minuit), et on se décide à rentrer. On croise quelques viandes saoules sur le retour. Soho me fait beaucoup penser à la rue de la soif ;)

Jour 8

Petite gueule de bois, je vais gambader dans le parc à coté et en revenant je m'arrête dans un café où je passe le reste de la matinée à bouquiner.

À midi je passe à la poste en espérant que ma carte soit arrivée. Hé non toujours rien... J'erre un petit peu dans les rues et je passe devant un resto indien (le Bhati) d'où provient un délicat fumet : j'y mange pour pas cher un curry d'agneau avec forcément ricedal, pain naan et bière indienne (Cobra).

L'après-midi je visite un musée d'art moderne (le Tate). Toujours original, mais beau... pas souvent !

Encore par hasard je tombe sur la Denmark street. Une toute petite rue remplie de magasins d'instruments de musique bien achalandés et... un bar salon de coiffure !

En rentrant à l'auberge, je cause avec Mike, un néo-zélandais qui partage mon dortoir depuis quelques jours. Comme moi il vient d'arriver en Angleterre pour travailler 1 ou 2 ans. Il a eu plus de chance que moi, en 2 jours il avait trouvé du boulot (dans la finance), par contre il en chie pour trouver un appart. Il me propose de faire une coloc' quand j'aurai trouvé du boulot. Hé ben pourquoi pas !

Jour 9

Le matin le temps est tout moisi, donc je reste geeker.

À l'heure du thé je retrouve Paul et Christopher qui m'invitent à passer leur dernière soirée avec eux, vu qu'ils repartent de Londres le lendemain. On accoste gentiment Carol et Amita, étudiantes en vacances, et on leur propose de faire la sortir avec nous. On commence par se faire un afterwork (sorte d'happy hour) et une petite bouffe dans un tout petit pub, qui a l'air bien vieux mais qui passe pas mal d'electro et de rock. Au passage, je conseille la bière Bishops finger : pour ceux qu'un peu d'amertume ne rebutte pas, elle est très bonne.

On dérive ensuite jusqu'au London cocktail club, près du British museum.

En sortant, j'ai voulu retirer du liquide, parce que la moitié au moins des bars/restos où j'ai mis les pieds ne prennent pas les cartes. Et là malheureusement, le distributeur a avalé ma carte (sans me donné les billets bien entendu). Et, bien entendu, la banque ne rouvre que lundi. Gasp. Heureusement Paul et Christopher me payent des coups pour finir la soirée. Je savais que c'était de bons gars (d'ailleurs c'est dingue le peu de temps qu'il a fallu pour devienne potes. J'ai pris le mail de Paul, sait-on jamais...)

Jour 10

C'est dimanche, la poste et la banque sont fermées, donc je ferai sans CB aujourd'hui, mais ça va il me reste un peu de liquide. J'espère avoir reçu la nouvelle lundi, ou au pire récupérer l'autre à l'ouverture de la banque.

Je file dans parc au nord du centre, du coté de Camdem. En y allant je traverse la petite Venise, c'est à dire 3 ou 4 canaux aux quais jonchés de péniches dont certains ont des potagers sur leur ponton, vraiment pittoresque.

L'après-midi il pleut, donc je reste au chaud regarder des films.

Jour 11

Je suis retourné le lundi à la banque où j'ai perdu ma carte. Le distributeur qui l'a avalé est hors service. J'explique mon cas à un guichetier : un technicien viendra dans quelques jours... Je commence un peu à m'inquiéter.

Pour manger, je fais donc à l'économie, je trouve un resto belge qui sert des moules marinières à volonté pour seulement 7£ avec une Duvel. Ya bon.

Épilogue

Je suis passé à la poste les 3 jours suivants en espérant enfin recevoir ma nouvelle CB. Nada. La postière m'a dit que normalement elle aurait dû arrivé vendredi ou au pire lundi. Si elle n'est pas encore arrivé, c'est qu'il y a eu un problème. En attendant ben lundi je me suis contenté d'un repas par jours. Et comme mon j'avais juste pris un abonnement hebdomadaire de bus, je me retrouve à tout faire à pied, c'est franchement moins drôle ;-)

Comme je n'avais plus de sous, et toujours aucune réponse positive pour un boulot, j'ai décidé de revenir chercher une nouvelle CB (et du boulot) en France. Comme je connaissais par cœur mon numéro de carte, j'ai pu commander sur internet mon billet de retour. Je n'ai jamais reçu de confirmation de mon achat (rien à l'écran ni aucun mail), donc j'ai fait une nuit blanche à l'attendre, et j'ai traversé la ville à pied pour être à 5h à la gare. J'utilise le reste de ma monnaie pour me payer un Twix et un café (le petit déjeuner des champions !). À la douane, mon sac est ouvert et fouillé devant tout le monde, linge sale, trousse de toillette, etc... Du coup il m'ont confisqué mon Opinel, pourtant à l'aller on ne m'avait rien dit. Dans le TGV, je m'endors une petite heure, avant d'être réveillé par l'odeur du vomi sur lequel je me suis assi sans faire gaffe... Et pour achever cette journée magnifique, une fois descendu du train, je commence à marcher vers chez moi, et au bout d'une demie-heure je me prend une trombe d'eau qui semble ne jamais devoir s'arrêter. Une heure plus tard j'arrive enfin chez moi, trempé malgré mon imperméable (à cause du vent). Heureusement mes affaires elles sont restées sèches.

Remarque : quand je suis arrivé à Londres, ce qui m'a surpris c'est le nombre d'enseignes françaises (restos, magasins, cafés). Mais on entend aussi pas mal de chansons françaises à la radio. Je crois que Londres doit représenter une sacré diaspora de l'hexagone.

Recherche d’emploi à Londres

mercredi 1 janvier 2014 à 00:00

Une amie, qui me connait bien, m'a dit de donner moi-même des nouvelles plutôt que de devoir répéter la même chose à tout le monde.

Mis à jour le 20 janvier

Voilà j'ai décroché un entretien pour un job de développeur Web à Londres, donc je me lance ! J'ai regardé un peu le coût de la vie : il va falloir que je trouve rapidement du boulot ! J'ai aussi regardé les formalités à remplir si je m'installe au Royaume-Uni. Ce n'est pas bien méchant mais c'est aussi un serpent qui se mord la queue : pour ouvrir un compte il faut avoir un appartement, pour payer l'appart' il faut un boulot, pour avoir du boulot il faut un numéro de sécu, pour avoir un numéro de sécu il faut avoir un appart'. Ah oui et pour avoir une carte de crédit il faut attendre 6 mois et qu'un anglais atteste que je suis quelqu'un de responsable ! Je ne sais pas si c'est pareil en France, mais ça chie dans la colle. Bon j'y vais ! En tant que touriste d'abord, en croisant les doigts pour trouver un boulot dans les deux prochaines semaines. Sinon il va falloir que j'entame mes économies.

Jour 1

Accident sur la voie dès Hennebont, une jeune femme tuée. Plus de 2h de retard au final (soit 11h de trajet), mais petite consolation : la SNCF nous paye un vrai petit déj' et j'ai une discussion bien sympathique avec une dame et 2 jeunes (à propos de la place de l'anglais, de la mondialisation, des différences entre l'éducation française et anglo-saxonne, mais aussi des différents OS et CMS ^^ avec un jeune finistérien qui étudie à la fois le chinois et l'informatique à Quimper !).

Enfin à bord de l'eurostar, je passe sous la manche tandis qu'un gros orage fait rage, ça m'a donné comme l'impression que le courant avait coupé, fun). J'arrive à Londres et il fait déjà nuit (à 16h !), je suis un peu déçu, je pensais visiter un peu avant de rejoindre l'hotel, que je mets beauuuuucoup de temps à trouver ^^. Mais sinon la ville est belle de nuit, toute éclairée, la Tamise est magnifique quoique venteuse. J'arrive épuisé, après 2h de marche, à l'auberge de jeunesse.

Jour 2

La journée commence sous la pluie et par grand vent. Je décide de rester au chaud. J'envoie 5 CV pour des nouvelles offres d'emploi à Londres, au cas où lundi ça merde. Le reste du temps je bouquine à l'auberge ou au parc juste à coté.

Je discute avec un couple de belges qui travaillent depuis 9 mois dans un resto de Londres et qui sont toujours obligés de vivre en coloc' avec un étudiant...

Remarque : l'accent des londoniens, le cockney, est pas facile à comprendre dans la bouche des vieux, alors qu'avec les jeunes ça va, il est moins marqué, ou plus américain peut-être.

Jour 3

Remarque : le petit déj' à l'anglaise n'est pas mauvais du tout, même si j'ai eu un instant d'hésitation devant les saucisses et le jambon, mais enfin à Munich c'était pareil. Pour le reste, c'est comme en France.

Je commence par répondre aux gens qui me demandent déjà des nouvelles (ça fait plaisir) ^^

À 9h je décoince de l'auberge, sac sur le dos comme d'hab'. Une fois dans le centre j'arrive sur la cathédrale St Paul. Elle est déjà impressionnante de l'extérieur, mais l’intérieur ne l'est pas moins. Soudain une chorale commence à chanter, et tous les touristes ferment enfin leur gueule. Hé oui c'est la messe, et surtout c'est beau.

J'arrive ensuite, toujours pas hasard (je n'ai pas pris de plan exprès), sur le square Trafalgar, imposant et marrant avec son énorme coq bleu qui trône en face du Lion. Comme il y a beaucoup de touristes, je cherche un coin plus tranquille et je tombe sur un parc. Et soudain j'entends une fanfare noyée sous les touristes. Je les suis de loin, et il y a de plus en plus de touristes. On arrive à une grande baraque avec les grilles couronnées d'or. Et là je monte sur un muret et je vois enfin la fanfare, avec leurs coiffes si caractéristiques : en fait je suis au palais de Buckingham, et c'est l'heure de la relève de la garde XD. Bon voilà il parait que c'est le passage obligé du bon touriste londonien, mais franchement c'est pas grand'chose.

Relève de la garde au palais de Buckingham

Je continue au travers d'un autre parc à coté et je tombe sur une statue avec cette citation sur le piédestal qui m'a plu :

"Freedom is sure possession for those alone who have the courage to defend it" (Périclès)

Juste à coté je vois un Rock Shop (en fait le tout premier Hard Rock café) : plein de grattes et de T-shirts de groupes de Rock, trop cools, je pense que j'y referai un tour (bien que ce soit surtout des trucs futiles).

Là je me rends compte que j'ai oublié mon appareil photo en France (je suis un boulet).

J'enchaine sur un autre parc, avec au centre une fête foraine, bondée. J'y sens de douces effluves qui me font craquer : de délicieuses amandes caramélisées, trop bon ! En sortant du "wonderland", je vois des touristes nourrir des écureuils qui n'ont pas l'air très farouches. On m'en avait déjà parlé, mais sentir un animal aussi peureux vous manger dans la main, ce n'est pas banal.

Remarque au passage : les rues de Londres sont vraiment propres malgré le nombre de touristes.

J'arrive à Oxford street, entièrement consacrée au shopping compulsif, où tout est soldé à -50% toute l'année ;-)

Je débouche ensuite sur un quartier plus intéressant (pour moi), Soho : des bars branchés, des sex shops et des salons de "massage", j'y reviendrai (pour les bars bien sûr ^^)

Je reviens un peu vers le sud et je tombe sur china town ! Je m'y arrête pour manger ce que je pensais être un porc au caramel, mais à la place j'ai eu une espèce de plat de bœuf en sauce, avec des épinards je pense. C'était un peu amer mais ma foi très bon. À la table d'à coté un autre client seul. On commence à discuter de l'Angleterre, mais son accent est tellement étrange que je lui demande d'où il vient : c'est un québécois qui a grandi à Haïti (créole), je vous laisse imaginer l'accent, vraiment savoureux ! (c'est mon nouvel accent préféré).

Après j'enchaine rapidement sur Picadilly Circus et Westminster (le parlement avec Big Ben, la Cathédrale), mais je presse le pas car le temps se couvre et quelques gouttes tombent déjà. Je rentre ensuite au bercail, en faisant un petit détour au bureau de poste, pour savoir si on peut y envoyer une lettre en poste restante. Ensuite je commence ce trop long récit.

Petite parenthèse : avant de partir, j'ai tordu ma carte bleue, et le banquier m'a dit qu'il valait mieux en refaire une, parce que tôt ou tard elle allait être avalée par un distributeur. J'en ai fait refaire une autre, mais elle est arrivé chez moi quelques heures après que je sois parti. Pour l'instant je croise les doigts.

Remarque au passage : les passages piétons londonien sont plutôt bien foutus, avec des inscriptions qui te disent de quel coté de la route il faut regarder avant de traverser. Pour les touristes c'est pratique. Par contre ce qui n'est pas pratique, ni même vraiment logique, c'est que parfois ils utilisent le système métrique international, et d'autres fois ils gardent le vieux système impérial. Pareil pour le temps : tantôt il est affiché sur 12h am/pm, tantôt sur 24h.

Jour 4

Remarque : la mode est-elle au fluo ? En france je trouve ça déjà cette obsession de vouloir ressembler à un plot de chantier, mais ici c'est difficile de ne pas avoir de fluo dans le champ de vision : du policier aux sportifs, des ados branchés jusqu'au cabas de la petite vieille qui replace maladroitement son dentier.

C'est le grand jour, 10h de sommeil, bon petit déj', petite heure de détente, j'arrive en avance au rendez-vous en passant devant le monument.

Les bureaux sont aérés et sympa; des gens rigolent un café à la main. Là deux personnes viennent vers moi : "Mr Zeuveunine ?". Ils me présentent les gens qui sont avec eux. On se pose ensuite dans un petit bureau, ils sortent mon CV et me disent comment le recrutement se passe chez eux, qu'il y a deux autres candidats, et qu'ils ne prendront de décision qu'après tous nous avoir vu. Ensuite quelques questions sur mon parcours atypiques, et sur mes réalisations. Vu leurs questions, ils ont pris la peine de vraiment s'intéresser à moi. Le reste de l'entretien se répartit entre questions techniques et comment je réagirai à telle ou telle situation. À la fin la DRH me salue en me disant "Brilliant, see you thursday". Le développeur à coté me recommende un resto sympa à coté. Je le sens bien.

Je déscends donc dans ce resto, où je prends le fameux fish & chips, bien gras comme prévu, mais meilleur que ce que je pensais.

L'après-midi je visite le quartier financier (la City) : les gens en costards regardent mon sac à dos avec un air pincé. Les immeubles sont impressionnants bien sûr, mais froids comme les gens qui en sortent. Tous ont l'air sérieux et un peu vieux. Je ne trainerai pas souvent par ici.

Les gens vont dire que j'ai l'esprit mal placé, mais il me semble que beaucoup de postes dits subalternes (chauffeurs, balayeurs, éboueurs, femmes de chambres, ...) sont occupés par des personnes de couleurs, tandis que les cols blancs sont presque exclusivement... blancs. En Bretagne c'est sans doute pareil, mais on s'en rend peut-être pas compte car il n'y a pour ainsi pas de personnes de couleur. En tout cas c'est un échec de notre "civilisation".

En remontant vers le nord j'arrive au Musée de Londres, mais j'ai juste le temps de regarder l'expo photo dans la cours qu'un vent froid humide se lève, donc je rentre prendre un bon thé, juste à l'heure.

Jour 5

Après mon geekage quotidien pour chercher du boulot et me tenir au courant, j'embarque pour le British Museum. Je prend mon premier bus royal (à 2 étages) : c'est vraiment excellent pour découvrir la ville. Le musée lui-même est moins grand que ce que j'attendais mais il y a beaucoup d'oeuvres des 5 continents. J'ai beaucoup aimé les vases chinois (le niveau de détail est impressionnant).

Après 3h de déambulation, je m'autorise une bonne bouffe chez un indien (la cuisine anglaise n'est pas mauvaise, mais elle est moins variée que d'autres). Je m'arrête chez un indien, et je prend un Ricedal avec cuisses de poulet sous fondue de poireaux au curry : dé-li-cieux !

Je redescends ensuite vers la Tamise et je tombe sur le magasin de Twinnings, qui propose des dégustations de thés. Après 15 tasses, je n'arrive plus à les différencier, dommage, certains étaient pas trop mal (notamment un Darjeeling "petite feuille" qui avait comme un goût de champagne !).

Je rentre ensuite au bercail, et après une courte sieste je vais au ciné avec un copain irlandais avec qui j'ai bien déliré hier. Bon alors vite fait mon avis sur la deuxième partie du Hobbit : l'histoire diffère beaucoup du livre, ce qui est assez perturbant. L'intention est claire : renforcer artificiellement le lien avec le seigneur des anneaux, mais à quel prix ?

Jour 6

J'en ai un peu marre du béton, donc cette fois je sors un peu de la ville pour aller à Greenwich au sud-est. Google maps m'indiquait 1h15, j'en mis 3h pour y arriver, mais ça valait le coup : je suis passer par un tunnel piéton sous la Tamise !

Le campus de Greenwich est sympa. Il est surplombé par l'observatoire qui offre un super point de vue sur Londres. C'est là que se situe le méridien 0 de la Terre, à partir duquel sont fixés tous les fuseaux horaires du monde. Il y a aussi un mini-musée sur l'astronomie très bien foutu. L'obervatoire est au milieu d'un grand parc avec toujours autant d'écureuils. Sur la rive il y a le musée naval qui vaut vraiment le coup d'oeil (mon loup de mer de tonton adorerait), et deux chappelles.

Le temps se couvre, je rentre donc bosser Drupal et Symfony, pour être super performant si je suis pris (réponse demain !).

Réponse d'un cabinet de recrutement à qui j'avais envoyé mon CV. J'ai le profil, mais le fait que je n'ai pas de téléphone portable ne fait pas de moi un candidat crédible. Soupirs... Je lui demande pourquoi : en gros il m'explique gentiment qu'aujourd'hui seuls les plus pauvres n'ont pas de portables, et les pauvres ne cherchent pas le boulot de leur rêve, ils implorent qu'on leur donne n'importe quoi à faire. Deuxième argument falacieux : pour les postes de cadre, on doit être joignable 24h/24, donc il faut un portable (je traduis et je simplifie, mais lui-même était mal à l'aise avec son argumentaire). Le raisonnement est idiot pour trois raisons : Primo, il y a d'autres raisons que la pauvreté qui poussent à ne pas avoir un téléphone portable (par exemple l'électrosensibilité ou la simplicité volontaire). Secundo, les compétences d'une personne sont indépendantes de sa richesse financière (et heureusement) ; d'ailleurs c'est en partie parce que seuls les riches peuvent prétendre aux boulots les mieux rémunérés que les inégalités sociales perdurent. Tertio, à l'age d'internet, des mails et de la visio, je suis joignable 24h/24. Bien sûr je ne lui ai pas répondu ça, et du coup j'ai un peu le blues. Je ne vais quand même pas devoir en reprendre un...

Jour 7

J'ai attendu toute la matinée la réponse pour le job, en essayant de bouquiner mais toutes les 5 secondes de regardais l'écran... À 14h enfin j'ai ma réponse : je ne suis pas pris. Un des 2 autres candidats avait plus d'expérience.

Histoire de ne pas déprimer je sors en ville avec Paul et Christopher, deux bons gars de Belfast. On passe par la Tour de Londres, puis je leur fait découvrir le Hard Rock Café (j'ai failli craquer sur une veste, mais je vais attendre mon premier salaire).

À 18h on tombe sur un pub écossais... qui sert des plats indiens... avec du boeuf... et une bière offerte ! L'apostasie est intégrale mais ça goute bon. En plus comme je ne connaissais aucune des bières qu'il me proposait, le barman me les a fait gouter toutes les 4. Le reste de la soirée n'est pas racontable, mais je recommende ce bar, le Penderel's Oak, pas trop cher en plus. Bonus : il propose un sauce brune au miel et au Jack Daniels, c'est super bon avec les beignets d'oignons et les samosas (par contre ils ignorent ce qu'est la mayonnaise je pense).

Je suis tombe sur un grand randonneur londonien qui revient du Maroc où il a passé 8 ans. Le mec a simplement mes chaussures et m'a demandé où je marchais. Pour une fois que je n'avais pas mon sac à dos, je me suis quand même fait grillé.

Les pubs ferment assez tôt (minuit), et on se décide à rentrer. On croise quelques viandes saoules sur le retour. Soho me fait beaucoup penser à la rue de la soif ;)

Jour 8

Petite gueule de bois, je vais gambader dans le parc à coté et en revenant je m'arrête dans un café où je passe le reste de la matinée à bouquiner.

À midi je passe à la poste en espérant que ma carte soit arrivée. Hé non toujours rien... J'erre un petit peu dans les rues et je passe devant un resto indien (le Bhati) d'où provient un délicat fumet : j'y mange pour pas cher un curry d'agneau avec forcément ricedal, pain naan et bière indienne (Cobra).

L'après-midi je visite un musée d'art moderne (le Tate). Toujours original, mais beau... pas souvent !

Encore par hasard je tombe sur la Denmark street. Une toute petite rue remplie de magasins d'instruments de musique bien achalandés et... un bar salon de coiffure !

En rentrant à l'auberge, je cause avec Mike, un néo-zélandais qui partage mon dortoir depuis quelques jours. Comme moi il vient d'arriver en Angleterre pour travailler 1 ou 2 ans. Il a eu plus de chance que moi, en 2 jours il avait trouvé du boulot (dans la finance), par contre il en chie pour trouver un appart. Il me propose de faire une coloc' quand j'aurai trouvé du boulot. Hé ben pourquoi pas !

Jour 9

Le matin le temps est tout moisi, donc je reste geeker.

À l'heure du thé je retrouve Paul et Christopher qui m'invitent à passer leur dernière soirée avec eux, vu qu'ils repartent de Londres le lendemain. On accoste gentiment Carol et Amita, étudiantes en vacances, et on leur propose de faire la sortir avec nous. On commence par se faire un afterwork (sorte d'happy hour) et une petite bouffe dans un tout petit pub, qui a l'air bien vieux mais qui passe pas mal d'electro et de rock. Au passage, je conseille la bière Bishops finger : pour ceux qu'un peu d'amertume ne rebutte pas, elle est très bonne.

On dérive ensuite jusqu'au London cocktail club, près du British museum.

En sortant, j'ai voulu retirer du liquide, parce que la moitié au moins des bars/restos où j'ai mis les pieds ne prennent pas les cartes. Et là malheureusement, le distributeur a avalé ma carte (sans me donné les billets bien entendu). Et, bien entendu, la banque ne rouvre que lundi. Gasp. Heureusement Paul et Christopher me payent des coups pour finir la soirée. Je savais que c'était de bons gars (d'ailleurs c'est dingue le peu de temps qu'il a fallu pour devienne potes. J'ai pris le mail de Paul, sait-on jamais...)

Jour 10

C'est dimanche, la poste et la banque sont fermées, donc je ferai sans CB aujourd'hui, mais ça va il me reste un peu de liquide. J'espère avoir reçu la nouvelle lundi, ou au pire récupérer l'autre à l'ouverture de la banque.

Je file dans parc au nord du centre, du coté de Camdem. En y allant je traverse la petite Venise, c'est à dire 3 ou 4 canaux aux quais jonchés de péniches dont certains ont des potagers sur leur ponton, vraiment pittoresque.

L'après-midi il pleut, donc je reste au chaud regarder des films.

Jour 11

Je suis retourné le lundi à la banque où j'ai perdu ma carte. Le distributeur qui l'a avalé est hors service. J'explique mon cas à un guichetier : un technicien viendra dans quelques jours... Je commence un peu à m'inquiéter.

Pour manger, je fais donc à l'économie, je trouve un resto belge qui sert des moules marinières à volonté pour seulement 7£ avec une Duvel. Ya bon.

Épilogue

Je suis passé à la poste les 3 jours suivants en espérant enfin recevoir ma nouvelle CB. Nada. La postière m'a dit que normalement elle aurait dû arrivé vendredi ou au pire lundi. Si elle n'est pas encore arrivé, c'est qu'il y a eu un problème. En attendant ben lundi je me suis contenté d'un repas par jours. Et comme mon j'avais juste pris un abonnement hebdomadaire de bus, je me retrouve à tout faire à pied, c'est franchement moins drôle ;-)

Comme je n'avais plus de sous, et toujours aucune réponse positive pour un boulot, j'ai décidé de revenir chercher une nouvelle CB (et du boulot) en France. Comme je connaissais par cœur mon numéro de carte, j'ai pu commander sur internet mon billet de retour. Je n'ai jamais reçu de confirmation de mon achat (rien à l'écran ni aucun mail), donc j'ai fait une nuit blanche à l'attendre, et j'ai traversé la ville à pied pour être à 5h à la gare. J'utilise le reste de ma monnaie pour me payer un Twix et un café (le petit déjeuner des champions !). À la douane, mon sac est ouvert et fouillé devant tout le monde, linge sale, trousse de toillette, etc... Du coup il m'ont confisqué mon Opinel, pourtant à l'aller on ne m'avait rien dit. Dans le TGV, je m'endors une petite heure, avant d'être réveillé par l'odeur du vomi sur lequel je me suis assi sans faire gaffe... Et pour achever cette journée magnifique, une fois descendu du train, je commence à marcher vers chez moi, et au bout d'une demie-heure je me prend une trombe d'eau qui semble ne jamais devoir s'arrêter. Une heure plus tard j'arrive enfin chez moi, trempé malgré mon imperméable (à cause du vent). Heureusement mes affaires elles sont restées sèches.

Remarque : quand je suis arrivé à Londres, ce qui m'a surpris c'est le nombre d'enseignes françaises (restos, magasins, cafés). Mais on entend aussi pas mal de chansons françaises à la radio. Je crois que Londres doit représenter une sacré diaspora de l'hexagone.

Comment je code

lundi 2 décembre 2013 à 00:00

À force de travailler sur différents projets Web, que ce soit en JavaScript, en PHP ou autre, j'ai perdu pas mal de temps parce que je n'avais pas de méthode, parce que je voulais aller le plus vite possible, mais forcément après j'étais bloqué. Peu à peu, j'ai donc développé une méthode qui au final me permet d'aller encore plus vite parce que je réutilise toujours mieux ce que j'ai fait précédemment. Je n'exclue pas de la préciser encore et la faire évoluer, mais dans ce cas je prendrai le temps de faire également évoluer mes anciens projets personnels. (c'est ma méthode personnelle, je ne prétends pas qu'elle est originale ou meilleure que les autres)

Comment je code

lundi 2 décembre 2013 à 00:00

À force de travailler sur différents projets Web, que ce soit en JavaScript, en PHP ou autre, j'ai perdu pas mal de temps parce que je n'avais pas de méthode, parce que je voulais aller le plus vite possible, mais forcément après j'étais bloqué. Peu à peu, j'ai donc développé une méthode qui au final me permet d'aller encore plus vite parce que je réutilise toujours mieux ce que j'ai fait précédemment. Je n'exclue pas de la préciser encore et la faire évoluer, mais dans ce cas je prendrai le temps de faire également évoluer mes anciens projets personnels. (c'est ma méthode personnelle, je ne prétends pas qu'elle est originale ou meilleure que les autres)